Chapitre 43

J'ai réussi à finir ! Yay ! Bonne lecture !

– Hey, Chloé.

– Salut, Mari. Comment tu te sens ?

La blonde salua Tom d'un geste de la main, celui-ci désirant rester ici jusqu'à que sa fille entre dans l'hôtel.

– Un peu stressée, je t'avoue. Mais je suis prête ! Enfin je crois...Et toi ?

La fille du maire haussa les épaules.

– Pour moi, ça ira, j'ai l'habitude de mes parents. Je m'inquiète juste pour toi. Sinon, j'aime beaucoup ta tenue. C'est toi qui l'a faite ?

– Oui, j'ai décidé d'opter pour un truc plutôt classique...Mais que j'avais fait moi-même.

En effet, ce n'était rien de très différent de ce qu'elle portait d'habitude, quand elle avait envie de s'habiller avec des vêtements dits féminins. Elle portait un T-shirt blanc, avec un motif de fleur rose pâle sur le côté droit, ainsi qu'une veste noire, dont l'intérieur était blanc à pois de la même couleur que la fleur, et un pantalon d'un rose plus sombre.

Elle avait également rassemblé ses cheveux en deux couettes, comme lorsqu'elle portait son costume de Ladybug, même si elles étaient plus petites.

– Bon...On y va ? J'ai pas envie de faire mauvaise impression en arrivant en retard.

– Oui, c'est sûr que toi et les retards...

– Ey ! C'était pas cool.

Chloé plaça un rapide baiser sur sa joue en rigolant, avant de répondre.

– Pardon, tu n'arrives jamais en retard !

– Pff, j'ai fait des efforts pour arranger ce problème, je te signale !

– Je sais, je sais. Allez, allons-y.

Les deux filles rentrèrent alors dans l'hôtel, et Tom s'en alla.

– Donc...On doit les retrouver où ?

– La suite de ma mère.

Il y eut un léger silence, avant que Marinette ne demande.

– Tes parents ne sont pas dans la même ?

La blonde secoua la tête, avant de soupirer et de répondre.

– Non. Tu sais...Ils ne s'entendent pas super bien.

Sa copine lui lança un sourire réconfortant, avant d'attraper sa main, et peu après, elles arrivèrent devant la porte de la suite d'Audrey Bourgeois. La fille aux cheveux noirs prit une grande inspiration, puis souffla un bon coup, avant que sa petite-amie n'ouvre la porte.

Les deux entrèrent dans la salle, et se rendirent à la salle à manger, mais seul le maire se trouvait là.

– Bonjour, monsieur. Commença Marinette.

Sa voix tremblait, et elle en avait conscience. Elle essayait de se calmer, mais même la main de son âme-sœur dans la sienne ne changeait rien.

Le regard de l'homme se posa d'ailleurs sur leurs mains jointes, avant qu'il ne réponde.

– Bonjour, mademoiselle Dupain-Cheng, c'est bien ça ?

La jeune fille hocha la tête, un peu rassurée. Déjà, elle n'allait pas être mégenrée pendant le repas, et c'était un point positif. À moins que la mère de Chloé ne se décide à le faire.

– Asseyez-vous toutes les deux.

Les deux le firent, la fille du maire semblait assez réservée face à son père, mais sa copine n'avait aucune idée de si cela avait avoir avec sa présence, où si sa relation avec son père s'était dégradée avec le temps.

– Où est maman ? Questionna la blonde.

– Elle...N'est pas encore arrivée. Tu sais, elle est toujours très occupée.

Elle soupira légèrement, en répondant.

– Évidemment, même si on fait ça ici pour l'arranger, elle trouve toujours un moyen d'arriver en retard...

– Ne lui en veut pas, tu sais que c'est compliqué pour elle de se libérer.

Marinette resta silencieuse, ne sachant trop que dire.

– Je sais, je sais. Enfin, peu importe, je m'y attendais un peu.

À ce moment, la porte de la suite s'ouvrit, et Audrey Bourgeois fit son entrée. Cependant, elle parut surprise de voir son mari et sa fille.

– Anthony, Claudine, que faites-vous dans ma suite ?

Marinette vit sa petite-amie se tendre en entendant cette phrase, et essaya de montrer un minimum de prestance, pour pouvoir affronter la reine de la mode en personne.

– Audrey chérie, tu sais que tu avais promis à Chloé d'être là...

– Je ne m'en souviens pas, donc vous pouvez partir, maintenant.

L'invitée se leva alors, signalant sa présence avec ce simple mouvement, puis, avec une assurance récupérée dans son rôle de héros, elle ancra son regard dans celui de la femme avant de commencer.

– Nous étions censées nous rencontrer aujourd'hui. Vous aviez promis à Chloé, votre fille, d'être présente. Nous avons fait l'effort d'organiser cette rencontre pour que vous arrêtiez les remarques sur notre relation, alors veuillez témoigner un peu de respect envers Chloé.

