Chapitre 1: Notre début
Je ne pensais pas que cette histoire aurait été la plus heureuse, mais aussi la plus triste de mes histoires d'amour. Je n'avais que 17 ans (et demie), c'était pendant les grandes de vacances entre mon année de première et de terminal. Ce n'est qu'en seconde que je fus fiancée par mes parents à un inconnu de 10 ans de plus que moi et que je ne connaissais pas du tout. Je ne l'avais vu que sur une ou deux photos, c'est le fils unique d'une famille qui est proche de la mienne. Je ne connaissais que de lui son apparence, son âge, et qu'il allait devenir un médecin généraliste.
Donc pendant ces vacances de deux mois, je suis partie avec ma famille constituée de mes deux parents, et mon frère cadet de 12 ans, Tom. J'habite à Lille, et mon inconnu de fiancé et sa famille habitent à Nice. Je descends donc toute la France pour les rejoindre. Pendant que mon petit-frère dort, moi je regarde par la fenêtre de la voiture le paysage. Je me demandais tellement de chose sur mon fiancé que je ne connaissais même pas. Je me posais comme question ''Est-il gentil?'', ''A-t-il une maison à lui seul?'', ''A-t-il fini ses études?'' , mais surtout je me demandais ''M'appréciera-t-il?''. Je sais que je suis loin d'être un canon, néanmoins je ne suis tout de même pas un laideron. Comme le disent les gens de mon âge, je suis ''potable''.
Nous arrivons sur le trottoir d'une maison à Nice vers 20H, cette maison semblait très reculée de la ville de Nice, mais en sortant de la voiture, ma valise pourpre à la main, je pouvais apercevoir au loin, les lumières de la ville. Je réveille doucement mon frère qui finit comme toujours par me crier dessus. Je suis ensuite mon père qui tire la grosse valise noir de ma mère (où elle y met tous ses vêtements). En passant par le trottoir, nous passons un grand portail en bois sous lequel des voitures pouvaient passer. Je ne pouvais pas distinguer de la voiture la maison, car de grandes haies de conifères la cachaient, et maintenant que j'ai pénétré le jardin, je peux voir cette maison. C'était une maison blanche et marron en ciment, avec un étage seulement, elle était tout de même assez imposante, la partie inférieur de bâtiment était très ouvert, avec beaucoup de vitre, de baies-vitrés, de vitrailles. Et l'étage ne possédait que quatre fenêtres en chien-assis visible part la partie face de la maison. Une grande et magnifique terrasse de teck était prêt de l'entrée principal, la terrasse était entouré de plusieurs pots de différentes couleurs où dans chacuns d'eux se trouvaient des pensées de multiples couleurs. Le jardin était magnifique et grand, il était verdoyant, bien fleuri, avec beaucoup arbuste.
Mon père une fois devant la porte d'entrée, il appuie avec son grand doigt sur le bouton de la sonnette. Une dame âgée d'une cinquantaine d'année nous accueille avec le sourire aux lèvres. Elle fait la bise à mon père, puis viens mon tour. Nous passons dans le salon le lieu juste après cette porte. Un salon très moderne, avec un sofa blanc aux accoudoirs noirs, deux fauteuils noirs en cuirs étaient aux extrémités du sofa et tout en étant autour de la table basse central se trouvait deux poufs blancs. Derrière les deux poufs se trouvait un écran plasma accroché au mur. À côté du salon je pouvais remarquer une charmante cuisine moderne, avec des placards en inox, des plaques de cuissons, et en dessous le four.
Dans le salon se trouvait deux hommes qui semblaient avoir le même âge que la femme qui m'avait accueilli, une autre femme du même âge il me semble et un jeune homme que je reconnu tout de suite, mon fiancé.
Son visage était fin avec sur le nez des lunettes de vues à monture blanche. Ses yeux étaient d'un magnifique vert, des cheveux bruns courts coiffés avec un peu de gel, il faisait une tête de plus que moi, il était très plaisant à observer, il semblait de nature calme et mature.
Une fois que j'eusse saluée tout le monde on me propose de m'installer aux côtés de mon fiancé. Ma famille entière s'installe sur les poufs ou chaises amenés en complément. Je m'assois à côté du jeune homme et mon frère à côté de moi. Mon père en face de nous s'adresse à mon frère et moi:
-Tom, Lucyl, je vous présente tout le monde...
Il nous montre à ma droite (du côté de Tom) un homme blond au visage quelque peu carré et une femme châtain au visage petit et portant une pince de cheveux voyante à cause de la fleur d'hibiscus artificiel accroché dessus.
-... Vincent et Jeanne VENTURI, d'autres amis qui vivent ici le temps que leur maison termine sa construction. Et ensuite...
Il nous présente à présent les personnes à ma gauche qui étaient la femme qui nous avait accueilli, possédant des cheveux noirs et un double menton, un homme assez chétif et osseux au cheveux presque complètement gris et mon fiancé.
-Jacques et Mylène HOFFMAN, les propriétaires de cette maison et leur fils unique, ton fiancé, Bastian. Il est docteur généraliste il me semble? demande mon père à monsieur et madame HOFFMAN.
-Oui, il a fini ses études et a déjà commencé son travail dans un hôpital à Nice. répond le père du sujet de conversation.
-Et tu ne vis plus ici, tu as une maison à Nice? demande ma mère à l'intéressé.
-Oui, je vis dans une maison non loin de mon lieu de travail.
-Et si nous continuons notre discussion sur la terrasse? Il fait un magnifique soleil aujourd'hui. propose madame HOFFMAN.
-Tu as raison Mylène, continuons cette discussion dehors sous ce magnifique temps. accepte de la part de tout le monde madame VENTURI.
