Jour 03.
Ma liste de matériaux était remplie correctement, le jour de l'assassinat était arrivé et je sentais mon sang bouillonnait face à cette excitation d'accomplir mon contrat. Chris était arrivé à mon point de rendez-vous, vêtu des vêtements que je lui avais fournis.
Je coiffais mes cheveux de manière à avoir un style de secrétaire malgré mon rang élevé dans la confrérie. Je ne pouvais pas me permettre de couper mes cheveux, si le maître de la confrérie n'autorisait pas la coupe de coiffure et qu'on souhaitait aller à l'encontre, cela signifiait que notre nom était sur un contrat.
– Tenshi, je te voudrais bien à mon 4 h..
– Continue ainsi si tu veux une balle dans la tête. Disais-je en relevant ma jambe pour mettre mon couteau de poche.
– Bonne proportion... Je note tout ça...
Je commençais à en avoir assez de ses réflexions alors je lui lançais à petit couteau qui arrivait près de son oreille droite. Elle me servait pour les cas d'intoxication, ce dernier se mettait à trembler avant de tomber par terre.
– Ne me dis pas que je ne t'avais pas prévenue.
J'enfilais des lunettes rouges, rectangulaires, typiques des secrétaires que l'on pouvait voir dans certains films. Ensuite, j'envoyais à l'autre son chapeau noir, ainsi que le mien pour pouvoir déjouer les caméras du bâtiment.
– C'est l'heure. Disais-je en portant le sac de mon arme sur le dos. Je vais le laisser sur le toit, si l'on suit le protocole, il sera mort dans moins de deux heures. Allons-y, abruti.
Après que j'ai déposé mon arme, nous entrions dans le bâtiment, en portant chacun, notre masque respectif de la mission. Des vigiles nous fouillaient cependant pour moi, il aurait suffi d'un sourire un peu charmeur pour les faire oublier leur tâche.
– Allez-y. Vous êtes clean.
– Merci. Après vous, boss. Disais-je d'une voix assurée et bien féminine, très différente de mes habitudes.
Nous nous dirigions vers l'accueil pour obtenir nos renseignements malgré que j'avais déjà assimilé les plans du bâtiment. Il fallait agir de manière civilisée si je pouvais le dire ainsi. Une secrétaire arriva et nous emmena vers notre cible.
Lorsque nous arrivions devant la porte du bureau de l'être infâme, celle-ci nous adressait un grand sourire, puis je lançais un regard furtif à Chris pour lui dire que c'était à lui d'agir pour faire diversion à cette stupide secrétaire.
Ce dernier secoua légèrement la tête tout en faisant attention à ne pas s'être fait remarquer, puis il adressa, à cette assistante, un sourire charmeur qui la faisait fondre littéralement. C'était le bon moment pour l'éloigner de ma cible.
– Excusez-moi, j'ai des questions à vous poser à propos de la structure du bâtiment, pouvez-vous me renseigner sur ce point-là ?
– Bien sûr, monsieur ! Et votre secrétaire...?
– Elle présentera mes respects à votre patron, ne vous en faites pas, elle est très compétente dans son travail. Parlons dans un endroit où nous serions à l'abri des regards et des oreilles baladeuses.
– Je connais un excellent endroit, suivez-moi.
Nous nous lançons des regards furtifs avant de lui souhaiter bonne chance. Lorsqu'ils avaient disparu de mon horizon, je me retournais face à la porte du bureau de ma victime. L'heure du maquillage avait sonné. Je toquais à la porte puis j'entendais la voix de cet homme qui m'invitait à entrer.
– Entrez !
Je m'exécutais : je rentrais à l'intérieur du bureau et je refermais derrière moi. Je m'inclinais devant la personne avant de me présenter, en le charmant légèrement, car il avait un petit faible pour les secrétaires dans laquelle je m'étais déguisée.
– Une Japonaise... Tu dois être la secrétaire de Rumanov, celui qui m'a envoyé cette excellente bouteille de scotch rarissime n'est-ce pas ?
– C'est exact, Monsieur.
Il se leva de sa chaise puis il se dirigeait vers son chariot où trônait toute sa collection de scotch qui avait toute un goût infâme. Il m'invita à me rapprocher puis il nous servit deux verres de scotch que je lui avais envoyé.
– Tu es très provocante comme secrétaire... Tu ne serais pas déjà allée en dessous du bureau par hasard...? Figure-toi que je suis plutôt plein ces derniers temps... Si tu veux bien me vider, alors je continue à jurer allégeance à ton patron... par contre, dans le cas inverse, les conséquences suivront. Disait-il d'un regard perfide tout en buvant son verre.
Actuellement, je n'avais qu'une seule chose que je voulais agir de mon plein gré, c'était de lui enfoncer mon couteau bien profondément dans sa gorge, cependant, cela allait ruiner le maquillage du meurtre. Je faisais alors semblant de suffoquer, pour lui faire comprendre d'ouvrir la fenêtre.