Elle ne savait pas si cette façon d'aborder les choses était bonne, sur le père d'Adrien ou la mère de Kagami, cela aurait sans doute fonctionné, mais la mère de Chloé n'était pas de la même trempe.

– Je ne sais même pas qui tu es. Et comment oses-tu me parler ainsi, tu es virée !

La jeune fille ne vacilla pas, et la fille des Bourgeois ne put qu'être admirative devant sa petite-amie à ce moment.

– Malheureusement pour vous, vous ne pouvez pas. Je ne travaille pas pour vous, étant donné que j'avais refusé votre offre de formation. La seule personne qui a le droit de me demander de partir ici, c'est Chloé.

Elle avait jeté un regard à son âme-sœur en finissant sa phrase.

– Une offre de formation ? Pourquoi aurais-je offert ça à une personne aussi insolente ! Je ne sais même pas qui tu es !

– Marinette Dupain-Cheng, Madame. Et je suis ici pour vous rencontrer officiellement, en tant qu'âme-sœur et petite-amie de Chloé.

Pour la première fois de sa vie, la fille d'Audrey voyait cette dernière incapable de répondre. Ça n'avait certes duré que quelques secondes, mais c'était suffisant pour être notable. Et ce qu'elle dit après fut d'autant plus surprenant.

– Bien. Mais je suis très occupée, alors ne faisons pas durer ça.

Et elle s'assit à la table. Les serveurs et serveuses emmenèrent les plats, et la reine de la mode commença.

– Si j'ai bien compris, tu es celui qui a refusé ma formation l'an dernier ? Je ne t'avais pas reconnu.

– Celle, plutôt. Mais c'était bien moi. Et j'ai plutôt changé, je le reconnais.

En toute honnêteté, elle se retenait fortement d'ajouter que, de toute manière, elle était également incapable de retenir le prénom de sa fille, donc que ce n'était même pas étonnant. Et la seule raison pour laquelle elle ne le fit pas, c'est qu'elle avait bon espoir que tout se finisse relativement bien. Chloé avait cependant remarqué qu'elle avait omis une de ses pensées, et avait l'air d'avoir compris de quoi il s'agissait.

– Cette mode te passera, ne t'en fais pas. J'espère pour toi que tu n'espérais pas avoir une seconde chance en sortant avec Chloé, car ce ne sera pas le cas. Je n'ai pas de temps à perdre pour ça.

Les deux jeunes filles relevèrent l'utilisation du bon prénom pour Chloé, mais...La première partie de la phrase ne fut pas très bien reçue. Les poings de Marinette se serrèrent sous la table, et sa copine rétorqua.

– Ce n'est pas une mode.

– C'est ce qu'ils disent tous, entre nous, c'est un choix de ne pas être normal.

Cette fois, ce fut tout le corps de la jeune fille qui se tendit, sa réaction ne passa pas inaperçue pour Chloé, d'ailleurs. Mais même si la blonde avait attrapé sa main pour essayer de l'ancrer dans le monde réel, ses pensées avaient pris le dessus.

Je ne suis pas normale.

Des larmes pointèrent dans ses yeux, et elle se mit à trembler légèrement.

– Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ?

La seule réponse qu'elle reçut fut un regard noir de la part de sa fille, qui serra un peu plus la main de sa copine.

– Marinette.

La fille aux cheveux noirs cligna plusieurs fois des yeux, avant de réaliser où elle se trouvait et ce qu'il venait de se passer. Elle essuya rapidement une larme qui avait coulé sur sa joue, avant de tenter de reprendre contenance, et de dire, d'une voix qu'elle n'espérait pas trop tremblante.

– Ce n'est pas un choix. Je suis juste née comme ça. Après, si vous voulez le reprocher à quelqu'un, ne le faites pas à Chloé. Ce n'est pas de sa faute si elle est mon âme-sœur, ce n'est pas ma faute si je l'aime, et que c'est réciproque. Alors arrêtez de faire des commentaires là-dessus, et fichez-lui juste la paix.

Son ton avait été beaucoup plus amer que prévu, et elle souffla un bon coup, avant de se tourner vers le maire de Paris.

– Pardon, je me suis un peu emportée. Qu'est-ce qui vous dérange dans ma relation avec votre fille, Monsieur ? Parce que je sais que vous lui avez fait des remarques.

L'homme sembla surpris du ton qu'employa une simple lycéenne avec lui, le maire de Paris. Cependant, un sentiment de familiarité le poussa à répondre, elle avait, dans sa façon de s'exprimer, un charisme assez rare.

– Je m'inquiète juste pour elle. Vous voyez, je suis au courant que ma position, tout comme celle de ma femme, peut attirer des personnes vénales sur elle. Et de ce que j'en sais vous n'avez jamais montré d'intérêt envers Chloé avant ça. En plus de ça, il y a les remarques qu'elle reçoit.

Un léger sourire s'afficha sur le visage de la jeune fille, comme si c'était une réponse qu'elle attendait.

