Conflit

— Vous avez tué ma mère ! cracha Kiara sur un ton de mépris.

Samuel se leva et vint à sa rencontre. 

— Je vais tout vous expliquer Kiara. Luke, peux-tu nous laisser s'il te plaît ?

— Kiara souhaite que je reste. 

— Luke ! insista son père.

Celui-ci échangea un regard avec Kiara. 

Ça va aller Luke, vas-y  " pensa Kiara. 

Ce dernier obtempéra et quitta la pièce.

— Kiara, je vous en prie, asseyez-vous. 

— Parlez... maintenant, répondit Kiara à deux doigts de lui sauter à la gorge.

Samuel tira une chaise pour Kiara et s'installa sur une autre. Kiara s'assit en soupirant.

— J'ai connu votre mère il y a vingt ans au bar chez " Lety ". J'étais roi à l'époque et elle est venue me poser des questions par rapport à ce que j'avais en tête. Elle savait pour ma nature et on s'est mis à se fréquenter assez rapidement en fait. 

— Pourquoi est-ce qu'elle ne m'a jamais parlé de vous ? 

— Parce qu'elle voulait vous préserver et ne pas vous mettre en danger. Et je tiens tout d'abord à vous présenter mes excuses pour les récents événements. Je suis désolé d'avoir mis autant le souk dans votre vie.

— LE SOUK ? VOUS AVEZ TUÉ MA MÈRE ET VOUS NE TROUVEZ RIEN D'AUTRE À ME DIRE ? hurla Kiara.

— C'était un accident Kiara. J'aime votre mère plus que tout au monde.

— VOUS L'AIMIEZ, SAMUEL ? EXPLIQUER MOI COMMENT ON PEUT TUER LA FEMME QU'ON AIME ?

Kiara tenta d'entrer dans ses pensées mais Samuel avait une fois de plus levé ses barrières mentales.

— Elle m'a accompagné à un séminaire à Toulouse. Elle devait juste...

Celui-ci se tut, la voix pleine d'émotion.

— Elle devait juste lire dans les pensées pour assurer et rajuster ma sécurité. Il y avait beaucoup de monde à ce séminaire et trop de pensées se bousculaient dans sa tête. Elle m'a juste dit qu'elle allait aux toilettes se rafraîchir et je ne me suis douté de rien, vraiment de rien Kiara. J'aurais dû m'inquiéter de ne pas la voir revenir, mais je n'ai pas bougé de ma réunion. Plus d'une demi-heure plus tard, on a été informés qu'il y avait un souci aux toilettes pour dames. J'ai fait le lien avec Isabelle et je me suis précipité aux toilettes. Elle était allongée sur le sol dans une mare de sang, sans vie. Elle s'est sacrifiée pour me sauver ce jour-là. Elle a réussi à déjouer un complot me visant mais le vampire en question n'était pas seul et elle s'est fait tuer.

Kiara était en larmes.

— Luke m'a dit que vous l'aviez tuée !

— Kiara, elle était mienne, elle a donné sa vie pour moi et j'aurais dû réussir à la protéger. Mais je n'ai rien pu faire et cela représente pour moi la même chose que si je l'avais tuée. 

— Toutes ces fois où je dormais chez mes grands-parents maternels, c'était pour qu'elle aille vous voir ? 

Samuel hocha la tête.

— Elle vous aimait profondément, Kiara et j'espère qu'un jour vous me pardonnerez de ne pas avoir été à la hauteur. Vous devez me haïr et c'est amplement mérité. 

Kiara respira profondément en essuyant les larmes de ses yeux et posa sa main sur celle de Samuel.

— Vous ne l'avez pas tuée, Samuel. Elle et moi avions le même caractère, et si elle avait décidé de risquer sa vie rien n'aurait pu l'en empêcher. Vous avez pu retrouver son véritable assassin ? 

— Oui, il est mort. Je l'ai tué deux jours plus tard. 

Kiara hocha la tête, les larmes aux yeux.

— Est-ce qu'elle a souffert ? 

