13. « L'épilogue. »


Je t'attendrai encore, encore et encore.
J'attendrai que tu rentres.

Aucun bruit ne se faisait entendre, dans le cadre tout autour. Où tout du moins, les voix tout autour d'eux n'étaient qu'un faible murmure qui n'arrivait pas à transpercer la bulle formée autour d'eux deux.

Ils restèrent un instant ainsi. À une poignée de mètres de distance. L'un regardant l'autre et vice-versa comme dans la scène finale d'un merveilleux cadre romantique, où dans l'épilogue d'un roman parlant d'un amour désespéré.

Un amour affrontant de nombreuses péripéties. Un amour premièrement caractérisé par des chapitres gaies et joyeux, pour ensuite plonger dans la mélancolie et l'abandon.

La séparation. Une séparation durée des années, qui semblaient être bien plus longues que celles qui effectivement s'étaient écoulés depuis le fameux évènement qui avait vu le transfert de l'allemand au Qatar.

« Et ils se retrouvèrent.
C'était comme si ils ne s'étaient jamais éloignés l'un de l'autre.
Comme si tout ce qu'ils avaient passé n'était qu'un triste passage qui aurait laissé place à des jours bien plus heureux.
Ils avaient envie de retrouver l'un les bras de l'autre. »

C'était le cas, malgré tout. Peut-être qu'ils devaient s'en vouloir réciproquement, et simplement passer l'un à côté de l'autre sans échanger de mots ou d'accolade. Comme ils avaient fait durant ces années.

Presnel devait en vouloir à Julian de ne pas avoir fait d'efforts pour maintenir leur relation et pour trouver un club qui le voulait en Europe de manière qu'ils soient moins loin.

Julian devait en vouloir à Presnel de ne pas avoir essayé de le contacter plus souvent de manière à ce qu'ils ne perdent jamais les contacts, et de ne pas faire l'effort de se déplacer pour venir le voir.

Car ils auraient pû éviter tout cela.

Les remords étaient bien présents, les sens de culpabilité également de la part de chacun. Mais ils n'y arrivaient pas. Ils n'arrivaient pas à mettre ce genre d'émotions en avant.

Pas maintenant qu'ils se trouvaient l'un face à l'autre ainsi. Sans un mot. Simplement en gardant leurs regards ancrées l'un à l'autre sans vouloir détourner le regard.

Malgré les joueurs qui passaient et les membres du staff qui faisaient du slalom entre les deux pour rejoindre les vestiaires, les deux footballeurs ne bougeaient pas.

Le chaos ambiant n'avait aucun effet. Ils étaient uniquement eux deux, le regard de l'un plongé dans celui de l'autre.

Après un temps qui sembla infini, Julian fit un pas en avant en direction du français, une lueur d'espoir brillant dans son regard

Presnel n'arriva pas à bouger un muscle. Il lui était impossible de faire un quelconque mouvement, une sensation de confusion s'empara de son corps immobile.

Que devait-il faire ? Avancer et aller serrer l'allemand dans ses bras comme si rien ne s'était passé ? L'ignorer et simplement lui passer à côté pour rejoindre les vestiaires ? Ou fuir le plus loin possible ?

Il vit l'allemand hésiter devant son manque apparent de réaction, et son cœur se serra. Il ne savait pas quoi faire, comment agir.

Peut-être que tout ceci était simplement un rêve. Qu'il allait se réveiller à peine avoir effleuré l'allemand. Où une simple illusion qui l'aurait rendu idiot aux yeux de tous.

Julian fit un autre pas en avant, prenant son courage à deux mains, jusqu'à ce qu'il arrive à la hauteur de Presnel, étant de quelques centimètres plus petit que le français. Leurs regards ne s'étaient pas détachés l'un de l'autre.

Lorsque l'allemand souleva la main pour effleurer celle de Presnel, celui-ci eut un mouvement de recul, sans qu'il n'ait moyen de contrôler ses gestes.

Son inconscient voulait le faire agir de manière différente. Il ne devait pas se laisser avoir par ses pensées qui devaient être encore une fois en train de formuler un scénario.

Le scénario qu'il voulait.

Le brun baissa légèrement sa main en voyant Presnel reculer d'un pas, et il baissa la tête, leurs regards se quittant et laissant le cœur du français se fissurer légèrement, en ajoutant une autre plaie.

