Chapitre 6: Notre rejet
Après plusieurs nuits à nous aimer, nous nous sommes enfin décidés à faire face à nos parents. Kévin nous y amène en voiture. Je prends timidement la main de Tristan avant de sonner à la porte.
-Oui bonj...commence la mère de Tristan qui vient nous ouvrir la porte en dégradant ce ton si enchanté.
-Salut. dit brièvement Tristan sans la regarder droit dans les yeux.
-Bonjour. saluai-je nerveuse.
-Venez! Entrez! intervient madame Hoffman derrière madame Venturi.
La femme qui nous avait ouvert la porte nous laisse entrer à contre cœur. Comme la dernière fois que je suis venue, tout le monde se réunit dans le salon. Tristan et moi nous sommes assis l'un à côté de l'autre en face de ses deux parents. La tension devenait de plus en plus ascendante. C'en était insupportable. Pourtant, personne n'avait sorti un mot depuis que tout le monde était bien installé.
Je me tourne vers mes parents timidement, ne lâchant pas la main de Tristan.
-Papa, maman, je vous présente Tristan, c'est mon copain.
-Enchanté .salut poliment Tristan.
-Enchantés. répondent mes parents ensembles en hochant la tête.
-J'aimerai... Vous demander...commence Tristan. La main de Lucyl.
-Quoi?! nous exclamons tous dans la pièce.
-Lucyl, je t'aime à la follie.il se tourne encore plus vers moi. Je sais que nous sommes encore très, jeunes, mais juste savoir que plus tard tu acceptes de te marier avec moi, j'en serai heureux. Pour le moment, juste des fiançailles me suffiront à mon bonheur.
Je suis émue, je ne sais plus quoi dire, je suis au bord des larmes. Même si ce n'est que pour prévoir notre futur, Tristan me demande de devenir sa fiancée. Je...
-Ou...ai-je débuté.
-C'EST HORS DE QUESTION! s'interfère la mère de mon partenaire. JE REFUSE QUE TU TROUVES LE BONHEUR!
Elle s'approche de lui et le baffe. Tristan n'a pas bougé pour riposter.
-COMMENT PEUX-TU VOULOIR ÊTRE HEUREUX?! JE NE TE LE PERMETTRAIS PAS!
-Jeanne calme-toi voyons? tente madame HOFFMAN d'adoucir la femme folle de rage qui se tenais devant nous.
La mère de Tristan continue de lui foutre des claques, et le fou à terre pour lui donner des coups de pied dans l'abdomen.
-ARRETEZ! m'exclame-je hors de moi en essayant de l'éloigner.
Elle me repousse d'un mouvement brusque et continue la violence. Tout le monde était terrifié par la scène, ils essayèrent tous de la calmer par les paroles de peur de se faire violenter à leur tour.
-Jeanne! Arrête ça! ordonne son mari.
-TU VEUX QUE J'ARRÊTE?! TU VEUX QUE JE LE LAISSE VIVRE HEUREUX?! ALORS QU'IL A VOLÉ LE BONHEUR DE SON FRÈRE?! IL L'A TUÉ! TU T'EN SOUVIENS VINCENT?! IL A TUÉ SON PROPRE FRÈRE! NOTRE SI GENTIL ALEXANDRE!
Les larmes de la femme coulèrent et elle finit par s'effondre en sanglot sur le canapé où j'étais assise. Je me précipite vers Tristan qui se tenait le ventre, souffrant, il avait craché un peu de sang.
-Tristan! Ça va?!
Je m'inquiète tellement pour lui que j'en pleure. Il m'a souri avec un peu de mal et a hoché la tête. Je l'aide à se relever, le laissant se prendre en appui sur moi. Je le sers dans mes bras. J'ai eu si peur qu'il soit blessé au point d'en mourir. J'avais beau essayer d'arrêter cette femme, j'étais impuissante. Il essuie une de mes larmes et dit d'une voix étranglé et faible.
-Les larmes ne te vont pas. Tu t'en souviens?
La mère de Bastian annonce qu'elle allait l'appeler pour qu'il nous ramène chez lui. Pendant ce temps-là, les parents de Tristan montent à l'étage et mes parents m'aident à allonger Tristan sur un des canapés.
-Ça va jeune homme? questionne mon père.
Tristan sourit et hoche la tête sans dire un mot. Il était trop faible pour ça. Nous avons attendus un quart d'heure avant l'arrivée de Bastian. Arrivés dans la maison, Bastian amène Tristan dans sa chambre et me demande de patienter devant celle-ci. À la sortie de Bastian, je lui demande des nouvelles de Tristan. Il m'ouvre la porte et me conseil de lui demander en personne car il était en état de pouvoir au moins parler. Je m'accroupie à côté de lui qui était allongé dans son lit.
-Ça va un peu mieux? entamai-je la discussion timidement.
-Maintenant que tu es là oui. sourit-il.
Je croise mes bras sur le lit et y pose ma tête tout en regardant Tristan avec tendresse.
-J'ai vraiment eu peur que ce soit grave.
-Mais je vais bien maintenant.me rassure-t-il.
Mon visage se durcit et je devins un peu plus sérieuse.
-Tu as un frère?
-Tu parles d'Alexandre?... J'avais un frère, et c'était lui.
-Que s'est-il passé...sans vouloir être indiscrète.
-Alexandre était plus vieux que moi de 7 ans, et quand j'étais au collège en 3ème, il venait de faire sa demande en mariage à la femme de sa vie. Mais un jour, alors qu'il conduisait et que j'étais à l'arrière car devant il y avait trop de bagages et autre, nous nous sommes disputés sur mes résultats scolaires. Il ne cherchait qu'à m'aider, alors que moi je me rebellais. Et il a perdu de vue la route en se tournant vers moi fou de rage. Et... Ça s'est passé si vite.
