Chapitre 44 - Calme-toi

PDV Alex

Calmement Fred tente une nouvelle approche, alors que j'entends au loin la sirène de l'ambulance. Mon ami passe sa main dans mon dos et me dit:

- Calme toi Alex, regarde bien, son ventre se soulève, il respire, ton homme est vivant...place ton oreille au-dessus de ses lèvres.

Je m'exécute et sens son souffle contre ma peau, je glisse mes doigts dans son cou et trouve un pouls. C'est à présent des larmes de soulagement qui se déverse sur mes pommettes

- J'ai essayé de te le dire... mais t'étais tellement paniqué, c'est surement pour ça que tu n'as pas senti les battements la première fois.

- Je suis désolé de t'avoir hurlé dessus...

- C'est normal Alex, t'en fais pas

- Bonjour messieurs, vous pouvez nous laisser passer, il faut qu'on s'occupe du blessé. dit un des secouristes

- Bien sûr, pardon dis-je alors que je m'éloigne avec Fred les laissant effectuer les premiers soins.

- Vous le connaissez, vous êtes de sa famille? demande une ambulancière

- Oui, je partage ma vie avec lui répondais-je

- Comment s'appelle-t-il? 

- Dernaucourt Thibault

- Son âge?

- 25 ans et si ça peut-être utile il est du groupe A +.

- Allergie?

- Aucune à ma connaissance.

- Rassurez-vous il n'a rien de grave, des blessures superficielles, même si ça semble effrayant. On va tout de même l'emmener à l'hôpital, pour faire des examens plus poussés.

- Merci dis-je à l'homme d'une quarantaine d'années, qui vient de m'adresser la parole.

- Vous voulez monter avec nous dans l'ambulance? Il y a une place si vous le souhaitez ajoute-t-il

- Oui je veux bien, Fred je te donne mes clés de voiture, tu nous suis.

- Je préviens Jonas de ce qui se passe et je te suis dit-il alors que le brancard et monté dans le véhicule médical.

Je monte dans l'ambulance aux côtés de la jeune femme et du lit sur lequel est allongé à présent, l'être que j'aime. Je passe tendrement ma main dans ses cheveux dorés dans un geste affectueux, alors qu'elle termine de nettoyer son beau visage. 

- Ne vous inquiétez pas, mon collègue a raison, il va bien, son rythme cardiaque et normal, sa tension aussi, rien d'alarmant, il va vite se remettre sur pied.

- Merci Mademoiselle

Arrivé à l'hôpital, il l'embarque dans une salle de soins effectuant je ne sais quel examen puis il l'installe dans une chambre, vêtu d'une de ces horribles tenues à pois. Le médecin qui l'a vu m'a expliqué qu'il n'y avait rien à signaler mais qu'il faudrait attendre son réveil pour en être totalement sûr. Jonas et Fred qui m'ont rejoint au centre hospitalier attendent en dehors de la pièce me laissant au chevet de mon homme. Il est déjà 18h50, les visites se terminent dans un peu plus d'une heure, j'espère qu'il va se réveiller à temps, de toute façon je resterais près de lui quoi qu'ils en disent. Au bout d'une demi-heure qui m'a semblé une éternité, je sursaute légèrement quand je sens sa main serrer la mienne. Lentement il tourne sa tête vers moi et ses jolis yeux noisette s'ouvrent avant que ses lèvres s'animent pour former mon prénom

- Alex...

- Mon amour... dis-je en me levant pour caresser sa joue de la paume de la main. Il fait de même en levant son bras pour essuyer les larmes qui s'échappent de mes prunelles.

- Ne pleure pas mon ange....

- Quand je t'ai trouvé inconscient sur le sol...j'ai cru que t'était ...c'était horrible, je n'ai jamais eu autant mal de ma vie.

- Pardon, je voulais pas que tu souffres...j'imagine ce que tu a pu ressentir,  ça me rendrait malade si je te perdais... C'est toi qui m'as trouvé?

- Oui, je me suis inquiété parce que tu rentrais pas, alors avec Fred, on est allé au magasin et on a vu qu'il était saccagé, puis je suis venu prés de toi avant que l'ambulance ne t'emmène ici...

- C'était les deux types qui avait regardé bizarrement la vitrine du magasin ce matin, j'ai pu arracher une cagoule à l'un d'entre eux. Ils voulaient de l'argent, J'ai voulu me défendre...mais à deux sur moi...musclé comme des armoires à glace...je pouvais rien faire...

- Rassures-toi, ils sont hors d'état de nuire. Quand on a débarqué, ils étaient encore là, l'un a fini menotté a la bagnole, quant à l'autre, après l'avoir passé à travers la vitrine, je lui ai fait goûter à plusieurs reprises à mon poing avant que Fred me retienne. Les deux ont été embarqués par la police, ils ne vont pas s'en tirer comme ça ces salopards.

- Tu veux bien que je te prenne dans mes bras?

Je me penche sur le lit, déposant un baiser sur son front alors qu'il glisse ses bras autour de moi, me serrant fort contre lui.

- Chéri, ça va? Tu trembles...murmurais-je à son oreille

- Oui, c'est juste que quand je me suis senti m'évanouir, j'ai cru que j'allais plus jamais te revoir, j'ai eu si peur...j'ai besoin de te sentir contre moi...je t'aime si fort...