Il ne voulait pas. Il ne voulait pas que Julian pense qu'il ne l'aimait plus. Qu'il allait lui en vouloir à mort à cause de tout ce qu'ils avaient passé. Qu'il refusait de lui faire face une nouvelle fois.

Presnel n'eut pas le temps de s'ordonner de faire quelque chose, car l'allemand le précéda, ses lèvres se déformant à peine et les mots sortant de sa bouche sous forme d'un simple murmure à peine audible.

Une phrase. Trois mots. Douze lettres. Et une suspension finale.

« Je suis désolé... »

En entendant Julian s'excuser d'une voix faible, Presnel récupéra la distance qu'il avait causé entre eux en avançant d'un pas.

Ses mains tremblantes se posèrent délicatement sur less joues de l'allemand, en lui faisant doucement relever la tête pour que leurs yeux puissent se rencontrer un nouveau.

C'est à se moment là qu'il remarqua les prunelles de l'homme qu'il avait aimé couvertes par un voile de tristesse. Ses yeux couleur noisette imbibés de larmes qui menaçaient de couler.

Et voir Julian pleurer allait forcément le faire pleurer aussi. Car voir l'homme qu'il aimait en larmes avait trop d'influence sur ses propres sentiments.

« Oh, Babe... »

En murmurant ceci, Presnel s'avança ultérieurement en passant ses deux bras autour du buste de Julian pour le serrer contre lui. Il était réel. Ce n'était pas le fruit de son imagination.

L'allemand était là. Il était en train de le serrer dans ses bras comme il le faisait auparavant malgré les événements qui avaient pris place durant ces années.

Le français pencha la tête pour enfouir son visage dans le cou du brun. Il ne savait pas ce que celui-ci avait traversé. Si ses ressentis étaient semblables aux siens, et si ce qu'il avait traversé était comparable à ce que lui, il avait passé.

Il ignorait aussi ce qui allait arriver. Ce que le futur pouvait bien lui réserver. Si Julian allait effectivement rester avec lui, et abandonner le Qatar et le club où il avait signé il y a quelques années.

Il restait uniquement concentré sur le moment présent. Sur l'homme qu'il serrait dans ses bras comme si sa vie en dépendait, avec quelques larmes qui se présentaient aux coins de ses yeux.

Tout ce qui comptait, en cet instant précis, était le faite qu'ils étaient réunis.

Et que peut-être l'univers avait décidé de leur offrir une chance de tout arranger.

FIN

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N.D.A.Bonjour bonsoir, tout le monde !

Cette fois-ci, ce n'est pas une partie du carnet écrit par Presnel, mais un petit mot pour terminer ce dernier chapitre qui déclare la fanfiction terminée !

Pas de sad end, contrairement à ce dont se doutaient certains. Mais un final qui reste en suspens ( aucune idée si on dit comme ça en français mais j'espère de m'être faite comprendre ).

C'est pire ou mieux d'une sad end ? À vous de voir ! Vous préfériez pleurer ou bien rester avec une envie meurtrière à mon égard ? Et bien, ça devait rentrer en 14 chapitres donc on fait avec...

J'ai promis de payer le psychologue à nombreux d'entre vous, et je ne voulais pas risquer d'augmenter la somme...

Non, plus sérieusement. Merci à vous d'avoir suivi, commenté et voté cette histoire qui s'est étalée sur deux semaines jour pour jour. Tout est né d'un OS que j'avais commencé à écrire sur mon recueil, qui est devenu ensuite cette fanfiction.

J'espère de ne pas avoir fait trop de dégâts !

Si il y a quelques incohérences où des passages de l'histoire qui ne vous sont pas clairs, n'hésitez pas à me le faire remarquer. J'avoue que j'y ait écrit assez rapidement, sans m'y concentrer comme je l'ai fait par exemple avec ma fanfiction Tchouamavinga.

En parlant de ça, justement ! Les publications de l'histoire sur nos deux madrilènes et celles de mon recueil d'OS reprennent comme avant la publication de cette fanfic.

Un chapitre le mercredi à 19 heures, et un OS le samedi à la même heure !

Encore merci de m'avoir apporté votre support quotidien pour cette fiction qui a été tout sauf gaie. Je vous aime fort <3
Lily qui continue à espérer que Juju reviendra un jour en Europe.

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