Chapitre 46 - Point de vue de Thibault - Voyage surprise

3h30, je suis déjà debout, je prépare nos valises pour trois jours en amoureux. je les avais prévu depuis longtemps mais Alex évidemment n'en sait strictement rien, croyant qu'on avait décidé d'un commun accord de ne pas prévoir . Il dort profondément ce qui m'arrange parce que niveau discrétion c'est pas ça... mais bon, préparer des bagages dans le noir c'est pas simple. Et puis, pour une demande en mariage, je ne voulais pas de cette scène banale dans un restaurant, dans le premier lieu de rencontre, ou à l'endroit du premier baiser alors je vais profiter de ce petit séjour pour la lui faire, je veux qu'il s'en souvienne toute sa vie. Je vérifie d'avoir tout ce qu'il nous faut et le réveil indiquant 4h00, je le réveille.

- Chéri...mon amour, il faut que tu te lèves...dis-je accroupis devant le lit, caressant sa chevelure alors qu'il dort sur le ventre.

- humm, il est quelle heure? demande-t-il en se tournant vers le plafond et en frottant ses yeux.

- Actuellement, il est exactement 4h01 du mat' et il faut que tu te réveilles. Notre vol nous attend.

- De quoi? hein? je comprends pas?

- Sors du lit et habilles-toi, on s'en va, on va rater notre avion. lui répondais-je alors que j'allume la lumière.

- Quel avion? On va ou? Tu fais une crise de somnambulisme?

- Mais non, on part tous les deux pour trois jours, sans compter les deux jours dans l'avion, regarde dis-je en lui tendant les billets.

- C'est une blague, je suis sur que c'est une blague!

- C'est pas une blague. Alors tu pars avec moi?

- Mais oui, bien sur mais je sais pas ce que tu prépares encore mais je sais que c'est une farce

- Je veux qu'on profite au maximum de la vie tous les deux et puis ce petit voyage nous fera du bien après ce qui s'est passé, ce sont des vrais billets, j'ai réservé quatre nuits dans un bel hôtel de la ville.

- Mais oui...

Il passe tendrement sa main sur ma joue, ses yeux plongés dans les miens sans rien dire, juste un petit moment tendresse puis il arrête de rêvasser et dit:

- bon je m'habille.

- J'espère bien, on est pas nudiste dis-je en souriant

- Idiot dit-il en riant

Il enfile des vêtements confortables, c'est qu'on va passer quasiment la journée dans l'avion, il faut être à l'aise. On fait attention de ne rien oublier et d'éteindre toutes les lumières de l'appartement avant de fermer la porte à clé. J'ai appelé un taxi pour venir nous chercher mais je lui demande de le faire attendre si jamais il arrive, j'ai un truc très important à récupérer dans ma voiture. J'attrape la petite boîte et la glisse dans ma poche. Avec mon téléphone et le trousseau en plus on ne remarque pas que ça fait une bosse. Il faut que je trouve quelque chose si je sors avec rien, il pourrait se demander à quoi je joue, heureusement je trouve de quoi faire l'affaire la housse de l'appareil photo. Quand je reviens vers lui, il me dit que ça n'aurait pas été dramatique si on ne l'avait pas prise mais bon il m'a cru alors c'est ce qui compte. On grimpe dans le taxi qui nous emmène jusqu'à l'aéroport. Il fallait y être deux heures à l'avance, c'est pour ça que je l'ai levé si tôt. Il est 5h00 et l'avion décolle à 7h00.

Je regarde les tableaux des avions, pour connaître le guichet auquel on est affecté puis on va faire enregistrer nos bagages. Je transmets à l'hôtesse passeports et billets. Elle nous donne notre carte d'embarquement avec le numéro de la porte via laquelle on doit embarquer ainsi que le numéro de siège, j'ai évidemment demandé à la jeune femme d'être aux côtés de mon homme.

Une fois ça fait, on passe a la sécurité, mince mais quel imbécile, les bagues vont sonner, comment j'ai fait pour ne pas y penser! Je le laisse passer devant moi et profitant de son inattention, je glisse l'écrin dans la main d'une jeune femme qui accompagne les deux hommes en uniforme. Elle comprend et me souris. Je passe donc sans problème avant qu'elle ne me le rende discrètement alors qu'Alex regarde ailleurs. Dès qu'on arrive là-bas il faut à tout prix que je planque cette boîte. Ce petit coup de stress passé, on se retrouve dans la salle d'attente pour une heure de patience sachant qu'en général, on s'installe dans l'appareil 30 minutes avant décollage. On se rend donc dans les petites boutiques achetant tous un tas de trucs à grignoter, un livre chacun, pas sur qu'on le lise mais bon, le vol est long. J'ai aussi embarqué de quoi regarder des films, écouter de la musique, jeux de cartes etc. On s'installe ensuite pour attendre.

