Chapitre 54 : Dernière nuit
Hello, hello ! C'est parti pour les derniers chapitres de cette fanfiction, que j'ai décidé de vous donner tout d'un coup. On se retrouve tout à la fin pour un dernier petit mot ! Bonne lecture (et bonne surprise :D) !
https://youtu.be/kabB99071D0
Chapitre 54 : Dernière nuit
Michael suivit Golden Freddy jusqu'au corps de Bonnie. Freddy, Chica et Foxy se tendirent immédiatement. Avant que le jeune homme ne puisse esquisser le moindre mouvement, Foxy le saisit au cou, le crochet sous la gorge. Michael resta calme, mais ne put retenir les battements affolés de son cœur. Et si George l'avait simplement attiré ici pour se faire tuer ?
À son grand soulagement, le renard finit par le relâcher. George avait dû lui parler par télépathie, même si lui ne l'avait pas entendu. Les robots se tenaient nerveusement devant lui.
« Merci de m'avoir écoutée, dit la Marionnette à l'ours doré. Je savais que tu pouvais encore faire les bons choix. Freddy, Chica, Foxy, voici Michael Afton. Il va nous aider à arrêter William.
— Afton ? demanda Freddy d'une voix qui fit frémir le jeune homme. Pourquoi ?
— Je ne suis pas comme lui, répondit Michael. Je veux autant que vous que toute cette histoire s'arrête. N'êtes-vous pas fatigués ? Je suis vraiment désolé de ce qui vous est arrivé, mais ça ne peut plus continuer comme ça. Vous ne pouvez pas continuer à vous en prendre à des innocents dans l'espoir d'attirer l'attention, c'est mal. Il y a d'autres solutions. On peut encore l'arrêter, j'ai juste besoin de preuves. Et peut-être que si je vous filme ou... Je ne sais pas, on va trouver, d'accord ? »
Les robots se regardèrent les uns les autres. Freddy pencha la tête légèrement sur le côté. Il sentait qu'il gagnait leur confiance, mais trop tard.
Le costume de Freddy explosa devant lui, percé par la même scie qui avait pris Bonnie. L'ours poussa un hurlement de douleur et s'effondra sur le sol. La Marionnette eut juste le temps de saisir Michael sous les bras pour le tirer hors de la zone de chute de l'ours, qui pesait plusieurs centaines de kilos. Derrière lui, l'ours noir de William avait les yeux braqués sur eux, non, sur lui. Un tube à essai clos rentra dans le costume avec le reste de la scie circulaire. À l'intérieur, avant que le costume ne se referme, il put brièvement en voir un deuxième.
« Ils ne sont pas morts. Ils sont coincés enfermés dans le costume ! cria le jeune homme. Papa, libère-les !
— Non, répondit le costume, au travers de l'enceinte située derrière le noeud papillon. Il est temps d'en finir. Écarte-toi, Michael.
— Non ! Je ne bougerai pas ! Qu'est-ce que tu vas faire ? Me tuer comme tu as tuer Scott et Clay ? Ou cette femme à la maison ? Ou Elizabeth ?! »
Il y eut un long silence.
« Je n'ai pas tué ta sœur.
— Et comment je pourrais le savoir ? C'est un de tes foutus robots qui l'a tuée ! Tu n'as même pas osé le dire à ma mère avant trois semaines ! Trois semaines, papa, pourquoi est-ce que tu as mis autant de temps ?! Elle n'aurait jamais dû rester avec toi ! Je n'aurais jamais dû revenir pour toi ! Toutes ces années, j'ai eu à vivre avec la mort de mon petit frère sous la conscience, et tout ça pour quoi ? Pour que je découvre que celui que je pensais être mon héros est la pire ordure que cette ville ait connu. Comment peux-tu encore te regarder dans un miroir après tout ce que tu as fait ? Combien de personnes est-ce que tu as tué ?!
— Tu ne comprends pas. Je devais le faire. Pour la ramener. Pour ramener ton... ton petit-frère. Ils auraient pu avoir une autre chance, une...
