Chapitre 51 : Renvoi immédiat

Hello, hello ! Nous arrivons doucement mais sûrement à la fin de cette histoire. Il ne reste plus que 5 ou 6 chapitres, si tout va bien et que je ne me sens pas rajouter un peu de contenu. Ce chapitre est important et marque un grand changement dans le personnage de William, comme vous allez vous en rendre compte :D Il a fini de jouer.

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Chapitre 51 : Renvoi immédiat

La nuit avait été longue et William peinait à reprendre pied dans la réalité. Il s'était réveillé dans une voiture qui n'était pas la sienne, au milieu de trop nombreuses cannettes de bière, sans la moindre idée de ce qu'il avait fait la soirée d'avant. Les images n'étaient revenues qu'en regardant l'écran géant devant lequel il s'était garé la veille. « Encastré » semblait un terme plus approprié. Ivre, il avait foncé dans un mur et l'écran était tombé face au véhicule, fissuré mais toujours vivant, un peu comme lui.

La veille, il avait merdé. Ce n'était pas juste une petite bêtise comme lorsqu'il avait caché le cadavre de cette gamine dans les poubelles, bientôt dix ans plus tôt, non. Son fils avait tout découvert, et ce n'était plus qu'une question d'heures avant que la police ne lui tombe dessus. Oh, il n'en doutait pas, son procès serait médiatisé. Les médias jubileraient et lui, il finirait sa vie dans un couloir de la mort. Il ne serait pas seul. S'il tombait, il s'assurerait d'entraîner avec lui tous ceux qui l'entouraient. Henry, bien sûr, la Marionnette, Golden Freddy et même Scott. Les robots finiraient dans un laboratoire, et tous les autres pouvaient bien crever la bouche ouverte. Il n'en avait plus rien à faire. Cette mascarade avait trop duré, il était temps d'y mettre un terme une bonne fois pour toute.

Faisant fi de sa gueule de bois, il donna un grand coup de pied dans la portière de la voiture. Cela suffit à la décrocher de ses gonds. Elle s'écrasa dans un bruit de métal sur le sol. Il s'extirpa du véhicule et tituba, le temps de cesser le vertige. Il se figea devant son reflet, dans le verre de l'écran. Un filet de sang séché avait coulé de son front jusqu'à son menton. Le choc avait peut-être été plus violent qu'il ne l'avait cru, comme le confirma un rapide coup d'œil sur le capot, retroussé à la manière d'un accordéon contre le mur. Où est-ce qu'il était de toute manière ? Si personne n'était venu à son secours, il devait se trouver loin de la civilisation. Ou alors tout le monde savait déjà et ses sauveteurs l'avaient laissé pour mort. Il éclata de rire à l'idée.

Derrière lui, le bruit d'un moteur le fit se retourner. Une voiture venait de s'arrêter, tout proche de la sienne. Il mit quelques secondes à reconnaître le logo sur le côté. Les gyrophares auraient pourtant dû le faire réagir avant lui. Dès que la porte s'ouvrit, son estomac se retourna. Clay Burke. C'était une chose de s'imaginer les menottes aux poings, c'en était une autre de se retrouver face à un officier de police.

« Monsieur Afton ? appela-t-il d'une voix inquiète. Vous allez bien ? Toute la ville est à votre recherche, on vous croyait mort, mon vieux. »

Il fit un pas vers lui. William recula, sur ses gardes. Il ne lui faisait pas confiance. L'homme haussa un sourcil, avant d'écarquiller les yeux.

« Vous êtes blessé ? Vous voulez que j'appelle une ambulance ? C'est... C'est votre voiture là-bas ? »

Son interlocuteur ne répondit pas. Il suivit son regard vers la voiture encastrée dans le mur, toujours nerveux. C'était comme si son cerveau ne savait plus comment parler. Cet inspecteur, aussi bienveillant soit-il, représentait un danger pour lui. Il ne savait pas comment lui échapper. L'officier Burke fronça les sourcils devant son manque de réaction.

« Je vais appeler quelqu'un, vous n'avez vraiment pas l'air bien.

— Non ! hurla soudainement William. Je veux qu'on me foute la paix ! Cassez-vous ! »

Il partit en courant dans la direction opposée. Le policier le poursuivit, consterné par son attitude. Désorienté, le roboticien fonça tout droit dans une allée dont le bout était grillagé. Affolé, il chercha à l'escalader pour s'enfuir de l'autre côté, mais il n'arrivait pas à coordonner correctement ses mouvements. Le monde tanguait autour de lui.

« Monsieur Afton, calmez-vous ! appela Burke. Je... Je ne sais pas ce qui vous arrive, mais vous n'êtes pas dans votre état normal. Je pense que vous êtes en état de choc. Vous avez eu un accident de voiture, vous ne devriez pas courir comme ça.

