– Oh Tenshi ! Je ne pensais pas que tu serais ici ! Qu'est-ce que tu fais dans ce musée ?! disait mon amie inutile.

- Tu la connais ? demandait le cheveu roux.

– C'est une amie ! On se connaît assez longtemps ! Elle est déjà venue en Ukraine pour le travail.

Je me raclais la gorge puis je lui jetais un regard qui voulait lui dire que je voulais lui parler en privé, maintenant. Elle sembla comprendre rapidement le message, car elle demandait à ces gens de nous laisser seuls un instant.

– Nous voilà seul, comme tu le voulais, n'est-ce pas Tenshi ?

– Qu'est-ce qui te prend ? Tu sais que tu violes plusieurs règles de notre credo.

– Lâche-moi la grappe sur ça... disait-elle en soupirant.

– Tu veux peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ? Violation des règles...

– Chut !!! Ne dis rien !!! J'ai compris !!!! Je ferai plus attention la prochaine fois !!!

– « La prochaine fois » ? Tu rigoles j'espère ? Tu crois réellement que la prochaine fois, tu vas faire ami-ami avec ta cible et présenter à ta cible un de tes confrères ? Je pourrais écrire un rapport sur toi pour ces deux violations de règles qui sont les plus importantes. Tu es partie pour violer la pire.

Je m'avançais vers elle, puis je chuchotais à son oreille.

– Si jamais un contrat tombe sur toi, je n'hésiterais pas à te tuer. Que ce soit bien clair. La prochaine fois que je te vois et que tu violes, une nouvelle fois, les règles, je n'hésiterai pas à te tuer sur-le-champ et ta cible au passage.

Je m'apprêtais à me diriger vers la sortie quand celle-ci se mit à m'attaquer. Je contrais son coup facilement. Je me mettais à sourire diaboliquement, voyant qu'elle avait perdu son sang-froid.

– Perdre son sang-froid ainsi, à côté de sa cible, c'est que tu régresses.

– Tenshi... Espèce d'enfoirée !!!

Elle sortit son couteau de sa jarretière et elle le pointait dans ma direction. Elle s'élança vers moi cependant sa vitesse n'était pas du tout rapide pour mes yeux, ce qui me permettait d'esquiver et de me retourner en m'appuyant sur son dos, sans sortir mes mains des poches de mon manteau.

– Et si tu t'occupais de ta cible plutôt qu'un confrère ? On pourrait croire à une rébellion.

– Tenshi !!!! Enflure !!!! Ne joue pas la plus maligne avec moi !!!

– Rappelle-moi qui a un dossier chez Interpol, la C.I.A., et les autres réseaux secrets des forces de l'ordre. Nous ne jouons pas dans la même cour. Tu devrais être plutôt reconnaissante que je suis de très près ton contrat.

Je détachais mes cheveux puis je les mettais dans ma capuche avant de la relever.

– Fini de jouer avec toi, ce n'est absolument pas intéressant du tout. De plus, c'est bientôt l'heure.

– De quoi est-ce que tu parles ?!

Je ne te répondrais que si tu arrives à me blesser.

J'entendais son couteau voler vers moi, cependant, je l'esquivais sur le côté puis je le récupérais avec mes doigts avant de lui renvoyer, en direction de sa jambe, qu'elle récupéra rapidement.

– Trop lente.

Je passais devant le lieu de tournage puis je me faisais petite pour me diriger vers l'extérieur, sans me faire trop remarquer. Une fois à l'extérieur, je me dirigeais vers un restaurant qui était sur l'eau si mes souvenirs étaient bons.

Lorsque je rentrais à l'intérieur, je me dirigeais vers le comptoir, et je me faisais accueillir par un jeune homme mystérieux, assez grand, tombeur de fille, cheveux bruns. Il avait des cheveux qui cachaient un de ses yeux, ce qui faisait encore plus craquer les filles.

– Tenshi... Dis-moi, ça fait combien de temps que tu ne sois pas venue ici ? Ta présence me manquait terriblement...

