Chapitre 34
Désolé de ralentir le rythme de publication, mais je bloque vraiment ;-;
Bonne lecture
Elle ne dormait pas, même si cela faisait une heure qu'elle n'avait pas bougé de son lit. Ses larmes et ses sanglots avaient cessé, ne laissant place qu'à un vide immense dans sa poitrine. Elle s'étonnait que ses parents ne soient toujours pas venu·e·s la voir. Même s'iels ne l'avaient pas vue entrer, Alya aurait dû les contacter. À moins qu'elle n'ait pris sa demande d'être seule au mot, ce qu'elle trouvait être une bonne chose.
Elle n'avait pas envie de parler de tout ça avec qui que ce soit, et, depuis la première fois depuis qu'elle avait prêté son Miraculous, elle était heureuse de l'absence de Tikki.
Ce ne fut qu'une heure plus tard, probablement vers vingt-heure, que son père monta dans sa chambre, la vit, et cria, probablement pour sa mère.
– Elle est là !
Avant de s'approcher et de s'adresser à sa fille.
– On ne t'a pas vue rentrer. Ton après-midi s'est bien pas-
Il s'arrêta dans sa phrase en voyant son visage marqué par les larmes
– Qu'est-ce qu'il s'est passé.
Elle ne répondit rien, et se contenta de se retourner, pour être dos à son père, puis de remonter la couverture sur elle.
– Ma chérie ?
– Je ne veux pas en parler.
Tom ne sut trop que dire, alors il demanda simplement.
– Tu veux venir jouer à Ultimate Mecha Strike ?
Mais elle se contenta de secouer la tête en signe de négation. L'homme soupira puis sortit de la chambre, probablement pour aller demander que faire à Sabine.
Une trentaine de minutes plus tard, des coups résonnèrent sur la trappe du balcon de Marinette. Elle ne savait pas si c'était Chat Noir, ou Reinarde, ou qui que ce soit d'autre, mais elle n'ouvrit pas, attendant simplement que cela cesse.
Elle ne descendit pas non plus quand ses parents l'appelèrent pour manger, peu importe à quel point iels insistaient.
Elle se contenta de fixer le mur en attendant que la nuit tombe, et une fois que l'obscurité avait enveloppé la ville, elle s'était levée. Elle avait attrapé des vêtements sombres, avant de sortir dans les rues désertées par la plupart des habitant·e·s. Elle savait qu'elle pouvait faire de mauvaises rencontres, mais au point où elle en était, ça ne l'importait que peu.
La ville était relativement silencieuse à cette heure, mais les bars étaient toujours ouverts et des voitures continuaient de rouler. Cela lui fit regretter de ne pas pouvoir se transformer et aller au sommet de la tour Eiffel, loin de toute nuisance sonore. Elle se contenta alors d'écouter le bruit de ses pas sur l'asphalte et les battements de son cœur. Le vent frais passant sur son visage lui faisait quelque peu oublier ses pensées tourmentées.
Elle croisa un petit chat blanc sous un lampadaire et s'approcha de lui, la main tendue en avant. Cependant, une fois son bras à la lumière, elle vit des traînées de sang sur le dos de sa main, et savait que les blessures à l'origine de cela étaient sous sa manche. Elle soupira avant de se frotter les yeux, qui commençaient à lui piquer, et le petit animal s'enfuit. Elle le poursuivit aussi calmement qu'elle le put, mais il monta sur une poubelle avant de se projeter sur un balcon, puis sur une surface plate d'un bâtiment. Elle hésita un moment, mais finit par le rejoindre. Ce n'était pas très difficile pour elle, elle était habituée à faire du parcours, même si elle n'avait pas la même force en civile.
Elle était un peu plus élevée qu'en étant au sol, mais rien de très incroyable. Cependant, elle observait la ville, ses doigts passant doucement sur la fourrure du chat, qui avait cessé de fuir, tout en réfléchissant un peu plus calmement aux évènements.
Elle avait conscience d'avoir été filmée, et que la vidéo paraîtrait probablement sur les réseaux. Comme la photo dont elle n'avait pas eu connaissance. Elle se demandait l'impact que ça aurait sur ses relations avec les élèves de son lycée, parce que même si on la voyait repousser un Akuma avec succès, on la voyait aussi menacer quelqu'un dans un accès de rage, avant de craquer et de fondre en larmes. Elle soupira longuement, tandis que le petit chat se frottait contre sa paume pour avoir plus de caresses. Elle le regarda avant de murmurer.
– J'aimerais bien être un chat...ça doit être plus simple. Ou une coccinelle, ça serait plus cohérent.
Elle s'allongea en regardant à présent le ciel noir. Elle ne savait pas quelle heure il était, n'ayant pas pris son portable. Elle ferma les yeux pour se concentrer sur l'air frais caressant sa peau, et sur le doux ronronnement du chat, qui était presque recouvert par le grondement des voitures et les murmures des discussions de bars.
