Chapitre 49 : Ultime trahison
Bonjour, bonjour ! Voici le nouveau chapitre ! Pour ce qui est du drama autour de Scott, j'ai laissé mon avis à la fin de ce chapitre pour ne pas déranger votre lecture. Libre à vous d'en faire ce que vous voulez, mais je trouvais ça important d'en parler. Bonne lecture !
https://youtu.be/tUihKQkBAHw
Chapitre 49 : Ultime trahison
« Qu'est-ce que vous voulez dire par il a quitté l'hôpital ? Il y a encore quelques jours, il ne tenait même pas assis !
— Je ne peux pas vous en dire plus, monsieur Afton. D'après le registre, il a été hospitalisé à domicile.
— Mais quel domicile ? Il habitait chez moi !
— Je ne peux pas vous le révéler, cela relève du secret médical. »
William ferma les yeux et prit une grande inspiration pour ne pas céder à la colère qui montait en lui. Henry avait disparu. Encore. Bien qu'ils ne s'étaient pas quittés en très bon termes la dernière fois qu'il l'avait vu, il ne concevait pas que son ami ait pu quitter l'hôpital sans lui en parler, sans lui donner même une position où il pourrait le retrouver. Il savait pourtant à quel point William avait besoin de lui, non ? Ils avaient toujours été là l'un pour l'autre dans ce plan délirant qui prenait de plus en plus des allures de Tour de Pise sur le point de s'effondrer.
D'un geste rageur, il tapa sur le comptoir. La secrétaire sursauta et recula à vive allure, le doigt sur le bouton de la sécurité. William prit sur lui et tourna les talons. S'énerver sur elle ne servirait à rien. S'il avait besoin de se défouler, il pourrait toujours le faire sur les Toys, de retour à l'atelier pour leur destruction. Il ouvrit violemment la portière de sa voiture, s'assit, puis donna un grand coup de poing dans le volant. Ces derniers jours, plus rien n'allait. Entre Scott qui refusait de travailler les mêmes jours que lui, Michael qui commençait à réaliser que quelque chose n'allait pas et maintenant Henry qui disparaissait, cela commençait à faire un peu trop pour lui.
Il poussa un soupir et démarra sa voiture. Il n'avait pas le temps pour ça. Il devait retrouver Henry et vite, où il ne garantissait pas de se retenir de tuer un parfait inconnu dans la rue juste par énervement. Il grilla un feu rouge, puis un deuxième. Un véhicule le klaxonna, il répondit d'un magistral doigt d'honneur à travers la fenêtre. Il s'arrêta et devant chez lui et décrocha immédiatement le téléphone du mur. Sans y croire, il tapa le numéro de l'ancien appartement de son ami. Pas de réponse, comme attendu.
Où est-ce qu'il avait bien pu se rendre ? Il n'avait pas pu partir seul dans son état, il avait forcément un complice. Scott ? Non, Scott avait compris qu'Henry était également impliqué dans les meurtres des enfants, jamais il n'aurait accepté de l'accompagner. Mais qui alors ? Ce n'était pas comme s'il connaissait beaucoup de monde ! À moins que... Les fleurs ! Qui lui avait offert des fleurs ? William se rappelait avoir eu des doutes lorsqu'il les avait vues la première fois. Qui serait assez fou pour tomber amoureux de Henry et accepter de l'emmener avec lui ? Le roboticien passa en revue tous leurs amis en commun, en vain. Ils n'avaient plus aucun contact avec leurs amis de l'universitaire, l'ex-femme de William avait changé de région et, aux dernières nouvelles, n'en avait pas bougé... Il ne voyait pas. Il ne comprenait pas, et ça le rendait complètement fou. Lui qui aimait avoir le contrôle sur tout venait de prendre conscience que la vie n'était pas faite seulement de choses prévues.
Un bruit sourd retentit à la cave. Il sursauta. Il en avait presque oublié les robots qui se trouvaient en bas. Il ouvrit la porte et descendit, les mains dans les poches. Les quatre mascottes n'avaient plus très fière allure. Toy Bonnie et Toy Chica n'avaient plus de jambes, ni de bras. Mangle avait été découpée en morceaux et Freddy était attaché au mur, bras et jambes écartées, pour récupérer des pièces dans son torse. Malgré tout, les robots étaient toujours actifs. La tête de Mangle claquait rageusement des dents dans sa direction, sans jamais l'atteindre. Bonnie et Chica parvenait encore à se déplacer en roulant sur eux même, mais ils ne représentaient plus vraiment une menace. Quant à Freddy, celui qui venait de claquer dans les murs, William s'était assuré qu'il ne puisse pas se détacher. L'ours claquait sa tête dans le mur derrière lui à toute heure du jour et de la nuit pour exprimer son mécontentement.