— Mais pourquoi est-ce que vous me suivez ? cria l'homme en se retournant. Vous voulez m'arrêter c'est ça ?

— N... Non ? Pourquoi est-ce que je voudrais vous arrêter ? Monsieur Afton, je pense que vous devriez vraiment vous asseoir et me laisser vous aider. Je vais... Je vais juste vous poser quelques questions. D'accord ? »

William secoua la tête. Il ne voulait pas répondre à des questions ! Il voulait partir d'ici ! Ses yeux vagabondèrent sur la silhouette qui lui faisait face et s'arrêtèrent sur l'arme à sa ceinture.

« Je vais prendre ça pour un oui... Est-ce que vous vous souvenez de ce qui s'est passé hier soir ? On a retrouvé votre maison en flammes, mais vous n'étiez pas là. Où est-ce que vous étiez ?

— Je ne sais pas...

— On vous a agressé ?

— Je ne sais pas.

— Et votre fils, vous savez où il est ?

— J'en sais rien ! Arrêtez avec toutes vos questions ! Il faut toujours que vous posiez des questions ! explosa-t-il, complètement hystérique. C'est de votre faute ! C'est toujours de votre faute ! J'en peux plus ! Des robots, des... des fantômes, des mensonges... Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête ! hurla-t-il en tombant à genoux. Je veux juste que ça s'arrête... »

Il se mit à sangloter en se balançant d'avant en arrière, les mains sur la tête. Le policier hésita sur la marche à suivre. William était clairement en détresse, mais il savait que s'il l'approchait, il pourrait réagir de manière incontrôlable. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé, mais les événements de la veille l'avaient complètement brisé. Il hésita. Il voulait retourner à sa voiture pour appeler les secours, mais il ne pouvait pas le laisser sans surveillance.

Alors il approcha. L'officier frotta ses pieds sur le sol pour ne pas le surprendre, puis posa une main qui se voulait rassurante sur son épaule. Le visage de William se figea au contact physique. Le policier ne comprit qu'il avait fait une erreur qu'au dernier moment, lorsque William le poussa brusquement à terre et lui arracha son pistolet de la ceinture.

Les mains tremblantes, le canon pointé vers le visage de l'inspecteur, William sentait ses instincts revenir. Ceux qu'il avait essayé de cacher pendant des années, sans succès. Sa soif de sang. Burke était une nuisance, une épine dans son pied depuis le tout début. Mais ça se terminait ce soir.

« Monsieur Afton, vous ne voulez pas faire ça, dit l'homme d'une voix douce, mais ferme. Je vous connais depuis quoi, dix ans ? Vous ne feriez jamais une chose pareille.

— Vous ne savez rien de moi. », répondit-il d'une voix froide et contrôlée, à l'opposé de celle qu'il avait quelques secondes plus tôt.

Son doigt joua avec la détente. L'inspecteur leva ses mains devant lui dans un instinct de survie. Il avait peur. William pouvait le lire dans ses yeux. Bien. Pour une fois, il avait le pouvoir, le contrôle, quelque chose qui lui manquait désespérément ces derniers jours. Quand il tuait, il retrouvait ce contrôle. Il n'était plus le roboticien désemparé par tous les événements qui lui empoisonnaient la vie, non, il existait pour de vrai. Il faisait ses propres choix.

Il se complaisait dans la tragédie. Elle le faisait vivre.

« Monsieur Afton... William, s'il vous plaît. J'ai un fils, comme vous. Je ne sais pas ce qui vous a poussé à ça, mais ce n'est pas la bonne décision. Vous ne voulez pas que Michael grandisse sans son père, n'est-ce pas ? Parce que si vous me tuez, ce sera deux familles que vous priverez de père. La mienne et la vôtre. Mes collègues, ils ne vous laisseront pas partir, vous comprenez ? On peut encore tout oublier. Posez cette arme.

— Non.

— Vous allez faire une erreur.

— Et vous en savez trop. »

Il appuya sur la détente. La balle traversa le crâne de l'officier comme un morceau de beurre dans de la purée, avant de ressortir de l'autre côté. William regarda le corps s'effondrer avec une fascination morbide. Il lui était tellement facile de prendre la vie de quelqu'un désormais. C'était effrayant et excitant à la fois. Et maintenant ?

William ne perdit pas son sang-froid. Il attrapa l'officier sous les bras et le traîna jusqu'à la voiture de police. Il s'arrangea pour qu'elle soit dans le bon angle, puis appuya sur l'accélérateur. En quelques secondes, son véhicule s'encastra dans celui déjà enfoncé dans le mur. Cela ne suffirait pas à masquer la piste, mais causerait assez de diversion pour lui permettre de continuer sa vie. Personne ne l'avait soupçonné jusque-là, il ne s'en faisait pas pour la suite.