Elle se sentait bien, elle avait l'impression qu'elle était inaccessible ici, que personne ne pouvait lui faire de mal, alors que le lieu était facile d'accès. Mais elle savait surtout que dans l'instant, personne ne savait où elle était, et personne ne la cherchait. Elle était donc, pour une première fois depuis longtemps, qu'une simple personne oubliable.
C'était un sentiment réconfortant, qui l'aurait presque endormie, si elle n'avait pas été consciente des dangers que cela représentait de dormir dans un tel lieu.
Elle en profita cependant pour réfléchir à ses actions avec plus de calme. Maintenant qu'elle y réfléchissait, l'existence de la photo lui avait probablement été cachée pour ne pas qu'elle réagisse comme elle l'avait fait. Et en quittant Chloé, n'allait-elle pas lui faire plus de mal que de bien ?
– Tu n'aurais pas des conseils à me donner, p'tit chat ?
Mais évidemment, la petite créature resta silencieuse, se contentant d'observer la jeune fille, assis tranquillement.
– Bien sûr que non. Tu n'es pas Tikki. Et tu ne parles pas.
Elle se redressa et attrapa doucement le chat, qui se laissa faire.
– Tu m'as l'air bien docile, tu es à quelqu'un ?
Elle l'observa, mais il n'avait ni collier, ni tatouage. S'il était à quelqu'un, peut-être avait-il une puce ? Cependant, il semblait assez maigre, et son poil n'était pas doux. Marinette observa l'animal, pensive. Il était plutôt mignon avec ses petits yeux bleu clair.
– Tu as la même couleur d'yeux que Chloé...
Elle soupira.
– Je devrais définitivement lui parler demain...Mais je dis quoi ? « Hey, je suis désolée pour mon message d'hier, en fait, je te quitte pas ! » ?
Elle sourit, amusée par sa propre phrase.
– Mon dieu, je parle à un chat, ce n'est plus possible...Et c'est le moment où ma conscience me murmure que je le fais depuis deux ans avec Chat Noir.
Cette fois, elle rigola franchement. Elle se sentait ridicule, mais...pour la première fois depuis bien longtemps, elle était bien sans la compagnie de personne. Ce qui lui paraissait étrange, au vu de son état de plus tôt.
– C'est l'effet chat ?
Elle regarda l'animal plus en détail, il était encore petit, donc sûrement jeune, peut-être dans les un an...
– Mes parents voudraient pas que je te garde...Puis si ça se trouve, tu as déjà quelqu'un...Pourquoi j'ai pas pris mon portable ? Je leur aurais envoyé un message pour leur demander !
Elle réfléchit un moment.
– Bon, il m'aurait fallu une excuse sur la raison de ma présence ici en pleine nuit mais...
Elle fit la moue, avant de réaliser quelque chose. C'était probablement une très bonne idée d'avoir un animal de compagnie. Elle ne serait plus seule, mais serait toujours loin des morales réprobatrices...Tant que Tikki ne serait pas de retour.
– Tu es toujours dans le coin ? Genre, je peux demander puis revenir si mes parents sont ok...Bon...Encore faudrait-il que tu ne sois à personne mais...Qui serait assez inconscient pour laisser un petit chat comme toi dehors dans les rues de Paris ?
Elle soupira et se relaissa tomber, allongée, avant de réfléchir à tout ça. Est-ce qu'elle pouvait vraiment adopter un chat sur un coup de tête : Non. Elle devait se renseigner avant, elle n'avait jamais eu d'animal de compagnie...à moins qu'on ne considère Tikki ainsi, et les seuls animaux dont elle savait s'occuper étaient les hamsters.
– Tu sais quoi, je vais me renseigner et demander à mes parents, et si j'arrive à les convaincre et que je peux m'occuper de toi...Et que t'es à personne accessoirement, je te prendrais avec moi.
Après ça, elle passa encore un moment à jouer avec l'animal, avant qu'il ne décide de s'en aller, et qu'elle n'en fasse de même.
Elle se rendit compte qu'au vu du temps qu'elle avait passé à l'extérieur, son père ou sa mère devait être réveillé·e et à la cuisine, en train de préparer les premières pâtisseries. Elle rentra alors chez elle le plus discrètement possible, et parvint à atteindre sa chambre sans encombre. Une fois à l'intérieur, elle monta sur son lit et attrapa son portable, puis le ralluma.
Elle regarda l'heure, il était quatre heures et demie. Elle soupira puis entra son code PIN, prête à recevoir plus d'une dizaine de messages d'un coup. Et ça ne manqua pas. La plupart étaient de Chloé, mais ses ami·e·s lui en avaient aussi envoyé.