- Franchement tu es très fort j'y croirais presque, t'as réussi à te mettre dans la poche tout le monde, chapeau.

- J'ai aucun complice mon amour, ça fait quelque temps que j'ai prévu ce voyage, je voulais te faire une surprise, je suis même allé dans un Cyber-café, pour réserver, de peur que tu tombes dessus et que ça gâche tout.

- Alors, on part vraiment?

- Mais oui! J'arrête pas de te le dire

- Mais t'es vraiment un grand malade! Non mais New York quoi!? New... York, tu le vis?! Espèce de grand dingue!

- Ouais je suis dingue de toi, je suis un grand malade, je te réveille en pleine nuit, je t'enlève et on s'envole pour les states, normal...

- C'est d'un romantisme fou. Tu me fais rêver... Thibault

- C'est un des plus beaux compliments que tu pouvais me faire, ça me touche tellement...parce que je veux te rendre heureux et quand je le vois dans tes yeux c'est...dis-je alors que l'émotion me prend à la gorge ce qui s'entend dans ma voix.

- Oh mon ptibou, t'es tout ému...c'est trop mignon et moi je fais ton bonheur?

- Oui mon chéri, t'a pas idée à quel point dis-je en déposant un petit bisou sur ses lèvres.

Je suis assez pudique quand il s'agit d'échange d'affection en public mis a part avec nos amis et là je ne voudrais pas qu'un ou qu'une homophobe vienne gâcher le début de notre séjour. On sursaute tous les deux alors qu'une voix claire et forte se fait entendre dans tout l'aéroport

" Les passagers du vol AP 2685 à destination de New York sont appelés à se rendre à la porte numéro 2 pour embarquement immédiat"

On se rend dans la zone d'embarquement, et nous grimpons dans l'appareil. on trouve très vite nos sièges étant donné qu'on est tous les deux habitués au trajet en avion surtout Alex dont le père biologique est pilote et Ellen sa mère est hôtesse, moi je ne l'ai pris que quelques fois. Durant cette longue journée dans les airs, on s'occupe comme on peut, regardant des DVD, prenant des photos de nous pour nous créer des souvenirs, terminant notre nuit, mangeant le repas de midi et grignotant de temps en temps, discutant de tout et de rien jusqu'à qu'un message nous soit adressé.

Mesdames et messieurs, nous allons atterrir dans quelques minutes. Veuillez retourner à vos places et attacher votre ceinture. Nous espérons que vous avez passé un agréable vol en notre compagnie.

On atterrit a l'aéroport JFK et après un nombre interminables de passagers devant nous on descend à notre tour, et quittons l'immense étendue de goudron avant de pénétrer dans le grand bâtiment grouillant de voyageurs. On trouve la sortie et j'arrête un taxi, il est déjà 20 heures. On grimpe dans le véhicule et je dit au chauffeur

- Good Evening sir, Hudson hôtel please. (Bonsoir Monsieur, hôetel Hudson S'il vous plait)

- Well, we'll be, down there in half an hour. (Bien, nous serons la-bas dans une demie heure)

- Thanks

Il démarre et Alex me glisse à l'oreille:

- Je trouve ton accent tellement sexy...

- Merci chéri

Tout le long du trajet, nous regardons par la fenêtre et contemplons la ville en effervescence, c'est vraiment une ville magique, on a des étoiles plein les yeux, de vrais gosses. On était tellement occupé à regarder les lieux qu'on ne s'aperçoit même pas qu'on est arrivé, c'est le conducteur qui nous le dit à plusieurs reprises. Je m'excuse et lui tend des billets. Dollars que j'ai dû cacher pour éviter qu'Alex tombe dessus. On pénètre enfin dans notre lieu de résidence pour ces quelques jours, après avoir emprunté un escalator, on se retrouve dans le hall, un seul mot s'échappe en même temps entre nos lèvres.

- Whaou

En effet le lieu est absolument majestueux, le sol est en bois verni alors que les murs eux sont en briques orangées, un peu comme dans les lofts urbains et au plafond, comment dire il n'y a pas de plafond, justes des poutres de bois enchevêtrées et enroulés de plantes vertes. il y a des canapés de part et d'autres de l'immense pièce et au centre de celle-ci un long comptoir derrière lequel des membres du personnel sont là pour accueillir les clients. On se rend alors vers une de ces personnes, qui est une jeune femme. Je lui parle de ma réservation et après avoir recherché mon nom dans la liste, elle nous donne notre clé de chambre, la 506, j'en profite aussi pour lui demander pour le room-service s'il est possible de commander quelque chose. Elle nous demande ce que l'on désire et nous informe que nous recevrons notre repas très bientôt

