Pique-nique

- Tu t'es déjà demandée, ma Lady... ce qu'on deviendrait plus tard ?

Ladybug mordit dans son sandwich et mastiqua pensivement. Chat Noir était vraiment songeur ces derniers temps. Elle avala lentement sa bouchée et but un peu d'eau, se laissant quelques secondes pour composer une réponse.

- Eh bien, j'ai pour projet d'arrêter Papillon au plus tôt. Je me vois mal faire ça toute ma vie. J'aimerai consacrer plus de temps à ma famille et mes amis, plutôt qu'à risquer ma peau trois fois par semaine. Et toi ?

Il hocha lentement de la tête sans répondre. Oh, il n'osait pas dire clairement ce qu'il pensait vraiment. Elle prit un croissant et le lui tendit. La corruption alimentaire, c'était ce qui marchait le mieux sur lui. Le héros eut un sourire amusé et accepta le pot-de-vin en feignant la mauvaise grâce.

- Et toi ? répéta patiemment l'héroïne à pois.

Chat Noir mordit dans le croissant et mâcha lentement, bien trop lentement pour que ce soit naturel. Il gagnait du temps, il retardait l'échéance. C'était bizarre venant de sa part, lui qui était si volubile. Sa nervosité finit par la gagner elle aussi. Elle déglutit avec peine, attendant qu'il parle enfin.

- Tu vas me trouver égoïste... et je trouve ça moi-même monstrueux... mais....

Il regardait droit devant lui, faisant en sorte de ne pas croiser son regard.

- Mais ? l'encouragea-t-elle à nouveau.

- Ma Lady, c'est étrange... il y a comme de l'écho sur les toits de Paris. Je ne l'avais jamais remarqué avant ! lança-t-il avec son air espiègle et son sourire charmeur.

Il faisait le malin mais elle lui lança un regard lui faisant comprendre que cela ne prenait pas avec elle. Son tic le reprit encore, il se frottait la nuque quand il était très nerveux et, ou mal à l'aise.

- Pardon. Ces derniers temps, il y a moins d'attaques. Et du coup...

Il ne finit pas sa phrase laissée en suspens.

- Et du coup, tu t'inquiètes que Papillon prépare un sale coup ? proposa Ladybug au bout d'un moment.

Les mèches blondes et rebelles encadrant son visage se mirent à danser tandis qu'une brise les agitait. Il se racla la gorge.

- Et du coup, reprit-il, j'ai réalisé qu'on se voyait moins.

Sous le masque, Marinette fut frappée par la vulnérabilité qui transparaissait dans sa voix. Cela l'alarma.

- C'est... logique, commenta-t-elle ne sachant pas trop où il voulait en venir.

Il expira, semblant chercher ses mots.

- Si tu n'avais pas proposé ce pique-nique, on ne se serait pas vu depuis au moins deux semaines, continua-t-il.

Sa partenaire sentit la culpabilité s'emparer d'elle. Au bout de quelques temps, elle avait deviné qu'il était relativement isolé. Des éléments de langage, des tournures de phrases dites sur le ton de la rigolade mais qui ne peuvent dissimuler la tristesse dans son regard.

- Je suis désolée, Chat. Je te l'aurais bien proposé avant mais j'avais tant de choses à faire. Je sais que ça sonne pitoyable comme excuse mais...

- Non, ma Lady, non ! s'écria-t-il en tendant les paumes vers elle pour désamorcer sa litanie d'excuses. Je ne te fais aucun reproche. Vraiment ! Je suis heureux que tu m'aies proposé de sortir. C'est l'une des rares fois où on peut se voir en-dehors d'un combat. Et ça me fait très plaisir, je t'assure...

Il s'arrêta et se passa la main dans les cheveux en mordillant ses lèvres.

- Chat ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Ladyug, inquiète de son manège.

