I betrayed

                                                                    Holy







« Ma tigresse, à quand la prochaine griffure ? »

Je souris devant cette énième carte, après avoir confié le bouquet de fleur à Martha, sous les regards curieux de mes amies et de ma sœur.


–– Qu’est-ce qu’elle dit ?
Je la tends de suite à ma Danaé qui après l’avoir lu la passe aux autres.


–– Mademoiselle Holy, c’est le bon je vous dis.


–– Pour une fois que je suis d’accord avec ta foldingue de gouvernante, renchérit ma sœur en prenant bien soin de se faire entendre par la concernée.


–– Bonne journée à vous aussi Mademoiselle Danaé, lui répond pleine de sarcasme ma gouvernante depuis la cuisine.


On va dire qu’elles s’adorent, même si elles n’arrivent pas à le vivre paisiblement. Ce matin, Danaé lui reproche de l’avoir réveillé en catastrophe. Et pour cause, Martha a perpétué le tintement d’une cuillère contre un verre, jusqu’à ces trois belles au bois dormant ne quittent mon lit. Quand je suis revenue du petit jogging, heureuse que la neige s’évapore de plus en plus, je les ai trouvés en plein débat philosophique. Plus Danaé pour être plus précise. À cette allure elle va finir par me voler la palme de la peau de vache de l’année.


–– Je t’au entendu tout à l’heure quand tu étais au téléphone avec Faye, poursuit cette dernière dès que Dove et Lara retournent à leur petit déjeuner. Tu ne vas pas au bureau ?


J’enfonce la carte de Sinclair dans du pantalon de mon ensemble tailleur dont l’imprimé rappelle s’inspire de la peau d’une vipère ––ce que je compte être aujourd’hui.


–– Il faut que je parle à papa de toute urgence. Je l’ai prévenu ce matin et il m’attend avant midi. Inutile de préciser que vous allez en entendre parler… ça concerne Sinclair.


–– Tu t’ai enfin décidé ?


–– Entre autres, ouais.


Dans son euphorie, elle se jette sur moi pour une étreinte féroce.


–– Dans ce cas, fonce ma bichette. Et je te préviens, t’as pas intérêt à te dégonfler en chemin.


Elle avait bien raison ma petite bouille rasée. L’envie de me barrer, ce n’est pas ce qui me manque tout au long du chemin. Plusieurs fois je songe à changer d’itinéraire. Et même une fois garée, je mets un temps fou à sortir de ma caisse. Fichue stress, il me fait suer comme une jument en course. Puis le corps froid et allongé de Sinclair se dessine sur mes paupières, me sort de ma léthargie grâce à une décharge d’horreur.

Requinquée comme par enchantement je martèle d’un pas austère mais déterminé, le carrelage du hall de la tour de mes parents. Je me coltine l’affluence jusqu’à ce que j’emprunte l’ascenseur privée.

Bien sûr, la peur me tient compagnie tout le long. Même qu’en sortant du box, je me fais violence pour ne pas foncer vers les toilettes pour rendre ma maigre collation de ce matin. Ce sera quitte ou double. Marche ou crève… Sauf que je ne suis pas certaine de vouloir crever, même si je veux de tout mon cœur vivre avec Sinclair.

Sinclair…

C’est sur cette pensée que j’empoigne la porte du bureau de mon père. Il tient plus d’une cours royale ghanéenne à mon avis, avec sur trône surélevé sur une estrade de trois marches et l’art traditionnel dans les alentours. Je ne suis pas surprise de croiser Hervey sur le point d’en sortir. Dwight oui, par contre. Ses longues jambes croisées face à quelques mètres de la porte où se réunissent autour d’une table en verre, quatre meubles en cuir noir. Face à lui son père en train de psalmodier de douceâtres menaces contre je ne sais qui, téléphone collé contre son oreille. Mon frère m’explique après m’avoir pincé la joue, qu’il s’agit d’une journaliste assez coriace qu’il soudoyé pour Dieu sait quelle autre de ses manigances.


–– Je crois que je dois sortir le balafon. Je me bonifie avec temps. Le service est de plus en plus rapide. Elle n’avait qu’à ne pas me chercher cette conne.


–– Bonjour papa.


Il se range son gadget comme si de rien n’était et snobe ma salutation.


–– Tu m’avais l’air assez sérieuse au téléphone. C’est la seule raison pour laquelle j’ai accepté de te recevoir.