Nous sortons donc tous de la maison et nous installons autour de la table de terrasse. Une belle table, en mosaïque représentant un champ de fleur sous le soleil couchant. Ils continuèrent la conversation à laquelle je faisais semblant de faire attention. Soudain, quelque chose ou plutôt quelqu'un capte mon attention. Il était caché par l'ombre, je ne distinguais que ses rayonnants cheveux blonds, son visage m'étais impossible à détailler. Mais je savais une chose, je sentais son regard se poser sur moi. Cette personne m'intrigué, elle me semblait mystérieuse, j'aimerai pouvoir voir cette personne de plus près.
-Lucyl! Veux-tu bien répondre à la question de Jeanne! m'interpella mon père.
-Mmmh? Excusez-moi, j'étais perdu dans mes pensées. Mais, qui est cette personne à l'intérieur de la maison? demandai-intrigué.
Je regarde de nouveau dans la direction de la personne aperçu, elle avait disparu.
-Ce doit sûrement être mon fils. déclare certaine madame VENTURI.
-Votre fils? dis-je tandis que mon regard se dirigea vers les parents de mon centre de curiosité.
-Oui, ce garçon est très asociale, froid, indifférent et bon à rien, il ne sait rien faire, il est juste bon en sport. Il vient de finir son année de première tout comme toi et il vient d'avoir 18 ans il y a 3 jours, mais il se fout de tout, c'est pour cela qui ne vit plus avec nous.
-Mais s'il ne vit plus avec vous, où loge-t-il à présent?! s'exclame mon père scandalisé par le rejet de l'enfant par ses parents.
-Il vit chez moi maintenant. Et je pense qu'il est plus satisfait ainsi, car pour moi il a acquis une indépendance à un très jeune âge, et puis, pour être franc, moi qui suis son ami depuis sa naissance, je remarque qu'il est plus heureux ainsi qu'avant. explique Bastian, ce beau fiancé qui était à ma gauche.
-Bastian, Lucyl, pourquoi n'allez-vous pas vous balader à deux dans le jardin pour faire ample connaissance. Ce serait l'occasion pour vous. nous sugère la mère de celui-ci.
-Pourquoi pas? On y va? me demande Bastian.
-Mmmmh...Ouais. hésitai-je.
Il se lève et me tend la main avec un sourire affectueux. Je saisis sa main, me redresse également et lui retourne son sourire. Nous nous éloignons sans un mot, dans le calme le plus doux. Dans l'arrière jardin de la maison, ce n'était qu'un petit étant entouré de plusieurs arbres formant un petit bois. C'était si grand que j'avais moi-même du mal à croire que nous étions toujours dans le jardin de la maison. Nous nous promenons à travers le jardin, mes mains croisés dans le dos, les siennes dans ses poches. Il lance la conversation me voyant timide:
-Toi c'est Lucyl, n'est-ce pas?
-Oui, et toi si j'ai bien compris c'est Bastian.
-Oui. confirme-t-il avec le même sourire que tout à l'heure. Je suis ravi de faire ta connaissance, depuis il y a deux mois, on ne m'a montré de toi que des photos.
-Pareil pour moi.
-Tu as des passions? Un métier envisagé? Un rêve? me questionne-t-il.
-En faite, j'adore la cuisine, j'aimerai devenir chef cuisinier et faire goûter mes saveurs dans le monde entier, mais ce rêve est très ambitieux et pour pouvoir le réaliser, j'ai besoin de faire des stages de cuisine, etc...
-Je trouve ça bien avoir un rêve pareil. Moi personnellement, j'ai toujours était attiré par la médecine, je trouvais ça passionnant aider les malades, les conseiller sur leur santé. Et donc voici où j'en suis. Je suis médecin généraliste.
-Elles n'ont pas été trop longue pour toi ces études?
-J'étais passionné, et je le suis toujours, donc non, en fait, ces études ne m'ont paru pas du tout longue, c'était comme si juste un mois c'était écoulé.
Je sourie, me disant que ce garçon était un type bien, gentil, attentionné. Je l'appréciais déjà. Apres une demie heure de discussions en continuant de marcher, nous sommes retournés près des adultes (même si Bastian est déjà un adulte, pourtant il semble plus jeune que son âge. Il se faisait déjà très tard.
-Lucyl! m'interpela mon père. Les parents de Bastian et nous avons décidés que tu dormirais chez Bastian le temps de notre séjour parce que dans cette maison il n'y a plus de chambre libre. Ne t'inquiète pas, tu ne seras pas seul avec lui, il y aura bien évidement le fils de Vincent et Jeanne VENTURI. Nous avons déjà fait le transfère de tes bagages dans sa voiture.
-Alors il est maintenant temps que vous rentriez chez Bastian. conclut la mère de Bastian.
Comme toujours, on ne me laisse jamais le choix en ce qui concerne ce genre de chose. Bastian m'escorte jusque dans la voiture, il me laisse m'installer sur le deuxième siège avant de sa Reunault, le temps qu'il aille chercher le garçon que j'avais apperçu dans la maison. Je regarde mon téléphone portable qui était juste à présent éteint. Je l'allume et observe si j'ai eu des messages dernièrement. Rien. Je le ferme, le remet dans ma poche et attend. La porte arrière de la voiture s'ouvre et quelqu'un entre et boucle sa ceinture. Je me sentais nerveuse, je n'oser pas regarder derrière moi. Pourtant, je voulais savoir à quoi ressemblait ce garçon. Bastian entre à cet instant dans la voiture, attache sa ceinture, et nous emmène dans Nice. Nous arrivons enfin devant une maison haute de trois étages, rue maurice maccario. Une maison sobre en brique beiges, une longue fenêtre à côté de la porte d'entrée et au-dessus, trois fenêtre françaises mettant en valeur les trois étages.
