Chapitre 43 - Point de vue d'Alex - Mauvais pressentiment

Qu'est-ce que j'aime dormir peau contre peau avec lui et qu'est-ce que je voudrais déjà être en vacances pour rester blotti entre ses bras...mais bon c'est la dernière journée de boulot...plus que quelques heures à tenir. Ma tête étant posé sur son torse, je me hisse un peu plus haut pour lui susurrer à l'oreille.

- Hey bel ange blond au bois dormant, on se réveille...

- Je peux pas me lever sans le bisou de mon prince...

Je souris avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

- Allez courage, c'est le dernier jour

- Oui vivement ce soir...

- D'ailleurs avant que je n'oublie, déjà que je l'ai fait hier... j'ai invité Jo et Fred à venir en fin de journée, on pourrait sortir tous les quatre, je leur ai donné rendez-vous ici. Ça te dérange pas?

- Bien sur que non.

- Super, bon je vais à la douche

- Moi, je traîne encore cinq minutes au lit.

- Ok mais te rendors pas.

- Non t'inquiète.

Effectivement quand je reviens le voir après m'être lavé et habillé, il n'est plus dans le lit mais à la cuisine en train de préparer le petit déj. On le déguste ensemble avant qu'il n'aille à son tour se passer un coup à la salle de bain. Pendant ce temps, je cherche mes clés de voiture partout, je perds tout, c'est un de mes défauts, tête en l'air. Alors que je suis à quatre pattes devant le canapé, la tête penchée pour regarder dessous, j'entends derrière moi

- Humm quelle belle vision....

- Je cherche mon trousseau, je l'ai perdu.

- Je les ai mis à leur place habituelle, dans le petit panier a l'entrée sur le meuble, j'ai marché dessus cette nuit quand je suis allé aux wc alors je les ai rangé.

- Merci, heureusement que t'es là, bon un petit bisou, faut que je bouge sinon je vais être en retard.

- De doute façon moi aussi j'y vais dit-il en m'embrassant. Tu as besoin que je fasse des courses pour ce soir? Je pourrais y aller à la fin de ma journée, si tu veux propose-t-il alors qu'on quitte l'appart et que je ferme à clé.

- On a tout ce qu'il faut, t'en fais pas et si jamais j'ai besoin de quelque chose je te le dirais à la pause de midi, on se retrouve ici? 

- Oui j'ai fini l'inventaire donc on se voit pour le déj. Répond-il alors qu'on descend les escaliers jusqu'au rez de chaussé.

On s'embrasse une dernière fois avant de quitter l'immeuble et une fois devant nos véhicules respectifs, je lui lance

- A tout à l'heure chéri

- À très vite mon amour

Un quart d'heure plus tard je suis dans le magasin de musique avec Noah, comme à son habitude il est toujours de bonne humeur, mais depuis qu'il sait qu'il va avoir un bébé, sa joie est décuplée mais bon je suis sur et certain qu'il dirait pareil de moi, il y a quelque temps j'avais qu'une hâte, aller travailler maintenant j'ai qu'une hâte chaque jour, rentrer chez moi pour retrouver mon homme. Durant la matinée nous vendons comme d’habitude quelques disques, quelques cordes d'instrument, des baguettes de batterie et des médiators. Un peu avant midi, un père vient pour faire un cadeau à son fils en lui achetant sa première guitare électrique. Je ne peux m'empêcher de me souvenir de ce jour où Thibault m'a offert la mienne, j'avais des étoiles plein les yeux. Il faut vraiment que je songe à lui faire un cadeau de malade mais j'ai déjà ma petite idée et j'économise pour lui offrir. Le père de famille a opté pour une guitare aux coloris rubis et blanc et la housse qui va avec et bien sûr un petit ampli. C'est sur, il va faire un heureux.

En rentrant pour la pause de midi et deux, je m'arrête à la boulangerie et achète deux petites tartes aux poireaux pour le repas de midi. La voiture de Thibault est déjà dans la rue. Je le rejoins vite à l'appartement, il est en train de mettre la table dans la cuisine.

- J'ai acheté des tartes pour le repas, elles sont encore chaudes.

- Parfait, avec des carottes râpées ça ira très bien dit-il en les sortant du frigo.

On s'installe à table et il me demande:

- Alors, ça été ce matin?

- Oui, comme d'habitude et toi ton paternel est revenu?

- Non et heureusement, par contre j'ai vu deux types un peu bizarres qui regardaient la vitrine, l'air intéressé par le matériel en exposition mais ils sont rentrés et ressorti sans rien avoir acheté.

