Chapitre 34 - Point de vue d'Alex - Chasser les "parasites"

J'ai quitté le boulot depuis une demi-heure et j'attends Thibault devant chez Sean. Crystal se souvenait très bien de son adresse, vu qu'un de ses ex, vivait auparavant dans le même immeuble. J'espère que le coup des bestioles va marcher, il commence vraiment à me pomper l'air et quand il touche mon homme, j'en parle même pas. En parlant de lui, le voila qui arrive.

- Alors mon amour comment ça va depuis ce midi? me demande-t-il

- Bien, j'ai pas arrêté de penser à toi... 

- Humm... Intéressant... tu as fantasmé, avoue...dit-il en relevant deux fois les sourcils, qu'est-ce qu'il est craquant quand il fait ça.

- Mais je m'appelle pas Thibault moi, le taquinais-je

- Moi ? non jamais, pas une seule seconde je ne me suis imaginé ce qu'il aurait pu se passer dans cette forêt si nous y étions resté,c'est pas mon genre...

- Dommage, c'est le mien dis-je en poussant la porte en bois pour rentrer dans le hall, au sol en carrelage immaculé et aux murs blancs parsemés de boîte aux lettres.

- Quoi ? Qu'est-ce que t'as dit? Viens par là, toi.

Il m'attrape par la taille avant de me coller à la cloison.

- Raconte-moi, tout

- On est pas venu pour ça, on a autre chose à faire...

- Rien de plus passionnant répond-il en m'embrassant dans le cou

- Ok, je te le dis mais après on y va?

- Oui

- Après avoir défait ma ceinture, tu m'as enlevé mon pantalon, je t'ai retiré le tien, tu as recommencé à faire des vas et viens avec ton bas-ventre contre le mien sans me lâcher des yeux et après j'ai arrêté de penser à sa parce que j'ai voulu éviter que Noah et les clients remarquent mon trouble.

- On va monter chez l'autre con tout de suite, parce que c'est moi qui suis troublé maintenant...

- T'es d'un sexy quand tu rougis...bon, on arrête, ça devient trop perturbant. 

- T'as raison, il est à quel étage?

- Cinquième, appartement B, on prend l'ascenseur?

- Ouais non, je préfére les escaliers, me retrouver enfermé dans un petit espace confiné avec toi, c'est une dangereuse tentation.

- En effet dis-je alors que je commence à grimper, attendant qu'il me suive.

On gravit les marches deux par deux pour aller plus vite et on arrive en haut quelque peu essoufflé. On appuie sur la sonnette.

- J'arrive, deux secondes dit une voix provenant de l'intérieur alors qu'on entend des pas approcher.

- T'inquiète, ça va bien se passer me rassure Thib en prenant ma main.

La poignée tourne et Sean apparaît dans l'entrebâillement.

- Hummm quelle vision agréable, tous les deux en plus... entrez, Alex tu connais la maison, emmène ton mec dans le canapé, je vous apporte à boire.

- Merci mais nous n'avons pas soif. répond calmement l'homme aux cheveux de blé à mes côtés.

- Vous préférez passer directement aux choses sérieuses, aucun problème, venez près de moi dit-il en s'asseyant au milieu d'un sofa trois places. Faites pas vos timides, je ne vais pas vous manger...ou peut-être que si.

Malgré qu'il m'insupporte, je vais m'installer à sa droite, Thibault à mon opposé, le nuisible se retrouvant au milieu. Il étale ses bras sur les dossiers, commençant à caresser nos nuques, glissant ses doigts dans nos chevelures. J'ai horreur qu'il me touche mais alors la vision de sa main sur la peau de mon homme m'agace plus particulièrement. Il rapproche son visage du sien, leurs bouches étant plus qu'a un centimètre l'une de l'autre. Son autre sale patte, a quitté mon cou, pour atterrir sur ma cuisse remontant, doucement mais surement vers mon entre-jambe. Elle est quasiment bloquée, immédiatement part celle d'un beau blond, qui évite au même moment un baiser.