« Vous ne pouvez pas la fermer cinq minutes ? leur hurla William, en colère. Il y en a qui essaient de réfléchir !
— Cr-Cr-Criminel ! Cr-Cr-Criminel ! s'entêta Toy Bonnie d'une voix enrouée. »
William vit rouge. Il attrapa un pied de biche et donna un grand coup dans la tête du lapin, la projetant à l'autre bout de la pièce. Il se retourna vers l'endosquelette et déversa toute sa rage contenue sur lui. L'amas de métal émit des sons pendant encore quelques secondes avant de se taire complètement, sa tête de métal déformée. Comme pour parfaire la scène, un de ses yeux tomba. William l'écrasa sans aucune pitié sous sa chaussure. Toy Chica resta silencieuse, les yeux sur son copain désormais en pièce. Les robots ne pouvaient pas exprimer d'émotions, bien sûr, mais William sentait qu'ils avaient peur. Tous autant qu'ils étaient. Sans la protection de la Marionnette ou celle des quatre autres robots toujours au restaurant, ils n'étaient rien d'autre que les adolescents qu'ils étaient au moment de leur mort. Malheureusement pour eux, l'homme qui leur faisait face ne ressentait plus aucune pitié ou une once de remord à leur égard. Tout ce qu'il désirait était de les briser, encore et encore, jusqu'à ce qu'ils ne restent plus rien d'autre.
Il se tourna vers le deuxième robot avec un sourire carnassier et dérangé. Alors qu'il s'apprêtait à lui faire subir le même sort, quelqu'un toqua à la porte. Il poussa un soupir, déçu, et laissa retomber son outil au sol. Il donna un dernier coup de pied dans le reste de la tête de Toy Bonnie, détruisant une de ses oreilles au passage, et remonta pour aller ouvrir.
Il décrocha les loquets de la porte, protection nécessaire pour échapper aux effractions de journalistes et amateurs de sensations fortes trop curieux, pour se retrouver face à une femme d'une quarantaine d'années. Habillée d'une robe noire, les cheveux soigneusement regroupés à l'arrière, elle le dévisagea des pieds à la tête avec une hésitation manifeste comme s'il lui inspirait au mieux du mépris, au pire du dégoût. Elle se redressa, comme prise en défaut, et reprit une allure plus neutre. William plissa les yeux, suspicieux.
« Vous voulez quoi ? Si c'est pour une interview, je vous jure que...
— Je viens de la part de Henry. Il m'a demandé de vous donner ceci. »
Elle lui tendit une enveloppe blanche. William la prit et la retourna. Ce n'était pas son écriture.
« Vous vous foutez de moi ? Vous pensez que je vais acheter vos conneries comme ça ?
— Henry ne peut plus écrire, le rappela-t-elle sèchement à l'ordre. Je l'ai aidé à rédiger la lettre.
— Qui êtes-vous ?
— Sa compagne. »
Le choc fit vaciller William. Il ne s'attendait pas à ça. Il la regarda de nouveau avec un nouvel œil. Qui pouvait bien tomber amoureux de Henry ? Curieux, puisqu'elle n'avait pas l'air d'avoir envie de partir, il la laissa passer. Elle entra, sur ses gardes. William l'accompagna jusqu'à la cuisine. Il fit couler deux tasses de café et en posa une devant la mystérieuse inconnue, captivé.
« Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ?
— Un peu avant son accident. Nous nous sommes rentrés dedans dans la rue, et il m'a offert un café pour s'excuser. Mais, nous ne sommes pas là pour ça, répliqua-t-elle plus sèchement. Je sais ce que vous avez fait, Henry m'a tout raconté.
— Quoi ? demanda William, pris d'un mauvais pressentiment. »
Non. Il ne pouvait pas avoir tout avoué à sa femme. Ce serait de la folie, d'autant plus qu'il était tout aussi impliqué que lui dans cette histoire. Il garda son sang-froid et ouvrit la lettre avec appréhension, sous les yeux de son invitée. Ses yeux parcoururent rapidement les quelques lignes qui composait le message.
« Très cher William,
Je t'écris en tant qu'ami et compagnon de longue date. Cette situation ne peut plus durer. Ces derniers mois ont été éprouvants pour moi, tant physiquement que mentalement pour les raisons que tu connais. Mais j'ai enfin une chance de repartir à zéro. Une chance d'obtenir ma rédemption.
Je sais que ma fuite a dû te paraître brutale et inattendue, mais ces mois passés à me morfondre dans mon lit d'hôpital m'ont permis de faire la paix avec ce que tu m'as forcé à faire. Sophie, ma nouvelle femme, a tout découvert par elle-même par hasard, en cherchant de vieilles affaires dans mon appartement. Elle est tombée sur de vieux schémas et sur la manière dont on a conçu notre propre vision de l'immortalité. Elle a été choquée d'apprendre qu'il fallait utiliser l'âme d'enfants pour se faire, et m'a placé dans une position difficile : la perdre, ou tout lui avoué.