— Je ne vais pas vous mentir Kiara, oui, elle a souffert.

Celle-ci respira profondément.

— Je n'ai jamais pu lui dire au revoir! Son corps était tellement mutilé que les pompes funèbres n'ont même pas voulu ouvrir le cercueil. Je regrette de ne pas lui avoir dit je t'aime le jour où elle est partie.

— Kiara, votre mère savait que vous l'aimiez et c'était réciproque. Il n'y a pas un jour où elle ne me parlait de vous, de vos déboires scolaires, de vos conneries, de votre premier amoureux et du chagrin d'amour allant avec. Vous étiez sa fierté !

Kiara explosa en sanglots et Samuel la réconforta dans ses bras. 

— Je n'ai plus personne sur terre, ma mère est morte, mes grands-parents aussi et mon père je ne le connais pas. Ma mère était mon pilier.

— Je voulais être un beau-père exemplaire pour vous mais Isabelle avait peur de votre réaction face à ce monde inconnu. Elle voulait vous préserver et vous protéger du monde vampirique. Cependant, à travers elle, je vous ai aimée comme la fille que je n'ai jamais eue. Laissez-moi juste vous protéger comme je n'ai pas su le faire avec votre mère. 

— Luke veille déjà sur moi, Samuel.

— Luke est bien trop téméraire et insouciant mais à sa façon je pense qu'il tient à vous. Et vous lui permettez de mûrir en tant que personne et pour ça, je vous remercie. Il en a vraiment bavé ces derniers temps avec la disparition de Laila. 

— Il l'aimait beaucoup ? 

— C'était son âme-sœur Kiara, ils se connaissaient depuis l'enfance. Ils se comprenaient sans même se parler, ils avaient les mêmes perspectives d'avenir et d'évolution. Elle était ambitieuse et elle l'aimait profondément. Mais le pouvoir royal lui montait beaucoup à la tête, faisant ressortir le côté négatif de mon fils. Il a eu beaucoup de mal à accepter cette disparation et je ne suis même pas sûr qu'il en ait fait le deuil, d'où sa façon de se comporter avec la gente féminine. C'est pour cela que je suis content que vous fassiez partie de sa vie, peu importe de quelle façon d'ailleurs. Vous arrivez à lui montrer que tout n'est pas acquis dans la vie, pas même quand on est roi. 

Celle-ci sourit enfin. 

— Ma mère s'était trompée. J'aurai été ravie de vous avoir pour beau-père et j'aurais pu supporter la bizarrerie du monde vampirique. 

Il sourit.

— J'en suis certain, Kiara. En tout cas sachez que vous pourrez toujours compter sur moi et venez me rendre visite quand vous le souhaitez. 

Elle hocha la tête.

— Une dernière chose, elle aurait été fière de vous voir travailler au sein d'une bibliothèque. Elle même passait des heures entières ici à dévorer des ouvrages. Il lui est même arrivé de dormir ici. 

— Ma mère me disait toujours une citation de Montesquieu : " Une heure de lecture....

— ...est le souverain remède contre les dégoûts de la vie ", acheva Samuel.

Kiara sourit en se rendant compte que cet homme la connaissait si bien. Ils quittèrent ensemble la bibliothèque et en chemin pour rejoindre le bureau de Luke, elle buta sur Esteban. La culpabilité la rongea immédiatement. 

— Je vais vous laisser discuter, Kiara. Je vous dis à une prochaine fois et encore toutes mes excuses.

Kiara acquiesça en ne sachant trop quoi dire, puis elle aperçut un léger hématome sur la joue d'Esteban.

— Ne me dis pas que c'est Luke qui t'a fait ça ? 

Il sourit.

— Qui veux-tu que ça soit d'autre ? Et encore là, tu n'as rien vu, mes diverses plaies ont cicatrisé.

Kiara était scandalisée.

— Tu ne dois pas te laisser faire comme ça, Esteban ! 

"Ne te mêle pas de ça, Kiara " intervint Luke par la pensée. 

