Tatoo my heart

                                                                                  Sinclair    









   
–– Ils font quoi là en dessous ?


–– Chut !


Les lèvres d’Holy s’élargissent d’une moue boudeuse que renforce l’ennuie et l’impatience éprouvée par cette dernière. C’est la pire partenaire de pêche qui soit. Bruyante et irritable. Pas étonnant que l’heure de pêche déjà ne se résume uniquement qu’à deux poissons.


–– Tu crois qu’ils font la fiesta au fond ? reprend-elle au bout d’une minute de silence, réussissant comme elle le prévoyait certainement, à me voler un fou rire.


–– Tu es sérieuse là Holy ?


Son petit rire cristallin répond à ma question.


–– On aurait dû prolonger la randonnée, c’était bien plus fun. Je dois t’avouer que je t’ai toujours envié ton calme.


Flatté, un sourire étire le coin de mes lèvres.


–– Tu n’as rien voulu manger, c’est de ta faute.


–– J’avais faim d’autre chose, soupire-t-elle, l’air lointaine en déposant sur mon épaule, sa tête couverte d’un foulard multicolore.


Un frisson de plaisir me vrille l’échine lorsque les flashs de nos ébats sur l’humus. La vie est si belle à ses côtés, si juteuse aussi… Qu’est-ce qu’on a été bêtes de faire les idiots depuis tout ce temps.

Holy prend entre ses mains la tige qu’elle retenait entre ses dents jusque-là et vient me caresse le nez avec. Cette fois je craque, elle a gagné.


–– Ok, on rentre.


–– Ce n’est pas trop tôt, sourit sadiquement la diablesse. Tu vois, quand tu veux…


Elle termine sa phrase en agitant les sourcils.


–– Quelle peste, pouffé-je en remontant le fil à vide.


–– Tu m’adores.


–– Je ne vois pas de quoi tu parles.


Ma petite plaisanterie me faut un coup assez puissant dans le bras. Et comme si ça ne suffisait pas, en plus du seau et de l’hameçon, elle me contraint à la laisser grimper sur mon dos. C’est ça ou me taper son humeur de folle furieuse toute la journée. Peste un jour, peste toujours, elle nous entraîne à nouveau dans une joute verbale pendant laquelle elle ne manque pas de ramener Danich et Eom sur le tapis, confirmant ce que le monde sait déjà : Une femme ça n’oublie jamais. Plus rancunières, ça n’existe simplement pas. Dieu merci, Holy est de celles avec qui le plus douloureux des sujets parvient facilement se transformer en la vanne de l’année. Des petits noms assez cocasses y passent, des mimiques loufoques à s’en déchirer la mâchoire les accompagnent, et comme toujours avec elle, le moment est parfait.


–– Si je te jure, elle avait vraiment la tête de ce poisson la Dixie, ricane cette dernière à mes côtés sans s’arrêter de couper les légumes, tandis que je me démène avec le poisson. En fait elle ne s’attendait pas à ce que je récidive. Et je lui juste donné la claque de l’année. J’en ai eu les mains rouges après. Elle peut remercier le ciel, quelque part, j’étais soulagée. Faye n’était pas réellement amoureux d’elle et tout. Et quand j’y pense, ce n’est pas après elle que j’étais en colère. Mais n’en parlons plus, s’empresse-t-elle de renchérir lorsque je me fige de culpabilité. C’est du passé.


Mais je ne partage pas son avis.


–– Non, on doit en parler. Quand j’y pense, tu ne m’as jamais dit ce que tu avais sur le cœur à ce sujet. Et excuse-moi de te contredire, mais c’est plus notre histoire que le passé. Elle nous suivra toute notre vie, ça fait partir de nous et il est important que nous l’acceptions. Je ne veux plus qu’il y ait de malaise ou de façade, je suis prêt Holy. À encaisser, à avancer, à assumer.