Elle délaissa le reste de son sandwich et posa une main sur son avant-bras pour lui communiquer son soutien. Il releva la tête, amenant ses yeux verts de félin à la rencontre des iris bleus de la jeune femme qu'il admirait tant. Ils étaient déjà isolés sur le toit de Notre-Dame, et quand il se noyait dans son regard, le monde n'existait plus.

- Je me sens stupide.

Il se prit un petit coup de poing dans le bras. Ce geste le surprit un peu mais ne lui fit pas mal non plus.

- Personne ne dit du mal de mon chaton. Pas même mon chaton, le taquina-t-elle avec un ton faussement autoritaire. Pourquoi ?

C'était tellement typique de Ladybug cette réaction. Si gentille et prévenante. Cette fille avait un coeur en or.

- Je t'ai dit que chez moi, c'était pas vraiment la fête tous les jours ?

Elle acquiesça.

Un jour où ils avaient frôlé la catastrophe, notamment parce que Chat Noir s'était montré encore plus tête brûlée que d'ordinaire, elle l'avait sermonné. Pour être tout à fait honnête, elle l'avait même carrément pourri. En lui criant dessus, en pleurant des larmes de rage et d'inquiétude. Il avait serré les dents durant tout le sermon, ses lèvres tremblaient mais il encaissait sans répondre. Il avait fini par craquer quand sa partenaire l'avait pris dans ses bras. Sans donner trop de détails, il lui avait fait comprendre qu'il était malheureux chez lui, qu'être Chat Noir lui permettait aussi de s'évader de ce quotidien, de savoir qu'il avait une amie.

- Ces derniers jours, j'ai honte de le dire, mais je priais pour que le Papillon frappe, avoua-t-il comme un criminel passant un interrogatoire.

Il parlait si bas qu'elle dut faire un effort de concentration pour l'entendre.

- Cela se passe si mal que ça en ce moment ? demanda-t-elle avec prudence.

Son coeur se serra quand il hocha la tête. Réfrénant les larmes qui brouillaient déjà sa vue, elle l'étreignit pour lui communiquer son soutien et son affection.

- Je suis désolée, Chat. J'aimerai pouvoir faire plus.

Il se pencha et posa sa tête sur son épaule, profitant de sa chaleur et de sa tendresse. Lui-même ne se donnait pas la peine de juguler sa tristesse.

- Tu es là, c'est tout ce qui importe. Merci, ma Lady.

Ils restèrent ainsi pendant un temps. Ladybug lui communiquant sa douceur et son soutien, caressant ses cheveux, tentant ainsi de l'apaiser. Chat Noir s'accrochait à elle comme si sa vie en dépendait. Comme s'il devait perdre pied si jamais il la lâchait.

- Un jour, quand Papillon aura rendu son miraculous et des comptes à la justice, commença l'héroïne près de son oreille, j'aimerai te présenter à ma famille et à mes amis.

Chat Noir tiqua et s'écarta d'elle pour la regarder, comme pour vérifier qu'elle ne se moquait pas de lui.

- Quoi ? Je suis sérieuse !

- Ce n'est pas ça, tu sous-entends qu'on se révélera ?

Elle haussa un sourcil en même temps qu'elle lui offrit un sourire amusé.

- L'un à l'autre au moins. Pour nos proches, je ne souhaite pas t'imposer un choix aussi important.

Il était estomaqué. Ladybug était si stricte sur le secret de leur identité que parfois cela frisait le ridicule. Selon ses critères, du moins.

- Pourquoi ?! s'exclama-t-il un peu vivement.

Ladybug eut une expression de surprise.

- Je pensais que cela te ferait plaisir. Toi qui es toujours avide d'apprendre qui je suis avec tes airs de Don Juan.

Il feignit la vexation même si cela le toucha un peu. Il y avait toujours eu une certaine ambiguïté entre eux. Parfois elle l'entretenait, mais le plus souvent, elle ne lui laissait pas l'occasion de s'installer.

Elle joignit les mains et reprit.

- À moins que je ne me sois trompée ?

