Chapitre 30
Chapitre 30 (éwi déjà)
Marinette, Sabine, et Tom étaient dans le bureau de Madame Ramier. Iels étaient entré·e·s depuis peu, et un silence gênant s'était installé juste après les salutations. Ce fut la psychiatre qui brisa le silence.
– Donc...Marinette m'a dit que vous souhaitiez parler de sa situation avec moi ?
– Oui, vous savez, j'ai lu des témoignages de parents sur Internet, et généralement, ce n'était qu'une phase, donc...Je n'ai pas envie qu'il fasse quelque chose qu'il regrette.
La jeune fille retint un soupir en entendant les pronoms masculins, elle avait probablement halluciné quand elle avait entendu sa mère la genrer au féminin il y a quelques jours. Elle décida cependant de voir comment les choses évoluaient, restant silencieuse pour le moment.
– Je vois...Vous avez essayé d'en parler calmement avec elle ?
– Eh bien...J'ai essayé, mais il ne voulait pas...On en a parlé qu'un peu...
Cette fois, la fille aux cheveux noirs roula des yeux et lâcha.
– C'est sûr qu'après m'avoir fichue devant un miroir sans T-shirt, j'étais censée être ouverte à la discussion...
Un blanc suivit cette remarque, en effet, la jeune styliste n'avait parlé de cet incident ni à sa psychiatre, ni à son père.
– J'essayais juste de comprendre...Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas te blesser.
– Ben c'était raté...
En effet, cet évènement avait tout de même été la goutte d'eau faisant déborder le vase. Tom fronça les sourcils et demandant.
– C'était quand ?
Marinette fixa le vide quelques secondes, elle perdait assez vite la notion du temps avec toutes les choses qui se passaient dans sa vie.
– Vendredi dernier ? Le soir...
– Le jour où Alya est venue sans prévenir ?
Elle hocha la tête, et son père eut l'air pensif un moment avant de dire.
– D'accord...
La jeune Dupain-Cheng se demandait ce qu'il se tramait dans la tête de son père, mais imaginait qu'il traitait juste l'information. Madame Ramier reprit alors.
– Vous savez, madame, de ce que j'ai vu dans les rendez-vous, bien que je ne puisse pas vous parler de ce qu'il s'y passe, et s'y dit, je peux vous confirmer qu'elle ne désire rien faire de définitif pour le moment. Accepter la situation et utiliser les pronoms et le prénom qu'elle souhaite n'engage en rien. Il y a toujours moyen de revenir en arrière pour ça.
– Mais ce serait rentrer dans son jeu...
La fille aux cheveux noirs réfréna un soupir d'exaspération en entendant ça : Rentrer dans son jeu, vraiment ?
– Ce n'est pas un jeu pour elle. Elle souffre de la situation...
– Mais pourquoi il ne peut pas m'expliquer pourquoi il veut devenir une fille alors ?
Cette fois, Tom intervint.
– Ma chérie, Marinette ne veut pas devenir une fille, elle en est une. Et si ce n'était pas le cas, alors comment se fait-il qu'elle soit si à l'aise à être considérée comme telle ? Et si mal quand elle ne l'est pas ?
– Mais...Quand est-ce que tu as vu ça ?
L'homme soupira, regarda sa fille, puis répondit.
– Parce que je la considère comme telle. Et même, il y a Chloé, Alya, et Chat Noir aussi, qui la considèrent ainsi. Tu n'as pas vu comment elle était quand ils étaient là ?
L'alter-ego de Ladybug manqua de s'étouffer à la mention de son partenaire, avant de réaliser qu'il lui avait rendu visite le jour de son outing.
– Mais c'est parce que ce sont ses amis...
La fille aux cheveux noirs se retint de faire une remarque, laissant son père, qui était bien plus calme qu'elle, gérer la situation.
– Pour Alya et Chloé, je veux bien l'entendre, mais pour Chat Noir ? Ils n'ont pas de raison d'être amis...
Marinette bougea sur sa chaise, mal à l'aise.
– Et puis, avant que je ne leur dise, ce n'était pas pareil...Finit-elle par lâcher.
Ceci dura jusqu'à la fin de la séance, où Sabine promit de réfléchir à tout ça. Sur la route de chez elleux, elle dit.
– Mais tu sais, ça va être dur pour moi. Tu as toujours été mon fils, alors...Changer, comme ça, d'un coup...
