"La crise d'adolescence"

Maman, Papa.. J'ai en tête la chanson « mes chers parents je pars» que Louanne chante dans le film la famille Bélier, avant de partir faire ses études a paris.. sauf que moi ce ne sont pas les mots « chers parents » qui raisonnent dans ma tête. Je ne sais pas ce qui nous sépare non plus.. enfin si, les gens appellent ça la « crise d'adolescence » mais qu'est ce que c'est réellement la crise d'adolescence ? 3 mots pour résumer un état d'âme, une période, une existence, un soi, des humeurs, des drames.. des drames c'est un mot bon. Pour tous les adultes d'une autre époque pensent automatiquement que la crise d'adolescence est négative. Si on cherche sur internet on tombe sur une merveilleuse définition : « La crise d'adolescence désigne l'ensemble des troubles et comportements difficiles qui surviennent lors de cette période de transition entre enfance et âge adulte ». Comment voulez vous que les adultes aient une bonne image de leurs enfants si dès lors qu'ils ne ce comportent pas exactement comme ce que l'on attend d'eux, leurs parents pensent aux mots « troubles » et « comportements difficiles ». Automatiquement, les adultes se mettent sur la défensive et plus aucune diplomatie ne règne. La loi de la jungle revient. La loi du plus fort. La loi de la monarchie absolue où le couple royal sont les parents et les enfants se retrouvent sujets, esclaves, n'ayant plus le droit de penser librement, n'ayant plus le droit de vivre librement. Et c'est seulement à cette instant que la « crise d'adolescence » existe comment on la décrit. Quand l'enfant ne se sent plus écouté. Quand les parents ne font plus l'effort de le comprendre non plus. Quand l'enfant commence à décourager et fait des bêtises. Quand les parents punissent et ne sont plus tolérant. Quand l'enfant baisse totalement les bras et qu'enfin il a un comportement difficile et des troubles car il se sent ni aimé, ni compris et qu'il ne sait pas lui même qui il est. Mes chers parents, a ce moment là l'enfant, ne compte plus que les jours qui le sépare de ça majorité et du moment où il pourra quitter son logis, car c'est déjà trop tard, vous l'avez perdu votre enfant, votre petit bébé que vous pensiez avoir élevé dans l'amour. Il suffit de peu pour tout perdre, n'est-ce pas ?

Il vous reste cependant une dernière chance, après la première dispute. Votre enfant est encore jeune, il va vite oublier, penser que c'est finis et donc il va revenir vers vous, en même temps c'est normal, vous êtes ses piliers, ses modèles qu'il a, depuis tout petit, l'ambition de copier. Au contraire, vous il vous restera toujours les mots « troubles » et « comportements difficiles » qui continuerons de tourner dans votre tête, comme une écharpe de brume qui cache notre vision et dont on arrive pas a ce dépêtrer. C'est pourquoi, à la seconde erreur commise par votre progéniture, vous allez réagir exactement de la même manière que la première fois. Vous n'apprenez plus de vos erreurs, vous êtes trop grand maintenant. Seulement, vos enfants, eux, voient leur château fort qu'ils pensaient imprenable s'effondrer une seconde fois. Et ils sauront dorénavant que, à tous moments ça pourra recommencer.

Comme on dit d'un objet tomber au sol : « il ne pourras pas tomber plus bas ». Et bien vous enfants penserons la même chose, leur monde c'est effondré, si ils ne le reconstruisent pas, il ne pourra par s'effondrer de nouveau. Et c'est la fin. La fameuse crise d'adolescence.

Il y a quelque chose qui, dans cette expression, ressemble à un piège. Et si la base du malheur de vos enfants était grammaticale ? Vous savez, un adolescent est quelqu'un qui ce cherche, forcement il fait des erreurs, il tombe, il se relève et il continue d'avancer pour passer d'un lui enfant à un lui adulte. Il faut le soutenir dans cette épreuve, ne pas l'enfoncer plus encore. Il faut le comprendre pour ne pas lui apporter plus de doutes. Il faut l'accepter tel qu'il est pour ne pas le perdre. C'est un être fragile, autant qu'un nourrisson, seulement cette fois, la fragilité vient du cœur et non du corps. Il a le corps d'un adulte, mais on le considère toujours comme un enfant. Non mieux que ça, il a les inconvénients d'ê0tre un adulte cumulé ceux d'être un enfant. Personne ne le comprend car personne n'est comme lui.

Mes chers parents je pars, vous n'aurez plus d'enfants ce soir.

Voilà la suite de la chanson que je cris à l'intérieur de moi même. Avant lorsque l'on me demandait si j'avais un rêve je ne savais quoi répondre et je ne pensais rien non plus, mais, même si aujourd'hui je vous dirai exactement la même réponse qu'au par avant, apprise par cœur, je penserai à une seule et unique chose : partir et loin. C'est un rêve comme un autre vous me direz, pourtant il à beaucoup plus d'importance que tous les vôtres à vos yeux que le miens aux miens.