Je prends timidement dans le coffre ma valise pourpre et un gros sac à main. Bastian referme le coffre et il se propose pour tirer ma valise. Embarrassée, j'accepte sa proposition et lui tends la valise. Nous entrons dans la maison. C'est en face de moi que j'aperçois un escalier en colimaçon. J'accède au le salon par une ouverture dans le mur vers la droite. Le salon était tout aussi sobre, avec juste un canapé noir pour 3 personnes, deux fauteuils formant deux angles droits avec les coins du canapé et en face une simple télévision noir posée sur une commode. J'eu à peine le temps de continuer d'observer que Bastian m'interpelle dans le hall d'entré devant des escaliers en colimaçon en bois. Nous montons à deux au premier étage, il m'explique à ce moment-là que à cet étage se trouve la salle de bain et sa chambre, puis nous montons au second étage, nous entrons dans une pièce par la seul porte de l'étage et dit que ce sera dans cette chambre-ci que je logerai pendant mon séjour. Il me montre par la même occasion ma salle de bain et conclut par: "le dernier étage, c'est la chambre de Tristan, le garçon de tout à l'heure, c'est également la terrasse de la maison, vu qu'il n'y a pas de jardin." . Il me laisse dans ma chambre en me souhaitant bonne nuit et en déposant ma valise allongée dans un coin visible de la chambre. Je prends rapidement la douche puis vais me coucher sur un coup de fatigue insoutenable. Je m'endors confortablement dans ce lit que j'emprunte pour mon séjour. Toute la nuit je me demandais à quoi ressemblait précisément ce garçon aux cheveux blonds. Je sais qu'il s'appelle Tristan, qu'il a le même âge que moi. Et c'est tout. Tout devient tellement confus dans ma tête. Je ne veux qu'une chose, dormir.
Un magnifique soleil traversant les rideaux de la chambre me réveil. Des voitures qui passent dans la rue se font entendre. Je me frotte plusieurs fois les yeux, baille deux ou trois fois et sors de mon lit. Je vais prendre ma douche et me changer. Je range les vêtements dans la valise ou sur une chaise. Quelqu'un vient toquer à la porte et j'entends la voix de Bastian me dire: "Lucyl? Le petit déjeuné est prêt, n'hésite pas à descendre pour manger", je déclare que j'arriverai dans quelques minutes. Je décale les rideaux de la fenêtre, et ouvre celle-ci afin de laisser un peu d'air frais dans la chambre que je ferme derrière moi juste après ma sortie. Je descends les escaliers jusqu'au rez-de-chaussé et me dirige dans la salle à manger juste à côté du salon. Bastian m'attribut une place, il me propose de prendre tout ce dont j'avais envie. Je ne pris qu'un chocolat chaud, une tartine de nutella et une grappe de raisin. Bastian qui était en face de moi avait juste prit un café qu'il but sans se presser. Des pas descendent les escaliers et s'approchent de nous, Bastian tourne sa tête vers l'entrée au salon, il sourit chaleureusement.
-Salut Tristan.
-Salut.dit le garçon indifférent.
Il s'installe à la droite de Bastian. Je jette un coup d'oeil vers lui pendant qu'il se servait. Ses cheveux étaient aussi beau que la veille, d'un blond aussi rayonnant que la lumière du soleil. Ses yeux d'un bleu profond. Un magnifique visage fin, de grandes mains délicates avec des doigts fins. Une voix grave qui charme en quelques paroles, un regard perçant faisant fondre tous ceux qui le croise. Il était plus petit que Bastian de quelques centimètres.
Il croise mon regard, je détourne mon regard et il remonte à l'étage.
-Tu es intimidée par Tristan?demande Bastian sur un ton de taquinerie.
-Mais-mais non! baffouillai-je.
-C'est un beau garçon tout de même.reconnu-t-il.
J'hoche la tête timidement de haut en bas. Il sourit gentiment et commence à ranger la table. Je l'aide à cette tâche puis lui propose si je pouvais préparer les plats de midi. Il accepte volontiers puis retourne dans le salon pour regarder la télévision. Pendant ce temps, je regarde dans le frigidaire ce qui était à ma disposition et réfléchie a une recette que j'aurai pu faire chez moi. Après avoir fini, je me fixe une certaine heure pour commencer à cuisiner pour que ce soit fini à midi. Je rejoins Bastian sur le canapé. Il regardé les informations télévisées. Je m'assois à sa gauche. Il me tire vers lui pour me prendre dans ses bras. Je le repousse doucement, rougissante. Il avait compris que je me sentais un peu mal à l'aise avec lui, néanmoins, il m'a tout de même sourit. Je trouve qu'il se comporte plus comme un frère que comme un fiancé. Il est rassurant, comme s'il était mon frère aîné. Je prends l'initiative de poser ma tête sur sa large épaule. Bastian est très gentil avec moi, je n'ai pas l'impression que notre différence d'âge le dérange.
En regardant l'heure, je remarque qu'il est temps, pour moi de cuisiner. Je me dirige vers la cuisine, sors du frigidaire de quoi préparer le plat dont j'avais pensé faire, qui est un risotto avec des croquettes de poisson et des carottes légèrement caramélisées. Je cuisine tout cela en au moins une heure. Je pose les assiettes soigneusement présentées sur la table. Place les couverts, les serviettes, ajoute à tout ça trois verres puis enfin j'apporte les bouteilles d'eau et d'eau gazeuse. J'interpelle Bastian qui appelle par la suite Tristan dans sa chambre. Nous nous installons tous à table une fois que personne ne manque à l'appel. Bastian me complimente sur ma cuisine, je le remercie pendant que Tristan mangeait calmement. Vers la fin du repas, je leur apporte des éclairs au chocolat que j'avais préparé avec grand soin. Ils dégustent doucement le dessert. Tristan sort de table, en passant à côté de moi, il dit:
-Merci, c'était très bon.
