Chapitre 22

Misty, on avait dit quoi sur les chapitres bonus ?

-Qu'on arrêtait...

Et qu'est-ce que tu as fait ?

-J'ai pas arrêté...

Et pourquoi ?

-...Parce que je suis un méchant enfant...Et que j'aime voir souffrir mes lecteurices...

*soupire*



 – Marinette !

La jeune fille ne prit même pas la peine de relever la tête, elle avait reconnu la voix de sa meilleure amie. Cela faisait dix minutes qu'elle était seule dehors, avec seulement son sac de cours, ayant laissé Tikki et son portable dans la salle d'anglais en partant.

– Marinette...ça va ?

C'était Nino. Elle se redressa un peu, mais elle ne voulait pas les regarder, si elle faisait ça, iels allaient voir ses yeux rouges. Elle sentit Alya la prendre dans ses bras, puis entendit celle-ci murmurer.

– Eh, tu ne veux pas revenir dans la salle... ? J'avais l'impression que Chloé et Adrien allaient commettre un meurtre sur la prof alors...Et puis tu as laissé tes affaires sans surveillance, c'est pas risqué ?

La première pensée de la styliste fut pour sa Kwami, puis elle réalisa qu'elle avait aussi laissé son portable, et que sa copine ne se gênerait pas pour fouiller dedans si elle suspectait que quoi que ce soit se passe mal.

Et elle suspectait cela.

– J'arrive...

Elle se releva et mit son sac sur son dos avant de suivre ses deux ami·e·s et de retourner dans le lycée. Quand iels furent devant la porte, la jeune fille se mit à stresser.

– Ça va aller, meuf, t'en fais pas.

Elle jeta un regard à son ami d'enfance avant de prendre une grande inspiration et d'ouvrir la porte.

À l'intérieur, c'était tout...sauf un cours, Adrien était toujours en train de discuter avec Madame Séger, et même s'il semblait calme, les années à côtoyer Chat Noir avaient appris à Marinette comment voir ses émotions, et de ce qu'elle voyait, il était très en colère. Chloé, elle, était en train de s'acharner sur son portable, semblant essayer de trouver le code PIN pour avoir accès aux messages. Nathaniel essayait de calmer Alix, qui semblait vouloir aller expliquer sa pensée à leur professeure, tandis que Max essayait de deviner le mot de passe de Marinette avec des calculs improbables. Ivan, Mylène, Rose, et Juleka étaient sorti·e·s de la pièce pour chercher la jeune fille également et n'étaient toujours pas revenu·e·s.

À l'entente de l'ouverture de la porte, tou·te·s se tournèrent vers l'encadrement. La blonde cacha le portable aussitôt, mais se doutait d'avoir été vue, tandis que le blond aux yeux verts se levait pour aller voir la fille aux cheveux noirs.

– Comment tu vas ?

Elle haussa les épaules, tout en continuant d'observer sa copine du coin de l'œil. Elle vit sa professeure s'approcher et se tendit automatiquement, redoutant la conversation.

– Marinette ? Je suis désolée pour ce que j'ai dit pendant le cours. Adrien m'a expliqué la situation...Et je m'excuse d'avoir pensé ça.

– Non, c'est rien, ce n'est pas grave...

– C'est pas « pas grave » ! Elle a même accusé Ladybug d'être en tort durant le débat ! Lâcha Alix.

L'alter-ego de celle-ci regarda celle étant intervenue et répondit simplement.

– En soi, c'est pas si faux que ça...C'est elle qui l'a dit donc-

– N'ose même pas finir cette phrase ! Coupa Chloé depuis sa place. Ladybug n'est pas responsable. Compris ?

La jeune fille baissa les yeux et bredouilla.

– Désolée...

Cette réaction fit soupirer la blonde, qui ne savait pas trop comment s'y prendre avec sa copine dans ce genre de moment. Elle savait très bien qu'il n'y avait qu'une raison pour laquelle elle jugeait Ladybug coupable, et que c'était juste parce qu'elle était l'héroïne coccinelle.

L'heure de cours fut évidemment annulée, vu que les élèves étaient impossibles à calmer, et le petit groupe de cinq se réunit.

– Bon, Mari, crache le morceau, c'est quoi ton code PIN ? Demanda Chloé.

Elle détourna les yeux.

– Pourquoi tu veux tant voir mes messages, il n'y a rien...Et puis, c'est mon portable, ça ne te regarde pas...

– Je veux voir le message de ton père, celui de ce matin.

– Tu ne me fais pas confiance ?

La blonde soupira et se passa une main sur le front.

– Je te fais confiance. Sauf quand il s'agit de potentiels problèmes que tu pourrais avoir.