–– Après que tu m’aies mise à la porte de ta maison, je n’en attendais pas moins… papounet, grimacé-je, amère et hargneuse bien qu’usant du même ton mielleux dont il a enrobé son chantage il y a peu.


Ça ne m’a pas tant surprise que ça, mais quand-même. Maman s’est interposée bien évidement, mais sur la fin, c’est moi qui ait refusé de retourner chez eux. L’ultimatum était clair, tu l’oublies ou tu m’oublies. Me fermer les portes de sa baraque était sa façon à lui t’étayer son propos. Et il m’a ensuite accordé un délai de douze jours pour réfléchir. Nous sommes au neuvième et me voilà, mais pas pour les raisons qu’il croit.


–– Ne joue pas plus avec mes nerfs que tu ne t’amuses à le faire depuis un certain temps. Tu es là, donc je suppose que tu as pris une décision.


–– Si on veut.


Il se fend d’un sourire mauvais. Il doit-être en train de maudire le jour de ma fécondation. Et encore, il ne sait pas le pire…

J’en aurais eu quelque chose à cirer si mes peurs m’influençaient encore. Ce n’est plus le cas. À l’instant, c’est la colère qui me chauffe le sang et emballe mon cœur.


–– C’est oui ou c’est non !


Sur le point de le défier en me mettant debout à mon tour, la porte vole brusquement pour laisser passer Yuri et Hervey dont les respirations spasmodiques annoncent le malheur avant leurs bouches.


–– Le FBI est dans l’immeuble. Ils ont un mandat de perquisition. Chefs d’accusations, fraude, corruption…


–– fais chier ! le coupe avant de mordre dans son poing, comme à chaque fois qu’il essaie de garder le contrôle. Fichus Delano.


–– Ce n’est pas sûr, m’hasardé-je quoique du même avis que lui.
Heureusement Dwight me cache dans son dos, je me serais certainement prise la gifle de ma vie.


–– Tu sais où es la porte mademoiselle. Cesse débiter tes conneries et réveille-toi ! Tu as une idée du préjudice que ça va nous causer. Le mal que ça va demander pour remettre les gens en confiance ? Je vais buter ce maire de mes deux… Et son crétin de fils, je le jure.


Sur ce, il s’élance vers son estrade. Sur ses talons Yuri et Hervey, tandis je peine à attraper mon téléphone dans ma pochette. Je finis par le perdre lorsqu’une horde de fédéraux s’invite dans le bureau grand ouvert. Mon frère serre mon corps frêle et grelottant contre son corps robuste.


–– Je t’interdis de me faire aussi honte devant ces gens, gronde mon père dès qu’il redescendant les marches donnant accès à son bureau. Sèche ces larmes, et vite.


–– Papa…


Dwight n’est pas le temps d’aller jusqu’au bout de son plaidoyer.


–– Papa rien du tout. Ta sœur est une rêveuse qui nous tous mis dans la merde à cause de ses bêtises. Et au lieu de penser à réparer sa merde, elle pleure. Devant ces gens en plus ! Comme si nous n’étions pas déjà assez ridicules comme ça.


Yuri revient du couloir avec l’intention de donner une information mais se voit contraint d’attendre par un geste vif de main qu’effectue mon père.


–– Vous allez rappeler vos chiens de garde et tout de suite Hamilton, enchaîne celui-ci d’une voix criarde que les bruits de la fouille masquent partiellement.


Il se passe en temps d’écoute pendant lequel tout va à toute vitesse dans ma tête. Je ne peux pas tourner le dos à ma famille.


–– Faites attention, s’insurge l’avocat en se ruant sur l’officier qui vient de renverser deux classeurs.


–– Vous aller le regretter, siffle mon père entre ses dents serrées, non sans couler sur moi un regard de fauve blessé.


Et là, mon choix se fait.

Je vais crever. Je monte à l’autel du sacrifice, comme agneau. Le pire c’est que je n’aurais aucun des deux mondes, puisque ce n’est que le début de ma perte.


–– Parle lui d’Amélie, éclaté-je entre deux reniflements.


Dempsey me regarde avec suspicion pendant une nanoseconde, mais compte tenu de la situation, s’exécute.


