Chapitre 23

Bon, p'tit chapitre tranquille ! Bonne lecture !


Alors qu'iels sortaient du lycée, Alya commença.

– Eh, tu veux venir avec nous au parc ?

Marinette jeta un regard à la jeune fille, puis à sa copine, et à Nino et Adrien. La blogueuse semblait avoir intercepté Luka pour lui proposer, et le jeune homme accepta.

– Pas de souci.

– Je ne peux pas venir. Rajouta la fille aux cheveux noirs.

– Ah ouais, c'est vrai. J'avais zappé. Tu veux qu'on t'accompagne ? Proposa sa meilleure amie.

La styliste refusa l'offre, puis se rendit au CMP...Elle allait avoir des trucs à dire, pour cette séance. Après une attente d'une dizaine de minutes, Marinette fut accueillie par Madame Ramier, puis se rendit dans son bureau.

– Bonjour, Marinette.

La jeune fille la regarda longuement, avant de la saluer d'un signe de tête.

– Comment tu vas ?

Elle prit du temps pour répondre, semblant réellement réfléchir à la question.

– Je ne sais pas.

– Comment ça ?

– J'imagine...que je ne réalise pas encore...tout ce que ça implique ?

Il y eut un léger silence.

– Vous êtes au courant de la situation, pas vrai ?

– Tu parles de ton outing par les médias ?

L'alter-ego de Ladybug hocha la tête.

– En tant que Marinette et en tant que Ladybug. Je crois que...ça m'énerve plus pour le côté Ladybug parce que...J'étais moi dans ces moments-là et que...Ladybug est connue. Marinette ne l'est pas...Et puis...Je suis moins mégenrée en civile maintenant que les gens savent. Et je me mets à être mégenrée en costume...maintenant que les gens savent...

Elle soupira lourdement.

– J'ai failli être akumatisée. J'avais déjà été la cible d'Akumas, mais...je les avais toujours purifiés avant qu'ils ne m'atteignent. Là, j'étais...sous le contrôle du Papillon. Et sans Chloé...J'aurais détruit la ville, sans personne pour la réparer, surtout que l'Akuma était dans mes boucles d'oreilles.

Puis elle fondit en larmes, incapable de se retenir plus longtemps, se sentant faible et incapable, se sentant indigne d'être l'héroïne coccinelle de Paris.

– Et puis...tout...tout le monde tient Marinette responsable de l'outing de Ladybug...Et ceux qui ne le pensent pas...pensent l'inverse ! Ou alors pensent que je suis un monstre...Je sais pas ce qui est le pire...

Elle s'arrêta de parler, attrapant un mouchoir avant de se moucher puis d'essuyer ses larmes, qui revenaient toujours sur ses joues.

– Qui est-ce qui t'as dit ça ?

La jeune fille soupira et répondit d'une voix blanche.

– Je suis arrivée au lycée...et après deux minutes de discussion, un groupe de personnes que je ne connaissais pas est venu et ils m'ont accusée d'avoir planifié l'outing de Ladybug...je...je reçois des messages me disant d'aller mourir et probablement autant d'autres joyeusetés de ce style...Puis...Je ne l'ai pas vu moi-même, mais j'ai entendu des gens de ma classe parler de sites où Ladybug était appelée « Misterbug », où...elle était accusée d'avoir détruit ma vie alors que...qu'être Ladybug était jusqu'à maintenant la plus belle chose m'étant arrivée ! Ils...ils ne peuvent pas se mêler de leurs problèmes au lieu de bousiller ma vie ? Je sais pas, me demander ! Une bonne fois pour toutes et...me laisser vivre...

Sa voix tremblait, à cause de la rage ou des larmes, elle ne savait pas.

– Parce que ça m'énerve tout ça ! À chaque fois que j'ai l'impression que ça va aller...tout...tout s'effondre ! Il se passe un truc...Et je me dis...que tout aurait été plus simple si j'étais normale. Si j'étais normal. Si...et que ce serait plus simple si...

Je laissais juste tout tomber...

– Désolée, je m'emporte un peu.

– Ce n'est pas grave...

– J'ai fait mon coming-out à mes parents après ça. Mon père m'a acceptée immédiatement. Ma mère...Je n'arrive pas à savoir ce qu'elle en pense. Mais je ne me sens pas de lui en parler à nouveau...