Elle se concentra d'abord sur les messages de sa copine et commença à lire.
Chloé :
« ?? »
« Marinette ?! »
« Pourquoi d'un coup ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
« Réponds-moi »
« Marinette, réponds ou je viens. »
« Allez, s'il te plaît ! »
« Bon. Je viens. »
« Ouvre cette trappe ! »
Ceci réglait donc la question de qui était venu.
« Mari...Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? »
« J'ai parlé avec Alya. Elle m'a expliqué. Ce n'est pas ta faute, la photo, tu sais ? »
« ... »
« Si jamais, sache que je t'aime... »
Elle n'avait pas les heures d'envoi des messages, étant donné qu'elle les avait tous reçus en allumant son téléphone. Cependant, elle se douta bien que les messages avaient duré jusqu'à tard. Elle hésita en tapant sa réponse, mais finit par envoyer.
« Désolée. C'était con de ma part. J'y ai réfléchi plus calmement. On peut se parler au lycée demain ? Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée. Si tu ne veux pas, je comprendrais. »
Une fois ceci fait, elle regarda les autres messages.
Alya :
« Marinette...Je me doute que tu as éteint ton portable, mais...Ne fais pas ça, tu vas le regretter. Je te connais. Tu fais ça en pensant que ça va la faire aller mieux, mais non...Et Tikki est de mon avis. »
Alya avait déjà presque toujours raison, mais alliée à Tikki, ça en devenait presque irritant. Elles avaient toujours raison.
« Je regrette déjà...Et j'espère pouvoir arranger ma connerie. Tu as toujours raison, c'en est presque flippant... »
Kagami :
« Si jamais tu as besoin de parler de ce qu'il s'est passé tout à l'heure, je suis là. Même si nous ne sommes pas très proches. »
Elle sourit légèrement au message de la jeune fille, avant de taper une rapide réponse.
« Merci, j'y penserais, c'est gentil. »
Adrien :
« Ma Lady. Je t'assure que si tu continues à penser que tout est de ta faute et que Chloé ira mieux sans toi, je te ferais manger des lettres où il est écrit le contraire. AVEC DES JEUX DE MOTS DEDANS. J'espère que tu y réfléchiras quand tu verras ce message :) »
Elle rigola légèrement en voyant la fin du message.
« J'y ai déjà réfléchi avant, mais la menace des jeux de mots me conforte dans ma décision...Merci Chaton. »
Nino :
« Alya m'a expliqué vite fait la situation. Je suis pas trop au courant de tout (je suis toujours le dernier au courant j'ai l'impression d'ailleurs), mais je suis là ! »
Marinette répondit également au message de son ami d'enfance.
« Merci de la proposition (et promis, on essaiera de te tenir au courant des trucs plus vite dans le futur) »
Elle cliqua alors sur la dernière notification.
Luka :
« Ma proposition pour parler tiens toujours. Au passage, je pense que tu aimerais être tenue au courant, les autres m'ont dit d'attendre de voir dans quel état tu étais pour te le dire, mais tu as le droit de savoir. Des vidéos de ce qu'il s'est passé cet après-midi ont été prises et je les ai vues. Bon, les retours sont principalement à propos du fait que tu aies repoussé l'Akuma, donc c'est positif. Mais tout de même.
Essaie de dormir, Marinette. »
Elle regarda le dernier conseil avant de lâcher un petit rire. Elle n'avait définitivement pas dormi, mais ce n'était pas plus mal. Et puis, ne dormir que trois heures, quel intérêt.
« Merci de me tenir au courant, Luka. J'avoue que je m'en doutais un peu...Mais c'est bien que les gens se concentrent plus sur le fait que j'ai dégagé l'Akuma plutôt que sur le fait que j'ai à moitié étranglé quelqu'un...
Et...Ne serait-ce que l'heure de ma réponse doit te montrer à quel point j'ai dormi...Ahah... »
Elle ne reçut aucune réponse, tou·te·s avaient dû s'endormir. Elle posa alors son portable sur son lit et ferma ses yeux, qui lui brûlaient à cause de la fatigue...Mais elle n'arrivait pas à s'endormir, elle se retourna alors plusieurs fois dans son lit avant de décider de créer une tenue basée sur le costume de Fàfnir. Quitte à ne pas dormir, autant être productive. Elle attrapa alors son carnet, alluma sa lampe, et commença à dessiner.
BON. Elle a l'air d'être revenue sur sa décision.
En parlant à un chat...(Blanc. Mais Chat Blanc ne s'est jamais produit dans cet univers donc voilà)
Ouais. C'est bizarre, définitivement '-'
Vous en pensez quoi de tout ça ?
M'enfin, vous verrez comment ça évolue mercredi prochain, hein :) ! (Ou samedi si j'ai réussi à écrire)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top