-Merci et de rien, tout le plaisir est pour moi.acquiesçai-je alors qu'il s'allongeait sur le canapé pour regarder la télévision.
-C'est vrai, ce midi tu nous as gâtés. Je ne me souviens plus la dernière fois où j'ai mangé un si bon repas.confirme Bastian.
-Merci beaucoup.
-Bon, il est l'heure pour moi d'aller travailler, tous les après-midis je vais travailler, je rentre le soir vers 23h, donc ne m'attends pas. Reste sagement à la maison avec Tristan, et si tu veux sortir, je préfèrerai que tu le fasses en sa compagnie, on ne sait jamais ce qui peux arriver dans la rue.
Il se dirige vers le salon avec un sac à dos qu'il ne porte que sur une épaule, sans qu'il ne penche dans un sens ou l'autre, ses épaules étaient parfaitement alignées alors qu'il portait un poids sur l'une d'elles. Il me pause un baiser sur le front et sort par la porte d'entrée. Je range la table et commence à faire la vaisselle. Soudain, une main se pose sur le rebord de l'évier. Je regarde la personne et vois Tristan me regardant.
-Tu veux que je t'aide pour la vaisselle?
-Si tu veux.ai-je répondu.
Je lui confis la tâche d'essuyer les assiettes, couverts, etc... Alors que moi je les nettoyais dans l'évier.
-Tu t'appelles Lucyl, n'est-ce pas?
-Oui.
-Tu es plus mignonne que ce que je m'imaginais.
-Qu'est-ce que tu insinues?
-Rien de spécial.
Après avoir fini d'avoir fait la vaisselle, il s'allonge dans le canapé du salon, je m'installe dans un des canapés.
-J'ai vu hier que tu avais un petit frère.affirme-t-il.
-Oui pourquoi?
-Juste comme ça. J'ai eu envie de lancer un sujet de conversation. Je n'aime pas quand c'est trop calme.
-Je vois. Et toi? Tu as des frères et sœurs?
-Moi je n'appelle pas ça un frère ou une sœur ce que j'ai. Pour moi, c'est une remplaçante. Ce qui me sert de sœur cadette est ma remplaçante.
-Je ne comprends pas.
-Mes parents t'ont sûrement dits que je suis un bon à rien, indifférent, asocial, sans intérêt personnel, donc au lieu de s'occuper de moi, ils transfèrent tout l' "amour" qu'ils m'ont donné à ma sœur qui est plus parfaite que moi. C'est pour cela que je la considère comme ma remplaçante. a-t-il raconté sans ressentir le moindre sentiment de tristesse ou de colère.
-Mais ça ne te manque pas ce sentiment d'être entouré par tes parents?
-Pour être franc, non. Tant qu'ils ne me portent pas le moindre intérêt, je me fiche totalement de ce qu'ils peuvent penser de moi, ou dire de moi.
-Je trouve que tu es dur avec toi-même.
-Non, je ne pense pas. Les personnes les plus durs avec moi sont mes parents. La dernière fois où ils m'ont dit "je t'aime" c'était avant qu'ils me fassent héberger chez Bastian. C'était leur façon cruelle de me dire "au revoir" ou même "adieu".
-Tu as vraiment la vie dure.
-J'ai fini par m'y habituer.
Et il a fini par sourire, j'ai eu l'impression de voir en son sourire une touche de lamentation et de tristesse. J'ai l'impression qu'il se sent seul. Inconsciemment, je l'ai serré dans mes bras comme pour le rassurer qu'il n'est plus seul, comme si à travers ce geste je le soutenais. Et c'est quand je me rends compte de ce que j'ai fait que je m'éloigne brusquement de lui rougissante. Et donc après je suis retourné dans ma chambre me demandant la raison de mon geste de tout à l'heure à son égard. Mes joues sont toujours rosées. Je suis toujours aussi embarrassé. Au soir, Tristan et moi avons mangé le dîner juste à deux. Il me dit que le travail de Bastian le faisait finir tard le soir, vers minuit. Donc je ne l'ai pas attendu et je suis partie m'endormir.
Une semaine se déroula, Bastian même si j'en connaissais la raison je le trouvais souvent absent. Tristan était gentil, parfois il "essayait" de me faire rire. Malgré ses airs, il peut être très gentil. Nous avons souvent parlés de nos anecdotes du collège ou du lycée. J'ai appris certaines choses insignifiantes sur lui, tout comme lui pour moi. C'est un important ami pour moi. Je pense que même après mon séjour je vais rester en contact avec lui. Des sujets tabous se sont installés entre nous, comme sa sœur, ses parents, pour moi il y avait ma relation avec Bastian. Nous étions proche et bons amis.
Un jour, alors que je descendais prendre mon petit-déjeuner, je vois Bastian dans la salle à manger. Il me remarque et me salut le sourire aux lèvres, je fais de même et le rejoins à table. Quelques minutes plus tard, voilà que nous rejoins Tristan. Il nous dit bonjours d'un air monotone et s'assoit à la même place que la veille autour de la table. J'évite leurs regards, car pour une raison que j'ignore, je me sentais extrêmement mal à l'aise. J'avais cette impression qu'aujourd'hui particulièrement je me sentais inférieur face aux garçons en face de moi.
-Ce week-end, je n'ai rien à faire pour une fois, qu'en dites-vous qu'on aille se faire une sortie tous les trois? En ville?propose Bastian enjoué.
-Pourquoi pas?répond Tristan.
-Ouais, je ne suis pas contre.ai-je accepté timidement.
-D'accord, alors demain on se fait un rendez-vous à trois.déclare Bastian tout heureux.
Nous esquissons tous les trois un sourire. Et retournons à notre repas. Je vais faire la vaisselle à la fin du petit-déjeuner avec l'aide de Bastian.
-Je suis content que vous ayez tous deux acceptés pour ce week-end.