Kiara leva aussitôt ses barrières mentales afin que ni Luke, ni Esteban ne puissent plus accéder à ses pensées. 

Kiara était mal à l'aise et Esteban était tout aussi perdu.

— J'aurais préféré que tu viennes me parler, Kiara, de ton départ avec lui. Je t'avouerais que je n'ai pas vraiment compris. Ce matin, tu me dis qu'on est un couple et dans la même journée tu pars avec un autre homme sans me donner d'explications.

Kiara se sentit honteuse. 

— Je sais Esteban, je suis désolée mais j'ai appris que tu m'avais menti sur Laila. 

—  Je ne t'ai jamais menti, Kiara. Si tu te souviens bien, je t'avais dit que Laila était comme qui dirait la reine et c'est vrai dans le cœur de Luke, c'est toujours le cas. J'aurais peut-être dû te préciser cependant qu'elle était portée disparue, mais j'étais tellement content que tu t'intéresses à moi et non à lui. Il a toujours tout ce qu'il veut mais toi, je te voulais, Kiara. Si tu étais venue me voir, je t'aurais expliqué. 

— Je ne sais plus quoi penser, Esteban.

— Dis-moi juste au moins que tu ne me prends pas pour un menteur.

— Luke pense que tu me caches des choses.

Esteban se rapprocha à quelques centimètres de Kiara et lui saisit le visage délicatement.

— Kiara, je veux savoir pour toi, pas ce que pense Luke ! Tu as eu accès à mes pensées ce matin, tu penses vraiment que j'aurais pu te mentir ? 

Kiara était troublée de cette proximité. 

— Dans la même journée, j'ai embrassé deux hommes. J'ai besoin d'y voir plus clair, Esteban.

— Je te laisserai du temps Kiara, mais sache que moi, mon cœur est libre et disposé à aimer, ce qui n'est pas le cas de Luke. 

Il la serra brièvement dans ses bras et fit demi-tour. Kiara resta plantée là au beau milieu du couloir pendant de longues secondes. Avoir revu et entendu les réponses d'Esteban lui mettait le doute. Luke l'attirait mais Esteban lui convenait plus émotionnellement. Tout se bousculait dans sa tête. Elle se dirigea d'un pas déterminé vers l'extérieur et prit la Ferrari. Il fallait qu'elle quitte le château au plus vite pour se libérer l'esprit. Elle roula sans but précis et put admirer avec satisfaction les badauds s'attarder sur la voiture. Elle prenait plaisir à la conduire. Elle sentit son portable vibrer dans sa poche mais ne prit pas la peine de regarder. Elle s'arrêta enfin aux abords d'un petit parc verdoyant. Elle verrouilla la voiture et alla s'asseoir sur un banc. Elle observait les passants en se forçant à ne penser à rien. De nouvelles vibrations lui firent lever les yeux au ciel et elle consulta son téléphone, il y avait quatre SMS de Luke :

" Bébé tu es partie où ? ", " tu veux que je te rejoigne ? " ," réponds-moi ", " KIARA ? ? ? ".

" Luke, je vais bien. J'ai juste besoin d'être un peu seule ".

À peine le message envoyé, Luke l'appela.

— Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans " j'ai besoin d'être un peu seule ? " demanda Kiara.

— Bébé, qu'est-ce qui se passe ? 

Celle-ci soupira.

— Je suis perdue, Luke. Je vais retourner chez moi pour la fin de mes vacances.

— Kiara, si c'est au sujet de l'hématome d'Esteban...

— Non, il n'y a pas que ça Luke, mais je n'ai pas vraiment envie d'en parler, coupa Kiara.

— Je comprends, je suis au château, si tu changes d'avis. À plus, bébé.