Son regard se charge d’étoiles. Ils m’éblouissent tellement que j’en perds la notion du réel l’espace d’un instant, le corps en transe… le cœur au galop. Elle me regarde comme si j’étais l’être le plus important sur terre, même s’il subsiste également de l’étonnement dans ses yeux. Au bout d’un moment, elle finit par lâcher son couteau, puis inspire profondément.


–– Je ne suis jamais parvenu à te haïr. Tu vois, même quand je sentais mon cœur se briser, je réalisais que je souffrais plus de t’avoir perdu. Avec la thérapie et le temps, j’ai compris que te haïr était la seule parade que j’ai trouvée pour te garder auprès de moi.


Elle essuie des larmes qui n’ont même pas encore coulé et contourne l’ilot pour aller prendre place sur un des tabourets. Le cœur ouvert, je la suis en silence tout en me pinçant le nez de gêne. J’ai vraiment été con avec elle. Je m’en rends compte et… je réalise seulement l’immensité de l’amour qu’elle éprouve pour moi. Maman avait bien raison.


–– Je crois qu’avant cette nuit-là, je n’avais pas compris avec exactitude que… que tu es l’amour de ma vie, fait-elle, toute timide après avoir baissé les yeux sur ses ongles au naturel. Je ne voulais pas te tuer Sinclair, mais c’est aussi vrai que j’avais envie de mourir. Je me suis sentie si minable. Avec mes difficultés à gérer la colère, eh bah… tout a échappé à mon contrôle. J’ai souffert de ton absence. Surtout de ton absence et c’était ça le plus difficile à assumer.


Je crois qu’elle m’a pardonné. Non, j’en suis certain. Dans chaque regard qu’elle pose sur moi, il y a une douceur renouvelée. Ce n’est pas le regard la femme aveugle d’amour auquel j’ai droit, on en est loin. On en est à celui d’un être lambda prêt à faire preuve de compassion envers un autre sans rien attendre en retour. Elle va bien mieux que ce qu’elle croit. Elle est la plus forte des deux.
Lorsque ma main enserre la sienne, elle la porte à sa joue puis contre sa bouche.


–– Te rencontrer est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. C’est plus clair à présent. On a connu le pire, et tu es encore là. Merci pour tout. Pour m’avoir reçu et même pour les mauvaises choses, parce que la vérité est que nous n’aurions pas été là sans tout ça.


Une fois certain qu’elle a vidé son sac, je l’attire contre moi pour la presser contre mon cœur. J’espère qu’elle l’entendra battre pour elle. Qu’elle entendra ma reconnaissance, l’amertume de mes regrets sincères et la profonde admiration que j’ai pour elle.


–– Pardonne-moi d’accord ? Pardon.


Holy s’écarte, pour permettre à sa main de mieux explorer mon visage. L’attention qu’elle met dans l’action me rend démunie, me rassérène et m’excite d’une façon toute autre. Pour moi, Holy est le meilleur être au monde. C’est la personne que je préfère le plus sur terre. Celle à qui j’aimerais donner le plus de choses, si ce n’est tout.
Sa main s’attarde sur la cicatrice qu’elle m’a faite avec la fourchette le jour où elle découvert mes mensonges et elle grimace de douleur, comme si c’était elle qui la portait.


–– J’y suis allée fort, hein. Pardonne-moi aussi…


Je n’ai rien à lui pardonner, c’est pourquoi je la fais taire par un baiser qui reste difficilement chaste, tant j’ai envie d’elle. Cependant, la demoiselle n’a pas mangé ce matin et je compte bien jouer à la nounou chiante pour y remédier, quitte à lui donner la becquée. Aussi romps-je le contact au bout de trois baisers succincts, malgré moi et ses récriminations.

