Chapitre 33
Bonne lecture.
Elle se contenta de les fixer en silence, sa jambe s'étant mise à trembler à son tour.
– Kagami...Comment ils savent que je sors avec Chloé ?
– Mais...Tu n'es pas au courant ? Il y a une photo de vous deux en train de vous embrasser au lycée qui a tourné sur les réseaux il y a quelques jours. Avec la notoriété de Chloé, plus celle que tu as obtenu avec ton outing par Ladybug. Ça a fait un peu polémique. Surtout que le père de Chloé n'est pas connu pour avoir les idées super ouvertes sur le sujet.
La copine de Chloé se mordit la lèvre, le regard toujours vissé sur les deux garçons, mais les oreilles sourdes à leurs propos. C'était donc ça, la raison de l'état de la blonde.
– Pourquoi personne ne me l'a dit ? Ils savaient que j'avais déconnecté tous mes réseaux hormis le Ladyblog pour éviter les remarques. Ils devaient savoir que Chlo allait mal à cause de ça ! Je...
Elle lâcha un grognement avant de passer sa main sur son front.
– Eh ! Elle baise bien, la fille du maire ?
Cette fois, c'était trop, elle se leva brusquement, Kagami n'eut même pas le temps de réagir que Marinette avait rejoint et empoigné le col de celui ayant crié cette dernière phrase. Elle avait beau ne pas être très baraquée, elle était musclée, elle était Ladybug après tout.
– Ne t'avise pas de prononcer le moindre mot de plus.
Le deuxième voulut s'approcher pour aider son ami, mais l'alter-ego de Fàfnir fut plus rapide, et elle l'intercepta. Elle ne voulait pas que Marinette soit blessée, cependant, elle s'inquiétait de l'accès de rage de celle-ci. Cela n'allait mener à rien de bon.
– Marinette. Calme-toi. Ils ne valent pas le coup que tu t'énerves.
Mais la poigne de la jeune fille ne se desserra pas, son regard bleu restant fermement ancré dans le regard de l'autre. Les client·e·s du café commençaient à s'agiter, certaines personnes hésitaient à intervenir, tandis que d'autres semblaient prêt·e·s à appeler la police.
– Marinette. S'il te plaît.
– Ouais, euh...Mec. Enfin, meuf, si tu préfères, calme, j'ai du mal à respirer.
En effet, elle avait resserré quelque peu sa main.
– Retire ce que tu viens de dire.
– Quoi ? J'ai vraiment du mal, je t'assure !
– Non. Avant.
Son teint commençait à virer au rouge, il ne mentait pas en disant que sa respiration se faisait difficile.
– Marinette ! AKUMA !
Et cette énième exclamation de la part de Kagami la fit enfin réagir. Elle lâcha sa victime et fit un bond en arrière, à l'affût du moindre insecte, avant de repérer la créature ailée. L'escrimeuse relâcha celui qu'elle tenait aussi, puis s'approcha de son amie.
– Calme-toi. Respire.
Mais elle n'y parvenait pas. Des tremblements parcouraient tout son être. Elle était énervée. Contre ces garçons, contre les parents de Chloé, qui devaient être la cause de son manque de sommeil, et contre elle-même, son manque de sang froid, et son manque d'attention qui avait mené à la prise de la photo.
Elle commença à gratter mécaniquement son avant-bras, passant sa main sous sa manche pour atteindre sa peau. Elle arrachait ses croûtes et griffait de nouvelles blessures. La fille aux yeux marron ne réalisa pas ce qu'elle faisait, se contenant de lui dire de respirer alors que l'Akuma se rapprochait dangereusement. Elle envoya également un rapide message à Alya pour lui signaler qu'il y avait un Akuma, sans donner plus de détails que leur position.
La plupart des passant·e·s s'étaient éloigné·e·s, se doutant qu'il y allait avoir une akumatisation, et ne souhaitant pas être dans le coin. D'autres restaient en filmant la scène, ou juste pour observer.
Marinette finit par lâcher son bras, sortant sa main, aux bouts des doigts tâchés de sang, de sous sa manche. Elle fixa l'insecte ailé, avec un regard noir. C'était la faute du Papillon, tout ça. S'il n'avait jamais akumatisé le traditionaliste, tout ceci ne serait pas arrivé.
L'Akuma n'osa plus avancer, sentant probablement que le ressentiment de sa cible commençait à bouger, se dirigeant plus vers le Papillon lui-même que vers d'autres personnes. Elle ne bougea pas pendant une dizaine de secondes, Kagami n'osa pas agir non plus, par peur d'aggraver la situation.
La rage de la jeune fille commençait à descendre doucement, mais sa colère était encore suffisamment grande pour intéresser la bestiole. Cependant, Joaninha arriva à ce moment, et purifia rapidement l'Akuma, avant de se poser auprès de Marinette.
– Eh...ça va aller ?
Et à peine ses deux mots prononcés, elle s'effondra en larmes, ses sanglots faisant trembler son corps comme la rage l'avait fait plus tôt. Elle essayait de parler, mais ses phrases étaient chaotiques et ses mots à peine audibles, ce qui rendait le tout incompréhensible.
