2. « Sans Toi. »
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Encore une matinée à m'demander
comment j'vais combler tour ce vide que tu as laissé.
Je sens que la journée promet d'être longue et j'nai plus personne avec qui la passer.
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La séance photos pour sponsoriser les nouveaux maillots de la saison 2023/24 avait débuté durant la matinée.
Presnel avait attendu son tour puis patiemment posé pour le photographe, en s'éloignant ensuite du groupe de joueurs du Paris Saint-Germain.
Il n'avait pas envie de parler avec ses coéquipiers. Car depuis le départ de Julian, tout le monde agissait comme si de rien était. Comme si rien n'avait changé dans leur quotidien.
Certes, ils devaient se concentrer au maximum sur les matchs qui arrivaient, mais cela ne justifiait pas leur comportement. Certains lui demandaient aussi pourquoi était-il aussi triste.
Ses coéquipiers savaient uniquement que lui et Julian étaient de bons amis. Le meilleurs amis du monde. Un masque érigé pour les protéger, tous les deux.
Et ils ne se rendaient pas compte du manque que lui causait l'absence de Julian, même si ils s'étaient affichés comme de simples frères non liés par le sang.
Les parisiens devaient se dire que d'ici une ou deux semaines, Presnel aurait oublié l'existence de l'allemand et qu'il aurait recommencé à sourire et à faire des blagues débiles comme à son habitude.
Ils le prenaient pour un idiot. Et ils étaient incapables d'imaginer l'effet que ça faisait. Le mal au cœur que l'on pouvait ressentir devant ce vide qu'il ressentait au creux de sa poitrine.
Kylian l'appela, en le voyant en écart par rapport au groupe de joueurs qui c'était formé autour de la table.
L'attaquant lui fit signe de se rapprocher d'eux, et Presnel hésita un instant avant de s'exécuter et de s'installer à la table où étaient regroupés ses coéquipiers.
Il n'arriva pas immédiatement à saisir le contenu de leur discussion, et sincèrement l'envie d'y participer n'était pas présente.
En ce moment la seule chose dont il avait besoin était Julian. Son Julian qui en ce moment même devait être à l'entraînement avec ses nouveaux coéquipiers.
Peut-être qu'il lui avait déjà trouvé un remplaçant. Quelqu'un qui lui aurait servi de meilleur ami, mais pas plus vu les empêchements qu'il y avait dans le pays.
En écoutant avec une seule oreille les discussions de ses coéquipiers, le français croisa les bras contre sa poitrine en s'appuyant sur le dos de la chaise.
Il se sentait seul même en étant entouré de ses camarades riants et bienveillants.
Et cette sensation ne risquait pas de passer aussi vite.
L'ennui l'avait atteint, et il souffrait à entendre ses coéquipiers être si enjoués et bruyants lui manquait. Il avait besoin d'être seul, mais en même temps la solitude lui faisait mal au cœur.
Il avait envie de contact humain, mais pas celui de n'importe qui. Celui de l'homme qui occupait constamment ses pensées.
Seul Julian était capable de combler tout ce vide, en étant en même temps un ami avec qui rire et son amant qui le connaissait par cœur.
Personne, au grand jamais aurait réussi à remplacer ce que l'allemand était pour lui.
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J'en ai marre des gars de l'équipe, Drax.
Ils n'en ont rien à battre. Je ne peux plus supporter le faite de les voir si heureux en ton absence alors que moi, je lutte pour combattre sans toi.
Je sais que si tu avais été là, tu m'aurais dit d'arrêter de faire comme ça.
Tu m'aurais qu'ils faisaient abstraction, et que je devrais essayer de faire pareil pour ne pas trop souffrir.
Mais je n'y arrive pas. Je reste renfermé sur moi même, en espérant que tu reviendras.
Que tu viendras, tu me sourieras et avec tes mains si douces tu essuyera les larmes qui coulent le long de mes joues.
Je veux que tu reviennes. Je veux juste pouvoir te serrer une nouvelle fois dans mes bras.
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