- Avant il faut qu'on te dise un truc avec Alex.

- Faites vite, mon mini-moi risque de s'impatienter...ce serait dommage...il est très vigoureux...

- C'est ennuyeux mais nous avons quelques problèmes d'ordre physique...

- Vous allez pas me faire croire que vous êtes impuissant, je connais les capacités de ton partenaire mon cher Thibault

- Bon autant te dire la vérité, suite à une aventure, il a choppé des morpions et on l'a remarqué trop tard mais il m'a contaminé moi aussi.

- Vous rigolez? dit-il en nous regardant le visage qui se décompose en l'espace d'une seconde

- J'aimerais bien, ça nous démange tellement et puis les produit ça pique... c'est une horreur.

- Ok bon désolé les mecs mais ça va pas être possible, j'ai déjà eu affaire à ses parasites et c'est un enfer pour s'en débarrasser. 

- À qui le dis-tu! dis-je sauf que moi je fais allusion à lui.

- Ouais mais, on avait un pacte, on couchait avec toi, tu ne disais rien à ma copine.

- C'est bon je dirais rien, on oublie le pacte mais, par pitié, sortez de chez moi, faut que je désinfecte tout mon appart.

- Pour les morpions, pareil tu dis rien, je vais les exterminer, je voudrais éviter d'avoir à lui en parler.

- C'est bon, mais je vous en prie, partez!

- On s'en va dis-je alors que je file vers la porte suivit de mon chéri.

On dévale les escaliers, se retrouvant au rez-de-chaussée en quelques secondes et seulement à cet instant, on s'autorise à émettre un petit rire.

- Comment il nous a trop crus...

- Et puis la tête qu'il a tirée ajoute Thib

- Énorme, au moins on à réussit a s'en débarrasser.

- Ouais et tant mieux, j'aime pas qu'on touche à ce qui est à moi dit-il alors qu'il me prend dans ses bras, posant ma tête contre son épaule. - Je t'aime Alex, je veux pas te perdre...ajoute-t-il en me serrant encore plus fort contre lui et en déposant un bisou dans mes cheveux.

Il relâche légèrement son étreinte, je relève la tête et croise son regard triste, avant d'essuyer une perle qui s'écoule sur sa joue.

- Hey mon amour, tout va bien, tout est réglé.

- Je sais...

Mes mains sur son visage et mes prunelles océanes dans les siennes, je comprends ce qui le chagrine.

- Je vois, c'est à cause de ton mariage... Je te l'ai dit cent fois Thibault, je t'aime, tu ne vas pas me perdre, rien ne changera après ça ok?

- Humm

- Mieux que ça, je veux un grand smile

Il s'exécute me faisant son plus beau sourire avant de venir m'embrasser avec douceur et tendresse de longues minutes.

- T'as encore un peu de temps pour rester avec moi?

- Oui

- Génial, viens avec moi!

Je le tire par le bras et nous sortons de l'immeuble. Je lui indique de prendre sa voiture et de me suivre, ce qu'il fait sans broncher, même si curieux, il aurait bien voulu savoir où nous allons. Après avoir passé la rue de chez Sean, on emprunte une route pentue menant dans les hauteurs de la ville. On passe devant notre ancien lycée, devant le loft dans lequel j'ai vécu quinze années avec ma mère et mon père biologique. Puis on emprunte un rond-point, et on tourne sur la droite, entrant dans une zone résidentielle. Ce quartier où j'ai aussi passé quelques années de ma vie dans une charmante petite maison à la façade crème et aux volets verts. Maintenant elle est habitée par mon petit frère et mes parents. Je me gare devant, imité par la  106 blanche derrière moi.

- Tu te souviens de cet endroit? dis-je en sortant de mon véhicule

- Évidemment...je pourrais jamais l'oublier.

J'ouvre le portail blanc et l'entraîne a ma suite.