J'ai tout avoué à Sophie. Comment tu m'as manipulé en utilisant la mort de ma fille pour arriver à tes fins, comment tu as perdu l'esprit après la mort de tes enfants, comment tu m'as entraîné dans l'assassinat de cinq enfants innocents.
Si tu lis cette lettre, c'est que la plainte a déjà été déposée à la police. Je ne peux pas me permettre de risquer que tu viennes t'interposer dans ma nouvelle vie. Je veux tourner la page. Je sais que tu ne comprendras sans doute pas, mais sache que j'ai fait tout ça pour toi. Je ne sais ce qui va t'arriver désormais, mais j'espère que toi aussi, tu trouveras la rédemption et accepter que ce que tu as fait est mal.
J'espère que tu comprendras mon choix.
Henry Miller. »
Le visage de William passa par différentes expressions. D'abord l'incompréhension, puis la peur, l'ébahissement et la colère. Cette colère noire qui grondait de plus en plus au fil que les lignes finissaient de remplir le morceau de papier. Il y eut un silence, puis le roboticien rit nerveusement. Un rire qui se transforma rapidement en fou rire incapable à contrôler alors que son cerveau réalisait peu à peu ce qui venait de se produire.
Henry venait de le trahir pour de bon.
Ce lâche n'avait même pas eu le cran de venir le confronter face à face, il avait envoyé sa femme faire le sale boulot à sa place. À bien y réfléchir, cette révélation restait parfaitement fidèle au personnage : il retournait sa veste comme il changeait de chemise. William essuya une larme au coin de ses yeux, puis, sans prévenir, redevint mortellement sérieux. La femme eut un mouvement de recul, mal à l'aise face à ce subite changement d'attitude.
« Vous avez conscience qu'Henry est un menteur pathologique, n'est-ce pas ? Je ne vais pas nier l'avoir accompagné dans son plan suicidaire, ça ne servirait plus à rien de toute manière. Mais tout ce qui est sur ce torchon, ce sont les machinations d'un illuminé. Ce n'est pas moi qui ai commencé tout ça, c'est lui. Il a tué sa propre fille parce qu'il était trop bourré. Elle est revenue à la vie, d'une manière ou d'une autre, et il y a vu un moyen de se racheter. Il m'a entraîné dans cette merde lorsque j'ai perdu mon fils et que j'étais faible psychologiquement. Et puis ma fille est morte, d'autres gens sont morts, des robots se sont mis à bouger et à tuer à leur tour. J'ai fait l'erreur de lui faire confiance, il disait pouvoir ramener ma fille à la vie. Mais en vérité... C'est comme s'il l'avait tuée une deuxième fois.
— Il m'a dit que vous essayerez de marchander votre vie. Ayez un peu d'honneur pour une fois et assumez vos actes. Vous êtes un monstre.
— Parce que vous achetez vraiment sa soudaine rédemption ? Quand il se remettra à boire, quand il se remettra à tuer, vous serez la première de ses victimes. Il a tué, au bas mot, une trentaine de personnes depuis que je le connais et il sait se débarrasser d'un corps. On ne vous retrouvera jamais.
— Taisez-vous. »
Elle se releva, courroucée. Elle ramassa son sac à main. Un papier glissa sur la table. Elle le ramassa vivement et le remit à sa place. William sourit.
« Je suis désolé.
— Il est trop tard pour ça, monsieur Afton.
— Non, non, pas pour ça. Pour vous. Vous avez commis une erreur. Ce papier, c'était l'adresse du commissariat. Vous n'y êtes pas encore allée, n'est-ce pas ?
— Si vous pensez que me supplier va y changer quelque chose, ma décision est prise. Il est temps que vous payez pour ce que vous avez fait.
— Vous auriez dû écouter Henry quand il vous a dit qu'il fallait porter plainte avant. Parce vous ne sortirez pas d'ici vivante. »
La femme écarquilla les yeux en réalisant ce qu'il venait de dire. Elle regarda autour d'elle, affolée. William s'était déjà levé et se dirigeait vers la cuisine. Elle tenta de courir vers la porte, et s'acharna sur la poignée, les mains tremblantes. Et puis soudain, elle sursauta. Elle tomba sur le sol, un couteau de boucher planté dans le ventre. William sourit. Le frisson agréable de l'adrénaline lui revenait. Il la tira vers la cave alors qu'elle se débattait encore dans ses bras, en hurlant. Le roboticien la traîna dans l'ascenseur, et descendit vers l'antre de Circus Baby et ses amis.