Chat Noir paniqua.

- Non ! Bien sûr que non ! Enfin, je veux dire que oui, je meurs d'envie de savoir qui tu es !

Son interlocutrice eut un sourire amusé, ses joues se colorant légèrement. Le héros se sentit chavirer en la voyant si radieuse.

- Mais, je ne savais pas que tu avais ce genre de projets nous concernant. Tu n'as jamais vraiment semblé me prendre au sérieux, ma Lady, souligna-t-il, un peu perplexe.

Elle eut un sourire gêné.

- Oui, je t'ai longtemps pris pour un fanfaron inconséquent et un dragueur invétéré, reconnut-elle avec un certain embarras. Mais cela ne nous a pas empêché de devenir amis. Tu es la personne la plus brave et dévouée que je connaisse. Tu es important pour moi, et c'est normal que je veuille que tu rencontres les autres personnes importantes dans ma vie. Non ?

Sous le masque, Adrien crut suffoquer de reconnaissance et d'affection pour Ladybug. Tant de générosité allait finir par le tuer. Cela ne faisait aucun doute. C'était un de ces rares moments où elle ne le rabrouait pas, parce qu'il flirtait avec insolence.

- Si, si. J'aimerais aussi te présenter mes amis. Surtout une, en fait, ajouta-t-il.

Ladybug eut un sourire en coin.

- Ah ? Une dame spéciale à tes yeux ? fit-elle en l'imitant.

Son expression de désapprobation la fit éclater de rire. Il réfléchit un peu à la question et la réponse lui vient tout naturellement.

- Oui. C'est ma première amie. La première amie que je me suis faite en allant au collège. Je suis sûr que vous vous entendriez bien toutes les deux. Elle est passionnée dans tout ce qu'elle entreprend et totalement intolérante à l'injustice.

- Je vois ce que tu veux dire, acquiesça-t-elle en souriant. Un de mes meilleurs amis te plairait aussi, je pense. Il est drôle, gentil et la définition même de la bonne pâte !

Chat Noir sentit l'aiguillon de la jalousie. Quand elle parlait d'autres garçons de son entourage, il ne pouvait s'empêcher de les envier. La côtoyer au quotidien, le rêve ! Chose qui lui était pour l'instant impossible.

- Il est en couple avec ma meilleure amie à qui je ne révélerai JAMAIS mon identité, continua-t-elle d'un ton sans réplique.

Soulagement. Perplexité. Le héros tiqua.

- Pourquoi donc ?

Elle soupira.

- Elle... fait partie de ces fans hardcore de Ladybug. J'ai trop peur qu'elle meure du choc que je lui causerai.

Ladybug l'avait dit sur le ton de la rigolade mais dans son attitude, il comprit qu'elle le pensait quand même un peu. Ils en rirent avant de laisser le silence retomber. Depuis tout à l'heure, il voulait lui poser une question sans en avoir le courage.

- À quoi penses-tu ?

- Hein ?

Elle pointa l'espace entre ses sourcils.

- Tu plisses toujours cet endroit quand tu es préoccupé par quelque chose.

Il se sentit rougir, ce n'était pas très agréable de voir qu'elle lisait en lui comme un livre ouvert. Ou presque.

- Je... je suppose que je rencontrerai... le garçon ? tenta-t-il maladroitement, regrettant déjà d'avoir posé sa question.

Les yeux de Ladybug s'arrondirent de surprise comme si elle venait de réaliser ce que sa présentation à son cercle proche impliquait. Elle ouvrit la bouche, inspira mais ne put répondre dans l'immédiat. Elle détourna le regard, replaça une mèche derrière son oreille avant de revenir vers lui mais sans pouvoir trouver les mots. Un malaise palpable s'étalait comme on aurait versé un sirop épais. Au bout d'un certain temps, sa partenaire parvint à rassembler ses esprits et à formuler ses pensées.

- S'il est encore dans ma vie quand on aura accompli notre mission, oui.