-C'était sympa de ta part de nous avoir proposé cette petite sortie.
- En fait, comme tu vas vivre chez moi pendant un moment et que Tristan vit ici également, j'aimerai que vous sympathisés. Ai-je eu tort de faire ça?
-Non, pas du tout. Merci beaucoup.remerciai-je Bastian de sa gentillesse.
Bastian n'était bien sûr pas encore au courant que Tristan et moi étions si proches. En même temps, sa présence manque tellement dans cette maison que des choses changes en son absence.
Puis les heures se sont écoulées, où je lisais un livre dans ma chambre, ensuite viens l'heure du midi, dont les repas étaient préparés par la personne que je suis et Bastian s'en alla travailler. Je file en cuisine et prépare des muffins au chocolat pour la sortie du lendemain. Je me demande si Bastian et Tristan vont les apprécier, c'est alors que me viens à l'idée de demander son avis à Tristan. Une fois les muffins terminé, je mets les 9 dans le frigidaire et prends le dixième afin de l'apporter Tristan. Je monte les escaliers, le muffin à la main, passe le premier étage, puis le second en commençant à me sentir fatiguée. C'est en passant la dernière marche d'escalier qui mène au dernier étage (il y a trois fatiguant étages dans cette maison) que je pousse un soupir de soulagement. Soudain, un son agréable à entendre attire mon attention. Une belle mélodie, un son de cordes gratté, comme sur une guitare. Cela vient-il de la chambre de Tristan?
Je frappe à la porte. La chanson s'arrête nette. J'interpelle Tristan.
-Tristan? C'est moi, je peux rentrer?
-Fait comme tu veux. a-t-il crié tandis que j'entends des sons de cognement.
J'ouvre la porte et lui sourie.
-Quoi?demande-t-il toujours indiférent.
-J'ai fait des muffins au chocolat et j'aimerai que tu y goûtes.
-Vas-y, passe.
Je lui tends la pâtisserie et il la saisit délicatement de ses grandes mains avant d'en prendre une bouchée.
-Alors? C'est bon?demandai-je impatiente.
-Tu veux y goûter?
Il mord une seconde fois le muffin et approche son visage du mien. Je recule brusquement et tombe à terre. Il se met à rigoler, puis avale ce qu'il avait dans sa bouche.
-On ne t'a jamais fait la becqué?!s'exclame-t-il riant comme jamais.
-Bien sûre que non! Je n'ai jamais eu de copain avant.dis-je embarrassée tout en me relevant.
-Vraiment?
-Oui.nous reprenons tous deux notre sérieux, et toi? Tu as déjà eu une copine?
-Jusqu'à maintenant, trois.
-Ah Bon? Raconte-moi tout!
-Et pourquoi devrai-je le faire... Rhôoo, je jette l'éponge, je t'ai déjà dit tellement de chose... La première s'appelait Angel, c'était en troisième, elle s'était confessée à moi, et moi bêtement j'ai accepté même si je n'avais aucun sentiment pour elle. Mais notre relation n'avançant pas, j'ai rompu avec elle après un mois. Puis il y a eu Clémence, en seconde, elle voulait sortir avec moi juste pour montrer à ses amies qu'elle avait un copain qui était vraiment "trop beau" d'après elle. Donc ayant remarqué son petit jeu, j'ai cassé au bout de trois semaines. Et enfin, cette année, c'était Jeanne, elle était en terminal. Avec elle c'était juste du sexe, donc ça m'a saoulé. Elle voulait juste flirter avec un beau mec(moi) pour casser facilement avec son ex. À chaque fille j'ai dit oui pour sortir avec, mais aucune d'elles de m'intéressaient vraiment.
-Donc tu as déjà de l'expérience en matière amoureuse.concluai-je.
-On peut appeler ça comme ça.
Je change de sujet en apercevant une guitare près de son bureau.
-Tu sais jouer de la guitare?
-Bof, un peu, je sais déjà gratter les cordes, faire les accords. Juste ça.
-C'est déjà super.
-Mouais.
-Je pense que je vais te laisser, je vais nettoyer la cuisine.
-Okay, salut.
-Salut.
Je sors de sa chambre, descends les escaliers et me dirige dans la cuisine pour nettoyer le plan de travail.
Le lendemain, nous sommes partis à trois à la foire. Nous faisions en priorité les attractions que je souhaitais, puis avons déjeunés sur place, j'ai pu donner mes muffins qui étaient délicieux d'après leurs critiques. Puis nous allons terminer par la grande roue et comme la file d'attente était longue, Bastian est parti nous chercher des glaces (il faisait vraiment très chaud). C'est en avançant toujours que nous arrivons vers la fin de la file. La dame nous demande d'avancer, mais nous expliquons que notre ami (Bastian) n'était pas prèsent. Elle nous force la main, insiste pour que nous montions pour ne pas faire attendre les autres personnes derrière nous et ajoute sévèrement que nous retrouverons Bastian à la sortie. Nous entrons dans la cabine et soupirons tous les deux, Tristan et moi.
-Pas de bol, Bastian voulait tellement le faire en tête à tête avec toi, tu te retrouves maintenant seule avec moi.
-Ce n'est pas grave, une autre fois peut être.et j'ai souri
Nous regardons autour de nous et voyons une vue magnifique sur la foire. C'était le crépuscule, les lumières de la foire étaient toutes allumées sans exception. C'était splendide, magique. Je me tourne vers Tristan en face de moi en gardant mon sourire de lorsque j'étais émerveillée par ce spectacle et m'exclame heureuse:
-Tu as vu Tristan comment c'est magnifique?!