Et il raccrocha. Kiara fixa le téléphone, surprise. Elle qui s'attendait à devoir batailler dur pour que Luke la laisse tranquille, là elle était étonnée. D'un autre côté, bizarrement, elle aurait bien aimé qu'il insiste. Elle reprit la route et s'arrêta au bar " Lety ". Il y avait beaucoup moins de monde que la dernière fois. Elle s'installa et une serveuse vint prendre sa commande : un coca. Cette fois-ci, elle ne voulait pas risquer un taux d'alcoolémie incontrôlé. Elle observa le couple de la table d'en face. Eux, avaient l'air sur la même longueur d'ondes. Elle se demanda avec lequel des deux, elle serait la plus heureuse ? Sans pour autant trouver de réponse. Il y avait du pour et du contre avec les deux vampires. Elle saisit son portable et rédigea : " Coucou Marie, je me demandais si ça te dit de venir boire un verre au " Lety " ? Je viens tout juste d'arriver. Bisou ".

Celle-ci répondit par l'affirmative et rejoignit Kiara quinze minutes plus tard.

— Hey, comment va ma vacancière préférée ? lança Marie joyeusement.

Voilà pourquoi Kiara voulait la présence de Marie à ses côtés: pour la divertir. Finalement contaminée par l'enthousiasme de Marie, Kiara finit par commander plusieurs whiskys. Elles se mirent à trinquer joyeusement à toutes occasions. En trois quarts d'heure, la tête leur tournait déjà mais les deux jeunes filles ne s'arrêtèrent pas pour autant. Kiara avait enfin réussi à mettre provisoirement de côté, Luke, Esteban et les révélations de Samuel. Vers 22h, les filles quittèrent le bar. 

— Je peux rester chez toi ce soir, Kiara ? Je me vois mal prendre ma voiture dans l'état dans lequel je suis.

Kiara pouffa de rire.

— Bien sûr, viens voir ma nouvelle voiture ! 

Elle l'entraîna jusqu'à la Ferrari et Marie s'extasia comme une petite fille. Elle déverrouilla la voiture et les deux filles prirent place sur les sièges avant. 

— Alors là, il faut que tu m'expliques comment avec 1300€ par mois, tu arrives à te payer cette bagnole. 

—  C'est un cadeau d'un ami, répondit Kiara.

— Je pensais être un peu plus qu'un ami mais je m'en contenterai pour le moment, lança Luke du siège arrière.

Les deux filles poussèrent un cri d'effroi.

—  Mon Dieu, Luke, comment tu as fait pour entrer là ? 

— Avec les doubles des clés, bébé.

— Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais en couple ? s'offusqua Marie.

— Parce que je ne le suis pas. Je profite de la vie, il n'y a rien de sérieux entre Luke et moi.

—  Bébé, tu es dure avec moi, répliqua Luke en caressant le bras de Kiara. 

Celle-ci pouffa de rire.

— Bon, allez bébé, passe sur le siège arrière, je vais vous raccompagner. Il est hors de question que tu conduises dans cet état-là ! 

— Non Luke, je vais rentrer comme convenu, à pied ! 

— Kiara, il est temps que tu apprennes à obéir ! 

Marie se retourna pour fixer Luke, incrédule.

— Non mais, comment vous parlez à mon amie, vous !

Luke commençait à bouillir de rage. Kiara quitta la voiture, suivie de Marie et de Luke. 

— Je vous accompagne alors, Kiara. 

— Non Luke, rentre chez toi. 

Luke soupira bruyamment et les regarda s'en aller à pied. Les deux filles rigolaient à tout va. 

— C'est qui ce mec, Kiara ? Il a cru que tu étais sa chose ou quoi ? 

— C'est le roi des vampires, souffla Kiara en riant.

Elle porta la main à sa bouche en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire à son amie. 

— De quoi tu parles Kiara ? 

Celle-ci tenta de trouver une réponse cohérente dans son cerveau embrumé ; en vain. Marie s'était arrêtée à quelques mètres de l'appartement de Kiara en attente de sa réponse. 

— On rentre et je t'expliquerai Marie. 

Celle-ci fronça les sourcils et suivit Kiara jusqu'à l'appartement. Une fois à l'intérieur, elles s'installèrent sur le canapé.

— Luke est un vampire et c'est aussi un roi. Il réside au château des marquis. 