Ce monsieur comprit rapidement le message et il se dirigea vers la fenêtre par laquelle j'allais l'abattre comme un vulgaire animal de chasse. Pendant qu'il aérait la pièce, je déposais rapidement mon verre sur sa table en effaçant mes empreintes qui étaient dessus.
Je récupérais ma position initiale et j'appuyais discrètement sur un bouton de ma montre qui était relié à l'autre dragueur pour lui annoncer que j'avais fini de faire la mise en place de ma scène et qu'il pouvait revenir me réceptionner.
Ma victime se retournait vers moi et je lui sortais des documents que je sortais de ma mallette qui était restée près de la porte d'entrée, des papiers qui n'étaient que du blabla administratif, mais la dernière page était son châtiment.
– Voici des documents que vous devez lire et signez. Ce sont les nouvelles règles de mon patron. Disais-je en m'inclinant.
– Vraiment obéissante comme fille... J'aime ça... disait-il en posant sa vulgaire main sur mes cheveux pendant que je m'inclinais.
La porte s'ouvra et je retrouvais Chris et la secrétaire de l'autre porc, je retournais auprès de mon pseudo-patron, et nous repartions rapidement. Lorsque nous étions à l'extérieur du bâtiment, je sentais le regard de cet homme sur moi.
Je tournais la tête dans la direction de la fenêtre du bureau de ma cible et ce dernier se cacha immédiatement. Avec Chris, nous nous dirigions vers le bâtiment en face de son bureau, tout en prenant soin de semer son regard sur moi.
Lorsque nous étions dans le grenier du bâtiment inhabité, je montais rapidement mon sniper, puis je retirais les couches inutiles de vêtements, me retrouvant avec un haut et un short léger. J'enfilais ensuite un sweat noir et une écharpe qui masquait ma bouche.
J'ouvrais la fenêtre qui était pile devant celle de ma cible, cette personne était stupide, il avait laissé sa fenêtre ouverte, sa secrétaire devait le vider dans moins de dix minutes, c'était largement suffisant pour l'éliminer et disparaître de ce lieu en éliminant toutes traces de mon passage.
J'observais, à travers ma lunette, cet homme qui lisait les documents que je lui avais transmis ainsi qu'il touchait mon verre dont j'avais effacé mes traces. Lorsqu'il arriva à la dernière page, celle de son jugement, il releva la tête et je tirais à ce moment-là, dans son oreille gauche. Heureusement que j'avais équipé mon arme d'un silencieux qui m'avait permis d'atténuer le bruit.
Aucune gouttes de sang ne coulait pour l'instant, sa tête tombait sur son bureau, et cet homme me venait de détruire les preuves d'une justice, car il prenait mon verre de scotch et il le porta à ses lèvres, pour en boire une gorgée.
Je relevais mon arme, puis je regardais ensuite le corps inanimé de cet homme avant d'annoncer à voix haut.
– Contrat terminé. Cible abattue. Retour au bercail possible.
À ce moment-là, je rangeais rapidement, correctement l'arme, puis je mettais des vêtements sobres qui me permettaient de passer inaperçu dans les rues. Une fois habillée correctement, je nettoyais les moindres traces de ma part ainsi que celle de Chris, puis nous sortions discrètement de l'immeuble.
Lorsque nous arrivions à mon repère, je déposais l'arme dans l'arsenal qui était prévu à mes missions. Je faisais souvent des missions en Ukraine, mais ce n'était pas dans ce pays où j'intervenais le plus. Je n'avais pas un pays que je préférais ou que je détestais le plus, il était tout indifférent à mes yeux.
– « Sœurette ! Où est-ce que tu souhaites aller ?! »
Lorsque je finissais le rangement, et que je plaçais la douille dans les douilles usées, je me tournais vers Chris pour lui annoncer qu'il n'avait rien à craindre pour ses empreintes dans l'immeuble.
– Tenshi, il n'y a pas à dire, tu es vraiment la meilleure assassine que j'ai pu voir de mes yeux ! Comment as-tu faire pour que la balle entre précisément dans son oreille sans qu'elle n'en ressorte ?! Je sais que la lunette du sniper est excellente, mais pas à ce point-là !
- Mes yeux... disais-je en touchant le bas de mon œil gauche avec mon doigt. J'ai une vue très développée, et elle est amplifiée par la lunette de n'importe quel sniper. Maintenant, rentre chez toi. Lui annonçais-je en me détachant les cheveux. Je te recontacterai plus tard lorsque j'aurai besoin d'une nouvelle arme.
– OK, au fait, tu peux toujours compter sur moi s'il te faut une personne comme pour cette mission !
– OK. Maintenant, dégage.
– OK...
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