Il s'assura qu'il n'avait pas de trace de sang sur lui. Il en avait sur la chemise, mais il les cacha simplement en refermant sa veste. Il rangea l'arme à feu à sa ceinture et reprit la route, toujours titubant. Son travail n'était pas terminé.

**********

Michael se réveilla sur le canapé de Scott, bercé par l'odeur du café chaud qui embaumait la maison. Il se redressa difficilement, courbaturé après sa course dans les rues. Sur la télé au son éteint, les mêmes images que la veille. On y parlait de l'incendie de la maison de son père et de sa disparition. Michael était également recherché. La veille, les policiers avaient émis des doutes sur le corps retrouvé dans la maison, mais l'autopsie avait rapidement dévoilé qu'il s'agissait d'une femme. Pour l'instant, ils pensaient qu'elle était celle à avoir déclencher l'incendie, bien que personne ne comprenait pourquoi elle n'avait pas fui alors qu'elle avait rendu l'âme à un mètre de la porte. S'ils savaient...

Il leva la tête vers la cuisine où Scott lui tournait le dos, penché sur sa poêle. Le jeune homme avait beaucoup discuté avec lui la veille. Scott lui avait confié les doutes qu'il avait depuis plusieurs mois, sa détresse lorsqu'il avait compris que William était coupable et son dilemme. Tout comme lui, il ne savait pas si dénoncer William serait une bonne chose. En temps normal, ils n'auraient pas hésité une seconde, mais toute cette affaire n'avait rien de normal. Il y avait trop de zones d'ombre, trop d'éléments surnaturels pour lesquels on leur rirait au nez devant un juge. Michael avait parlé de sa rencontre avec la Marionnette et de sa proposition. Scott avait immédiatement trouvé l'idée stupide, d'autant plus à la vue de ce qui était arrivé à d'autres gardes de nuit. Cependant, Michael avait déjà de l'expérience, et il se savait protégé par la Marionnette. Lorsqu'il avait compris qu'il ne pourrait pas lui faire changer d'avis, Scott lui avait proposé son soutien et quelques conseils pour s'en sortir en cas de danger.

Tout naturellement, il avait également proposé à l'adolescent de rester chez lui tout le temps que durerait cette affaire. C'était plus prudent, avec William en liberté dans la nature. Scott ignorait dans quel état il était lorsqu'il avait provoqué cet incendie, mais il trouvait que ça parlait assez sur sa santé mentale. Son ami avait disparu, il était grand temps de l'accepter.

« Je t'ai laissé des habits propres dans la salle de bain, dit Scott sans se retourner. Désolé pour le T-shirt, ce sont les seuls que j'ai trouvés. »

Michael comprit pourquoi il s'excusait lorsqu'il traîna des pieds pour aller faire sa toilette. Il s'agissait des vêtements gagnables aux bornes d'arcade de la pizzeria, mais d'un modèle plus ancien que les actuels. Le motif représentait Fredbear et Spring Bonnie, les mains tendues vers le logo du Fredbear's Family Diner. Le jeune homme grimaça. Ce n'était pas exactement de bons souvenirs. Il soupira et l'enfila malgré tout après un brin de toilette, puis il rejoignit Scott à table.

Il était au téléphone, le visage sérieux. Michael se tut pour écouter ce qu'il se disait.

« Nous savons que vous êtes proche de la famille Afton, est-ce que vous savez où se trouvait monsieur William Afton hier ?

— Non, malheureusement. Nous sommes en froid actuellement.

— Je vois. Et son fils ? Nous avons des raisons de penser que Michael Afton ait été présent le soir de l'accident. Vous savez comment sont les jeunes. Il pourrait avoir fait une connerie et laisser la maison brûler avant de s'enfuir. »

Les deux hommes échangèrent un regard. Scott se mordit la langue.

« N... Non, je ne l'ai pas vu non plus. Mais il devrait être en service au restaurant demain. Peut-être que vous pourrez le trouver là.

— Bien, j'enverrai un agent demain, pour l'interroger s'il est là, et interroger vos autres employés, voire si quelqu'un sait quelque chose.

— C'est que... Nous avons du travail. Et les journalistes, dehors, ils pourraient penser que...

— Nous ne vous dérangerons pas longtemps, promis. Merci pour votre coopération, monsieur Cawthon. »

Le policier raccrocha. Scott soupira et reposa le téléphone sur son socle. Il déposa une assiette de pancakes devant le jeune homme et s'installa sur la chaise d'en face, le visage décomposé.

« Je pense qu'il vaut mieux que tu restes ici pour la journée, lui confia Scott. Je viendrais te chercher ce soir pour te déposer à la pizzéria. Quelque chose me dit que la police ne te veut pas du bien.