Ça été difficile avec les mains baladeuses de ma tigresse et toute les allusions au sexe que sa « sainte, pas très sainte bouche » n’a cessé de faire, mais nous y sommes parvenus. Nous nous installons près de la piscine externe pour profiter du soleil, de la vue magnifique vue et l’arôme naturelle de la végétation en ce début de printemps. Les conversations vont bon train, tandis nous mangeons. Elle me parle de la conversation qu’elle a finalement eue avec Faye et qui s’est très mal passé parce que ce dernier continue de lui faire du chantage émotionnel. Mais cette fois elle a été plus ferme et l’a recadré. Alors dorénavant, il devra au moins se montrer respectueux envers elle. Surtout face à ses employés, sinon c’est la porte, m’apprend-elle, avec le sourire de peste sur les lèvres. Nouvelle à laquelle je réponds « amen », fier d’elle. Elle sort les griffes pour nous, et j’adore ça.

Moi je lui parle de ma mère qui est finalement sortie de la clinique ce matin et du fait que j’aimerais qu’on aille lui rendre visite tous les deux à notre retour. Elle est contente et anxieuse à la fois, comme à chaque fois qu’elle se rappelle que nous devrons mettre fin à cette parenthèse. Pour me faire rassurant, je fais taire mes propres frayeurs. Elle finit par me proposer d’aller regarder un film plus tard dans la salle de projection. Proposition que je valide à la seconde, avant de virer sur un sujet qui me trottait dans la tête depuis longtemps.


–– Ils sont super beaux tes tatouages.


–– Alléluia, fait-elle avec sarcasme, les mains levées vers le ciel, il les a remarqués. Je commençais à perdre espoir et qu’il me faudrait faire la grève. C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis garder de relever que tu t’es fait le même que celui sur mon pouce. Je les ai faits pour toi, sourit-elle avec malice.
Je lui rends son sourire, sans masquer l’émotion qui me traverse à cette instant. Je suis fou d’elle, pas étonnant de qu’elle s’amuse de me voir rougir.


–– Et moi pour toi.


–– Tu crois que ça va faire sérieux un avocat avec un tatouage sur sa main. Je veux dire, jusqu’ici ils restaient invisibles sous tes vêtements, mais là…


–– J’ai l’intention de passer à autre chose.


Elle dépose sa fourchette et se redresse, étonnée dans un premier temps, puis me sort finalement son éternel sourire d’aguicheuse de l’année.


–– Est-ce que ça fait de moi une mauvaise petite-amie si je te dis que tu viens de prendre la meilleure décision de ta vie ?


Je secoue la tête, puis lui demande des explications d’un geste de la main.


–– Tu n’es pas un mauvais avocat, c’est sûr. Mais j’ai toujours pensé que ce n’était pas un métier pour toi. Et ça n’a rien à voir avec ton passé ou ta double vie. Yuri est de loin un des êtres les plus vicieux sur la terre et pourtant, jamais je ne lui dirai de quitter son job. Il a cette lueur dans les yeux… un peu comme ton frère, alors que toi…


Elle se met à papillonner des yeux comme si ceux-ci piquaient, la bouche froissée par une moue de canard qui nous rue aussitôt dans un fou rire. Plus le temps passe, et plus je suis certain qu’elle est faite pour moi. Je ne le lui dis pas, cependant en plus d’avoir raison sur toute le ligne, elle a grandement contribué à la prise de cette décision. C’est la personne la plus franche que je connaisse et même si elle me l’a plus souvent balancé avec cynisme pendant nos disputes, elle m’a confirmé plusieurs fois ce que je ressentais déjà. Je ne suis pas fait pour ce métier.

Nous sommes interrompus un moment par son téléphone qui se met à sonner, puis par sa brève absence. À son retour nous poursuivons la conversation. Parler d’avenir avec elle est presque aussi confortable que passer le reste de la journée contre elle sur le transat, mes doigts entrelacés entre les siennes.

Épuisée par la journée, la marmotte finit par s’assoupir contre ma poitrine, le visage aussi paisible que divinement beau. Et alors que je regarde l’horizon tout en la berçant d’une main tendre, j’expérimente contre son corps chaud, j’en suis certain, la félicité. Le cœur empli d’une joie qui le met en arrêt, le calme des lieux trouve son chemin jusqu’à ma cage thoracique ; là où elle règne en reine, ma jolie tigresse. Je ne peux m’empêcher de sourire, réalisant qu’elle a exactement les traits de caractères de l’animal en question. Protectrice. Surtout protectrice, elle fait passer les siens avant elle, comme une tigresse qui contrairement à d’autres femelles carnivores, ne mange qu’une fois ses enfants rassasiés… Je réalise la chance que j’ai et sur un coup de tête, j’ai envie de le crier au monde entier.