–– Vous serez surpris de ce que ma fille pourrait vous apprendre au sujet de cette Amélie. Ne me provoquez pas Hamilton. Vous pensez savoir ce dont est capable une racaille de banlieue comme vous dites, mais vous êtes très loin du compte, croyez-moi sur parole. Maire de New-York ou pas, je peux vous faire mordre la poussière sans dents. Rappelez vos troupes et tenez-vous bien loin de ma famille.


Il raccroche sans en dire davantage, et il ne faut pas attendre plus de dix minutes pour voir les agents du FBI libérer progressivement l’ensemble du bâtiment. Dans les bras de Dwight, je regarde les images défiler sans en avoir conscience. Mes yeux ne voient plus que mes malheurs se dessiner. Je vois ma vie me passer sous le nez.

Je viens de trahir la confiance que Sinclair avait placé en moi. Je viens de le perdre.


–– Et on peut savoir qui est cette Amélie ?


–– Une erreur que nous avons commise tous les deux, mens-je pour lui ôter toute envie de fouiner plus loin.


–– Je vois. Ravi de voir que tu saches encore vers qui doit aller ta loyauté. Maintenant si tu veux bien, je dois aller régler ton bazar.


La haine que j’éprouve pour moi-même explose pile à cet instant-là.


–– Pas question. Je suis venu te parler, et tu vas m’écouter.


Je n’ai jamais fait preuve de tant d’audace avant. Aucun des enfants Tiger n’en a jamais fait.


–– Sur un autre ton Holy. Je commence vraiment à perdre patience avec toi. Est-ce que tu m’entends ?


Mais je l’entends… Je l’entends même parfaitement. Sauf qu’il est là le problème. Je n’ai fait que ça, toute ma vie durant. L’entendre et l’écouter, sans penser à mes propres aspirations. Je ne l’en blâme pas, c’était mes choix. Tout comme celui de tout envoyer en l’air, là tout de suite, l’est aussi.


–– Je t’entends, mais est-ce que toi tu le fais ? Je te le répète, ce que j’ai à te dire est urgent, je ne peux pas attendre. Tu me dois bien ça après tout, je viens de te sauver les miches.


Il accuse le cou par un recul contrôlé. Son regard écarquillé fait état de sa stupéfaction. Je choque et encore, nous ne sommes qu’au début.


–– D’accord, consent-il finalement en agitant la tête, je t’écoute.


–– Quoi ici ?


–– Tu n’aimerais pas te retrouver seule avec moi Holy, crois-moi. Alors parle.


Et je le crois. Ce serait suicidaire de ne pas faire fi de la lueur meurtrière logé dans son œil pourtant rieur. Et s’il bien une chose que j’ai compris après cette overdose, c’est que j’aspire à vivre.


–– Ok. Je veux que tu viennes en aide à Memphis, le bras droit de...


–– J’en ai entendu parler, poursuis.


Yuri fronce les sourcils. Peut-être percute-t-il enfin. Du moins, la moitié de l’histoire à savoir : je l’ai roulé dans la farine.


–– Il a contraint Diego à lui rendre sa liberté, mais dernièrement j’ai appris que Diego compte se venger. J’aimerais que lui vienne en aide.


Je n’aime pas beaucoup l’amertume grandissante sur le visage de mon père. Il sait quelque chose que j’ignore.


–– Et que représente ce Memphis pour toi, pour que tu te fasses aussi insistante ?


C’était pire que ça en fait, il est au courant de tout. Je comprends mieux sa haine à présent.
Épinglée au mur tel un cafard, il ne me reste plus qu’à faire mes dernières prières.


–– C’est Sinclair.


–– Le même qui a forcé ton frère à blanchir de l’argent dans ton entreprise, n’est-ce pas ?


Que pourrais-je ajouter à ça ?


–– C’est pour ça que tu lui as tiré dessus, pas vrai ? Réponds putain !


Je déglutis, bien que paralysée au milieu de la stupéfaction et de la déception qui fusent autour de moi. Mes frères m’appellent incessamment, s’attendant à ce que je démente. Cependant, les faits sont là. Et puis de toute façon, je ne veux plus me cacher.


–– Putain de Faye, pesté-je. Il faut croire qu’il a la traitrise dans le sang.