— Ils sont morts ! Morts, Papa ! Tu ne peux pas jouer avec des forces que tu ne contrôles pas ! À cause de ce que tu as fait, ces enfants n'ont pas eu d'autres choix que de tuer à leur tour pour se faire entendre. C'est toi qui a causé ça ! Tu crois que je vais simplement te laisser les effacer comme tu as caché le corps de cette femme dans l'incendie de notre maison ?! Tu vas aller en prison, papa. Et tu y finiras tes jours, à réfléchir à ce que tu as fait ! Tu savais bien qu'il y aurait des conséquences un jour. Il y a toujours des conséquences. »
Le robot se tut un long moment. Michael sentait son coeur battre à toute vitesse dans sa poitrine. Derrière lui, les robots restaient silencieux. Son estomac se serra alors que William reprenait la parole.
« Alors tu partiras avec eux. »
Le ventre du robot s'ouvrit une pince jaillit. Elle fonça droit vers le jeune homme. Chica le poussa violemment hors du chemin et prit le coup à sa place. Son costume crépita, abîmé sur le côté. Ses yeux s'éteignirent, comme les autres. Foxy, en colère, se jeta sur l'ours et commença à lui asséner des coups de crochets énergétiques, mais lui aussi ne put rien face aux mécanismes implacables de la machine qui finirent par avoir raison de lui à leur tour, non sans quelques gros dégâts. La pince pendait mollement, brisée en deux, et le ventre de l'ours ne tenait plus. Michael regarda autour de lui. Il devait libérer les enfants, et forcer William à sortir de sa cachette. Il courut dans la salle principale et, pendant que la Marionnette esquivait les attaques de l'ours, il saisit une chaise et revint au galop. Avec toute la force dont il était capable, il abattit la chaise dans le robot, encore et encore, jusqu'à ce qu'il trébuche et tombe sur le sol dans un grand bruit mécanique. Les pièces se détachèrent dans un boucan de tous les diables, et il cessa enfin de bouger.
Michael se pencha sur les restes du robot et fouilla ses entrailles à la recherche des désormais quatre tubes à essais qui reposait au fond. À l'intérieur, une lueur blanche se débattait contre les parois de verre avec énergie.
« Laisse-les sortir, lui dit Golden Freddy. Ils pourront peut-être rejoindre les corps des robots. »
Michael en doutait. Les robots étaient dans un sale état. Il écouta cependant son frère et ouvrit les tubes, un à un. Bientôt, les petites boules blanches grandirent pour former des corps vaguement humanoïdes, hauts comme des enfants. Ils étaient intangibles comme... Des fantômes.
La porte d'entrée s'ouvrit violemment.
*********
La joie de William après la destruction de Bonnie avait été de courte durée. Il ne s'était pas attendu à trouver son fils sur le chemin. La Marionnette, Henry, peut-être, mais pas lui. Abasourdi, il avait brièvement perdu ses moyens, incapable de se décider sur la marche à suivre. Mais voilà, Michael l'avait provoqué, menacé de l'envoyer en prison, et ce n'était pas une possibilité que William avait prévue. Il ne voulait pas vraiment lui faire de mal, simplement l'incapaciter le temps de le raisonner, de lui prouver qu'il n'était pas que l'espèce de raté dont il lui avait brossé le portrait. Il pouvait être quelqu'un d'autre. Il le savait.
Mais avant de pouvoir l'approcher, il avait fallu détruire les autres robots. Le combat avait été compliqué contre Foxy, qui ne s'était pas laissé faire et avait grandement abîmé le costume déjà fragile de son robot. Et puis Michael était arrivé avec une chaise, et le panneau de contrôle s'était éteint dans ses mains. C'était la pire situation possible pour William : l'absence de contrôle sur son environnement.
Il hésita. Il pourrait en rester là et fuir dans un autre pays comme il l'avait prévu, mais il savait qu'il ne disposerait pas d'assez de temps avant que Michael ne prévienne la police et que tous les aéroports soient bloqués. Il avait tué un grand nombre de personnes, dont un flic, il serait donc une cible prioritaire et bien juteuse. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Il devait en finir même... Même s'il devait se battre contre son propre fils.