Il m'a regardé avec un regard que je n'avais jamais vu comme ça chez lui. Des yeux brillant d'un sentiment que je n'arrivais pas à reconnaître. Il se lève, s'approche vers moi et m'encercle contre le siège avec ses bras. Son visage face au mien:
-Ça m'énerve, c'est la première fois que ça m'arrive. Je ne comprends pas. Pourquoi? Pourquoi quand je suis avec toi, seuls, j'ai le cœur qui bat si vite qu'il va exploser? Pourquoi quand tu me souris, je me sens tellement apaisé que je suis prêt à mourir si on me promet ce sourire? Pourquoi rien que de penser à toi je me sens heureux? Pourquoi quand je te vois avec Bastian j'ai cette boule au ventre qui me fait sentir mal à l'aise? Je ne sais pas ce que j'ai, mais je sais que c'est en rapport avec toi. Est-ce que je t'aime?
-Pourquoi tu me demande tout ça ?! Je ne sais pas moi?! Je ne suis pas dans ta tête! Et éloigne-toi de moi!ordonnai-je sur la défensive.
-Pourquoi quand je te vois je n'ai qu'une envie, te serrer dans mes bras et te garder auprès de moi? Pourquoi maintenant chaque soirs je rêve de toi?continu-t-il. Pourquoi, là, maintenant j'ai envie de t'embrasser?
Je me sens rougir tout doucement. Il approche son visage du mien et sur l'effet de la surprise, je le pousse sur le siège d'en face. Mon visage était encore chaud et rouge. Mon cœur battait toujours aussi vite. Mon esprit était toujours aussi trouble. Je ne savais plus quoi faire. Il m'avait dit tout cela d'une voix tellement belle que j'ai failli tomber sous son charme. Il m'avait dit tout cela avec un telle sentiment d'incompréhension, mais ayant également tellement de sentiments. Il m'avait dit tout cela avec tellement de sincérité dans sa voix que s'en était perturbant. Il allait m'embrasser?
Je le regarde de nouveau, il me regarde également. Il me dit timidement en détournant son regard comprenant ses sentiments:
-Je t'aime Lucyl. Je pense que c'est depuis que tu es arrivée à la maison des parents de Bastian que j'ai eu le coup de foudre pour toi, puis sont venus les moments où nous nous sommes rapprochés, maintenant ce n'est plus de l'amitié. Et toi, que ressens-tu pour moi?
-Moi? Je ne sais pas.
Pour dire vrai, je n'avais jamais émis l'hypothèse que Tristan tombe amoureux de moi, ou même que je rencontre une personne comme lui. Donc qu'est-ce que je pourrais ressentir pour lui? C'est vrai que sans m'en rendre forcément compte, je m'intéressais à lui et à sa vie passé. Mais est-ce que je l'aime pour autant? C'était juste par sympathie, parce qu'il était mon ami, je voulais mieux le connaître.
-Laisse-moi y réfléchir s'il te plaît.
-D'accord.
Le calme reigna jusqu'à la fin du tour de roue, et même entre nous deux jusqu'à ce que nous soyons rentrés à la maison.
Le jour suivant cette précédente rude journée, après que Bastian soit sorti de l'habitation, et que j'eu fini de faire la vaisselle, Tristan vient me voir, avec la même expression indifférente habituelle. Puis il me sourit timidement. Je détourne mon visage pour ne pas laisser paraître mon visage qui devenait rouge.
-Ça te dis qu'on se fasse une sortie, il y aura des amis de mon lycée donc nous ne serons pas seuls.propose-il en s'appuyant sur le rebord de l'évier.
-Je ne sais pas trop, je...
-Tu n'as rien à faire là maintenant, donc c'est bon.insiste-t-il.
-Si tu veux.acceptai-je car je n'avais plus d'argument pour refuser.
-Cool, mets tes chaussures et on y va.
Il était tellement impatient qu'il courut juste pour mettre ses converses le plus vite possible. Je m'avance timidement pour prendre mes ballerines et les mettre. Il me prend la main et nous sortons de la maison. Mon cœur se remet à battre à 100 à l'heure, mon corps devient brûlant. Je me sentais heureuse, embarrassée. C'est étrange. Depuis qu'il m'a avoué ses sentiments, je ne pense qu'à lui, je ne vois que lui, je ne rêve que de lui. C'est bizarre.
-Tristan, ma...ma main.ai-je réussie à articuler gênée.
Il se tourne vers moi, nos regards se croisent, et confus, il me lâche la main en s'excusant. Je rie de son expression drôle et à la fois adorable et le suis.
Nous arrivons finalement dans un café où nous rejoignons ses amis. Quatre garçons plutôt pas mal commencent la conversation avec lui.
-Tiens, tiens. Regardez qui voilà. C'est Tristan, the beau mec que toutes les filles acclament.s'exprime le plus grand (une tête de plus que Tristan), un garçon blond avec trois piercings à l'oreille droite. Une cicatrice était présente sur le dos de la main droite.
-Salut les mecs, salut Nico.dit Tristan amicalement.
-C'est ta meuf derrière toi?demande celui faisant la taille de Tristan, brun avec des yeux marrons clairs, pas très corpulent, mais quand même.
-Non, c'est une amie.
-En es-tu sûr? Tu commences à rougir et tu détournes ton regard, tu fais toujours ça quand tu mens.insiste le brun.
-Que représente-t-elle réellement pour toi Tristan?ajoute un autre blond mais virant au châtain, au piercing à la lèvre.
-Mais, c'est que...hésita-t-il.
Une main saisit mienne et une voix féminine s'exclame:
-Hey les mecs, j'vous emprunte Lucyl.
Elle m'entraîne avec elle, à l'écart des garçons. Une fois bien éloignées, elle se tourne vers moi et s'assoit sur la chaise haute la plus proche. Elle était braiment belle. Ses cheveux blonds platine donnaient une sensation de rêve. Des yeux bleus gris perçant. Une peau blanche comme la neige. Des formes fines et allongées comme un mannequin.