- Peut-être travaillent-ils pour la concurrence et ils ont été envoyés pour espionner, ça se fait des fois.

- Ouais, c'est possible

On termine le repas dans le calme en se lançant des regards amoureux, parlant de l'éventualité d'aller se faire un ciné avec Jonas et Fred ou sinon de sortir en boîte. On va de temps en discothèque, rendre une petite visite à Samuel qui est devenu un ami pour nous tous et qui a fini par se laisser séduire par son dragueur qui se nomme Antony. Il est assez sympa comme mec. Sam voulait nous payer une tournée pour nous remercier de l'avoir poussé à entrer en contact avec son désormais mec, raison de plus pour aller le voir mais on verra avec les potes ce qu'ils veulent faire.

- Bon, va falloir qu'on reparte dis-je tout en posant la vaisselle dans l'évier

- Ouais, mais plus que quelques heures et on sera à nouveau ici, avec nos amis, posé dans le canap', à grignoter une bonne pizza et plein de cochonneries( gâteau d'apéritifs), tout en détente.

- J'ai vraiment hâte dis-je en enserrant sa taille avant de lui donner un doux baiser.

- On va passer de super vacances mon amour.

- Je le sais, chaque jour à tes côtés est merveilleux. Je suis heureux, tu peux pas savoir comme je suis heureux avec toi...

- Je le vois à chaque instant dans tes yeux amoureux, toi et moi c'est pour toujours et rien ni personne ne nous séparera, je te le promets. T'es l'homme de ma vie.

- Toi aussi chéri, le seul et l'unique, je t'aime. 

- Je t'aime répond-il en m'embrassant. 

Après un long moment tendresse, on quitte notre chez nous et on repart chacun de notre côté pour une après-midi qui risque d'être une des plus longues de notre vie. Et effectivement alors que je n'arrête pas de regarder ma montre entre deux clients, les minutes semblent prendre plaisir à jouer avec mes nerfs. Je continue comme ça toute l'après-midi, jetant un coup d’œil à l'heure toutes les trente secondes, renseignant la clientèle, sur les nouveaux albums arrivé, réparant les instruments abîmés, parlant un peu avec Noah, jusqu’à que je vois apparaître à mon poignet 18h00. Enfin me dis-je alors que je salue mon patron et qu'il me souhaite de bonnes vacances. Je reprends ma voiture et rentre chez moi aussi vite que la circulation me le permet. Quand j'arrive devant l'immeuble, celle de Thibault n'est pas là, il ne devrait pas tarder. Par contre Jo et Fred sont arrivé.

- Salut les mecs ça va? dis-je alors qu'on pénètre dans le hall

- Bien et toi? répond le beau brun qui y'a très longtemps fut mon petit ami

- Super merci. Ça fait longtemps que vous attendez?

- Non t'inquiète, à peine cinq minutes. ajoute-t-il

On monte chez moi et je les installe au salon.

- Thib ne devrait pas tarder, vous voulez boire quelque chose?

- Non on va l'attendre dit Fred

- Comme vous voulez. Bon alors on fait quoi, ce soir, cinéma, sortie en boîte?

- Bah pourquoi pas les deux ? dit Jonas

- Bonne idée.

- Alors content d'être de repos? demande Freddy

- Oh ouais.

- Nous c'est pas pour tout de suite et vous allez faire quoi? interroge le blond vénitien aux cheveux bouclés

- On sait pas trop, on a pas prévu de partir quelque part mais ça peut changer et sinon vu qu'il fait très chaud, peut-être on ira faire des après-midi à la mer.

- Vous pourrez venir dîner chez nous un de ses quatre, on vient de finir les peintures. ajoute le bibliothécaire

- Ouais avec plaisir. J'envoie un texto à mon chéri pour savoir ce qu'il fait.

" Mon amour tu fais quoi? je suis à la maison avec les mecs, on t'attend, bisou je t'aime".

On recommence à discuter de tout est de rien, je leur parle du cadeau que j'ai l'intention de faire à mon copain, ils trouvent que j'emploie les grands moyens mais sont sûr que ça lui fera plaisir. Puis n'ayant pas reçu de réponse de la part de mon ptibou, je commence à m’inquiéter sérieusement et les garçons le remarque alors je leur dit:

- Il est pas encore rentré, il répond pas ça m'inquiète...je sens qu'il y'a un problème...

- Calme toi, ça fait à peine dix minutes qu'on est là, il a surement un peu de retard.  dit Jo

- Il me prévient toujours, ou répond toujours après aux SMS. Écoute Jonas je me fais peut-être des films mais je préfère aller à son magasin voir si tout va bien, oh pire je le croiserais sur la route.