–– Tu peux parler toi hein, se gausse mon père alors qu’il préfèrerait m’étrangler. Parce qu’en plus d’être une ingrate, tu es aussi une idiote doublée d’une masochiste. Qu’est-ce que tu avais dans la tête, bon sang ? Que tu aies été flattée par l’apparence flatteuse à ce dandy, je peux encore le comprendre. Mais que tu sois retournée dans ses bras après avoir découvert la vérité, ça Holy je ne te le pardonnerai jamais. La seule traitresse ici, c’est toi. Et il peut bien mourir ton Sinclair, je ne lèverai pas le petit doigt. Quant à toi ma chère, tu as une seule chance. Tu t’éloignes définitivement de ce garçon ou tu oublies que tu as un père… et une famille. Parce que tout ça, fait-il en désignant les alentours, c’est à moi. Même ce joli petit visage dont tu es si fière. Alors écoute moi bien…


Ça suffit, je n’ai assez entendu.


–– Non papa ! Toi tu vas m’écouter. Je viens assurément de perdre Sinclair en faisant ce que j’ai fait. Saches que tu peux me croire quand je te dis que le reste n’importe pas. Je ne t’ai jamais rien demandé. J’ai toujours fait ce que tu voulais. Alors tu vas me rendre ce service, ou c’est toi qui devra oublier que tu as une fille.


–– Tu es donc prête à en arriver là, souffle-t-il en se rapprochant dangereusement de moi.


Plus de Dwight pour me protéger. Il doit lui aussi me détester à cet instant, mais je m’en fiche… Non, je suis affreuse menteuse, j’ai peur comme jamais avant. Je viens de tout perdre. Mais d’un autre côté ce qui me rend dangereuse.


–– C’est toi qui m’y oblige.


Son calme dérange le mien. Je vais me faire dessus s’il n’arrête pas de me fixer aussi intensément.


–– Réagis Holy, reprend-il plus avec douceur cette fois. Comment peux-tu continuer à t’accrocher à quelqu’un qui t’a fait tant de mal ?


Ma réponse est sans appel, je ne veux plus lutter.


–– Je l’aime papa. Je ne peux rien contre ça, il est trop tard.


–– Tais-toi Holy !


–– Non papa, je ne veux plus taire ce que je ressens. J’ai fait ça trop souvent. Toutes ces années je me suis laissée consumer par la culpabilité. Je croyais que je ne méritais rien, que je n’avais pas le droit d’exister. À cause de mon nom et de la mort d’oncle Aaron. Il est temps pour moi de vivre ma propre vie. Je pensais qu’après tout ce que tu as vécu avec maman, tu me comprendrais.


–– Ceci n’a rien à voir avec ce que ta mère et moi avons traversé. Bon sang ! Bon sang Holy, il y a tant d’hommes à New-York qui tueraient pour un seul regard de ta part. Pourquoi lui ?


–– Je ne sais pas, soupiré-je à bout de force. Mais est-ce qu’on peut vraiment donner de raisons à l’amour ? Tout ce que je sais c’est que je ne suis plus la même depuis qu’il est dans ma vie et que j’aime être cette fille-là. Holy de Sinclair, juste ça. Personne d’entre vous n’a voulu voir mes faiblesses et mes peines. Sinclair l’a fait, et il m’a aimé dans ce pitoyable état. Il…


Mon père pousse un rugissement glaçant. Il me pétrifie d’autant plus que dans sa folie, ses mains resserrées autour de mes épaules, me secouent comme une poupée de chiffon. Il espère me réveiller, et peut-être bien se réveiller lui aussi.

Trop tard papa, je ne suis plus ta petite Holy… Et quitte à tout perdre, je sauverai Sinclair.
Mes frères viennent finalement à ma rescousse. Je suis essoufflée, nauséeuse, dévastée. Il me faut pourtant aller jusqu’au bout. Jusqu’au bout, comme je l’ai promis une fois à Sinclair sans savoir ce que ça impliquait réellement. Les choses changent si vite. Changer fait surtout mal. Très mal et pour l’heure, j’en ai le cœur dans les oreilles. Les miettes de cœur, je veux dire, après lui avoir moi-même donné le coup de grâce.

La main sur la poitrine, je m’applique à avaler avec plus de lenteur. Je laisse le temps à ma respiration de se poser, à mes sens de se reconnecter.


–– Il peut bien mourir ton Sinclair ! continue de beugler mon père qui maudit le ciel de l’avoir été un jour, tant je ne représente plus qu’une honte à ses yeux. Je ne lèverai pas le petit doigt pour lui. Et toi, tu sors de mon bureau. Tout de suite !


