5 : Manipulé
Pdv Deidara
Assis dans un coin du lycée, la tête enfouie dans mes genoux, j'essayai de ne pas pleurer. Ils s'étaient mis ensemble. Obito et Rin.
-Deidara..., murmura quelqu'un en arrivant.
Je ne réagis pas. Je serrai plus fort mes bras autour de mes jambes. Des larmes coulaient silencieusement sur mes joues.
-Regarde-moi Dei, me supplia Konan.
Je relevai lentement la tête. Ma meilleure amie semblait être sur le point de craquer, elle aussi.
-Je veux pas que tu pleures pour ça ! s'exclama-t-elle. Elle ne l'aime pas ! Elle fait ça pour rendre Kakashi jaloux ! Ouvre les yeux, Dei ! Il se fait manipuler !
-Ça change quoi ? marmonnai-je d'une voix rauque. Il l'aime.
Elle tomba à genoux à côté de moi. Ses bras tremblant s'entourèrent autour de moi. Elle me serra contre elle, secouée de spasmes.
-Je veux pas te voir comme..., commença-t-elle.
Elle s'interrompit pour passer sa main dans mes cheveux, pour me rassurer ou pour se rassurer. Peut-être les deux.
-J'aimerais te voir sourire..., avoua-t-elle. Te voir rire...et pas pleurer...J'aimerais que tu sois heureux, Dei...
Elle sanglota. Je sentais qu'elle se retenait d'éclater en sanglots. Je passai ma main dans son dos pour la calmer.
-Hé...ça va...t'inquiète..., lui assurai-je.
-Arrête ! s'écria-t-elle d'une voix aiguë. Arrête de mentir !
-Je...
-Tais-toi ! me coupa-t-elle.
J'entendais l'inquiétude qui perçait sa voix. Elle était en train de paniquer. Et je n'arrivais pas à la rassurer. J'étais vraiment le pire ami qui soit.
La sonnerie obligea mon amie à se calmer. Elle sécha rapidement les dernières traces de larmes sur ses joues rougies.
-Je...J'y vais, chuchota-t-elle. Tu viens ?
Je fis non de la tête. Elle soupira et s'en alla, me laissant enfin seul. Je la regardai partir jusqu'à que je puisse plus la voir.
Je laissai ma tête se cogner contre le mur. Je sortis mon téléphone et mes écouteurs et mis ''Je vais bien''. Comme si ça allait me réconforter.
-Deidara...
Je ne levai même pas les yeux. Tsunade-sama me tendit un mouchoir et s'assit à côté de moi. J'attrapai son mouchoir.
-Tu veux que j'appelle Kankuzu ? me demanda-t-elle d'une voix étonnement douce.
-Non, répondis-je sans la regarder.
-Tu es sûr ? continua-t-elle.
-Oui.
-Tu peux rentrer chez t...l'Akatsuki, se rattrapa-t-elle. Si tu veux.
Elle se leva et commença à partir. Je me levai à mon tour et rangeai mon téléphone et mes écouteurs.
-Tsunade-sama ! l'appelai-je.
-Oui ? dit-elle sans se retourner.
-Vous vous êtes trompée. L'Akatsuki, c'est chez moi.
Je ne la voyais pas mais je devinais un sourire se former sur ses lèvres. Elle s'en alla, cette fois-ci pour de bon.
Je partis à mon tour et montai dans le premier bus qui passait. Je m'installai tout au fond et sortis mon téléphone.
Moi :
Kurotsuchi ?
Kurotsuchi :
Mais c'est mon cousin préféré !
Moi :
Je suis ton SEUL cousin
Kurotsuchi :
J'avoue, ça joue beaucoup
T'es avec Obito depuis le temps ?
Moi :
Il est avec Rin.
Kurotsuchi :
Outch, le point qui fait mal
Tu l'aimes toujours ?
Moi :
...
Kurotsuchi :
Ok, j'ai compris
Si jamais t'as besoin de moi, passe chez moi
Même si on habite loin
Moi :
Ouais
A plus
Kurotsuchi :
A plus Dei !
Je finis par descendre du bus et rentrai chez moi. Kankuzu soupira en me voyant. Kisame me regarda avec peine. Je détournai le regard, mal à l'aise. Je montai dans ma chambre et m'enfermai.
Au bout de quelques minutes passées à pleurer, quelqu'un toqua à ma porte. Il eut un petit silence.
-Ça va ? me demanda la voix de Pain.
-Oui, mentis-je.
-Quand est-ce que tu cesseras de mentir et que tu nous feras confiance, Deidara ?
Je ne répondis pas. Je l'entendis soupirer puis partir. Je passai le reste de la journée seul, refusant d'ouvrir à Konan et à Obito. Ils m'appelèrent des dizaines de fois, si bien que je finis par éteindre mon téléphone.
Je m'approchai de mon lit et tirai d'une boite d'en dessous. Je soufflai dessus pour enlever la poussière qui s'y était accumulé et l'ouvris délicatement. J'en sortis un cadre de bois.
-Vous auriez fait quoi, vous ? murmurai-je.
Comme si la photo de mes parents allaient me répondre. Je ricanai de ma propre débilité. Je jetai la photo dans la boite et la balançai sous mon lit.
-Pourquoi êtes-vous partis ? criai-je sans attendre de réponse.
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