- Ok je vais venir avec toi, mon frisouille tu restes là, au cas ou qu'il revienne?

- Ça marche

Ni une, ni deux, je dévale les escaliers, jette un coup d’œil furtif dans la rue et n'apercevant toujours pas sa 106, je m’engouffre dans ma golf, avec Fred. Je me retrouve dans les bouchons ce qui a le don de m'agacer, mais je finis tout de même par entrer dans l'avenue du magasin. C'est quasiment désert à cette heure-ci vu que les commerces sont fermés. À quelques mètres du parking je m'aperçois que la porte du magasin est brisée et entend une sonnerie tonitruante.

- Putain, il s'est passé un truc, je le savais...vite dis-je alors que je me gare sans prendre soin de me placer correctement.

Je sors de l'habitacle quand j'entends:

- Mec, grouille, on n'a pas le temps! faut se barrer, ce con a actionné l'alarme, les flics vont débarquer!

- Un braquage, Fred...je sais pas où est mon homme, s'il a pris une balle....dis-je trahissant la panique dans ma voix

- On s'occupe de celui-là et après on agit, ...bouge pas je m'en charge.

Fred se glisse discrètement derrière le type qui est dehors, dos à nous, devant le magasin, il pose en un éclair la main sur la bouche du criminel et lui fait une clé de bras. Le gars hurle mais son cri est étouffé par la poigne de mon pote, il se débat mais c'est sans compter la force musculaire des bras de Freddy. Il me dit de prendre les menottes dans sa poche, j'ai pas le temps de me demander ce qu'il fait avec ça sur lui alors je l'aide à attacher le mec à ma voiture, il garde toujours sa main contre sa bouche jusqu’à ce que je dégote du double-face dans la bagnole, ça vient surement de la fois où j'ai aidé Thibault à emballer ses cartons.

- Bon celui-là il ne bougera pas de sitôt, on va aller s’occuper... Alex bordel qu'est-ce que tu fout!

Je n'attends pas Fred et me précipite devant la vitrine. Le verre de la porte est éparpillé par terre ainsi que plein d'équipements sportifs, au milieu de tout ce grabuge, j'aperçois un homme cagoulé à genoux devant.......devant mon mec, allongé sur le sol le visage en sang et ce sale type qui penché sur lui, fouille dans ses poches. Des larmes de douleur et de colère s'insinuent en moi, je me contrôle plus, je ne sais pas si cet enfoiré a une arme mais je me jette sur lui sans réfléchir, je l’attrape et lui donne un violent coup de boule le terrassant au sol. Il se relève titubant, je regarde Thibault inerte et ma rage s'intensifie. Je cours vers l'ordure qui l'a mis dans cet état et le saisi a la taille avant de traverser avec lui, la vitrine qui explose littéralement en mille morceaux autour de nous. On atterrit sur le trottoir, je me redresse et cogne, un coup de poing, deux, trois...faisant rebondir sa tête de droite à gauche a chaque impact. Je m'apprête à continuer quand Fred bloque mes bras en enroulant les siens autour de moi et me relève en disant:

- ARRÊTE ALEX!!! La police arrive et je viens d’appeler une ambulance ça va aller...

- LAISSE-MOI!!!

Je me débats pour qu'il me lâche et me rend près de mon homme, je prends son visage ensanglanté entre mes mains, les tâchant d'hémoglobine. Il saigne énormément de l'arcade ainsi que de la lèvre inférieure. Je glisse mon doigt sur son cou a la recherche d'un pouls

- Alex ça va aller, t'inquiète pas, les secours seront là d'une minute à l'autre...me dit mon ami qui m'a rejoint en laissant les bandits aux policiers

- Y'a pas de pouls, Fred...je sens pas de pouls...ils m'ont pris l'amour de ma vie... ILS L'ONT TUE... Hurlais-je dans un sanglot alors que mes yeux pleurent comme jamais....mon amour, reviens, je t'en prie, j'ai besoin de toi dis-je en le secouant. Je t'aime tellement...

- Alex calme toi, il est e....tente -t-il de dire en posant sa main sur mon épaule.

- COMMENT VEUX TU QUE JE ME CALME!!! MON MEC EST MORT, L'HOMME DE MA VIE!!! ILS M'ONT ENLEVÉ CE QUE J'AVAIS DE PLUS CHER AU MONDE...lui criais-je au visage en le repoussant violemment alors qu'un torrent afflue sur mes joues, se déversant dans ma nuque, humidifiant mes vêtements.

Je prend sa main dans la mienne et la porte à mes lèvres, déposant un bisou sur celle-ci avant de m'éffondrer de plus belle.

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