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Le jeune homme détourna légèrement le regard de son interlocuteur pour croiser un regard fuyant qui se cacha aussitôt derrière le menu tout comme son acolyte. Pensaient-ils vraiment ne pas se faire remarquer ainsi?

-T/P ne les regardes pas tu les encourages. Décidément ils nous auront fait chier toute la soirée.

Le C/C soupira tandis qu'une main vint, avec douceur, se poser sur la sienne. Il leva les yeux et croisa les iris métallique du caporal chef Livai.

-Faisons abstraction de ces deux crétins et profitons de notre soirée.

T/P hocha simplement la tête tout en lui affichant un doux sourire.

-Ça me rappelle la soirée avec Haru. Hanji et toi n'étiez pas là par hasard n'est ce pas?

Le noiraud s'étouffa presque avec sa boisson.

-Cette soirée où il t'a embrassé.

Fit il les sourcils froncés d'un air mécontent.

-Embrassé? Il ne m'a jamais embrassé. Haru n'aime même pas les hommes. De quoi tu parles. Ne changes pas de sujet.

Le caporal claqua sa langue contre son palet. Il attrapa la nuque du jeune homme et vint déposer un puissant baiser sur ses lèvres. Livai reprit ensuite place sur sa chaise, croisant les jambes d'un air nonchalant.

-C'était une idée d'Hanji. Puis ce bouffon est dangereux, on devait s'assurer qu'il ne te ferait pas de mal. Et comment ça il ne t'a jamais embrassé? Je l'ai vu.

Le jeune homme prit quelques secondes pour remettre en ordre ces idées avant de comprendre de quoi il parlait et de rire discrètement.

-Je vois. C'était attentionné de ta part. Et non comme je te l'ai dit il ne m'a jamais embrassé il a rapproché son visage pour me parler. Il l'a sûrement fait exprès pour t'embêter.

Il ne reçu pour seul réponse qu'un énième « Tch ». Le rouge était monté au joues du caporal et T/P trouvait cette vision plutôt agréable. Il appréciait le voir rougir à ses remarques, il appréciait être près de lui. Le C/C avait l'impression de renaître depuis qu'il l'avait retrouvé, et pour le mieux. Il se sentait revenir des années en arrières quand il était dans les bas-fonds, avec lui.

-Je suis content d'être ici ce soir.

Fit T/P avec le sourire tout en plongeant son regard dans celui du caporal dont les joues étaient toujours légèrement cramoisie. Livai se saisit alors de sa main et entrelaça leur doigts, sans le quitter des yeux.

-C'est ce qu'on avait convenu. Un restaurant, après l'expédition.

Il fronça les sourcil et sembla pensif un instant avant de replonger son regard dans le sien. Cette fois ci il paraissait presque effrayé.

-Promets moi que tu ne me feras plus jamais ce coup là. Je ne veux plus jamais te perdre.

Ca voix était à la fois dur et tremblante. Le C/C resserra alors un peu plus son emprise sur la main de son amant tout en la frottant avec son pouce comme pour le réconforter.

-Je t'ai promis de rester avec toi pour toujours tu te souviens?

-Promets le moi encore.

Fit il d'un ton autoritaire tout en plongeant son regard encore plus intensément dans celui du C/C. Le jeune homme échappa un léger rire avant de lui sourire tendrement.

-Je te le promet Livai.

-Alors épouses moi.

T/P échappa un léger hoquet de surprise. Tout semblait se passer si vite dans son esprit. Il se sentit virer au rouge. Était il prêt? Tout cela n'allait il pas trop vite? Tant de question se bousculaient dans son esprit qui furent toutes stoppées par la reprise du noiraud.

-Oï c'est quoi le problème? Tu restes avec moi pour toujours oui ou non?

Cette question était à la fois autoritaire et pourtant tellement enfantine, se dit le jeune homme. Il éclata alors dans un fou rire comme il n'en avait pas eu depuis des années. Il riait de nervosité? De joie? Surement des deux se dit le C/C. De son coté le caporal avait viré de couleur et la température lui parut étrangement écrasante. Il déserra sa cravate, qu'il avait soigneusement choisit pour ce soir, et détourna le regard. T/P se leva, s'approcha de lui, posa un genoux à terre, et lui susurra au creux de l'oreille.

-Je reste avec toi pour toujours. Et toi?

À l'entente des ses mots l'oreille du caporal lui parut soudain brûlante. Il tourna rapidement son regard vers celui du jeune homme. T/P souriait et hochait tranquillement la tête. Livai bondit alors hors de sa chaise mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. T/p lui sauta au cou pour l'embrasser. Il ne put s'empêcher de lancer un petit regard victorieux vers Haru, qui se tenait toujours là, en espion, avec Hanji, et le serra tout contre son corps. Il était à lui, et rien qu'a lui.

-Bon c'est bon on est en publique mes chéries.

Fit soudainement la voix d'Haru.

-Haru! Discret! Je t'avais dit discret!

Faisait la voix d'Hanji derrière. Le jeune couple se décolla un instant sans se quitter des yeux. Livai soupira et dédaigna enfin tourner le visage vers l'autre clown.

-Qu'est-ce que tu veux toi encore?

Fit il d'un air faussement las.

-Rien j'passais par là et toi connard quoi de beau?

-J'suis fiancé.

-Tu te fous de ma gueule? T/P, mon frère, il se fout de ma gueule?

Le C/C hocha négativement la tête avec le sourire aux lèvres, alors qu'Hanji sautillait sur place d'excitation.

-Mais quel enfoiré!

Fit le Haru.

