Chapitre 31- Point de vue d' Alex - Incendie
Franchement comment garder son calme face à un mec pareil. Je l'entends dire alors qu'on s'éloigne:
-T'es sur Alex? Moi je pense qu'il couchera avec moi, ça m'étonnerait que sa petite amie apprécie de savoir que son mec se tape un type...
Thibault fait demi-tour et m'entraîne avec lui, on se retrouve vite devant Sean qui nous regarde d'un air triomphant.
- Même si tu étais le dernier homme sur terre, je ne coucherais pas avec toi. D'ailleurs je te souhaite bon courage pour trouver un seul gars qui veuille de toi dans cette boîte, car mise à part le gamin qui avait l'air d'en avoir marre de t'écouter, y a pas beaucoup de monde, qui se bouscule pour toi...je dirais même personne
- Un bogoss comme moi, ça intimide...c'est normal
- Qu'est-ce qui faut pas entendre...ajoute Thib
- Et oui qu'est-ce que tu veux, on a la classe ou on l'a pas. Bon comme, je suis un type relativement sympa, je te laisse deux jours pour te décider, sinon tu sais ce qui se passera...
- T'es qu'une pourriture...dis-je alors que je sens la main de Thibault se serrer légèrement plus sur la mienne, comme pour me dire, reste calme.
-T'inquiète pas Alex, je te l'ai dit, tu pourras te joindre à nous....
Je me libère de l'étreinte de mon chéri, attrape la bière sur la petite table et la balance sur Sean. Il la reçoit en pleine tronche.
- Ah merci de ce rafraichissement, je commençais à avoir chaud en m'imaginant nos futurs ébats torrides.
- Bon, tu viens, je crois qu'on a assez perdu de temps me dit mon homme en me reprenant la main alors que cette fois-ci, on prend vraiment la direction de la sortie, sans faire attention aux paroles de ce con de Sean.
Une fois dehors, je m'adosse contre le mur d'une des maisons qui entourent la discothèque, mes doigts agrippés dans mes cheveux.
- C'est vraiment un enfoiré celui-là, comment j'ai pu faire une connerie pareille...me lamantais-je
- De quoi tu parles?
- Avec tous les mecs qui viennent ici, il a fallu que je le choisisse lui, il aurait jamais pu, te faire du chantage si j'avais pas croisé sa route, tout est de ma faute...
- Ce mec est un petit connard et ce n'est absolument pas de ta faute, je veux pas que tu dises ça.
- Je t'ai foutu dans la merde...
- Je m'y suis mis tout seul, en me mettant en couple avec Nath alors que c'est toi que j'aime.
- Ça revient au même, si t'étais pas amoureux de moi,tu aurais pas ces ennuis...
- Je t'interdis de dire ça, Alex. Je suis l'homme le plus heureux du monde avec toi et être tombé amoureux de toi c'est la plus belle chose qui me soit arrivé dans ma vie.
- Excuse-moi je dis n'importe quoi mais j'en ai marre de lui, pourquoi il s'acharne sur nous comme ça...
- Il a pas dû apprécier que tu lui dises qu'il était un mauvais coup, tu l'as blessé dans son orgueil, il se venge. Mais t'en fais pas, ça va s'arranger, je vais trouver une solution pour qu'il arrête son chantage et si j'y arrive pas j'assumerais. En aucun cas, je céderais.
- Comment il a pu savoir tout ça aussi...
- Je t'avoue que je me pose la même question et je compte bien le savoir.
- Quelle idée merveilleuse j'ai eu de venir ici...
- Il serait venu nous chercher ailleurs de toute façon et puis ça nous permet d'être un peu tous les deux. dit-il en posant ses mains sur mes hanches alors que j'entoure son cou.
- Effectivement, ça c'est un point très positif. dis-je avant de prêter attention à un individu qui nous observe depuis qu'on est sorti et qui ne cesse de me faire des clins d'oeil.
- Qu'est-ce qu'il y a chéri? Tu le connais? demande Thib qui suit mon regard
- Non mais il n'arrête pas de nous regarder, ça me gonfle, en plus il me fait des signes. Ça m'énerve les types qui voient que tu es casé et qui cherchent quand même à draguer sans gêne. En fait je crois que j'en ai juste ma claque de ces gugus qui veulent foutre le bordel dans notre couple.
- Chéri je ne laisserais jamais personne s'immiscer entre nous,ni Sean, ni lui, ni un autre. D'ailleurs, là, tout de suite, maintenant, je vais t'embrasser, pour bien le lui faire comprendre et parce que j'en meurs littéralement d'envie.
Ses lèvres viennent en douceur se déposer contre les miennes, exerçant de légères pressions sur elles. Complètement charmé par ses baisers, je succombe, l'attirant encore plus près de moi, mon bras à la main bandée derrière sa nuque, tandis que, mes doigts intacts caressent sa joue, son cou ou se glissent tendrement dans ses cheveux dorés. Me tenant toujours par les hanches, il se colle à moi. Je prends les rênes du baiser, alors qu'il laisse ma langue venir caliner la sienne avec amour. On prolonge cet instant tendresse de longues minutes, avant de reprendre notre souffle.
- Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime...me murmure-t-il sans me quitter de ses prunelles caramel.
- Et moi je suis fou amoureux de toi, raide dingue, je t'aime à la folie, tu es toute ma vie mon ptibou. dis-je en lui donnant un petit bisou. - Il va falloir que tu me ramènes, sinon on risque tous les deux d'avoir une panne de réveil et d'être en retard au boulot...
