Cela fait maintenant une semaine que Mathis ne cesse de me reprocher mes actes. Je ne comprends pas pourquoi il s'acharne ainsi sur moi, c'est du grand n'importe quoi.

Il me répète sans cesse que j'aurais dû la tuer. Je suis actuellement dans le bureau de mon oncle, en train de chercher les documents qu'Irina m'a demandé de lui ramener, quand j'entends soudain la porte s'ouvrir.

J'aperçois alors Mathis, son arme à la main, ainsi qu'une pile de documents.

"Je peux te parler, Ina ?" me demande-t-il.

"Si c'est pour encore m'engueuler, non", je lui réponds, excédée.

"Non, non, c'est pour te montrer quelque chose."

À contrecœur, j'accepte d'écouter ce qu'il a à me dire. Il m'explique alors que ses équipes ont retrouvé mes dossiers médicaux d'après l'accident, et que ceux-ci révèlent que j'ai en réalité oublié une partie de mes souvenirs des semaines précédant le drame. Mon oncle aurait caché ces informations.

Je suis sous le choc. Pourquoi n'étais-je pas au courant de cela ? Mathis baisse les yeux, gêné, m'avouant alors qu'ils ont dû s'introduire chez mon oncle pour récupérer ces documents.

Nous passons le reste de la matinée à analyser ces nouvelles informations, qui soulèvent de nombreuses questions.

En début d'après-midi, j'ai besoin de prendre l'air tant cette journée a été éprouvante émotionnellement. Je m'assieds sur un banc noir et pousse un long soupir.

C'est alors que j'entends soudain un bruit de coup de feu. Sans réfléchir, je me précipite dans sa direction. Mais là, c'est l'horreur : je découvre Cameron, gisant au sol, le sang encore chaud coulant de sa poitrine.