-Désolé de t'avoir emmené sans t'avoir demandé ton avis. Je me présente, je suis Lena BATIENNE, 20 ans et je suis l'amie de Tristan et Bastian.
-Je m'appelle Lucyl DIEZ, 17 ans, bientôt 18, fiancée de Bastian et amie de Tristan.
-Ça je sais. Mais je ne pensais pas que tu étais juste une "amie" pour Tristan. Tristan semblait un peu embarrassé en parlant de toi. Il s'est passé quelque chose entre vous.
-R-rien. Il n'y a rien eu entre nous.
-En es-tu sûre?insista-t-elle.
-Ou-oui. essayai-je de convaincre timidement.
-J'en reste inconvaincu. Mais dis-moi tout s'il y a quoi que ce soit d'important à dire.
-Si tu veux... En fait, Tristan m'a avoué qu'il m'aimait hier.
-Vraiment? C'est qu'il doit être sincère.
-Oui mais il veut que je lui donne une réponse. Mais je ne veux pas le rendre triste, et en plus je ne sais pas exactement ce que je ressens pour lui.
-Apprends à mieux le connaître d'abord. Et après décide-toi. De toute façon, quel que soit ton choix. Connaissant Tristan il voudra toujours être à tes côtés même en tant que meilleur ami.
-Je ne sais pas, j'apprécie beaucoup Tristan, mais je ne sais pas à quel point et en plus j'ai un autre problème délicat qui est Bastian.
-Que tu es sa fiancée?
-Comment es-tu au courant?! m'exclamai-je surprise de ses informations.
-Tous les amis de Tristan et Bastian sont au courant de ton statut de plus tu viens de me le répéter lors de nos présentations. Mais cela ne doit pas t'empêcher de mettre au clair tes sentiments.
-Oui.
-Lucyl! On va y aller, faut que tu prépares le dîner. m'interpel Tristan.
Je salue Lena et rejoins Tristan. Nous rentrons côte à côte chez Bastian. En rentrant il prend la peine de me proposer son aide en cuisine. Gentiment j'accepte son aide et nous nous avançon en direction de la cuisine. Il m'aide calmement à cuisiner. Il semblait extrêmement sérieux. À regarder de plus près, Tristan est gentil, plus sympa qu'il ne le fait paraître, et il n'est pas du tout déplaisant à regarder. Il est vraiment musclé. Il aime me taquiner. Je... Je...
-Je vais aux toilettes. déclarai-je.
Je m'enfuie de la cuisine, le visage rouge. Qu'est-ce qui ce passe chez moi. Mon cœur bat si vite. J'ai l'impression que je vais mourir. Je suis restée derrière un mur. Retenant mon souffle haletant. Qu'est-ce qui m'arrive? Je ne suis pas dans mon état normal aujourd'hui. Je respire un bon coup, reprends mon calme et retourne dans la cuisine. Il avait déjà terminé le dîner. Il me tend une assiette et sourit. Nous nous asseyons à table et mangeons dans le silence. Je jette un coup d'œil en sa direction. Même lorsqu'il mange il parait si mature, si élégant, il brille. Mon cœur refait un bon. Il croise mon regard et pose ses couverts dans l'assiette. Je continue de manger l'ignorant, il croise ses mains et pose sa tête dessus. Je mange rapidement et sors de table pour faire la vaisselle. Sans que je n'aie pu le voir arriver, il pose dans l'évier son assiette et ses couverts. Il m'encerclé contre levier avec ses grand bras. Je regarde ses mains, grandes et fines. Si belles. Je pouvais ressentir son torse contre mon dos, c'était chaud et rassurant. Son souffle qui frôlait continuellement mon oreille me donnait cette impression que nous sommes vraiment proches. Mon cœur se met à battre rapidement, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je pouvais ressentir d'autres battements se mêler au miens. C'était ceux de Tristan. Son cœur battait aussi vite et fort que le mien. Ses bras s'enroulent autour de ma taille, sa tête se dépose sur ma petite épaule.
-Je t'aime. me dit-il nerveux.
-Je sais.
Il me regarde et m'embrasse dans le cou. Sur le coup de surprise, je le repousse et tombe à terre (comme toujours, j'aime tomber à terre). Ne fait pas ça Tristan, ou sinon mon cœur va exploser.
-Tu es toute rouge Lucyl, tu as de la fièvre?
-Je... Je vais dans ma chambre! m'exclamai-je me précipitant vers celle-ci.
Pourquoi je suis bizarre depuis ma conversation avec Lena? Je ne suis pas dans mon état normal aujourd'hui. Pourtant... Je n'ai pas trouvé ça désagréable lorsqu'il m'a enlacé ou embrassé dans le cou. Mais ça ne veut pas forcément dire que je l'aime. Ce n'est pas possible. Je suis juste son amie, rien de plus. Je m'allonge sur mon lit. Je me rappelle encore de ce souffle dans mon oreille, de cette chaleur dans mon dos, de ce sentiment agréable d'être enlacé, de ses douces lèvres se déposer dans mon cou. Je...je...
La porte de ma chambre s'ouvre et laisse entrer Tristan. Rien que de le revoir, cela fait battre mon cœur. Il s'approche de moi et s'installe sur mon lit.
-Tu vas bien Lucyl? Tu agis d'une façon étrange depuis que nous sommes rentrés à la maison. Il s'est passé quelque chose avant? Ou est-ce juste de la fièvre? me demande-t-il inquiet.
-Je ne me comprends pas.
-Quoi? Comment ça?
-Je me sens vraiment bizarre. Chaque fois que je te vois, il faut toujours que mon cœur batte rapidement, et quand tu me touches, c'est si chaud que j'ai l'impression de fondre et je ne peux pas m'empêcher de me sentir nerveuse à l'égard de ce sentiment que je n'ai que rarement ressentis avant, et ma tête est remplie d'image de toi.