– Je vois. Je peux comprendre...Je dois avouer que, mis-à-part mes mots et mes actions, je n'ai pas grand-chose pour prouver ce que je ressens pour Chloé. Il y a également le fait que je sois son âme-sœur, mais il y a bon nombre d'histoires à ce sujet qui démontrent que ces relations ne finissent pas toujours bien.

Elle parut pensive un moment, avant qu'une expression déterminée ne remplace celle toujours légèrement troublée par la remarque de la reine de la mode.

– Pour ce qui est des remarques, je n'ai pas le pouvoir de les empêcher. Mais je promets de tout faire pour la protéger, même si je ne peux pas la suivre jusqu'au bout du monde pour le moment. Je me battrais pour la protéger.

Elle omit volontairement le fait que cela était déjà arrivé, vu le désastre qui était ensuivi.

Le visage de la principale concernée avait viré à l'écarlate pendant la déclaration de Marinette. Elle ne savait pas ce qui la troublait le plus : Ce qu'elle avait déclaré, ou le fait que c'était à son père qu'elle avait dit tout ça.

– Et puis, je ne veux être reconnue que pour mon talent, alors même si cela venait à vous traverser l'esprit de me pistonner, je refuserais.

Une expression satisfaite apparut sur le visage du maire de Paris, et il se tourna alors vers sa fille.

– Dans ce cas, tant que Chloé le veut, je vous soutiendrais.

La blonde détourna le regard, gênée, ce qui fit rire sa copine. Toute la tension, puis la force mentale qu'elle s'était obligée à montrer, avait l'air de s'être évaporée. Ainsi, ce n'était plus Ladybug que Chloé voyait en la regardant, mais simplement Marinette. Elle sourit légèrement, et lança.

– Ce sera pour longtemps, alors.

Ce fut au tour de sa petite-amie de rougir. Puis le repas continua, de manière étrangement calme. L'aspirante styliste discutait de mode avec la reine de ce domaine, tout en ne délaissant pas sa copine. La fille des Bourgeois ne comprenait pas comment elle avait fait, mais ce repas était le plus proche d'un repas de famille que tous ceux qu'elle avait pu partager avec ses deux parents auparavant.

Après le dîner, l'invitée s'excusa, contacta son père, et sortit pour l'attendre, posée sur un banc. Sa petite-copine vint avec elle, pour qu'elle ne soit pas seule.

– Ça s'est pas si mal passé, en fait...

– C'est peu dire, je ne sais pas comment tu as réussi ton coup, mais...Je crois que ma mère t'apprécie ! Et mon père aussi, mais c'est plus impressionnant pour ma mère.

Cette réplique arracha un rire à la fille aux cheveux noirs, qui finit par laisser tomber sa tête sur l'épaule de son âme-sœur, même si elle devait se décaler un peu pour que la position ne soit pas trop inconfortable. Chloé laissa courir ses doigts dans ses cheveux, et l'autre jeune fille ferma les yeux.

Un silence s'installa, uniquement perturbé par les sons de la ville à cette heure du soir. Quelques minutes passèrent alors, avant qu'il ne soit brisé par l'une des deux.

– Eh, Chloé...Il y a un truc que j'ai compris cette année. Même si ça m'a pris du temps à l'accepter...Même si on m'a souvent dit le contraire, tant que j'ai fini par le penser...

Elle fit une pause, un léger sourire aux lèvres, et ses pensées passant en revue tous les évènements de ces derniers mois. Puis, d'une voix calme, mais emplie de certitude, elle déclara.

– Je suis normale.





Bon...Ce chapitre vous a plu ?

Qu'en avez-vous pensé ?

La façon qu'à eu Marinette d'agir face aux parents de Chloé...

Les réactions de ceux-ci...

Au final tout s'est bien passé !

Après tout...J'ai promis une happy end, pas vrai ?

...

Il est 23h38, le 13/10/2020, à l'heure où j'écris ces mots. Je...Viens tout juste de finir Tu es normale.

Ce chapitre n'est pas le dernier, parce qu'il reste un épilogue, mais...

J'ai fini d'écrire cette histoire.

Je vais juste relire l'épilogue, pour vérifier qu'il n'y ait pas d'incohérences, étant donné qu'il est écrit depuis...Bien longtemps... à l'époque même où l'histoire se finissait autrement.

D'ailleurs, j'ai une grosse partie de cette autre fin, vous seriez intéréssé-e-s de la lire ? Que je vois si je la publie en chapitre bonus ici.

Parce que oui, je ne vais pas me mentir, j'écrirais probablement des chapitres bonus sur cette univers parce que...J'ai commencé cette histoire en début janvier 2020, j'ai pas la date exacte. J'ai commencé à publier en mi-avril. Donc ça fait dix mois que j'écris cette histoire...Et ça me fait bizarre d'avoir fini...

ENFIN ! Cette note d'auteur fait beaucoup trop fin d'histoire, je reprendrais ça quand je publierais l'épilogue !



(PS : Je déconne pas, cette fois c'est VRAIMENT la fin. *pleure* (je suis vraiment au bord des larmes))

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