Et elles continuèrent de parler de ça jusqu'à la fin de la séance, puis Marinette rentra chez elle. Elle se sentait un peu mieux après en avoir parlé, mais seulement un peu. Elle salua ses parents rapidement en rentrant, puis se dirigea directement vers sa chambre.

Une fois à l'intérieur, elle posa ses affaires sur son canapé, puis s'installa sur son lit, retenant les larmes qui menaçaient de couler. Elle ne voulait plus pleurer.

– Marinette ?

– Hm ?

Elle ne prit même pas la peine de regarder sa Kwami, ne voulant pas que celle-ci voit ses yeux brillants.

– Tu vas bien... ?

– Oui. Tout va bien, pourquoi j'irais mal après tout ?

Elle n'avait pas parlé du fait qu'elle ait recommencé à sa psy, parce qu'elle ne voulait pas que Tikki entende.

– Mais...

Elle ne put finir sa phrase, contrainte de se cacher lorsque la trappe de la chambre s'ouvrit, laissant apparaître la tête de sa mère.

– Mon chéri ? Tu viens manger ?

– J'arrive...

Elle avait répondu d'un ton las, avant de se relever, de prendre une grande inspiration pour ravaler ses larmes, et de descendre en laissant Tikki dans sa chambre.

Une fois à table, elle toucha à peine à sa nourriture, se contentant de répondre mécaniquement aux questions de ses parents, et écoutant distraitement les infos qui passaient à la télé.

– Comment s'est passée ta journée ? Demanda son père.

– Bien, j'ai recroisé Luka, ça faisait un moment que je ne lui avais pas parlé.

Hors de question de parler du reste. Des gens, des messages, des autres gens, des autres messages, et de tout le reste.

– Oh ? Il va comment ? Questionna sa mère.

– Bien...il a passé la fin de journée avec les autres, donc je pourrais leur demander si vous voulez.

– Tu n'es pas resté avec eux ?

– Non, j'avais le rendez-vous chez la psy...

À ce moment, elle intercepta son nom d'héroïne à la télé et se concentra dessus avant de soupirer.

– Ils ne peuvent pas parler d'autre chose sérieux ? Ladybug doit vraiment en avoir sa claque de tout ça.

Et donc, je pense qu'il n'est pas apte à protéger la ville, ses pouvoirs devraient être transmis à quelqu'un de plus apte à le faire.

Elle grogna simplement en entendant ça, puis se leva et partit à sa chambre après avoir lâché un :

– J'ai plus faim.

Elle fit claquer sa trappe en la relâchant après être entrée, avant de soupirer et d'attraper son pyjama. Elle le posa sur une chaise et enleva son gilet, puis son T-shirt, et à ce moment, elle entendit quelqu'un rentrer.

– Manu ? Pourquoi tu es parti comme ça ?

Elle ne se sentait définitivement pas en état de lancer une discussion avec sa mère.

– Rien. Je suis juste fatiguée d'entendre parler de ça tout le temps. Merde, Ladybug a rien demandé.

Elle allait attraper son haut de pyjama pour le mettre lorsque Sabine l'arrêta, tout en regardant ses bras et ses épaules. Elle avait oublié ce détail.

– Manu...pourquoi tu as recommencé ?

Cette question l'énerva un peu plus, ce n'était pas évident ?

– Je sais pas ? Pourquoi j'aurais pu recommencer ?

Elle avait lâché ça d'un ton cinglant.

– C'est parce que tu es toujours mal dans ton corps ?

– Oh, ça n'a pas changé en quatre ans, ça ne va pas s'arranger du jour au lendemain.

Sa mère s'approcha un peu et lui dit.

– Viens.

Elle obéit, son T-shirt de pyjama en main, prête à le remettre.

– Regarde-toi dans le miroir. Qu'est-ce que tu n'aimes pas ? Tu es magnifique...

Elle regardait le mur à côté, et commença à remettre son haut de pyjama, mais Sabine l'en empêcha, et la força à regarder son reflet.

Elle voyait Manu. Elle voyait ce qu'elle n'aimait pas. Chacun des détails, chacune des imperfections. Elle voyait Manu. Elle voyait ce qu'elle n'était pas. Elle voyait Manu, pas Marinette.

Il voyait Manu.