Terrifiée, elle supplia et pleura, recroquevillée dans un coin de l'ascenseur. William resta insensible, froid et détaché comme il l'était désormais. Une fois les portes ouvertes il la poussa vers l'incinérateur. Elle hurla, lui frappa les bras et les jambes, mais trop faible, elle ne réussit pas à éviter le drame. Sans pitié, William la jeta dans les flammes et referma la porte. Son hurlement perçant le fit frissonner d'écœurement et de joie, alors qu'il contemplait le feu dévorer la chair de sa victime, impassible. Il sourit, satisfait, et comme s'il venait de terminer sa lessive du dimanche, regagna l'ascenseur en sifflotant, sous les crissements métalliques des robots dans le lointain.
La remontée lui parut une éternité. Il réfléchit à ce qu'il devrait faire pour effacer les preuves, les produits qu'il allait utiliser pour effacer le sang. Il commençait à en avoir l'habitude désormais. Et puis les portes s'ouvrirent.
Debout dans l'atelier, au milieu des restes d'Animatroniques, un papier à la main, Michael lui faisait face, les yeux rouges. Le cœur de William rata un battement lorsqu'il reconnut la lettre de « Henry ».
« Est-ce que c'est vrai ? demanda Michael d'une voix tremblante, mais ferme. Est-ce que c'est toi qui as tué ces enfants ?
— Michael...
— Réponds !
— Ce n'est pas ce que...
— Ah oui, et le sang dans l'entrée, il est là pour décorer ? Tu me dégoûtes. »
William hésita, et détourna le regard. Michael renifla. Il laissa tomber le papier et, sans lui accorder un regard de plus, quitta la maison en claquant la porte.
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À propos du drama autour de Scott Cawthon :
Ce chapitre arrive dans une période assez particulière pour la franchise. J'ai vraiment hésité à poster ce chapitre maintenant, mais merde, j'ai travaillé dessus et ça m'embêtait vraiment de devoir attendre que le drama se calme pour le poster. Avant de commencer ce chapitre, j'aimerais donc adresser mes pensées sur ce qui se passe et comment ça va affecter mon travail.
Bien, pour ceux qui n'ont pas suivi, Scott Cawthon (le créateur de la série, pas le personnage de mon histoire) est au cœur d'un drama monstre ces derniers jours après qu'un groupe de personnes sur Twitter ait trouvé des informations comme quoi il aurait donné de l'argent à plusieurs hommes politiques républicains aux États-Unis. Le fait qu'il soit Républicain ou Démocrate, je m'en fiche pas mal, en revanche, le fait qu'il ait donné à des personnalités volontairement anti-LGBTQA+, ça passe beaucoup moins bien.
Je suis en colère, bien sûr, comme beaucoup d'autres personnes. Le fait qu'il donne souvent à des associations caritatives n'efface pas ça. Je suis non-binaire, je suis asexuelle et aromantique, et oui, un homme qui utilise son argent pour encourager des personnes qui cherchent à nous effacer et nous détruire, parfois publiquement déclarées comme racistes et sexistes également, ça fait mal.
Il s'est expliqué et l'a confirmé. Je ne pense sincèrement pas que Scott soit une mauvaise personne, il travaille d'ailleurs avec des studios qui soutiennent ouvertement les droits des personnes queer. Il soutient sans doute d'autres facettes de ces candidats et pas celle-là, et il fait au fond ce qu'il veut de son argent, mais ça n'excuse pas tout, et perso, ça m'a pas mal ébranlée et fait réfléchir.
Je ne vais bien sûr pas arrêter de travailler sur ce texte, ça fait quatre ans que je travaille sur mon propre petit univers et on est genre à 20% de la fin, ce serait totalement nul de s'arrêter là, mais une fois que j'aurais terminé cette fanfiction et ma duologie, je ne garantis pas de continuer à poster dans la communauté. Ou du moins, pas sur FNAF directement (mais je commence à regarder The Walten Files en ce moment et peut-être que...)
On peut avoir des avis politiques différents, mais pas quand cela met en danger des minorités dont je fais partie. Pour autant, je rappelle que le harcèlement n'est pas tolérable non plus. Ne harcelez pas Scott, et ne harcelez pas non plus les fancréateurs qui n'y sont absolument pour rien. Laissons les choses se calmer et restons-en au contenu de fans pour le moment, cela fait de toute manière bien longtemps que la communauté s'est détachée du canon. On verra comment les choses évoluent ensuite.
Je ne reviendrais pas sur cette affaire, j'ai dit ce que j'avais à dire. FNAF est une partie importante qui a marqué mon entrée dans le milieu du jeu vidéo, mais ce n'est pas parce qu'on aime quelque chose qu'on doit accepter aveuglément tout ce que dit son créateur.
Prenez le temps de lire ce qui se dit sur Reddit pour vous faire votre propre opinion et prendre un peu de recul sur tout ça.
En espérant que ça ne fera pas trop mal à mes lecteurs,
Des bisouilles,
Myfanwi.
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