-Pourquoi ne dis-tu pas tout simplement que tu m'aimes?
-C'est que... Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment de l'amour.
-Que veux-tu que ce soit d'autre?
-Je ne sais pas, mais je ne suis pas convaincu que je t'aime.
-On va voir ça.dit-il d'un air taquin.
Il se penche au-dessus de moi, me capturant du regard. Il m'embrasse plusieurs fois dans le cou, sur la joue, sur le front et c'est quand nos yeux furent face à face que je commence à me défendre, essayant de m'échapper, mais ses mains m'empêchaient de le repousser plus loin. Il caresse mes lèvres avec les siennes. Il ferme doucement ses yeux. Il commence à presser sa bouche contre le mienne, m'empêchant toujours de me débattre. Il se recule après un léger laps de temps. Je m'éloigne un peu de lui alors qu'il venait de me libérer.
-As-tu détesté ces baisers?
Je... Non, à vrai dire, c'était chaud et agréable. Je n'avais jamais rien ressentit d'aussi apaisant avant. C'était doux. Il était doux avec moi. Il s'était montré gentil avec moi. Alors pourquoi je devrais détester ça? J'ai au contraire vraiment apprécié tous ces baisers.
-Non. ai-je répondu honnêtement néanmoins timidement.
-Alors tu m'aimes.conclu Tristan.
-Je ne te déteste pas en tout cas.
Il me serre dans ses bras. Sa chaleur se propage en moi. Son cœur battait tout contre mon oreille. C'est à ce moment que je remarquai qu'il tremblait. Avait-il froid? Ou avait-il peur?
-S'il te plaît, dis-moi que tu m'aimes. me supplia-t-il.
J'ai atteint ma limite d'hésitation. J'en suis sûre maintenant...
-Je...t'aime Tristan.
Il me serre dans ses bras encore plus fort qu'avant.
-Je suis si soulagé d'entendre ça.
-Mais je n'ai pas le droit de t'aimer Tristan. Je suis la fiancée de Bastian, pas la tienne. J'ai peur de ce qui peut nous arriver si nous commençons à sortir ensemble. Je suis terrorisé à l'idée que personne ne nous approuve. me confessai-je en me tenant fortement à son débardeur.
-Je te protègerai Lucyl. Comme tout homme protège la femme qu'il aime. Maintenant que je connais tes sentiments, je ne te laisserai jamais partir. Je te le promets.
Il desserre son étreinte et me relève le visage. Son visage était si proche du mien que je pouvais ressentir sur mes lèvres sa respiration forte et hésitante. Embarrassée, je glisse mes mains derrière sa nuque. À mesure que nos visages de se rapprochaient, nos paupières se referment laissant place à notre sens du ressenti. Nos lèvres, se rencontrèrent, timides. Je pouvais ressentir une infime partie de son amour pour moi dans ses baisers, qui ne cessaient de croître à chaque fois que nos lèvres se rencontrèrent. Ses lèvres forcèrent les miennes à s'ouvrir plus pour laisser entrer sa langue. J'étais rétissante à cet instant, mais très vite je me laissais emportée. C'était chaud et agréable. J'avais l'impression d'être devenue un animal, répondant seulement à mon instinct. Il m'allonge sur mon lit, continuant ces baisers passionnés qui me plaisaient tant. Je me sens fondre sous sa chaleur. Sa grande et fine main se glisse sous mon débardeur, me prenant un gémissement. Je me sens extrêmement bizarre.
-Mmmh... Arrête. le suppliai-je.
-Qu'y a-t-il? me demande Tristan inquiet.
-Je... Ne me touche pas ici, je ne me sens pas prête à être autant touché. ai-je répondu timidement.
Il sourit, me pose un baiser sur les lèvres et me caresse la joue de la main qui voulait passer sous mon haut.
-D'accord, j'essayerai de me montrer patient, mais tiens-toi prête le plus vite possible s'il te plaît.
-Oui.
-On va avancer doucement ensemble, mais tu es prévenue, la prochaine fois que tu te trouveras sur mon lit ou le tien et que je suis là, je ne m'arrêterai pas au simple baiser, je goûterai au haut du corps au moins.
-Ou-oui. ai-je répondu embarrassé par son désir.
Il s'allonge sur moi en faisant attention de ne pas m'écraser, il me donne plusieurs baisers dans le creux du cou. J'émets un gémissement lui avouant mon refus.
-Lucyl, restons comme ça juste un peu plus longtemps. Je ne ferais que t'embrasser, c'est tout.
Pour montrer mon accord, j'enroule mes bras autour de lui. Coquin il me fait une petite lèche dans le cou comme un chat.
-Tristan!
-C'est bon, je ne fais que te taquiner.
Ses lèvres descendent doucement dans mon décolleté où il déposa son dernier baiser. Puis il se relève, je me redresse, il s'approche de la porte.
-Bonne nuit Lucyl. me salut-il avant de sortir de ma chambre.
-Bonne nuit Tristan.
Mon cœur refuse de se calmer. Ma peau ressent encore ses baisers. Mes lèvres se rappel des siennes. Mes yeux voient encore son regard se poser sur moi avant de m'embrasser. Je me vois encore dans ses bras. Je l'aime déjà tellement.
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Alors? Que va-t-il advenir de Lucyl et Tristan? Bastian va-t-il découvrir leur relation? Comment ce triangle amoureux va-t-il tourner. La suite dès que je l'aurai écrit. Prochain chapitre en espérant que l'inspiration me vienne le plus vite possible. J'attends avec impatiente votre avis sur ce premier chapitre, et vos votes. Merci beaucoup d'avoir lu le premier chapitre de << Tu me dis "je t'aime", je comprends "adieu". =)
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