- Je t'aime à la folie dis-je en embrassant son cou. Tout va bien mon ptibou, c'est terminé...je vais aller appeler le docteur pour dire que tu t'es réveillé.

Je me relève et me dirige vers la porte.

- Alex...un bisou...

Je souris et viens embrasser ses lèvres en douceur pour éviter de lui faire mal. Puis je vais chercher un membre du personnel avant de revenir quelques minutes plus tard. Le docteur lui pose des questions sur lui pour éventuellement détecter un traumatisme crânien, mais il n'y a aucun souci, il le garde pour la nuit mais il pourra sortir demain. Après qu'il soit parti, je fais entrer Fred et Jonas qui attendent encore dans le couloir.

- Salut mec, tu nous as fait une de ces frayeurs dit Fred

- J'en suis désolé, si vous saviez comment ça me fait plaisir de voir vos petites têtes.

- À nous aussi ajoute Jo

- Je crois qu'aujourd'hui c'est la première fois que je suis aussi heureux de te voir ouvrir les yeux mon chéri.

- T'inquiète pas, même si les vacances ont commencé pas de la façon que je l'avais espéré, ça ne les empêchera pas d'être parfaite. Si seulement j'avais pu sortir ce soir, en plus je vais très bien.

- Moi aussi j'aurais aimé que tu rentres avec moi, mais si les médecins jugent nécessaire que tu restes, c'est qu'ils ont raison.

- Ouais je sais mais c'est long jusqu'à demain...j'ai pas envie que tu repartes.

- J'en ai pas l'intention, il est hors de question que je te laisse...j'ai eu trop peur de te perdre...je rentrerais pas sans toi....

Des coups frappent à la porte, Thibault lance un "entrez" et une jolie brune entre dans la pièce.

- Je suis venue dès que j'ai su dit-elle en me prenant dans ses bras en signe de réconfort avant de s'approcher de mon chéri pour l'enlacer à son tour. - Comment tu vas?

- Je vais bien, comme on dit plus de peur que de mal

- Tant mieux, tu sais que tu m'as fait flipper, je suis tellement contente que tu n'aies presque rien. 

- Je suis désolé, maintenant c'est fini...je vais bien, y a plus de danger dit-il en prenant ma main dans la sienne pour me rassurer.

Les visites se terminent et nos amis partent, moi je reste, bien que faute de lit, je m'installe dans le fauteuil, mais ça ne dure pas longtemps, mon homme m'invite très vite à le rejoindre, ayant besoin de me serrer contre lui.

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PDV Thibault

Durant tout le weekend, Alex m'a couvert d'attention, il était vraiment aux petits soins, déjà qu'il l'est d'habitude mais là encore plus, petit-déjeuner copieux au lit, massages, location de mes films préféré, bien sûr une avalanche de bisous et de câlins et j'en passe. 

Lors de ma rencontre avec les policiers, j'ai appris que mes agresseurs avaient avoué vouloir récupérer une somme d'argent que mon père leur devait suite à une perte au poker. Mon paternel leur avait dit que j'avais un magasin de sport et que je serais en mesure de lui donner l'argent pour les rembourser, je suppose que comme je ne l'ai pas aidé, ils sont venus se servir tout seul. 

Une nouvelle semaine commence et allongé sous les draps, profitant de l'absence de mon chéri qui est sous la douche, j'attrape mon portable et sélectionne Crystal dans la liste. Elle, n'est pas en vacances et j'espère ne pas trop la déranger en plein boulot mais il faut vraiment que je lui parle. Cependant au bout de la première sonnerie, elle décroche:

- Thibault, qu'est-ce qui se passe? Tout va bien?

- Oui ça va parfaitement bien, et toi?

- Bien merci

- Voilà j'aurais besoin de ton aide

- Je t'écoute

- Il faudrait que tu viennes chez nous dès que tu peux et trouver une excuse pour embarquer Alex avec toi. Ça fait déjà quelque temps que j'ai envie de faire quelque chose et encore plus après ce qui m'est arrivé, le truc c'est que j'ai besoin qu'il ne soit pas là. Je dois aller quelque part sans qu'il le sache. Depuis mon agression, il a peur que je sorte seul.

- 17h00 après avoir fini ma journée je passe, je sais pas encore quelle excuse je vais trouver mais je vais me débrouiller pour l'embarquer avec moi. Tu veux lui faire une surprise c'est ça? Désolé je suis curieuse...

- Oui en quelque sorte mais c'est vraiment important que ça reste secret, il doit se douter de rien.

- T'inquiète je vais faire mon maximum, tu peux pas me dire ce que c'est cette surprise?

- Je peux pas, il arrive dis-je. Je t'en parlerais tout à l'heure, bisous.

Je raccroche, repose le téléphone et prend un air naturel, alors qu'il rentre dans la chambre. Quand je le regarde, je me dis que je veux plus attendre, il faut que je le fasse, parce que c'est LUI, l'homme de ma vie.

Désolé chers lecteurs pour le précedent chapitre très triste qui vous a fait flipper mais rassurez-vous que de l'amour dans la suite pour nos deux tourtereaux. Avez vous une idée de la surprise? Si ce n'est pas le cas réponse dans le prochain chapitre :)

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