L'héroïne coccinelle décida alors d'embarquer sa meilleure amie pour l'emmener loin des regards et des caméras.
– Merci de m'avoir prévenue. Je vais essayer de gérer la situation.
Elle avait dit cela à l'escrimeuse, qui avait simplement hoché la tête en guise de réponse, avant de s'éloigner au plus vite, Marinette dans les bras. Une fois rentrée chez elle, elle posa la jeune fille sur son lit et se dé-transforma.
Elle se posa ensuite à côté d'elle et la prit dans ses bras, essayant de la calmer en passant sa main sur ses cheveux, en vain.
– Mari...ça va aller...
Mais elle continuait de pleurer. Trop d'émotions se bousculaient en elle pour qu'elle arrive à se calmer.
– Tu veux que j'appelle Chloé ?
La fille aux cheveux noirs secoua vivement la tête. Elle ne voulait pas que sa copine s'inquiète encore plus, surtout qu'elle avait également ses propres problèmes. Alya continua donc de la réconforter en silence, jusqu'à que les tremblements et les sanglots ne cessent.
– Ça va mieux ?
Elle hocha légèrement la tête, avant de demander.
– Pourquoi vous ne m'en avez jamais parlé ?
– De quoi ?
Marinette s'écarta de son amie, avant de la regarder droit dans les yeux.
– De la photo de Chloé et moi qui a tourné ! Vous saviez que j'avais coupé mes réseaux !
La brune pinça les lèvres avant de répondre.
– Parce qu'on savait que tu allais réagir impulsivement. C'est toujours le cas quand il est question de Chloé. Et tu avais d'autres choses à penser...On était là pour elle, nous.
– Je vois ça. Vu que vous êtes là, elle va parfaitement bien. Lâcha la fille aux cheveux noirs d'une voix froide et emplie de sarcasme. Et puis...Vous n'avez rien d'autre à penser, bien sûr ! Donc c'est pas grave si vous allez mal !
Et sur ces mots, elle se leva et sortit de la chambre d'Alya en ajoutant simplement.
– J'ai envie d'être seule.
Quand elle passa dans le salon pour atteindre la porte d'entrée, cela surpris les parents et les sœurs de l'alter-ego de Joaninha. Iels ne l'avaient pas vue entrer après tout, et puis son état ne devait pas arranger la chose.
Elle rentra chez elle en vitesse, sans que sa meilleure amie ne la poursuive, puis partit s'enfermer dans sa chambre, sans que ses parents ne la voient entrer. Une fois dans la pièce, elle retira son gilet et vit son bras droit couvert de sang avant de pester. Elle soupira, puis se rendit dans un miroir et fixa son reflet longuement.
– C'est ta faute. Cracha-t-elle.
Son poing était serré, et elle avait une forte envie de donner un grand coup dans le miroir mais se retenait. Elle regarda son bureau, où se trouvait une paire de ciseaux, et l'empoigna avant de l'approcher de ses cheveux qui lui arrivaient à mi-cou. Ce n'était pas très beau comme coupe, mais c'était une étape nécessaire pour avoir des cheveux longs.
Elle hésita longuement à refermer les lames pour couper ses cheveux, mais finit par soupirer et poser brusquement l'outil sur son bureau. Elle ne pouvait pas se résigner à jouer la comédie et devenir « Manu », ça n'avait pas marché quand elle avait essayé la dernière fois.
Elle partit s'allonger dans son lit, mettant un peu de sang sur ses draps au passage, avant de se recroqueviller et de se remettre à pleurer.
C'est ma faute...Si j'avais été normale, Chloé n'aurait pas eu de problèmes...
Et elle en revenait à là. Ces pensées continuaient de revenir, inlassablement, et cette fois-ci, elles étaient agrémentées d'une autre :
J'ai failli être akumatisée...Je connais les identités de tout le monde...
Elle aurait pu tout gâcher dans cette crise de rage, détruire la vie de tous les porteurs et toutes les porteuses de Miraculous. Comme elle avait doucement commencé à détruire la vie de Chloé en étant son âme-sœur et petite-amie.
Elle prit alors une décision et attrapa son téléphone, avant d'envoyer un message à la blonde.
« Je te quitte. Ce sera plus simple pour toi, avec tes parents. »
Et une fois la touche « envoyer » appuyée, elle éteignit son téléphone, et se remit à pleurer.
...*Une simple note est laissée ici, l'auteur étant introuvable*
"Bon, mesure de sécurité! Après le 3, le 23 (ouais parce que le 13 ça allait), voici le 33, dans la même ambiance! AHAH. Je vais me faire tuer, je le sens.
J'espère que ce chapitre vous aura plu...
Disons qu'à la base, c'était pas censé autant déraper, mais...Ben ça l'a fait.
Comment pensez-vous que tout ça va évoluer ?
Ah et tant que j'y suis, j'espère que vous attendez bien la suite, parce qu'il est possible que je ralentisse le rythme de publication.
Ah. Ah. Ah...
Désolé, mais je bloque un peu ces derniers temps. Donc c'est pas sûr, mais potentiel ;)
Bye bye !"
*Ainsi, personne ne sut si l'auteur reviendrait un jour*
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