- Alex, je  suis pas sur que ça soit une bonne idée, elle doit me détester...

- Elle a bien vu dans mes yeux que j'avais retrouvé l'amour, je peux rien lui cacher. Je lui ai expliqué la situation avec mon copain, toute l'histoire avec Nath.

- Elle a réagi comment? Et tu lui as dit que je t'avais jamais vraiment abandonné?

- Elle a dit que c'était ma vie et qu'elle ne voulait que mon bonheur et que j'avais l'air heureux alors c'est tout ce qui importait mais elle ne sait pas qu'il s'agit de toi.

- Euh, on aurait peut-être du lui en parler avant?

- T'inquiète pas je m'en charge, tu te mets bien contre le mur, moi je reste devant la porte jusqu'à ce que je lui annonce.

- J'espère qu'elle m'en voudra pas trop.

- Main non, dis-je en sonnant la clochette qui pend au-dessus de ma tête.

J'entends déjà ses talons sur le parquet.

- Mon grand garçon, tu es de plus en plus beau à chaque fois que je te vois dit-elle en m'ouvrant

- Je n'y peux rien, ça vient de toi.

- Toujours aussi adorable, entre...

- Maman il faut que je te dise quelque chose d'abord

- C'est grave? 

- Non pas du tout au contraire. Tu te souviens de Thibault et bien, je l'ai retrouvé...on a discuté et en fait, il m'a jamais laissé, il est revenu après son stage comme c'était prévu, mais il a vu Marc me consoler et il a cru des choses alors il est reparti...

- Oh mince le pauvre, c'est vraiment trop bête cette histoire...ça va... mon chéri tu dois être complètement chamboulé, j'imagine que le revoir fait que ton cœur tangue entre lui et ton nouveau compagnon.

- En fait, ça fait déjà exactement vingt jours que je l'ai retrouvé, au tout début du mois...

- C'est lui...c'est évident, il y a que lui pour te rendre aussi heureux.

- Oui, Thib, et mon nouveau mec, sont une seule est même personne. Approche mon amour dis-je en lui tendant la main.

Il l'attrape et je dévoile enfin l'élu de mon cœur à ma maman.

- C'est génial, je suis contente de te revoir, qu'est-ce que tu es magnifique toi aussi dit-elle en le serrant dans ses bras.

- Merci madame

- Depuis quand tu m'appelles comme ça, tu sais très bien que c'est Ellen pour toi, tu fais partie de la famille. Et je suis ravie de savoir que tu es à nouveau en quelque sorte mon beau-fils. T'as toujours eu une place importante dans mon cœur, je crois que je suis presque aussi heureuse que mon bébé de te retrouver.

- Mois aussi je suis très content de vous revoir à nouveau, vous n'avez pas changé, toujours aussi jolie.

- Et toi toujours aussi flatteur.

- Ah oui pour ça, il a pas changé dis-je en souriant et en lui lançant un regard amoureux.

- Qu'est-ce que vous faites encore sur le pas de la porte, entrez les tourtereaux.

On entre à l'intérieur et on s'installe au salon. J'apprends que Timéo et mon père Marc ne sont pas encore rentré, ils sont parti en vadrouille entre hommes après avoir fini leur journée. On parle longuement avec ma mère de notre relation compliquée mais ma mère n'est pas du genre à s'immiscer dans ma vie privée, elle aurait pu donner un avis négatif sur la situation mais elle a toujours su voir le bon côté des choses, et j'en ai hérité puisque je positive toujours moi aussi. Nous montons ensuite tous les deux dans mon ancienne chambre. Je lui explique que ma mère l'a gardé car de temps en temps je passe le weekend chez eux pour qu'on se retrouve en famille.

- J'ai jamais rien voulut changer, je voulais rester dans le passé, j'ai tant de souvenirs ici avec toi.