En faisant bien attention de ne pas la réveiller, j’extirpe mon téléphone de ma poche et prend en photo nos mains scellées. Sans me poser plus de questions, je créé un compte Instagram à mon nom, publie ladite image avec le message « Je t’aime ma tigresse » et prend bien soin de la taguer. C’est plus officiel de cette façon de nos jours. D’autre part, je ne fais que remettre les choses à leurs places. Danich ne pourra plus mentir à la presse désormais, ni se voiler la face.

Holy se réveille en sursaut vers dix-huit heures. Aussi paniqué qu’elle je me redresse pour la maintenir contre moi, convaincu qu’elle a encore été victime d’un cauchemar, quand la sorcière se met à ricaner comme une tarée. Elle a rêvé que nous étions deux poissons et que nous faisions la fête au fond de l’étang. Lorsque je la prends dans mes bras, le corps secoué par l’hilarité, je ne sais pas si j’ai envie de l’embrasser ou de la fesser pour la frayeur qu’elle m’a faite. Après réflexion, j’opte pour l’eau froide comme punition pendant notre bain, ce qui me vaut une myriade de noms d’oiseaux au début, puis des caresses sensuelles dès qu’elle revient à de bons sentiments.


–– Sinclair Bertram enfoiré de Delano, grouille ! Je veux le voir ce film moi. Et puis merde, s’impatiente cette dernière voyant que je n’arrive pas… Tu sais quoi, je t’attends en haut.


–– Oui chef !


–– Je t’interdis de m’appeler comme ça !


–– Oui chef ! ricané-je, conscient d’être en train de jouer avec ses nerfs.


Comme je m’y attendais, elle grogne à l’autre bout de la pièce. Je la suis quelques minutes après, mais une fois dans la salle, je me heurte à une pesante et éloquente obscurité


–– Holy ? Holy, t’es passé où ? Pour quelqu’un qui avait hâte…


Je tends la main vers l’interrupteur après avoir guetté inutilement dans le couloir, l’appuie et là, je me fige. Bouche, cœur et estomac ouverts devant la bombe sexuelle sous mes yeux. Je suis sans voix, je suis happé, je suis affamé. Elle est renversante de beauté, sexy comme il ne devrait pas être permis et transpire la volupté par tous les pores. J’ai beau cligner des yeux plusieurs fois pour être certain de ne pas être dans un rêve, je sais déjà au sourire coquin qui étire ses lèvres et au regard brûlant qu’elle darde sur moi qu’il n’en est rien. Elle est plus que réelle, et compte bien me mettre à ses pieds… Je vais baver comme un chien devant un os en suspension.


–– Est-ce qu’on cherche quelqu’un monsieur Delano ? m’interroge-t-elle d’une voix tellement langoureuse qu’elle en devient venimeuse.


Je déglutis avec peine quand elle quitte l’angle en prenant bien soin de dégager le pan droit de sa blouse, révélant ainsi sa hanche dans toute son étendue. Mon rythme cardiaque va dans une nouvelle vitesse lorsqu’elle pose sur mon torse, ses doigts avec une légèreté de plumeau. Subtil, le geste reste des plus incendiaires.


–– Mais entrez donc.


Oui docteur, tout ce que vous voudrez docteur !

Le cerveau en arrêt, je m’exécute comme un automate. De toute façon, même en pleine possession de mes facultés mentales elle réussit à faire de moi ce qu’elle veut. Alors sans, faut pas en attendre mieux… Arrivés au niveau de la première rangée de fauteuils, elle me fait asseoir en pressant plus fort contre ma poitrine, sans me lâcher du regard.