– Je sais que c'est dur, maman. Et je ne te demande pas d'y arriver dès le début, mais je veux que tu essaies. Il faut que tu comprennes que c'est dur pour moi. Dur au point que j'ai dû abandonner...des choses importantes pour moi, le temps d'aller mieux. Histoire de faire une pause.
– Je vais essayer...Marinette.
Entendre son prénom sortir de la bouche de sa mère lui mit le sourire aux lèvres.
– Merci !
Dans ce genre de moment, sentir des larmes de joie poindre au bord de ses yeux lui faisait penser qu'il lui en fallait vraiment peu pour être heureuse. Ce qui était plutôt pas mal dans la situation actuelle.
Quand iels arrivèrent chez elleux, la mère de la jeune fille demanda.
– Pourquoi « Marinette » ?
– Comment ça ?
– Pourquoi tu as choisi ce prénom ?
– Oh !
Elle resta pensive un moment essayant de se souvenir du moment où elle avait choisi ce prénom-là.
– Je cherchais un prénom qui commençait comme celui que vous m'avez choisi. Donc j'ai pris un livre de prénoms, pour les futurs parents, et je suis tombée sur celui-ci. Je trouve qu'il me va bien, alors...Voilà.
– Je vois...
Un silence gêné s'installa entre la mère et la fille, les évènements d'il y a une semaine et les accusations de plus tôt avaient laissé un certain malaise entre les deux. Tom proposa une partie de Mecha Stike III pour détendre l'atmosphère, et les deux acceptèrent.
Avant que la partie ne commence, Marinette envoya un message à Chloé.
« Chlo ! Ma mère m'a appelée Marinette !!!! (Merci la psy qui a plaidé ma cause). »
Elle n'eut pas de réponse immédiatement et se plongea dans des parties de jeux vidéos, battant facilement ses parents.
– Ah, ah ! L'élève a dépassé les maîtres !
– Eh bien, l'élève va aller ranger sa chambre si elle ne veut pas être punie !
La styliste haussa un sourcil en regardant son père, avant de répondre, en tirant la langue.
– Tu es juste un mauvais perdant qui abuse de son pouvoir...Mais okay.
Et sur ces mots, elle monta dans sa chambre, se doutant bien que Tom voulait juste discuter avec sa femme sans qu'elle ne soit là. Une fois dans la pièce, elle se mit à ranger le peu de choses qu'il y avait à ranger.
– Oh, Tikki, je suis...Encore en train de parler seule...
Elle lâcha un long soupir, mais se ressaisit vite. Ce n'était pas le moment de repenser sa décision de laisser la Kwami à Alya, elle l'avait fait, et le relâchement de pression était agréable. Elle voyait toujours Tikki et Chat Noir, Adrien, au lycée, après tout. Même si elle devait bien avouer que les balades sur les toits de Paris lui manquaient déjà.
Elle sortit alors ses devoirs du week-end et commença à les faire pour se changer les idées. Elle n'avait définitivement pas l'habitude d'être seule et inoccupée. Après une petite heure, elle entendit du bruit sur son balcon et décida d'aller voir ce qu'il s'y tramait, bien qu'elle se doute de ce qu'elle allait trouver.
– Hey, Chaton.
– Bonsoir, Ma Lady.
En effet, le soleil se couchait déjà à l'horizon. Il devait être vers vingt heures.
– Qu'est-ce qui me vaut cette visite ?
– Eh bien, j'ai cru comprendre que tu allais voir ta psy avec tes parents aujourd'hui, alors je voulais savoir comment ça s'était passé.
Elle eut un léger sourire.
– Oh, moi qui pensais que j'avais été remplacée et oubliée ! Non, plus sérieusement, ça s'est plutôt bien passé, je crois. Ma mère m'a même appelée Marinette après la séance, t'imagines ?
– C'est génial, dans ce cas ! Mais pourquoi tu ne m'as pas envoyé de messages, j'en viendrais à penser ce que c'est moi qui ai été oublié !
Marinette rigola et répondit.
– Non, t'inquiète, c'est juste que j'en ai parlé qu'avec Chloé. Ah, d'ailleurs.
Elle sortit son téléphone et vit qu'elle avait reçu une réponse pendant qu'elle faisait ses devoirs.