Voilà une réponse bien étrange.

- S'il est encore dans ta vie ? Comment ça ?

Elle soupira, comme lasse.

- Nos aspirations professionnelles vont certainement nous séparer, et il n'est pas rare de perdre contact. Tu connais l'expression "Loin des yeux, loin du coeur" ? Cela ne s'applique pas qu'à l'amour, expliqua-t-elle avec tristesse.

- Tu ne lui as jamais dit ce que tu ressentais ? demanda-t-il avec une audace qu'il ne connaissait pas.

- Non. J'ai essayé plusieurs fois mais je reconnais manquer de courage. Mais peut-être que je suis trop lâche. Ou que cette situation me convient. Après tout, aimer quelqu'un sans lui dire c'est facile. C'est confortable. Pas de risque, pas de souffrance. Enfin... je me comprends.

Elle lui adressa un regard craintif, comme si ses paroles pouvait le blesser.

- Désolée.

- Ce n'est rien. On n'en est pas encore là de toute façon. Pas la peine de faire des plans sur la comète, hein ?

- J'imagine que non.

- Allez, n'y pense plus ! Je suis sûr que tu y arriveras un jour, ou qu'il réalisera à quel point tu es une fille merveilleuse.

Elle haussa les épaules, comme si peu lui importait. Chat Noir savait pourtant que c'était faux mais n'émit aucun commentaire..

- Ça, ou...

Ladybug déglutit mais ne termina pas sa phrase.

- Ça, ou quoi ?

- Ça, ou, je pourrais me laisser une chance de reconnaître qu'il y a d'autres garçons qui sont dignes d'intérêt.

À sa plus grande surprise, Chat Noir en fut scandalisé.

- Quoi ? Mais je croyais que tu l'aimais ?

La douleur et la tristesse obscurcirent son visage. Il regretta aussitôt ses paroles.

- Je l'aime toujours, il fait partie de moi d'une certaine façon. Mais il a plus besoin de moi en tant qu'amie que moi, je veux qu'il soit mon petit-ami. Et puis, franchement, avec la double-vie qu'on mène, comment voudrais-tu qu'il ne finisse pas par croire que je papillonne ?

- J'approuve ce jeu de mots.

- Trop aimable.

- Que veux-tu ? Ma bonté me perdra ! conclut-il d'un ton dramatique.

Elle s'essuya les yeux en riant de ses pitreries. Bon, il arrivait encore à lui remonter un peu le moral. Tout n'était pas perdu.

- Je sais que ça n'a pas toujours été simple entre nous, mais tu es important pour moi. Et, le moment venu, j'aimerai que tu ais la place qui te revient. Qu'il soit encore là ou non importe peu. Toi et moi, c'est...

Elle s'interrompit comme sous le coup d'une révélation.

- C'est plus que de l'amitié, plus que de l'amour même... Je ne sais pas, je n'ai pas de mot pour le décrire. C'est... nous.

Son coeur battait la chamade mais il était étrangement calme, comme dans un état de transe.

- J'imagine que c'est ce qui arrive quand on s'unit dans l'adversité, dit-il d'un ton philosophe. Quand on se fait une confiance aveugle, malgré les nécessités du secret de nos identités. Je vois ce que tu veux dire.

Ils restèrent ainsi à savourer cette intime compréhension, cette affection sincère, ce lien si particulier qui les unissait. Il était si bon de savoir que cet autre nous écoutait, qu'il nous comprenait, qu'il était tout simplement là.

- Je t'aime, Ladybug. Mais cela ne m'empêche pas de chérir notre amitié par-dessus tout, déclara-t-il avec une solennité. Et je suis honoré d'être aussi haut placé dans ton estime. J'ai hâte du jour où je rencontrerai tes amis.

Il lui adressa un sourire radieux qui la déstabilisa. Oui, il lui avait fait une déclaration. Son sang ne fit qu'un tour, c'était inattendu. C'était comme si la foudre venait de la frapper. Sa gorge la serra soudainement, elle eut du mal à respirer avant de se rendre compte qu'elle pleurait sans pouvoir se retenir.