Dieu qu’elle est belle. Si belle que j’en perds les mots. Plus encore lorsqu’elle se penche pour attraper la télécommande à ma gauche. L’air se raréfie et ma bouche s’assèche. Son visage sublimé d’un rouge à lèvres intense rajoute une couche à ce côté sauvage et féroce qui me rend fou chaque fois que je pense à elle. La connaissant, tout dans sa tenue a été choisie au millimètre près pour me torturer. Ses cheveux aux boucles volumineuses et dont les bouts brillants caressent ses épaules, sa lingerie sexy totalement blanche, la blouse et même les lunettes d’intello, elle réalise ce fantasme que je lui ai avoué à demi-mots, il y a quelques jours. Et si la température monte à l’intérieur de ma cage thoracique à l’instant, c’est plus parce que je réalise que la femme la plus sexy du monde est aussi la plus attentive… Et elle est mienne. 

Holy rebrousse chemin vers le large écran de projection après m’avoir subtilisé un gémissement de jeunot par un coup de langue érotique sur le visage. Heureusement la musique emplit déjà la pièce et couvre ce son suraiguë de puceau excité. C’est exactement ce que j’ai l’impression d’être, face à tout ce désir que je peine à maîtriser, devant Holy qui entame alors des mouvements gracieux et sensuels contre l’écran dont la noirceur donne tout son sens à la blancheur de sa tenue. Subtils et abrupts par intermittence, ces derniers me présentent son corps une fois celle-ci délestée de sa blouse, cambré en toute circonstance tandis qu’elle se tortille pour se présenter de la façon la plus sexuelle qui soit. Je suis toujours aussi bluffé par ses talents, et c’est chaque fois pareil : l’impression de la redécouvrir est à tous les rendez-vous.

Holy devient plus ombrageuse lorsqu’elle se jette à genou pour poursuivre ce que je crois bon d’appeler la gymnastique du plaisir. J’ai en face de moi une femme enflammée, confortable dans son désir et en accord avec sa part reptilienne. L’expression lubrique de son visage me fait penser à une bête sauvage prête à passer à l’attaque. Elle sort les crocs, se lèche avec une volupté indécente ses lèvres, me promet mille et une nuit de plaisirs fous et inoubliables dans ce même regard plissé à la fois de malice et d’assurance. Dédaigneuse et sexy, c’est la femme fatale qui se sait efficacement aux commandes. Aussi bien élégante et souple que mystérieuse et offerte, elle vrille chez moi toute capacité cognitive en exacerbant ma vue. Entre sa tête qui tournoi dans de grands mouvements allumés, ses doigts sur son corps et entre son entrejambe, et ses fesses qu’elle secoue, faisant rebondir leur chair à peine couverte par un string, je frôle la crise cardiaque. Je suis tellement brûlant que je crains d’être réduit en cendre moi-même.
Mort par combustion instantanée, mort d’amour… Et ce sera pour elle, à cause d’elle.


Comme si elle ne m’avait pas assez torturée, ma tigresse entame alors une marche lente et dangereuse vers moi, à quatre pattes. C’est plein de peur et d’excitation à la fois, que je sursaute puis ajuste mon assise, le cœur assaillit par des ondes plus froides, de loin les plus excitantes qui ne me soient jamais tombées dessus. Je retiens mon souffle, et une explosion généreuse en délices se fait sentir au creux de mon estomac. Holy me fait vivre plusieurs vies en me tuant mille fois, forte de cette restriction qui me réduit en simple spectateur.

Et je perds lorsqu’elle s’attaque à peau et à mon odorat. Mon gémissement de puceau en rut, elle le reçoit cette fois en plein dans l’oreille, tandis que d’un geste calculé, elle frotte avec frénésie son postérieur contre ma queue emprisonnée pour mon plus grand malheur. Mais elle ne perd rien pour attendre, je vais la baiser si fort que comme moi à l’instant, il finira par lui manquer le souffle.
En attendant, ses mains baladeuses continuent de me valoir une déferlante de frissons le long de la colonne vertébrale. L’échine en feu, je ne tiens plus en place sous ses caresses buccales et ses morsures érotiques. En attendant, son odeur continue d’intensifier ma faim.