Larmes, suffocations, transpiration, picotements, je veux bien échanger mon corps avec un poisson. Si mal, si dur c’est, d’être moi à cet instant.
Je ne m’attendais à un tel débordement, et au-delà de l’immense tristesse que j’éprouve gronde enfin la haine que je repousse depuis trop longtemps. Elle si dense que les nœuds dans ma gorge ne parviennent à la retenir.



–– Sois belle, sois forte, ne pleure pas Holy, toutes ces choses m’ont détruites à petit feu ! Je ne veux plus être forte. Je ne veux pas l’être si ça revient à ignorer ce que je suis réellement dans le fond. J’ai renoncé à être moi pour avoir l’amour de ceux que je considérais comme étant les seuls capables de m’aimer. Tu penses être digne d’amour toi peut-être ? Tu penses que je ne t’en ai pas voulu toutes ces années pour cette réputation qui nous collent à la peau à cause de tes choix ? Mais qu’est-ce que j’y peux en fin de compte, tu es mon père et personne ne pourras changer ça ? C’est la même chose avec Sinclair. Je continuerai à l’aimer quoique tu dises. Et s’il lui arrive quelque chose, tu auras ma mort sur ta conscience.


–– Calme-toi Holy, m’implore Hervey.


–– Il n’en est plus question. S’il n’hésite pas plus que ça à me sortir de sa vie, alors je fais de même. Bravo papa, tu n’as plus de fille maintenant.


Sur cette déclaration mensongère, je bouscule mon aîné, toise mon père avec rancœur, avant de viser la porte comme il me l’a ordonné.


–– Papa, Holy ne faites pas ça, s’épuise Hervey après m’avoir barré la route.


Mais ne voit-il pas que je coule ? Que chaque seconde que je passe en ces murs m’achèvent ? Mon père veut me voir morte à l’instant et plus qu’il ne peut pas le faire de ses mains, il se sert de sa langue. L’esprit d’un mamba noir sommeille désormais dans la peau de ce tigre dont la férocité n’est plus à démontrer.


–– Tu n’es qu’une ingrate. Va-t-en donc d’ici si tu veux. Ne t’avises pas de revenir surtout. Je ne veux plus te voir Holy, est-ce que tu m’entends ?


–– Pour l’amour de Dieu papa, insiste Hervey.


–– Quel Dieu, hein ! Quel Dieu, bordel. Et si même il existe, il doit-être trop occupé à danser la samba au Brésil ton Dieu. Autrement ma propre fille, ne serait pas en train de poignarder dans le dos de cette façon. Pire, elle n’a même plus de dignité. Le mec l’encule et elle en redemande. Putain, je vais mourir…


Hors de question que j’en entende davantage. Avec l’ardeur d’un taureau, je fonce sur mon frère et l’assomme de toutes mes forces, jusqu’à ce qu’il me cède le passage.

Une désespérée. C’est ce que je suis et donne comme impression à tous ceux qui me croisent dans la rue, si j’en crois tous les regards dont j’attire l’attention. Avant j’aurais cherché à me raviser. La moindre photo pourrait découler sur une ribambelle d’articles salés, mais je m’en fiche désormais.
Je veux accueillir tout ce qui vient, le vivre à fond sans me débattre, ni me blâmer. J’ai mal alors je pleure. J’ai perdu alors je fuis.

Danaé a raison, j’ai besoin d’air.

                                        






Vous l'aurez constaté, je n'ai pas dit au-revoir au chapitre précédent.
Simplement parce qu'il y en avait un autre en cours.

Rien ne va plus pour Holy. Elle vient de trahir sa famille et son amour. C'est en feu dans le clan Tiger.

Son père réussira-t-il à laisser passer avec tous ce qu'il sait dorénavant sur Sinclair ? Trouvez-vous sa réaction justifiée ?

Et Holy qu'est-ce qu'on en pense ? A-t-elle pris la bonne décision ? Sinclair va-t-il comprendre ?

Dites moi tout en commentaires. Je suis libre aujourd'hui alors, je répondrai à tous vos messages.

Le prochain chapitre arrive dans pas longtemps, je reprends petit à petit du poil de la bête.

Vous j'espère que vous allez bien. Merci, pour vos encouragements. Ils me soutiennent énormément. Soyez en sûrs.

NB: La liste des six choses que j'associe à l'amour viendra au prochain chapitre.

Bon voilà c'était tout pour aujourd'hui alors je vous ciao. Et à très vite.

Love guys 😜❤️

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