- Oui, d'innombrables séances de révision qui se terminaient sous la couette, des batailles d'oreillers, des je t'aime et tant d'autre moment magique...

Je m'allonge à droite de mon lit et attrape un petit carnet dans ma table de nuit. Il se couche à son tour a mes côtés m'embrassant au passage.

- Regarde, c'est pour toi, mon journal intime que j'ai écrit à l'adolescence.

- Justement c'est pas censé être secret?

- Tu me connais sous toutes les coutures donc si quelqu'un a le droit de le lire c'est bien toi.

- J'aimerais bien que tu me le lises toi.

- D'accord.

J'ouvre le bouquin et lis la première page;

- Bon je n'ai pas vraiment mis de date, j'écrivais quand j'étais super heureux, je commence dis-je en prenant une profonde inspiration. son regard sur moi me fait rougir et je sens qu'a la lecture je vais m'empourprer encore plus.

" Mama mia, il est revenu en cours avec son look d'avant... bordel qu'est-ce qu'il beau, trop canon, trop parfait, son sourire, son parfum...oh et puis le cours de sport, la lutte...je pouvais plus détacher mes yeux de lui, il est tellement, tellement Thibault...il me fait fondre, j'avais trop envie de l'embrasser, heureusement que Crystal m'a remis les idées en place mais a vrai dire je n'avais aucune envie qu'il me lâche"

- J'en avais pas envie moi non plus, vite la suite...

" Beaucoup de trucs se sont passés depuis mon dernier mot, il m'a défendu face à ses brutes d'Adam, Henri et Lucas, il leur a foutu une de ses raclés, au début je ne savais pas que c'était lui vu qu'il portait un casque mais je l'ai découvert quand il a eu son accident devant chez moi, j'ai eu la peur de ma vie mais heureusement il n'a pas de séquelles et pourra remarcher. Qu'on soit en froid je peux le supporter mais ne plus le voir c'est impensable... Oh et puis aujourd'hui je me suis retrouvé nu devant toute la classe, j'ai voulu le protéger, encore un coup des trois petits cons mais ce qui est génial c'est qu'il est à nouveau dans ma vie, même si j'aimerais qu'il soit plus qu'un ami"

- T'as toujours été bien plus que ça, il a juste fallu que je te vois dans les bras d'un autre pour m'en rendre compte dit-il en replaçant une mèche de mes cheveux. Continue.

Je saute quelques passages sinon ça me prendrais des heures et reprends.

" En rentrant chez moi cet après- midi, on s'est amusé comme des gamins dans la neige, il s'est retrouvé à califourchon sur moi, ses doigts dans les miens et son visage était à seulement quelques centimètres, bon disons plutôt au moins trente centimètres mais j'avais tellement chaud, mes joues rosées n'étaient pas seulement dues à la température polaire...il était si près...mon coeur battait à toute allure et au moment où j'écris et que je revis cet instant, c'est toujours le cas. Et puis il m'a dit Je t'adore et il m'a embrassé, bon sur la joue mais c'était génial quand même, je n'arrête de toucher ma pommette repensant à la douceur de ses lèvres...je l'aime tellement"

- Ce "je t'adore" était en réalité un "je t'aime" de mon petit coeur débordant d'amour. 

- Je m'en doute maintenant chéri, je t'en lis encore quelques-uns et après tu pourras le garder pour le lire entier.

" On est parti en weekend tous les deux, c'était fantastique mis a part le moment où il m'a fait croire qu'il avait perdu connaissance mais bon après il m'a pris dans ses bras et m'a fait un bisou dans le cou...faut qu'il arrête d'être si proche de moi, je vais craquer...je l'ai déjà fait un peu, quand il était endormi torse nu contre moi, j'ai caressé son dos remontant jusqu'à sa nuque de longues minutes avant de me décider à le réveiller, j'étais si bien quand il était dans mes bras..."

- Si j'avais senti tes caresses, j'aurais pas hésité, je t'aurais embrassé et sur la bouche cette fois.