Mes chers parents, l'engrenage à commencé. La raison est toute bête pourtant, elle n'aurait même pas du ce passer... jusqu'au dernier moment je n'avais pas conscience de tous ce qui m'attendai et pourtant ! Une après-midi au paradis avec unique résultat : deux semaines aux enfers. Un mutisme de deux semaines, des larmes presque tous les soirs, des parents déçus de leur progéniture, une confiance brisée et 3 mots : troubles, comportements difficiles. Bien sur que je suis revenue vers vous, je faisais des millions d'efforts pour reconstruire mon château. Les mots que je voulais hurler et que je pensais tout bas me mangeaient de l'intérieur. Bien sur que j'avais conscience de ce que j'ai fait, j'avais aussi conscience de votre réaction démesurée, je ne suis plus une enfant.

Je voulais seulement retrouver la sécurité de tes étreintes papa, mais je savais que tu m'aurais repoussé. Je voulais te refaire sourire maman, ré-entendre ton rire raisonner dans la maison comme à chaque fois que je faisais le pitre. Je voulais être libre de pouvoir sortir pour supporter l'ambiance mortuaire enfermé entre les 4 murs de ma maison. Mais je ne pouvais pas, vous m'y en empêchiez car dehors, vous n'aviez plus aucun contrôle sur moi, sur mes actes, mes pensées. Je n'avais plus de camisole qui m'empêchait de bouger. Alors vous m'avez presque séquestré, et pour la première fois de ma vie, j'ai pensé à fuir. Pas comme une lâche à fuit ses problèmes plutôt que de les affronter. Mais comme les marins qui quittent le navire quand il coule. Comme une adolescente qui n'a pas les moyens de ce défendre. Les deux seules choses qui m'ont retenue sont deux questions. Où irai-je une fois dehors ? Très bonne question à laquelle je n'ai pas de réponse. Vont t'ils prendre conscience qu'ils sont en tore et maintenant beaucoup plus que moi, ou n'auront t'ils pas pris conscience que je suis déboussolée dans un monde qui n'a pas l'air de vouloir de moi ? Alors je suis restée. Pour vous prouvez que vous pouvez être fier de moi, que vous pouvez me faire confiance, que je suis digne de vous. Pour cela, je faisais tout ce que vous me dictiez, j'acceptais d'être enfermer à la maison (ce qui ne me faisait apprécier que plus les moments où je partais au lycée). Au niveau des notes, et bien je dois avouer que ce n'est pas spécialement facile de se concentrer avec très peu de sommeil car j'ai passé la nuit à pleurer et que à la place de réfléchir sur le problème que j'ai en face des yeux, je pense à celui de la maison... Forcement si on suit ce raisonnement, les notes sont en chute libre. Au bout de ses deux semaines de cauchemars, je commençais à voir le bout du tunnel, Nana étant revenue à la maison, elle m'a beaucoup aidé aussi. Au bout de trois semaines, tout était revenu dans l'ordre. Mes chers parents, mon coin douillé de la maison était bien là, je souriais, je faisais sourire les autres aussi. Tout est bien qui fini bien vas tu penser ? Les fins heureuses n'existent que dans les comptes de fées.

Le moment que je redoutais temps arriva. Maman, tu as regardé mes notes sur Pronote... et tu m'as engueulé, car je ne suis pas aussi bonne que ce que tu espérerais. Faut dire aussi, Nana est plus intelligente que moi, enfin elle a un type d'intelligence différent du miens. Elle, il est plus adapté pour l'école que le miens et les autres parents ne dénigrent pas leurs enfants devant vous donc forcément je vais rater mes études et avec 12 de moyenne je ne vais pas réussir à rentrer en DUT, j'irais forcement en BTS avec, je cite : « les ploucs que j'ai lâché en troisième ». Ce n'est pas très gentil ça je dirais et rien que pour cela j'aimerais bien mettre des BTS dans mes vœux, peut-être que tu prendras conscience de tes mots et de l'importance de l'influence que tu peux avoir sur moi. Ne vois tu pas les cernes sous mes yeux ? Certaines nuits je dors seulement 4h pour pouvoir faire tous mes devoirs. Ne vois tu pas ma peine d'avoir des résultats seulement passables ? À chaque fois que l'on me rend une copie avec une mauvaise note je pense à vos réactions, à combien vous allez être déçu de votre enfant qui ne suffit pas à votre bonheur. Ne vois tu pas la détresse dans mes yeux à chaque fois que tu croise mon regard ? Regard plus supplient encore lorsque tu me reproche de ne pas travailler. Mon château fort c'est écrouler une seconde fois.

Mes chers parents, je commence ma crise d'adolescence.

Il me reste 222 jours avant d'être majeure.

Tu ne vois pas mes cernes sous les yeux ?

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