— Je comprends. Je ne sais même pas pourquoi ils pensent que j'étais là-bas. Je suis juste sorti en laissant tout derrière moi.

— Ça a peut-être donné l'impression d'une fuite précipitée. Ou peut-être que William cherche à te faire porter le chapeau pour s'en tirer. Je ne serai pas étonné que ce soit le cas. Il ne semble plus avoir aucune limite. Tu devrais te reposer. Tu es arrivé tard et tu n'as dormi que quelques heures. Si tu veux rester alerte cette nuit, je préfère que tu sois bien préparé.

— Je vais faire ça. Merci, Scott. »

Le manager lui ébouriffa les cheveux et prit sa place dans la salle de bain pour aller se préparer avant de rejoindre le restaurant.

**********

Capuche sur la tête, William surveilla la voiture de Scott se garer devant le restaurant. Pas une minute de retard, quand bien même le restaurant était toujours fermé après la morsure de 1987. C'était l'occasion idéale. Il patienta le temps que le manager déverrouille la porte, puis, comme à son habitude, ouvre grand les fenêtres pour aérer. Le plafond du restaurant avait tendance à moisir avec la chaleur des cuisines, et c'était pire pendant la nuit.

William contourna le bâtiment et escalada le mur des cuisines. Il devait l'avouer, il avait passé l'âge de rentrer par effraction depuis longtemps. Le haut de son corps passa avec difficulté, mais le bas posa plus de problèmes. Il s'écrasa sur le plan de travail, qui se brisa en deux sous son poids. De nombreuses casseroles tombèrent au sol dans un grand fracas. Il soupira. Pourquoi aucun de ses plans ne se terminait de manière satisfaisante ?

Des pas ne tardèrent pas à se faire entendre non loin. William se redressa, alors que Scott pénétrait la pièce, armé d'un balai ridicule. Le manager se figea à la seconde où il le reconnut.

« William ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Comme si tu ne le savais pas, ricana l'intéressé. J'ai tout perdu, Scott. Mon fils, mon restaurant... Je ne contrôle plus rien !

— Tu savais que ça arriverait. J'ai essayé de t'aider, et tu n'en as fait qu'à ta tête. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Tu es le seul responsable.

— C'est faux ! hurla-t-il. »

Scott sursauta, et resserra la prise sur son arme de fortune.

« J'ai rien demandé de tout ça ! J'ai jamais demandé à être embarqué dans toute cette histoire ! Je voulais juste ramener ma fille à la vie. Je voulais juste la voir sourire encore une fois, c'était tout ce que je demandais ! C'est Henry qui... Il m'a retourné le cerveau. Tu dois me croire ! Je ne voulais pas tuer tous ces gosses, pleura-t-il. Je le voulais vraiment pas ! Mais une fois que j'ai commencé à... à tuer... Je... Je ne pouvais plus m'arrêter. C'est comme une drogue. Plus tu tues, plus tu ressens le besoin de tuer.

— William, les personnes saines d'esprit ne ressentent pas un besoin de régler leurs problèmes par le meurtre. Tu n'as peut-être pas commencé, je veux bien l'entendre, la première fois, c'était une erreur. Mais tu as recommencé. Encore, et encore. Tu aurais pu arrêter tout ça il y a longtemps si tu le voulais vraiment. Ce n'est pas Henry qui a fait disparaître ces adolescents, n'est-ce pas ? Ceux qui hantaient les Toys.

— Comment tu as su que...

— Oh, allons ! Quatre enfants qui disparaissent encore une fois, en même temps que nos robots se mettent à bouger la nuit ? Tu me prends pour un idiot ? Henry était à l'hôpital, tu étais le seul présent cette nuit-là. C'est là que j'ai commencé à avoir des doutes, William. Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Et j'ai essayé de passer outre ! De t'aider, de te faire un signe pour que tu te confies, tu ne m'as jamais écouté. C'est toi qui as un problème.

— Ferme-la.

— Ou quoi ? Tu vas me faire disparaître aussi ? Me découper comme un morceau de viande et me balancer dans un zoo comme l'autre gardien de nuit ? Je n'ai pas peur de toi. »

William dégaina son arme et la pointa sur le visage de cet homme qu'il ne reconnaissait plus. Scott ne pleura pas, ne le supplia pas non plus. Il resta silencieux, le regard plus triste que ce qu'il n'avait jamais été. William venait de briser la dernière limite, celle qui l'empêchait jusqu'alors de s'en prendre aux membres de sa famille, à ses amis les plus proches. Scott savait déjà que plus personne ne pouvait l'arrêter.

« Tu vas venir avec moi, ordonna William d'une voix froide. Tu tiens tellement à rendre justice à ces petits morveux ? Je vais te montrer de quoi ils sont vraiment capables. »

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