Je lui souris et poursuis

- Ah, un des plus beaux jours de ma vie arrive...

" J'arrive pas à y croire! Ce soir, en pleine nuit, sous la pluie, comme dans un film romantique, il m'a déclaré sa flamme, il m'a dit je t'aime! Et il m'a embrassé, et pas un petit bisou, non, The Kiss, celui qui fait perdre la tête, le baiser de mon " MEC", qu'est-ce que j'adore l'appeler comme ça... en ce moment même il dort tout contre moi, m'enlaçant de ses bras, je suis trop bien, je suis le gars le plus heureux du monde"

- Tu t'es réveillé dans la nuit et t'as écrit ça?

- Oui à l'aide de la lumière de mon portable, je voulais pas te réveiller.

- Allez suivant

Je saute une page pour éviter un texte particulièrement gênant, mais mon rougissement à cet instant me trahis:

- Pourquoi tu rougis, c'était quoi celui-là?

- Je rougis pas, t'inquiète, rien d'important  mentais-je

- Moi je veux quand même savoir dit-il et hop sans que je n'ai le temps de réaliser, il tient mon journal dans ses mains.

Gêné, j'attrape l'oreiller sous ma nuque et me cache le visage avec, si je pouvais devenir tout petit et aller me cacher dans un trou de souris maintenant ça serait génial...mais non au lieu de ça, je l'écoute réciter alors que je sens mes joues devenir écarlate.

" Cette nuit, nous avons fait l'amour, notre première fois à tous les deux...c'était juste merveilleux...il a été parfait. Mon homme, c'est la douceur incarnée et puis il est absolument magnifique sans aucun vêtement sur lui...j'en suis encore tout émoustillé...ses soupirs sous mes caresses...et le plaisir que j'ai pu lire à travers ses yeux...ça me comble de bonheur... je pourrais passer ma vie nu, tout contre lui, seul au monde, peau contre peau...j'aime sa façon de me faire l'amour, j'aime son odeur, j'aime son corps, j'aime ses baisers, j'aime mon ptibou de tout mon coeur tout simplement"

- Mon amour, soit pas gêné, tu peux pas imaginer à quel point ça peut me faire plaisir de lire ça, j'aurais pu écrire ce texte mot pour mot, tellement il décrit ce que j'ai pu ressentir cette nuit là, et toutes les autres qui ont suivi...je suis plus que touché...dit-il en retirant le coussin avec lequel je me camoufle.

- Je pense encore aujourd'hui tout ce que j'ai pu écrire dans ce message-là, en particulier.

- Je t'aime Pépito me susurre-t-il en caressant ma chevelure

- Je t'aime aussi mon chéri.

Je colle mes lèvres contre les siennes avant de lui piquer le petit cahier et d'attraper un stylo sur la table de chevet.

- Qu'est-ce que tu fais? 

- Patiente, tu verras dis-je en m'installant sur ses hanches pour qu'il n'essaye pas de lire.

Quelques secondes plus tard, je le lui redonne et lui dit " dernière page".

" Aujourd'hui, j'ai 25 ans et je suis toujours auprès de l'homme de ma vie et en cette fin d'après-midi, je viens de lui faire lire mon journal intime, pour lui montrer qu'il n'a pas à avoir peur que je le quitte, parce que ça fait 10 ans que je l'aime comme un fou, 10 longues années que je suis sien et ça, ça n'est pas prêt de changer. Peu importe si dans la logique, c'est pas le cas, dans mon cœur, il est à moi et à personne d'autre"

Il termine sa lecture, le sourire aux lèvres, avant de prononcer:

- Viens me faire un gros câlin, mon amour à moi.

Je me blottis entre ses bras, le couvrant de tendres baisers et de je t'aime à profusion. On reste l'un contre l'autre, pendant un long moment mais bien trop court a nos goûts, puis nous embrassons ma mère avant de retourner chacun dans notre chez nous.

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