Jour 06.

– Je vais jeter un coup d'œil sur eux. Tu m'attends ici ?

– Tu sais très bien que je ne suis pas une personne statique. J'ai besoin de bouger, comme un électron libre.

– Et si tu m'aidais pour le comptoir ? De l'aide ne serait pas de refus !

– Jim... Sérieusement...? Tu me vois en serveuse avec mes cheveux...?

– Plus en danseuse orientale, avec les tenues très légères !

– Calme tes fantasmes, je vais me dissimuler dans la foule à l'extérieur.

– T'as du courage, dis donc.

– Pourquoi ? Je ne vais rien faire de mal. Disais-je en souriant sarcastiquement.

Je me levais de ma place et je me dirigeais vers l'extérieur du restaurant. Je me faisais agresser, une nouvelle fois, par le froid. Je regardais à l'horizon bien qu'il y a eu, soudainement, une tombée de neige. Je tendais la main pour observer les flocons se fondre sur ma paume. Un soudain flash-back venait me rafraîchir la mémoire.

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– « Es-tu sûre de ton choix, jeune fille ? »

- « Je suis plus que sûre de mon choix. Épargnez mon frère et laissez le vivre. »

– « Nous t'attendons dehors, nous te laissons une minute pour faire tes adieux à ton frère. »

Les hommes vêtus de noirs sortaient du domicile de mes parents, je les regardais avant de me tourner vers mon frère qui me prenait dans ses bras.

- « Ne fais pas ça, s'il te plaît... Ne m'abandonne pas... Je pourrais ne pas supporter ton absence... »

- « Écoute grand-frère, tu dois rester fort comme tu l'es d'habitude avec moi. Je suis comme tes parents le disent. Je ne suis qu'un monstre, je porte le malheur sur moi ! Alors, c'est la meilleure solution. Alors, ne pleure pas. » Disais-je en retirant les bras de mon frère et en m'éloignant.

- « Je ne suis pas d'accord avec ton choix... Je n'ai même pas mon mot à dire... Qu'est-ce que je suis censé faire pour te revoir ?! »

– « Oublie-moi, et j'oublierai ainsi ton existence. »

– « Tu es trop cruelle ! »

– « Adieu. La minute va bientôt être passée. »

Je sortais de la maison bien que mon frère s'est mis à courir après moi. Je rejoignais les hommes sinistres immédiatement. Mon frère avait ouvert la porte et il essayait de nous poursuivre en hurlant mon nom.

- « Tu ne lui réponds pas ? On dirait que tes adieux se sont mal passés. »

– « Il n'existe plus à mes yeux, cependant, je ne souhaite qu'il meurt d'une manière naturelle. »

– « Tu es plutôt froide comme sœur. »

- « Ce n'était pas une famille qui m'aimait, c'est tout. J'avais envie de finir rapidement ce calvaire. »

Nous partions rapidement, ignorant les appels suppliants de mon ancien frère. Cela était le commencement de ma nouvelle vie d'assassin, une vie que je convoitais depuis que j'avais commencé à prendre conscience des choses dès mon jeune âge.

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L'eau a coulé sous les ponts depuis, mon seul souvenir que j'avais de mon frère n'était qu'un pendentif qu'il m'avait offert avant notre séparation brutale. Je me demandais comment il allait maintenant que nous avons chacun évolué de notre côté, sans nouvelle de l'autre.

– Bingwen...? Est-ce que c'était ton nom...?

Je savais que je devais oublier tous mes rapports avec mon frère pour ne pas le mettre en danger bien que la confrérie m'avait garanti de supprimer tous les contrats sur lui, à condition de faire correctement et parfaitement les contrats que je recevais, ce qui était le cas pendant douze ans.

– Salut...? Est-ce que je peux admirer la neige avec toi...?

Je me retournais immédiatement pour voir mon locuteur, et c'était la personne aux cheveux rouges qui était avec Ten dans l'avion. Il s'appelait...

– Taeyong... c'est bien ça...?

– Oui, c'est ça. Désolé si tu as l'impression que Ten et moi te collions, ce n'est pas ça. Disons qu'on est intrigué à propos de toi.

– Moins on en sait sur moi, mieux c'est.

– Puis-je te demander pourquoi ? Sans être indiscret.

– Vivez juste votre vie et ne vous mêlez pas la vie des autres. Ton repas est servi maintenant. Jim, tu prends ta pause ?

Cet Asiatique se retournait, puis il voyait Jim qui était vraiment derrière lui, ce qui le surprenait. Il rentrait à l'intérieur par la suite, me laissant seul avec Jim.

– Ouais. C'était qui ce gars ? Il ne chercherait pas des problèmes celui-là ? À moins qu'il veuille mourir rapidement ! disait-il en riant.

– C'est la cible de l'autre débile. Et un contrat que la confrérie m'a refoulé.

– Nan ?! Refuser de te donner un contrat alors que tu es la meilleure ?! Ils abusent un peu !

– N'exagère pas. Tu en fais des tonnes dès qu'il s'agit de moi. Il faut que tu arrêtes, tout ce que je fais, c'est d'exécuter le contrat sans me faire suspecter par les forces de l'ordre. Disais-je en passant mon bras dans le sien.

– Héhé, on dirait que tu t'es améliorée depuis notre dernière simulation !

– Tais-toi...! Disais-je en détournant mon visage et en tirant la moue.

– T'es toute rouge, t'es trop mignonne ! Disait-il en me pinçant les joues.

– Lâche-moi la grappe...!

– Allez, je t'emmène dans un excellent restaurant du coin !

– Je te suis...

Nous traversions son lieu de travail sous le regard de tous, pas mal de filles du coin me fusillaient du regard. Je me cachais alors les yeux pour éviter de croiser leurs regards, ce qui faisait sourire cet enfoiré de Jim. C'est ça, marre-toi...

L'assassine inutile ne nous lâchait pas du regard, je savais qu'elle était très rancunière, d'où j'avais le pressentiment qu'elle allait le dire au maître. Je tirais la manche de Jim en lui pointant du regard la fille qui avait une idée malhonnête derrière la tête.

– C'est...?!

– Chut. Ne fais pas la même erreur qu'elle, s'il te plaît. Je vais écrire un rapport sur elle. Ne m'oblige pas à en écrire un sur toi...

– Le rapport est écrit après avoir violé deux règles fondamentales ou trois règles normales.

– Elle a violé la règle de ne pas présenter ses confrères à sa cible ainsi que celle de sympathiser avec sa cible.

– Elle est sérieuse ?!

– Chut. Laisse parler ton ventre plutôt. Disais-je en faisant un sourire faussement mignon.

– Faudra retravailler ton faciès pour le cas d'une fille mignonne parce que j'ai cru que t'allais m'égorger vif !

Je le frappais, de manière « petite fille fragile », sur son épaule, ce qui le faisait rire. Nous sortions ensuite du restaurant et ce dernier posa son bras sur mes épaules. Je lui jetais un regard noir tandis qu'il se contentait de sourire.

– Je vais avoir du boulot avec toi pour te rendre un peu plus « humaine », Tenshi.

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