– Arrête tes âneries, Jim. Disais-je en souriant. Avoue que c'est toi qui as mis le contrat sur Radovan Rudenko. Je me demande comment tu as bien pu passer d'assassin à informateur de la confrérie. C'est quelque chose qui m'échappe. Tu étais pourtant, un excellent assassin, pas comme l'autre...

– Haha, arrête de me flatter Tenshi. Tu sais que je pourrais reprendre du service si tu me le demandais. Disait-il avec un large sourire aux lèvres en posant son coude sur le comptoir.

– Et pourquoi pas ? Je ne peux pas me permettre de revenir à chaque fois en Ukraine, il n'y a pas que toi qui souhaites me revoir, très cher. Je suis très demandée un peu partout. Aurais-tu fait un énorme coup de pression au maître ? Disais-je en posant à mon tour mon coude sur le comptoir.

En agissant ainsi, nos visages étaient très proches, et la situation pouvait être ambiguë et provoquer des quiproquos. Cependant, les relations amoureuses n'étaient absolument pas conseillées pour les gens de notre tempe.

En effet, cela pouvait poser problème, car qui pourrait accepter le fait que son autre moitié soit une personne qui voyage énormément pour assassiner des gens sur contrat et que n'importe qui pouvait être ciblé, que ce soit un homme sale ou un honnête citoyen.

Tant qu'il y avait une demande pour une personne, le contrat était expédié. Je faisais de temps en temps des missions en Ukraine après les demandes d'assassinats de Jim qui étaient un excellent informateur pour la confrérie et qu'il avait préférées de se retirer en Ukraine.

– Je suis démasqué facilement. Quand est-ce que tu repars ?

– Demain matin, je dois me refaire opérer pour une puce plus récente.

– Fais attention avec ça, Tenshi. Je sais que tu affectionnes tout particulièrement à la confrérie, je n'ai rien à dire dessus, cependant, ne devient pas une machine à tuer pour eux.

– C'est ce que je suis depuis longtemps, Jim. Tu devrais le savoir aussi bien que moi.

– Ce n'est pas ça que je veux dire... C'est juste qu'à force, tu vas perdre tes émotions.

– Et si je te dis que c'est ce que je souhaite ?

– Tu n'es pas sérieuse Tenshi là ?! disait-il en se reculant, surpris.

– Dois-je te rappeler que je n'ai plus aucun souvenir de ma vie avant la confrérie ? La seule chose que je sais, c'est que j'avais une vie avant d'entrer, mais que c'était mon choix d'entrer à la confrérie.

– D'habitude, la confrérie recueille les enfants les plus démunis, la plupart du temps, ce sont ceux qui ont vécu dans les ghettos, les bidonvilles, les favelas, enfin, tu vois le style.

– Je sais. Disons que je faisais partie de l'exception.

– Passons, est-ce que je pourrais profiter à maximum de ton temps libre ?!

– Pourquoi ? Tu veux me faire ta simulation de rendez-vous ? Je te rappelle que je n'ai pas le...

– J'ai demandé une autorisation auprès du maître, parce que je savais que tu allais me mettre un stop rapidement !

– Tu n'as pas osé faire ça...

– Oh que si !!! J'ai tellement hâte de te voir en civil normal ! Disait-il en contenant sa joie.

– J'ai l'impression de me faire humilier. Disais-je en baissant la tête.

– Tu ne vas pas mourir, en plus, tu es avec le beau gosse du pays !

– À condition que tu m'emmènes dans les zones où il n'y a personne...

– Tout me va !

Et merde... Soudain, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et les voix des personnes que j'avais croisées au musée atteignaient de nouveau mes oreilles. Je baissais encore la tête tandis que Jim faisait l'inverse.

– Pas eux...

– Un problème Tenshi ?

– Un des hommes est la cible de l'incapable... Elle n'a comme même pas osé me suivre celle-là...

– Tout va bien, Tenshi !