Ne peux pas toucher, me rappelle ses mains qui saisissent mes poignets lorsque je m’égare sur ses jarretelles, avant de me punir par une caresse orale dont elle détient le généreux secret. Je serre la mâchoire pour ne pas hurler ma folie au néon figé sur de nos têtes, la bouche remplie de bave, puis avale au bord de l’étouffement.


–– Holy, la supplié-je d’une voix érayée et grelottante qui ne me rappelle que trop bien ce que je suis à l’instant, sa marionnette consentante. S’il te plaît bébé…


–– Mon amour, corrige-t-elle contre mon oreille.


–– Mon amour, répété-je, fou d’impatience, électrisé à haut voltage par l’envie.


Ma tigresse m’adresse un sourire sadique et c’est officiel, je ne serai pas exhaussé de sitôt. Contre mon oreille elle continue de gouter au sel de ma peau, multiplie d’autre part mon supplice par mille. Je grogne de frustration, à la fois énervé et enfiévré. Cette fois j’ai l’impression que le courant me pénètre par tous les pores. Je sue, transpire, respire laborieusement.


–– Tes tatouages me rendent dingue, me confie-t-elle après avoir déversé souffle chaud dans mon oreille.


C’en suit un gémissement de plaisir qui me décoche un nouvel uppercut au cœur. Ma tête tombe, mes mâchoires crissent l’une contre l’autre. C’est de trop. C’est trop… très… trop bon, mais aussi trop peu. Et peut-être est-ce en cela que réside tout le pouvoir de cette manœuvre de génie. Offrir avec réserve, entretenir le rêve, torturer pour mieux apaiser.

Je crois que ma queue coule.


–– C’est toi qui me rend dingue mon amour, mon tatouage le plus précieux, celui sur mon cœur, lui avoué-je entre deux respirations saccadées.


La réponse ne tarde pas à arriver. Touchée là où il faut, elle me prend enfin en pitié, lâche le lobe de mon oreille et se repositionne devant moi, à califourchon. Enivrée d’une glorieuse impudeur, sans arrêter de se lécher les babines, elle entraine mes mains contre son corps… Elle me donne les clés du paradis.


–– Alors aime-moi, mon amou...


Sa requête se perd dans une plainte lascive contre mes lèvres dont j’use avec rudesse. Je compte bien mettre le bazar au paradis cette nuit, même si je la maudis d’avance, parce qu’elle sera comme toute les bonnes choses en ce monde, trop courte.
Mais bon sang, je vais l’aimer ma tigresse. Peu importe le temps, les circonstances et le lieu. Tellement fort qu’on l’entendra crier dans les alentours. Survolté, j’ai envie de faire trembler les murs… peut-être même le monde, et voler un peu plus de bonheur pour elle.


–– Bien sûr que je vais t’aimer mon amour, soufflé-je contre sa bouche, les mains refermées sur ses seins à présent dénudées. Cette nuit je vais t’adorer…





Heu... Bon début de semaine. J'espère que vous allez bien comme nos deux tourtereaux. Moi ça va. J'ai calé le rythme et j'avance plutôt bien sur l'histoire. On est comme je l'ai dit sur le point d'amorcer la fin et je me sens un peu nostalgique, mais c'est la vie. Toute chose a une fin.

J'ai parlé d'un spin off que je publierai ici alors je suis plutôt contente. Je ne vais pas totalement leur dire au-revoir 😝.

Voilà, j'ai pas grand chose à dire aujourd'hui. Alors, je dis juste à la prochaine et prenez soin de vous.

Ou si en fin de compte. Vous les trouvez comment Holy et Sinclair amoureux comme ça ?

Les réponses en commentaires ou en Mp, libre à vous de choisir.

Sur ce je vous souhaite une excellente semaine. Prenez soin de vous. Ciao.

Love guys 😜❤️.

🖤🖤🖤
Alphy.

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