-Je suis pas consentant pour qu'il fasse partie de la famille et puis pourquoi tu dis oui dès le premier essai? Fais toi désiré un peu non? Espèce d'emmerdeur.

Enchaîna-t-il d'un air boudeur, ce qui fit rire T/P et Hanji. Un jour il allait vraiment le butter ce petit con, pensa Livaï.

-Bon il faut fêter ça!

Fit la scientifique. Elle annonça une tournée général en l'honneur des fiançailles et les embrigada dans une soirée hautes en couleur. Haru avait finit suspendu au plafond la tête en bas grâce à ses dagues. Il avait du boire une sacrée quantité pour en ressentir les effets avec son pouvoir. Hanji, elle, racontait ses expériences à qui voulait bien l'entendre, ou plutôt à tous le monde sans ce soucier que la personne soit intéressée ou même consciente. D'autre inconnu étaient effondrés au fond du restaurant. Hanji avait vraiment réussi à ramener tous le restaurant pour faire la fête. De leur côté, le jeune couple profitait d'un coin tranquil, et de la musique douce que l'on pouvait à peine entendre, entre les cris d'Hanji et autres braillements, pour danser. La tête nichée dans son cou, T/P prit une grande bouffer d'air. Il en était plus que sûr. Il adorait l'odeur de Livaï, une odeur si douce et agréable qui contraster avec ce petit caractère de cochon pensa-t-il. Le C/C le serra un peu plus contre lui et profita du moment. Aucun des deux ne parlaient. Ils n'en avaient pas besoin. Ils entendaient leurs cœurs battre à l'unisson et cela leur suffisait. Après une petite heure ils décidèrent d'abandonner les fêtards et de sortir marcher. Rapidement ils se retrouvèrent au bord de l'eau, au même endroit où ils s'étaient retrouvés la dernière fois. Sans un mot ils s'allongèrent tout deux au bord de l'eau. Le C/C ferma les yeux. L'air était si agréable. La nuit, si reposante. Le bruit de l'eau qui coulait sonnait comme une mélodie. Livaï soupira d'aise.

-T/P, je t'aime.

Le jeune homme esquissa un sourire sans pour autant ouvrir les yeux et vint se blottir dans les bras du noiraud. Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de se coller tout contre lui.

-Moi aussi Livaï, pour toujours.

-Tu me le promets?

La jeune femme releva légèrement la tête et ouvrit un œil. C'est c'est qu'il était obstiné avec cette question. Il put observer un fin sourire en coin se dessiner sur le visage de l'homme qu'il aimait. Mais disons que c'était leur question, qu'elle les caractérisait. Alors T/P répondit.

-Et toi tu me le promets?

Le sourire de Livai s'agrandit à la réponse de son fiancé.

-Oui.

-Alors moi aussi. Je te le promet.

Sur ce T/P laissa sa tête tombait sur le torse de Livaï et se blottit encore un peu plus. Ils finirent par rentrer avant de s'endormir sur place et partir directement se coucher dans la chambre du caporal. De leur coté, Haru et Hanji n'en menaient pas large. Bras dessus bras dessous ils essayaient tant bien que mal de regagner le QG, tout en chantonnant et rigolant, ivres morts. Après avoir atterris, on ne sait par quel miracle dans leurs chambres, ils tombèrent comme des pierres sur leurs lits respectifs. Cependant, le lendemain, Hanji, Haru, Livaï et T/P se retrouvèrent convoqués dans Le bureau du major Erwin. Grâce à ses facultés Haru n'était pas affecté, mais du coté d'Hanji, la pauvre était affûtée d'un mal de tête carabiné.

-Tu as mal à la tête peut être Hanji?

Fit le major d'un air sévère, presque ironique, auquel la brune ne répondit qu'en hochant la tête suivi d'un grognement inintelligible.

-Tu vas peut être pouvoir m'expliquer pourquoi j'ai perdu plus de deux cents euros en alcool hier soir dans ce cas?

-Tu as mis ça sur le compte du major?

Fit T/P estomaqué. Il ne se le serait jamais permis avec monsieur. Quant à Livaï il claqua sa langue contre son palais avant d'ajouter.

-Idiote.

Tandis qu'Haru était toujours fidèle à lui même.

-Wahou bien joué ma petite Hanji!

-Chhhhhhhhut vous parlez trop fort.

Fit la scientifique sentant que sa tête allait exploser. C'est alors Haru qui se décida à parler.

-Bah enfaite on a suivit l'autre abrutie et mon frère jusqu'au restaurant avec Hanji. Après on a appris qu'ils allaient se marier du coup on a fait la fête!

Erwin poussa un long soupir, désespéré. Comme si il n'avait pas assez d'Hanji et d'autres spécimens pour faire des conneries, il lui avait fallu engager Haru, probablement le pire et qui en plus encourageait les autres à faire n'importe quoi. Le blond lança un regard au couple mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.

-C'est leur faute. On est pas concerné.

Avait lâché Livaï d'un air jemenfoutiste. Erwin soupira une deuxième fois. Il était déjà épuisé.

-Bon félicitation pour vous deux maintenant sortez il faut encore que je m'occupe de ces deux là.

Livaï claqua sa langue contre son palais puis se dirigea vers la porte rapidement suivit par T/P qui remercia Erwin tout sourire puis fit le salut militaire avant de sortir. Quand la porte se ferma Erwin posa son regard sur le duo d'abruti qu'il avait sous les yeux. Le soldat taquinait en riant la scientifique qui répondait par quelques grognements. Le major soupira pour la troisième fois.

-Ça promet...

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