Je la remercie et nous nous dirigeons vers l'ascenseur, heureusement qu'il y en a, l'hôtel est gigantesque. On arrive enfin dans notre chambre, elle n'est pas très spacieuse mais très raffinée et agréable. Les murs sont lambrissés de bois, quelque peu sombre mais chaleureux, le planchers et recouvert lui de parquet, lui aussi en bois. Il y a un lit deux places blanc et vert. Une couleur visiblement beaucoup aimée dans l'hôtel, vu que le couloir qui mène aux chambres et lui aussi dans un dégradé de vert. Derrière la tête du lit se trouve une fenêtre dont les stores sont baissés et il y aussi deux tables de chevet sur lequel repose deux bouquets de fleurs blanches et des lampes et pour finir un grand miroir est fixé au mur. C'est vraiment une chambre très romantique. On continue notre petit tour en visitant la salle de bain immaculé de blanc, avec deux lavabos, une vitre, une baignoire, des serviettes et des produits de douche et un WC. Alors qu'il est dans la salle d'eau, je glisse l'écrin à l'intérieur d'un des deux bouquets de fleurs.

- Ça te plaît mon amour? demandais-je alors que je le rejoins

- Si ça me plaît? Mais tu rigoles, c'est absolument parfait, j'adore, c'est super, t'es merveilleux... Merci pour tout ça chéri dit-il en me serrant dans ses bras et en m'embrassant.

- De rien, c'est un plaisir de te faire plaisir

Aprés avoir installés nos vêtement dans une petite armoire, le room-service nous apporte notres repas qu'on déguste rapidement, fatigué de cette journée en vol. On se lave les dents et au lit, demain est une logue journée.

10h00 du matin, on ouvre tranquillement les yeux, s'éveillant doucement, grâce à de tendres baisers, avant que je n'appelle la réception pour qu'on prenne notre petit déjeuner. Puis une fois lavé et habillé, après que j'ai discrètement repris la petite boîte à laquelle je tiens énormément, on décide d'aller un peu flâner dans la ville, juste pour regarder ce qui nous entoure, les visites ça sera cet après-midi. Au bout de deux heures de balade, on s'arrête dans un petit restaurant Thaï où on découvre de nouvelles saveurs dont nos papilles se souviendront. Visiblement la nourriture très épicée c'est pas pour nous.

On prend ensuite un fairi qui nous emmène découvrir la statue de la liberté, un célèbre monument crée et offert par la France, en signe d'amitié entre les deux nations, pour célébrer le centenaire de la Déclaration d'indépendance américaine. Elle est vraiment impressionnante, en totalité avec le socle elle mesure 93 mètres de haut. Après avoir pris quelques clichés d'elle et, avec elle, nous sommes évidemment monté dans sa couronne. De là-haut la vue est absolument grandiose, c'est clair qu'il ne faut pas avoir le vertige. Une fois notre petite visite terminer il est déjà 16h00, on décide de prendre le chemin du retour pour visiter Central-Park qui se trouve assez proche de notre hôtel, vu qu'on le voit de notre fenêtre.

Cet endroit est absolument génial, le parc est vraiment géant et puis ce petit côté nature en plein milieu de la ville, c'est fantastique. Ces petits sentiers où on peut faire une promenade tranquille, ces étendues d'herbe à perte de vue, sur lesquels les gens se font bronzer, ses arbres majestueux et ce petit lac, enfin c'est possible qu'il y'en est plus d'un, c'est tellement vaste. Demain on ira surement, voir le zoo qui s'y trouve car là il est déjà 19h00 et j'ai d'autres projets pour ce soir.

Une fois à l'hôtel on dîne paisiblement rien que tous les deux dans notre chambre et puis je file me préparer, il faut que je sois beau ce soir. Mon homme quant à lui regarde tous les clichés qu'on a fait dans la journée.

J'enfile les belles chaussures italiennes qu'il m'a offert, avec un pantalon noir et une chemise marrons accordés a mes yeux noisette et comme il fait un peu frais ce soir, je rajoute une veste en jean un peu plus claire que ma chemise. je ne veux pas en faire trop et rester décontracte, je veux éviter qu'il ne se doute de quelque chose. L'écrin dans ma poche, il ne me reste plus qu'à dompter ma crinière dorée. Je me mets un coup de parfum mais celui-ci m'échappe des mains en même temps qu'un juron sort de ma bouche. Alex vient me voir aussitôt

- Et qu'est-ce qui se passe?

- Rien de grave, j'ai failli exploser mon flacon.

- Si t'étais un peu moins brusque aussi, tu m'as l'air un peu stressé depuis ce matin.

- Pourtant pas du tout, je t'assure, y'a rien qui pourrait me rendre anxieux dis-je en me coiffant.

- C'est bon mon amour, tu es très, très beau.

- Merci chéri, toi aussi, j'adore le blanc sur toi et dans ce jean tu es tellement sexy et cette chemise noire qui épouse tes formes à la perfection....