- Pardon, je ne voulais pas te rendre triste, ma Lady ! Oublie ce que j'ai dit ! Je ne suis qu'un idiot, un idiot de chat ! s'écria-t-il, paniqué.

Il lui tendit sa serviette de table en guise de mouchoir. Elle tenta tant bien que mal d'endiguer ses larmes mais ce fut une entreprise difficile.

Je t'aime.

Trois mots qu'elle rêvait tant de recevoir de la part de ce garçon en particulier et son partenaire lui ouvrait son coeur avec cette nonchalance désarmante. Pourquoi cela lui faisait si mal ? Pourquoi cela lui broyait la poitrine ? Pourquoi cela lui coupait-elle le souffle ?

Parce que c'était injuste. Profondément injuste. Chat Noir était l'être le plus exceptionnel qu'elle connaissait, sa vie était difficile ce qui ne l'empêchait pas de se dévouer corps et âme à sa mission de héros. Il méritait d'être aimé entièrement et sincèrement, ce qu'elle ne pourrait jamais lui offrir. Elle le savait. Et s'il l'aimait comme elle aimait Adrien, alors il n'y aurait de place pour personne d'autre.

Lorsqu'elle se calma un peu, elle le regarda droit dans les yeux :

- Comme si je pouvais oublier que tu viens de me faire une déclaration... je suis tellement désolée, Chat Noir. Je ne peux te retourner tes sentiments et ça me tue. Tu mérites mieux qu'un amour à sens unique.

Son partenaire était décontenancé. Ses oreilles plaquées en arrière, il détourna son regard émeraude avant de revenir vers elle.

- Il ne s'agit pas de mérite, ma Lady. C'est comme ça. Tu n'as qu'à pas être exceptionnelle, c'est de ta faute aussi !

Elle souffla par le nez avant de lever les yeux au ciel.

- Je plaide coupable, dit-elle en se mouchant.

- Et ça va, les chevilles ? continua-t-il à la taquiner.

Ladybug fit la moue en le fixant de cet air las qu'elle prenait si souvent quand il faisait ses jeux de mots ou ses pitreries. Mais son sourire narquois l'inquiéta. Jusqu'à maintenant en position tailleur, elle prit appui sur une main en arrière et croisa une jambe en appui sur son genou. Mettant ainsi en exposition ses fines chevilles.

- Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en penses ? le nargua-t-elle.

Chat Noir dut user de toute sa volonté. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle rentre dans son jeu. Ce n'était pas le but en même temps. Il expira lentement.

- Très jolies.

Elle leva les yeux au ciel en secouant la tête. Ce fut le moment précis où Notre-Dame sonna trois heures de l'après-midi.

- Oh, il est si tard ? réalisa-t-elle en se redressant.

- Oh, mince. Il va falloir que j'y aille, ma Lady.

Il se leva et commença à remballer.

- Ah ? Ben, ça tombe bien. Moi aussi. Tu veux emporter quelque chose ? Je sais que tu aimes les croissants.

- C'est gentil mais tu peux les garder. De toute façon, Marinette en apporte régulièrement en classe...

Ils se figèrent.

Le premier parce qu'il venait de commettre une boulette en révélant un peu trop d'éléments pouvant compromettre son identité.

La seconde parce que son nom venait d'apparaître de manière aussi soudaine qu'inattendue. Et que dire des implications !

Le héros en noir rougissait à vue d'oeil. Bientôt, il concurrencerait le costume de sa partenaire.

Que faire ? Que dire ? La panique régnait dans l'esprit d'Adrien. Il n'arrivait pas à penser clairement alors il fit la seule chose qui s'imposa à lui. Il déplia son bâton et prit la fuite.

Laissant Ladybug en plan et en proie à la plus grande des agitations de toute sa vie.

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