« Tiens ? Un surnom ? J'aime bien (même si Adrien m'appelait déjà comme ça, ça fait différent venant de toi). Et c'est génial pour toi qu'elle t'accepte. (Désolée d'avoir pris du temps à répondre, j'étais occupée.) »
Elle envoya un message de réponse rapidement, avant de reprendre sa discussion avec son partenaire.
– Voilà, désolée. Bref, c'était une exclusivité d'âme-sœurs !
– Je retiens...
Il avait prononcé cela d'un ton faussement vexé, mais son sourire amusé détruisait sa crédibilité.
– Sinon, en parlant d'âme-sœur. Comment tu t'en sors avec Luka ?
Le héros chat rougit légèrement et bredouilla.
– Bien ? Je crois ? Il se rapproche beaucoup de Kagami ces derniers temps, donc je n'ai pas trop l'occasion de le voir...En dehors du lycée, je veux dire. Enfin, avec mon père...Même pas sûr que je pourrais.
– Je suis sûre qu'il accepterait si tu lui disais que c'est ton âme-sœur. Enfin, j'espère, sinon, il est juste encore plus con que ce que je pensais.
– Marinette !
La protestation du fils de Gabriel fut rejetée par un simple haussement d'épaules de la jeune fille.
– Quoi ? C'est vrai !
– Il reste mon père, donc un peu de respect.
Elle leva les yeux au ciel.
– Dans ce cas, je m'excuse...Mais je le pense pas.
Le blond allait rétorquer quelque chose, mais le regard de la fille aux cheveux noirs accrocha la main droite de ce dernier et elle demanda.
– Tiens, tu as bougé ta bague de doigt ?
En effet, elle se trouvait maintenant sur son majeur.
– Oui, depuis deux jours. Mais si tu accordais plus de temps à ton cher partenaire au lieu d'être tout le temps collée à Chloé, tu l'aurais remarqué.
Marinette lâcha un grognement de protestation, puis elle questionna.
– Pourquoi tu l'as changée de doigt ?
– Hm...C'est un secret...Un secret qui marche mieux quand je suis transformé, vu que la bague devient noire.
La styliste eut l'air intriguée, avant de comprendre.
– Ah, ok. Alors comme ça, on joue avec les références intracommunautaires ?...M'enfin. Ceci étant dit : Luka ?
– Tu ne vas pas me lâcher avec ça, hein ?
– Non. Luka. Tu vas essayer de le voir en dehors des cours ? Je t'assure que vous êtes trop mignons ensembles !
Le garçon aux yeux verts soupira.
– Mais il a Kagami...
– Sauf que tu es aussi son âme-sœur. Vous l'êtes tous les deux, et il vous aime tous les deux ! Alors faites fleurir cet amour !
– C'est ça, je verrais. Oh, zut ! Je n'avais pas vu l'heure, je dois y aller, bye, Buguinette !
Et il s'enfuit aussi vite qu'il le put.
– J'aurais pas oublié lundi ! Et ne m'appelle pas comme ça ! Idiot de chat !
Elle lui avait répondu ça, mais il avait sûrement dû n'entendre que la première moitié. Elle lâcha un grognement de frustration, puis redescendit à sa chambre. Son père était dans la chambre, il semblait être rentré il n'y a que quelques secondes dans la pièce.
– Tu parlais à quelqu'un ?
Marinette sortit son téléphone de sa poche et dit simplement.
– J'étais au téléphone avec Adrien. Il prenait de mes nouvelles par rapport à tout à l'heure. Tu voulais me parler ?
– Non, non, juste venir te chercher pour manger.
Iels descendirent alors à la cuisine, et prirent leur repas avec Sabine, dans une ambiance légère. Et c'est l'esprit tranquille que la jeune fille partit dormir ce soir-là : Elle était motivée à faire une nuit complète, pas comme la nuit dernière, où elle avait été rongée par le stress en vue du rendez-vous avec ses parents.
Vous avez vu ! J'ai pas menti, tout se passe bien ! (Pour une fois).
Et OMG Sabine a définitivement accepté.
Mis-à-part ça...j'suis presque sûr que personne a pigé l'affaire de la bague, mais bon x)
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ?
Et est-ce que vous pensez que tout va bien continuer (on va me répondre "Non, c'est toi l'auteur" mdr) ? Perso je vous dis que tout va bien, mais on va pas me croire...pff
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