- C'est vrai mais je n'ai pas envie, alors je ne te lâche plus et on passe toute notre vie ici
- Ce serait tellement bien...mais c'est juste une question de patience, on va finir par être tous les deux et je te promets qu'on sera très heureux
- J'en suis certain, allez, vient mon amour on y va dit-il
On repart vers le véhicule. Le bras dans mon dos, il me tient par la taille alors qu'on marche tranquillement les yeux rivés sur le ciel étoilé, que cette belle nuit nous offre. Une fois dans l'auto, Thibault redémarre et commence à rouler.
- Mon ange ça va?demandais-je
- Très bien, pourquoi ça n'irait pas?
- Je veux être sûr que tu n'ait pas un coup de blues, une fois qu'on se sera dit au revoir.
- Ne t'en fais pas, j'ai eu un petit coup de mou, mais tout va très bien maintenant dit-il en prenant ma main pour l'embrasser sans quitter la route des yeux. - Et toi, la situation te rend pas trop triste...?
- Bien sur que je voudrais sentir ton corps contre le mien le matin,évidemment que j'aimerais m'endormir la tête dans ton cou, respirer ton parfum, passer le maximum de mon temps libre avec toi et je mentirais si je te disais que tu ne me manque pas. Mais il y a tout moins d'un mois, j'étais persuadé de ne jamais te revoir, je me posais des tas de questions, est-ce que tu allais bien? Est-ce que tu avais un autre homme dans ta vie, est-ce que tu pensais à moi?...Mon coeur n'était plus qu'un gouffre vertigineux. Aujourd'hui je ne suis pas malheureux., je sais où tu es, je peux t'appeler, te dire à quel point je t'aime, t'embrasser, te câliner et peu importe si pour le moment ces instants sont brefs, tout ce qui compte c'est que je t'ai près de moi. répondais-je en caressant sa joue du dos de ma main.
Il appuie son visage contre elle et ajoute:
- Moi sans toi, c'est comme un ciel sans étoiles, si tu n'es pas là pour émerveiller ma vie, je suis vide, il n'y a plus la moindre étincelle qui brille en moi. J'ai besoin de lumière, j'ai besoin de toi.
- Je crois bien que cette phrase va rentrer dans le top 5 des plus belles choses que tu m'ait dites jusqu'à aujourd'hui. dis-je alors qu'on s'arrête devant chez moi.
Je me penche sur mon siège pour l'embrasser et lui glisse entre deux bisous:
- Moi sans toi ou inversement, ça n'existe pas, nos coeurs n'ont jamais pu s'oublier, parce qu'on fait l'un pour l'autre. Je serais éternellement à toi mon amour.
- Moi aussi chéri me répond-il avant de reposer ses lèvres sur les miennes m'emportant dans un tendre baiser langoureux.
- Bon j'y vais, on se voit très bientôt.
- À très vite mon homme à moi, je t'aime
- Je t'aime lui lançais-je alors que je rentre dans mon immeuble et que je lui jette un dernier regard.
Arrivé au premier étage, je pénètre chez moi, refermant la porte d'entrée, avant de m'appuyer contre elle. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles, je suis ivre de bonheur, je me sens comme un ado qui vient de recevoir son premier smack, sauf que cette sensation est décuplée jusqu'a l'infini. Je suis heureux et ni Sean, ni Nathacha ne viennent entacher ça. J'enlève ma veste en cuir que je blalance sur le sofa et me rend dans ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit., toujours vêtu de cette chemise à carreaux rouge et noir et de mon jean. Je n'enlève que mes chaussures à l'aide de mes pieds et me faufile sous les draps. Même s'il est tard, je mets quelque temps à m'endormir pensant évidemment à lui, imaginant notre vie future avant de plonger dans un sommeil sans rêve jusqu'au petit matin.
Après avoir englouti un petit déjeuner assez consistant, être passé sous la douche, m'être habillé, et avoir quitté mon appart, je me rends comme tous les jours au magasin de musique. Comme tout le temps la circulation est dense, mais ça changera jamais ça... Au bout d'un bon quart d'heure je me gare sur une place, pour une fois devant la boutique, miracle. Je sors de ma bagnole et la ferme quand j'entends la sirène des pompiers retentir et que je vois défiler au moins quatre véhicules rouges et jaunes. J'ai aucune idée de ce qui se passe mais en tout cas, ça urge.
- Sal... Noah... Qu'est-ce qui se passe? dis-je en le voyant complètement agité et distinguant de la peur dans ses iris sombres.
- On ferme le magasin, peut-être juste pour une petite heure ou plus, y a un incendie en ce moment sur un des restaurants qui bordent la plage. Je l'ai entendu à la radio à l'instant. Judith voulait aller piquer une tête et prendre un petit déj là-bas avant d'aller répéter sa pièce, ça la détent. J'arrive pas à la joindre, faut que je m'y rende tout de suite. ( petit rappel, elle est comédienne et se produit dans un théâtre)
- Viens je t'emmène, c'est mieux que tu ne conduises pas dans cet état de panique.
- C'est plus raisonnable.
- T'en fais pas je suis sûr qu'elle va bien.
- C'est ma princesse, je peux pas vivre sans elle...
On s'engouffre rapidement dans la voiture et on part, roulant aussi vite que la vitesse limitée nous le permet. Arrivé sur les lieux, je suis sous le choc, c'est l'établissement dans lequel je suis venu manger avec Jo, Fred et Thibault, qui est en flammes. Les pompiers s'activent pour les éteindre.
- Oh non pas ça... m'exclamais-je
- Elle est là-bas. J'y vais Alex.
- Ok...répondais-je observant le désastre calciné devant moi de longues minutes quand une main vient se poser sur mon épaule.
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