Il était Manu.

Il-

– Tu vois, tu es magnifique...

Il fit un pas en arrière et remit le haut, le bras tremblant, et la voix en faisant autant.

– Non. Je peux aller dormir, maintenant ?

Il mit sa mère dehors et partit prendre l'air sur son balcon.

Il ne pleurait pas.

Pourquoi pleurerait-il face à son reflet.

Il était magnifique après tout.

– Marinette ?

La voix de Tikki résonna.

Était-il vraiment Marinette ?

Il se sentait vide.

Il était triste, mal.

Il avait un poids sur la poitrine, la respiration difficile.

Mais pourquoi était-il dans cet état ? Il n'avait pas de raison de l'être, il était magnifique après tout.

– Marinette ?

– Appelle-moi Manu, Tikki. C'est qui je suis après tout...

Mais cette phrase sonnait faux dans sa bouche, et il sentit des larmes couler sur son visage. Pourquoi pleurait-il ? Il n'avait pas à pleurer, il était magnifique après tout...

– Marinette...ne dit pas ça...

Mais...elle ne l'était pas. Elle n'était pas magnifique.

Un sanglot sortit de sa bouche, puis un deuxième, puis un troisième...puis plein d'autres, qui ne s'arrêtaient pas de résonner, au même titre que les larmes ne s'arrêtaient pas de couler. Sa respiration se faisait difficile, elle sifflait, sa gorge la brûlait.

Elle avait mal au cœur, mal partout. Abandonner l'idée d'être elle ne fonctionnerait pas...Après une dizaine de minutes, elle avait arrêté de sangloter, de pleurer, de bouger.

– Marinette ?

– Fiche-moi la paix, Tikki.

Elle la repoussa d'un revers de la main, et la Kwami ne put qu'obéir à l'ordre de sa porteuse. Elle voulait que tout le monde lui foute la paix. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec tout ça. Au diable les responsabilités, elle n'en voulait plus.

Elle en avait marre que tout le monde se mêle de sa vie, elle en avait marre que tout le monde se mêle de la vie de Marinette, elle en avait marre que tout le monde se mêle de la vie de Ladybug.

Alors Ladybug ne serait plus dans un premier temps.

Parce qu'ils veulent une vraie Ladybug.

Puis Marinette ne serait plus.

Parce que tout sera plus simple ainsi...

Ladybug porta ses mains à ses oreilles...et retira les deux boucles qui s'y trouvaient, avant de les ranger dans leur boîte.

Première étape réussie.



Je ne sais pas trop que dire sans me faire défoncer...Hm...En vrai, ce chapitre est, et restera probablement, celui qui m'a fait le plus mal à écrire.

J'étais pas bien durant toute l'écriture, j'ai pas été bien pendant les relectures, CE NARRATEUR A CHANGE DE PRONOMS CET ENFOI- pardon.

Bref, pour en revenir au contenu du chapitre...Il semblerait que j'ai menti au chapitre précédent en disant que j'avais arrêté de faire du mal à Marinette... :)

Donc, le RDV psy lui a pas servi à grand chose, elle avait définitivement passé une trop mauvaise journée...Les infos n'ont pas aidé (Si ça intéresse quelqu'un, l'homme qui parle à la télé, je crois (je suis pas sûr (oui, même si je suis l'auteur)) que c'est l'homme qui a été akumatisé en le Traditionaliste dans le chap 3. )...Et sa mère a fait déborder le vase.

Bon...Ma p'tite Sabine. C'est VRAIMENT une crème dans le dessin anime. MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIS. Elle fait pas exprès de blesser Marinette. Elle l'aime, et ne veut que son bonheur.
Mais elle n'arrive pas à comprendre. Parce qu'elle n'a jamais été éduquée sur ce sujet. Donc elle fait de la merde.

Et ça l'empêche pas d'être une bonne personne...Du moins, si elle accepte de faire évoluer son point de vue en apprenant l'état pas possible dans lequel elle a fichu Marinette...

Qui, pour rappelle...VIENT D'ABANDONNER SON MIRACULOUS !

Allez, je vais aller me mettre en boule ailleurs, loin de vos torches et vos fourches !

PS : Vous avez pensé quoi de ce chap ?


(Cette NDA EST BEAUCOUP TROP LONGUE.)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top