- Les câlins ça attendra, je te sens venir, mais t'inquiète pas tu seras pas déçu

- Ça j'en suis sur

- Bon, on y va voir le gratte-ciel le plus haut de Manhattan.

Et rebelote après avoir quitté l'hôtel, on remonte dans un taxi, je suis archi angoissé, c'est là-bas que j'ai prévu de faire ma demande, sur le toit de l'empire state building. Après un certain temps dans la circulation, on arrive enfin devant le monument, d'en bas ça file le vertige alors j'imagine pas d'en haut surtout qu'il se termine à exactement 443,2 m. On achète deux billets puis on entre à l'intérieur avant de prendre l'ascenseur, on a bien fait de venir le soir car il n'y a pour le moment personne. On arrive aux 86e étages, l'observatoire et là on est complètement subjuguée par la vue, c'est tellement beau la nuit, illuminés par toutes ses lumières. On a une vu imprenable, on aperçoit Central-parc, Brooklyn, la rivière Hutson avec de l'autre côté du fleuve, le New Jersey, c'est magique.

- C'est absolument magnifique...

- Ouais vraiment somptueux rajoutais-je en l'enserrant dans mes bras et en contemplant la ville avec lui de longues minutes.

Au bout d'une petite demie- heure, il dit;

- Oh non il commence à pleuvoir, on va devoir rentrer, c'est dommage je serais bien resté là encore un petit peu.

Je me mets face à lui et lui répond:

- C'est parfait comme ça, en plus la pluie c'est notre truc. Tu te souviens de ce soir où nous nous sommes dit je t'aime pour la première fois.

- Comment veux tu que je l'oublie...

- Tu m'as dit plus tard que ce jour la tu t'es senti comme invincible entre mes bras.

- C'est toujours le cas dit-il en souriant

Je souris à mon tour et ajoute:

- Moi a cet instant, j'ai su que quoi qu'il arrive, tu serais le grand amour de ma vie. Et 10 ans plus tard, la vie me l'a prouvée puisque tu es auprès de moi, mais aujourd'hui je suis encore plus heureux que ce jour-là.

- Qu'est-ce qui a changé, tu es plus amoureux? plus dévergondé?

- Oui aussi mais ce qui est différent...dis-je en marquant une pause alors que mon cœur s'emballe dans ma poitrine.

- C'est quoi?

- Ce qui a changé, c'est qu'à 15 ans j'aurais jamais pu faire ça...répondais-je en m'agenouillant devant lui,en sortant l'écrin contenant les bagues de fiançailles et en l'ouvrant.

Il passe ses mains dans ses cheveux et lève les yeux au ciel avant de reporter son attention sur moi, je prends une profonde inspiration et lui demande.

- Alex...est-ce que tu veux m'épouser ?

Les premiers mots qui s'échappent de sa bouche et qui me décontenancent quelque peu sont

- Oh bordel de m****

- Euh oui je m'attendais plus à un truc du style, peu être, non, au mieux oui, mais ça c'est très original pour le coup. ...Then, will you... marry me? dis-je alors que je commence un peu a paniquer.

- Si ça continue, je vais entrer dans les livres des records pour être le mec qui aura changé le plus de fois de nom de famille

- Ça veut dire que c'est...

- Oui... Oui mon amour, oui, bien sur que je devenir ton mari dit-il alors que des larmes d'émotion se forment dans ses beaux yeux bleus et que je me relève pour glisser l'anneau a son doigt avant qu'il ne fasse de même avec le mien. De belles bagues noires rayées d'un trait argent au milieu.

Il attrape mon visage entre ses mains et me couvre de baisers alors que je le serre fort contre moi et que la pluie s'accélère.

- J'ai des frissons de partout, je t'aime mon chéri.

- Je t'aime aussi trésor dis-je

- Là je crois qu'on devrait rentrer, on commence à être vraiment trempés

- Oui, t'as raison dis-je alors que je lui prends la main en souriant, voyant cette bague autour de son annulaire.

Et voili, voilou, il est actuellement 3h30 du mat' et je viens de finir ce chapitre. Je vais être absente ces jours-ci c'est pour ça que je tenais absolument à finir celui-là aujourd'hui enfin demain vu l'heure qu'il est . J'ai adoré l'écrire même si je vous avoue que je suis crevée. J'aimerais beaucoup avoir un commentaire sur ce chapitre, c'est un peu l'élément important de l'histoire, c'est pourquoi j'aimerais vraiment un petit mot, même si c'est juste pour dire "trop mignon". Je vous remercie d'avance et j'espère que vous aurez aimé ce chapitre. La photo correspond a la vue qu'ils ont de l'empire state building. En lien en commentaire vous aurez les photos du hall et de la chambre d'hôtel.

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