3. « Solitude. »


Je n'peux plus porter cette solitude, tu me manques. Je n'ai plus personne à qui me confier.

Je passe mon temps à regarder par la fenêtre et je n'te vois toujours pas rentrer.

Les semaines s'écoulaient lentement.

Et ce matin là, l'entraînement du Paris Saint-Germain s'était terminé en toute tranquillité. L'équipe se concentrait désormais uniquement sur les matchs à venir.

Sans tergiverser et trop s'appuyer sur le faite que durant un seul été, ils avaient perdu nombreux joueurs importants. Ils n'y faisaient plus trop attention.

Messi.

Neymar.

Verratti.

Ramos.

Draxler...

Presnel savait parfaitement que depuis un certain temps ce dernier n'était pas considéré un joueur cadre. Mais après six ans et demi au club, quelqu'un aurait pu lui montrer un peu de reconnaissance, non ?

Personne ne semblait s'en soucier, et encore moins se questionner sur la situation actuelle de Julian ou des autres qui avaient quitté le club dans de nombreuses difficultés.

C'était le passé, et il fallait désormais se focaliser sur le futur du club. À condition que le PSG ait effectivement un avenir...

Malgré tout, Presnel continuait à se sentir lié au club de la capitale.

Il s'était très rarement imaginé jouer dans un autre club que le Paris Saint-Germain, depuis qu'il y était arrivé. Il voulait devenir un joueur connu pour sa loyauté, comme Totti à l'As Roma et Reus au Borussia Dortmund.

Le depart de Julian avait pourtant récemment instauré des doutes en lui. Il n'allait jamais quitter le PSG de sa volonté. Alors allait-il être lui aussi délaissé par le club et quasiment forcé à le quitter pour une somme d'argent importante, un jour ?

Il avait besoin d'en parler, de se confronter. Mais l'unique personne en laquelle il avait une confiance aveugle était partie. Et il ne s'y faisait toujours pas.

La vie lui avait réservé cet acharnement, cet espoir fou qui lui faisait espérer qu'un jour où l'autre il aurait revu Julian dans des circonstances qui allaient leur permettre de vivre tranquillement leur relation.

Leur relation... qui maintenant donnait à Presnel l'impression d'avoir été quelque chose d'éphémère qu'ils utilisaient pour se distraire. Ou pas ?

Ils avaient tous deux une femme, mais le lien qu'ils avait les avait attirés l'un vers l'autre ne leur avait pas permis d'agir autrement. L'amour qu'ils avaient pour leur compagnes respectives ne pouvait pas faire face à ça.

La tromperie, qu'ils n'avaient pas avoué par peur, probablement. Car tout allait aller si bien, si ils restaient cachés. Personne ne leur empêchait de vivre cette relation, car personne ne savait.

Mais c'était terminé. Leur petite rêverie avait pris fin désormais, même si elle aurait dû s'arrêter il y a bien longtemps.

Ils avaient vécu dans le mensonge, mais malgré ça, Julian restait aux yeux du français la seule personne fiable qu'il avait. L'espoir que son allemand puisse rentrer un jour où l'autre n'allait pas se dissiper.

Comment oublier tout ce qu'ils avaient passé ensemble ?

Comment pouvait-il vivre en pensant qu'il n'aurait plus revu l'homme qu'il avait aimé le plus ?

Il gardait espoir. Espoir de le revoir un jour.

De pouvoir courir un nouveau sur les terrains en sa compagnie, et de pouvoir tout partager avec lui comme il avait l'habitude de le faire. Peut-être en trouvant le courage d'avouer leur relation si celle-ci allait avoir encore une raison d'exister.

Presnel se réfugiait dans cette petite lueur d'espoir pour ne pas succomber.

⋆  ⋆  ⋆

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Encore un jour passé sans toi, mon amour.

Je ne t'ai pas souhaité un bon anniversaire. Ni publiquement, ni avec un message privé. Car je ne trouve pas le courage de t'écrire.

Je suis trop lâche pour rentrer dans la messagerie et écrire quelques mots pour te faire comprendre que tu comptes pour moi.

Mais tu me manques, tu sais ? Je n'arrive toujours pas à imaginer comment ma vie va se réduire sans toi, Julian. Tu restes mon Babe malgré tout. Malgré la distance. Malgré les difficultés.

Je ressens le besoin de te le répéter en écrivant ces mots que tu ne liras probablement jamais.

Je n'arrêterai jamais de t'aimer, n'importe quel seront les conséquences de ce sentiment. Nous nous sommes cachés, et cependant je ne t'en ai jamais voulu.

C'était pour ton bien. Notre bien. Peut-être que nous n'aurions même pas dû faire ainsi. Peut-être que si tu était resté que mon meilleur ami, j'en aurais moins souffert ? On aurait moins souffert ?

Les peines de cœur, je ne pensais pas être capable d'affronter ça un jour.

Mais ils disent que rien est impossible. Que tout peut arriver.

Alors est-ce que je peux espérer ton retour ?

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