-Il y a eu un accident, non?
Il hoche la tête en se mordant la lèvre.
-Une voiture roulait à contre sens et nous a percuté. Il est mort sur le coup alors que moi j'ai était un peu hospitalisé.
-Je suis désolé.
Il ne dit plus rien. Il a beau me sourire souvent, il garde au fond de lui ce triste sentiment de culpabilité.
Il lève les yeux et soupir.
-Plus j'y pense et plus je trouve que tu lui ressembles.
-Vraiment? m'intéressai-je curieuse.
-Oui, il était comme toi, doué en cuisine, un vrai cuistot. Et il était gentil. Souvent timide et sur le retrait. Pourtant il savait ce qu'il voulait. Souvent il hésitait pour un oui ou un non. Il ne pleurait jamais, mais le montrait quand il se sentait mal. Il était droit. C'était le meilleur frère que j'ai pu avoir et d'ailleurs, le seul.
-Et à cause de sa mort que ta mère t'en veut?
-Oui. Elle dit sans cesse que c'est de ma faute, ce qui n'est pas faux. Après tout, c'est normal, j'ai tué son premier fils.
-Tu ne l'as pas tué! Vous êtes aussi responsable l'un que l'autre, mais pour moi tu ne l'as pas tué directement. Tu en trop gentil pour ça!
Il me frotte la tête et me rapproche de lui.
-Merci de croire en moi.
-Je peux m'allonger à côté de toi?
-Vas-y, je t'en prie.
Je me relève pour pouvoir me mettre sous le drap avec lui. Il me caresse le visage, les cheveux et me serre contre lui. Il m'embrasse plusieurs fois, il me retire mon sweet-shirt, puis son t-shirt, ensuite le mien. Je l'arrête avant qu'il n'aye plus loin. Il me sourit. Puis il reprend un air mélancolique.
-Qu'y a-t-il? dis-je intrigué par ce soudain changement d'expression.
-Je me suis promis de ne jamais te montrer mes faiblesses, mais, j'ai peur, que personne ne nous accepte, que je ne puisse jamais te rendre heureuse.
Je pose mon doigt que ses lèvres pour le faire taire.
-Tu me rends heureuse juste avec ta présence, juste ça me rends vraiment heureuse.
-Tu veux que demain on y retourne?
-Si tu le veux. Je ne veux pas que tu le fasses à contre cœur.
Il me serre plus intensément dans ses bras. Je me blottis contre lui et inconsciemment je me suis endormie.
Le lendemain nous y sommes retournés. La boule au ventre. J'avais envie de vomir tellement j'étais mal à l'aise, mais bien sûr je me suis retenue. Nous nous retrouvons encore dans cette tension impalpable. La mère de Tristan le provoque de nouveau.
-Tu oses encore te montrer devant moi? Pff. Si seulement tu étais mort à sa place.
-C'est faux! intervenai-je. Déjà il se montrera devant vous quand il le voudra car vous êtes tout de même sa mère! Et en plus, je n'aurai jamais connue le bonheur s'il était mort ce jour-là!
-Qu'est-ce que tu en sais?! Tu n'étais pas présente lors de l'accident!
-Et vous aussi vous ne l'étiez pas!
Elle ne dit plus rien. J'avais raison et elle avait tort. Tristan prend la parole en observant la tension.
-Il est vrai que si nous nous n'étions pas disputés ce jour-là, Alexandre serai encore avec nous à l'heure qu'il est. Mais ce n'est pas le cas et rien ne pourra y changer. Moi aussi, je me sens coupable de cet accident. Mais c'est la vie, tout prend fin un jour et nous n'échappons pas à notre destin. Depuis ce jour, vous, ma propre mère, vous me haïssait plus que quiconque. Et je ne vous en veux pas. Pourquoi? Simplement parce que indirectement, vous m'avez appris à agit seul. Haïr sa mère n'est pas une option chez moi, car cela signifierait que m'avoir donné la vie est la pire chose qui puisse être au monde. Or, pour vous c'est sûrement ce que vous pensez, que m'avoir mis au monde est une erreur, mais grâce à ça, j'ai pu découvrir le bonheur. Même si au fond de moi j'ai toutes les raisons de vous détester madame, j'aimerai tout de même vous dire à vous et mon père. Merci. Sans vous je ne serai pas la personne que je suis. Merci.
Il se tourne vers moi et reprend ma main en se relevant.
-J'ai tout dis. Donc je vous laisse sur ce. Réfléchissez à ce que je viens de vous dire... Mère.
La mère de Tristan était sans voix après ce discourt, et je l'étais également. Je ne pensais pas que Tristan pouvait penser, raisonner ainsi. Il paraît être d'habitude de si mauvais poil en ce qui concerne sa famille, mais pourtant... C'est comme s'il avait changé. Comme s'il était devenu plus mature.
Nous sortons de la maison en saluant tout le monde et rentrons à pied chez Bastian.
-Ça va? demandai-je sur le retour à Tristan.
-Oui, je me sens comme libéré d'un poids.
-Je suis contente.
-Maintenant laissons-les cogiter un peu sur ce que je leur ai dit.
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Voilà la fin de l'histoire!
Non, je déconne, je pense qu'il va rester un ou deux chapitres avant la fin. Donc qu'en pensez vous de ce chapitre. Votre avis compte beaucoup pour moi. Commentez, j'accepte tout, votez si l'envie vous prend et merci d'avoir lu ce chapitrz =). Pour en savoir plus sur ce chapitre et les personnages, vous pouvez lire la réunion qui la concernera lorque je l'aurai écrite dans "Les mondes crées par Gadjiml".
Voili voulou, bisous bisous les p'tits coucous.
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