William ouvrit la boîte à gants et saisit son pistolet, le même qui avait ôté la vie à ces adolescents quelques années plus tôt. C'était juste au cas où. Il pouvait encore raisonner Michael. Il savait qu'il en était capable. Il devait rester en lui une once, un brin, un filin d'amour paternel assez puissant pour le faire renoncer... Pas vrai ? Michael était différent de Scott ou de Clay Burke. Il savait faire la part des choses.
Il sortit de la voiture et se dirigea à vive allure vers l'entrée de la pizzéria. Il défonça la porte d'un grand coup de pied et courut à en perdre haleine dans les couloirs, à la recherche de son fils. Il se trouvait dans le couloir de services, entouré des carcasses des robots stars de l'établissement et du sien. La Marionnette et Golden Freddy volaient derrière lui, quelques centimètres au-dessus du sol, entouré de quatre... Esprits ? Fantômes ? William se figea à leur vue.
« Tu les as libérés ?! C'était notre seule chance de se débarrasser d'eux pour de bon ! hurla William, hystérique. Ça va recommencer, encore et encore. Pourquoi ne le vois-tu pas ? Pourquoi personne ne le voit ? Ce sont eux qui m'ont rendu cinglé ! C'est de leur faute si tout est parti en fumée ! Je t'en prie Mike ! Tu dois m'écouter ! »
Le jeune homme baissa le regard, avant de se tourner vers la Marionnette. Elle posa une main sur son épaule.
« Fais ce que ton cœur décide, lui dit-elle gentiment. Cette histoire te concerne autant que nous. Tu sauras faire le bon choix. »
George ne semblait pas du même avis, mais resta en retrait pour l'instant. Sous sa forme, il ne pouvait de toute manière pas l'attaquer.
« Oui, je les ai libéré, répondit Michael d'une voix contrôlée. Qu'est-ce que tu comptais faire d'eux de toute manière ? Les brûler ?
— Oui. J'ai une théorie. Le feu pourrait les chasser. Ou on aurait pu les garder en cage, oublié dans un coin du grenier ! Tu as tout gâché ! Cette poupée des enfers t'as complètement retourné le cerveau maintenant, c'est foutu !
— J'ai tout gâché ?! Retourné le cerveau ?! Qui a tué ces enfants en premier lieu ? Qui a expérimenté sur eux ? Papa, tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu es un meurtrier en série, et vu comment tu as réagi ces derniers jours, tu es totalement instable et dangereux. Tu es tellement enfoncé dans tes délires que tu en viens à accuser les victimes de tes crimes pour défendre tes actes. Pour qui te prends-tu ?! Tu n'es pas Dieu ! Tu n'es pas un sauveur ou je ne sais pas quoi, tu es un tueur d'enfants !
— Tu ne comprends pas ! Tout ça, je l'ai fait pour Elizabeth !
— Parce que tu crois que c'est ce qu'elle aurait voulu ?! Finir enfermée dans un robot toute sa vie à vivre une éternité en silence, sans jamais pouvoir parler à quiconque sous peine de finir dans un laboratoire ?!
— Elle est déjà dans un robot ! »
Michael en perdit la voix. Ses sourcils se froncèrent, sous le choc.
« La tuer ne te suffisait pas ? chuchota Michael. Il a fallu que tu la tortures elle aussi.
— Je ne l'ai pas tuée ! C'était un accident ! Je n'ai jamais voulu ça pour elle ! Ou pour George ! Quand elle est morte je... J'ai été dépassé par les événements, mais Henry, il m'a montré qu'il y avait une autre voie possible. Sur la fin, j'ai réalisé que c'était une erreur. Mais avec leurs âmes, on va pouvoir expérimenter, et enfin trouver un moyen de la mettre dans un corps humain ! Elle pourra renaître ! Henry ne peut pas avoir tout faux. Il y a forcément une part de vrai dans ses études... Je ne l'abandonnerai pas dans cet enfer avec les autres.
