Nakayama Haruki

Les répétitions me manque.
Enfin plus précisément sa présence.
Le voir 5 minutes le temps d'échanger un café c'est pas pareil que de le voir tous les jours et de prendre le temps de cloper avec lui et de discuter...

Je ne pensais pas être aussi dépendant et ça m'arrache la tête de le penser mais...
Je me sens vide sans lui.

Je tourne en rond dans mon appartement, ne trouvant pas le sommeil.

- Aki tu me manques...
Je soupire en déverrouillant mon portable pour regarder la photo que j'ai prise l'une des fois où il est venu dormir à la maison.

Je suis complètement mordu il faut bien l'admettre mais comment lui dire ?
Comment lui avouer quelque chose d'aussi douloureux ?

Je sais qu'il ne m'aime pas.
Il préfère enchaîner les conquêtes et offrir des tours de moto à ceux qui ont le courage de l'accompagner.

Dans un élan de frustration, je supprime la photo.
Ce que je regrette une demi seconde plus tard.

- Non non non mais pourquoi je suis aussi bête ?
Je chouine au milieu de mon salon vide en m'arrachant pratiquement les cheveux.

Ça fait trop longtemps maintenant que j'entretiens cet amour sans retour.
Il faut vraiment que j'arrive à tourner la page.
Je pense que c'est la meilleure chose à faire...

Je me traîne jusqu'à mon lit mais après peut-être une heure, j'ai toujours les yeux grands ouverts.
J'hésite à lui envoyer un message.
Mais pour lui dire quoi ?
À cette heure-ci je vais simplement le réveiller, et certainement le mettre en rogne.

J'attrape le portable, commence un message que j'efface et recommence ce geste comme un vieux disque rayé pendant d'interminables minutes.

- Aki...
Je souffle, le cœur meurtri.

Kaji Akihiko est certainement l'homme avec le plus de charisme que je connaisse.
Je ne peux pas rivaliser et encore moins m'affirmer en face de lui.

Alors que mes yeux s'alourdissent enfin, mon portable vibre dans ma main et je crois avoir une hallucination le court d'un instant.

C'est lui, il m'appelle.

- Allô ? -
Je décroche avec le cœur battant à mille à l'heure.

" Yo j'ai trop bu.
Je peux venir dormir chez toi ? "

Je reste figé sans répondre.
Il était dehors ?
Avec qui ?

" Hého tu t'es endormi ? "

- N..non non, et oui tu peux venir je... Je t'attends -
Je balbutie.

Il raccroche directement.
Que faisait-il dehors à une heure pareille ?

×××