Marie la fixa attentivement avant d'éclater de rire.

— Je suis sérieuse, Marie.

Kiara se leva et récupéra le pieu de la cuisine.

— Il n'y a qu'avec ça qu'on peut les tuer, expliqua Kiara.

— Tu es sérieuse ? Mais quand tu dis vampires, tu veux dire quoi ? 

— Des buveurs de sang mais ils ne tuent pas pour s'abreuver. Il y a des donneurs volontaires et du sang commercialisé en canette. 

Marie se demandait si Kiara avait toute sa santé mentale. 

— Je sais que tu te demandes si je ne suis pas malade, mais non, je te jure que c'est vrai, Marie. 

Elle resta sans voix un moment.

— Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant ? 

— Je ne les fréquente que depuis peu. 

— Les fréquente ? reprit Marie.

Kiara lui expliqua en détail la situation délicate avec Luke et Esteban. 

— Si je peux te donner un conseil, ne va pas t'engager avec Luke si son cœur n'est pas libre ! Tu vas souffrir. Et Esteban ne t'a pas réellement menti, ça prouve au moins qu'il tient à toi et qu'il souhaite s'engager avec toi. De plus, Luke à l'air d'avoir un caractère impossible à vivre.

Kiara sourit.

— Il sait se montrer tendre et délicat et dans la minute suivante exploser de rage. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un pouvant passer d'un état à l'autre aussi rapidement. Le problème c'est qu'on passe une bonne partie du temps à se contredire ou à s'engueuler. 

— Et avec Esteban ? 

— On ne s'est jamais engueulé. Il est soumis à Luke mais c'est une crème. Il est attentionné et doux.

Kiara se rendit compte qu'au fur et à mesure de la discussion, son choix se portait sur Esteban. 

— Merci Marie, je crois que tu viens d'éclairer mes pensées. Luke ne me correspond pas du point de vue de nos caractères!

— Vas-y appelle Esteban, j'ai envie d'entendre sa voix.

Les deux filles pouffèrent. 

—  J'ai une meilleure idée. Je vais lui demander de venir, tu analyseras son comportement et tu me diras ce que tu en penses, OK ? 

Marie hocha la tête, excitée. Kiara envoya un SMS " Esteban, je suis à l'appartement avec une amie, tu veux te joindre à nous ? ". La réponse ne tarda pas : " Luke m'a collé de garde ce soir, je suppose qu'il voulait être sûr que je n'aille pas te voir, je suis désolé ". 

— Bon, eh bien il ne peut pas venir, il est de garde au château ce soir. 

— Dans ce cas, on ira à lui. Luke ne va pas se mettre à décider de ta vie, Kiara.  On va appeler un taxi, c'est trop risqué de conduire dans notre état. 

Kiara sourit, ravie de montrer à Luke qu'elle pouvait décider par elle même. Le taxi se gara devant l'appartement trois quarts d'heure plus tard. Avant même de s'engager dans l'allée gravillonnée du château, le taxi se vit bloquer par quatre gardes dont Esteban. 

— Que venez-vous faire ici ? demanda l'un des gardes à la chevelure rousse. 

Kiara descendit à la suite de Marie et Esteban pouffa de rire. 

— C'est bon, les gars, lança Esteban en venant à la rencontre de Kiara. 

— Ça fera 16€, demanda le taximan en regardant son compteur. 

Kiara fouilla dans son sac mais Esteban la devança. Il donna au chauffeur un billet de 50€ en lui disant de garder la monnaie. 

— Merci, soufflèrent Kiara et Marie d'une même voix. 

Kiara fit les présentations et Esteban leur présenta les trois autres gardes, dont l'un, sans le cacher, s'attardait sur les attributs de Marie qui en rosissait de plaisir. 

— Je ne pensais pas que tu serais venue ! souffla Esteban le sourire aux lèvres. 

— Je n'ai pas été sympa avec toi aujourd'hui. Je voulais te présenter mes excuses.

Il la serra dans ses bras tendrement. 

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