— Les autres ? Henry ?
— Henry est celui qui a commencé tout ça. C'est lui qui a tué sa propre fille, Charlie. La Marionnette. C'est elle qui a gardé leurs âmes ici, qui les retient ici. Tout est de sa faute. Si on la détruit pour de bon, peut-être qu'ils pourront partir.
— Tous ?
— Non. George, la Marionnette et Elizabeth sont des... cas spécifiques. Ils sont leurs propres entités. Mais on peut au moins se débarrasser de celles qui posent problème. Détruisons-la... Et George aussi. Tu l'as vu comme moi, il est parti depuis trop longtemps. Concentrons-nous sur Elizabeth. »
La Marionnette vola jusqu'à lui.
« Je ne retiens personne ! cria-t-elle dans sa tête.
— Bien sûr que si ! Ces enfants n'étaient pas comme ça au début, c'est parce qu'ils sont là depuis longtemps qu'ils ont perdu les pédales.
— Ne comprends-tu donc pas ? Nous ne pouvons pas partir, aucun d'entre nous ! Nos âmes sont liées à ceux qui nous ont pris la vie. Toi, Henry et Michael. Tant que vous serez en vie, nous ne pourrons jamais partir. Jamais être en paix. Tu es la raison pour laquelle nous sommes encore là. Tu crois que c'est une vie ? Tu crois que je veux cette vie pour eux ?! Je n'ai jamais demandé à mourir dans cette allée. Je ne suis là que parce que mon père est un alcoolique pathologique et que son crétin de meilleur ami a préféré balancer mon corps dans une poubelle plutôt que de faire ce qui est juste et aller voir la police ! Tu as fait ça tout seul, William. Toi et Henry êtes les seuls responsables ! Tu aurais pu refuser et arrêter des dizaines de fois, tu ne décides de le faire que maintenant parce que tu as peur de ce qui va t'arriver une fois que tu auras été arrêté. Ce n'est pas comme ça que l'on assume ses actes. »
William serra les poings, le regard sombre. Michael sut immédiatement que ses arguments n'avaient pas fait mouche.
« Il ne comprendra jamais, intervint Golden Freddy, d'une voix triste. J'ai essayé, crois-moi, Michael. On aurait dû le tuer il y a des années, et pourtant... Peut-être qu'il reste une part de ce que j'ai été, encore enfouie en moi. Une toute petite part qui a espéré que quelqu'un, un jour, fasse le bon choix. Tu peux nous libérer, Michael. Mais... Au prix de sa vie uniquement. S'il va en prison, nous resterons attaché à lui. »
Michael resta silencieux un long moment. Il ne pouvait pas le tuer. C'était son propre père. Malgré tout ce qu'il avait fait... Il restait son père. Il n'était pas un meurtrier. Il n'avait jamais voulu l'être.
« Michael, ne les écoute pas. Ils feront tout pour te convaincre que je suis le monstre. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour ramener mes enfants à la vie. Je ne suis pas fier d'avoir sacrifié autant. Je n'avais pas le choix. Tu dois me croire.
— On a toujours le choix, répondit froidement son fils. Tu aurais pu en parler à Scott, ou moi, il y a de celà des années. J'ai perdu mon frère, ma soeur, mon meilleur ami... Scott... Il était plus un père pour moi que tu ne l'as été pendant vingt ans. Et même lui, tu n'as pas su l'écouter. George a raison, tu ne t'arrêteras pas... Ils ne méritent pas d'attendre la fin de ta vie en prison pour être libres. »
William dégaina son pistolet et le braqua sur le visage de son fils, le visage vide de toute émotion. Michael en fut ébranlé. Comment pouvait-il seulement envisager de tuer son fils de sang froid ?
« Tu es comme eux. Tu ne comprendras jamais. Au revoir, Michael. »
Il fit feu. Michael ferma instinctivement les yeux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top