La fille aux cheveux noirs finit par abdiquer et donner son code, puis essaya de s'enfuir discrètement. Cependant, elle échoua, vite retenue par son partenaire, qui la tenait à l'œil. Une fois le code PIN entré et quelques secondes écoulées, le téléphone se mit à vibrer incessamment. Marinette ne comprit pas comment elle avait pu recevoir autant de messages, mais il semblait que les mêmes numéros s'amusent à envoyer un bon nombre de SMS. Elle vit les jointures des doigts de sa copine blanchir alors qu'elle faisait défiler les messages.

– Qui a donné ton numéro ? Tonna-t-elle.

La jeune fille répondit simplement.

– Je ne sais pas...

– Te fiche pas de moi, Marinette. Je sais que tu sais, et je sais qui l'a fait. Je veux juste que tu le dises.

La propriétaire du téléphone jouait avec ses doigts, silencieuse.

– Marinette...S'il te plaît, c'est pour toi...

Elle regarda Adrien et finit par bredouiller.

– Lila...

Étonnamment, la première personne à réagir fut Nino.

– Je vais lui faire payer.

Il se dirigea vers la menteuse d'un pas déterminé, ignorant les questions de la professeure d'anglais quant à ses actions, puis une fois face à elle, il gronda.

– Lila Rossi. Comment est-ce que j'ai pu penser ne serait-ce qu'une seule seconde que tu valais quelque chose ? Tu as dix secondes pour avouer ce que tu as fait, sans ça, je t'assure que tu le regretteras.

Tou·te·s furent surpris·es de voir le jeune homme dans cet état. En effet, il était très rare de le voir s'énerver.

– De...de quoi tu parles.

– Oh, tu le sais très bien !

– Nino, retourne à ta place. Dit madame Séger.

Il ne regarda même pas la femme, son regard toujours ancré dans celui de Lila.

– Alors ? Tu ne veux rien dire ?

– Mais de quoi tu parles ?

Il prit une grande inspiration pour calmer les tremblements rageux de sa voix avant de lâcher.

– Le numéro de Marinette a été donné à des connards transphobes. Et la seule personne qui a pu faire ça, c'est toi.

– Nino. On accuse pas les gens sans preuve.

Il se tourna vers son enseignante et rétorqua.

– Je préfère faire ma propre justice plutôt que celle d'une personne qui accuse les victimes d'être les coupables. Ou alors, envoyez-la chez le proviseur, qu'il mène l'enquête ! Servez à quelque chose !

Alors que la plupart des élèves étaient concentré·e·s sur Nino, quatre d'entre elleux regardaient partout autour, à la recherche d'un possible Akuma.

– Bien...Lila, viens avec moi. Et Nino, on va avoir une discussion à la fin de l'heure.

– Mais je n'ai rien fait...

La professeure ne voulut rien entendre et guida la jeune fille chez le proviseur. Alors qu'Alya et Adrien essayaient de calmer Nino, Chloé observait attentivement son âme-sœur.

– Chloé...Qu'est-ce qu'il y a ?

La blonde sembla hésiter un moment, en jetant des regards aux alentours, mais elle vit que personne ne prêtait attention à elles, tou·te·s semblant dans des discussions animées.

– Tu peux retirer ton gilet ?

Les yeux bleus de la fille aux cheveux noirs s'écarquillèrent et elle rigola nerveusement.

– P-Pourquoi ?

– Vérifier quelque chose.

La jeune fille détourna le regard et retira sa veste, ne restant qu'en T-shirt blanc. La fille du maire inspecta ses bras, et y vit des coupures semblant assez récentes.

– Mari...

– Je t'assure, elles datent d'il y a une ou deux semaines...J'ai juste...Enfin je...j'essaie, mais c'est dur...et parfois je craque...

Après avoir dit cela, elle remit son gilet en vitesse et s'installa contre sa copine.

– Je suis désolée...

– C'est pas ta faute...Mais...tu me promets de continuer à te battre... ?

La jeune fille hocha la tête.

– Je le promets.

La journée de cours se termina sans plus d'incident. Chloé avait bloqué les numéros et effacé les messages, espérant que personne d'autre ne s'ajoute, avant d'éteindre le portable à nouveau.

À la pause de midi, juste avant le repas, Marinette rentra dans quelqu'un, et se retrouva avec du chocolat plein la veste. Après s'être insultée de tout les noms pour être aussi stupide, et avoir eu une pensée pour le pauvre éclair au chocolat se trouvant au sol, elle regarda dans qui elle était rentrée.

– Luka ?

– Oh, bonjour, Marinette.

Ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas croisé, alors même qu'il était dans le même lycée qu'elleux.

– Je suis vraiment désolée, j'ai un peu renversé ton plateau...

– Ce n'est pas grave...Je peux me passer d'un éclair.

Il posa son plateau sur une table pas loin et ramassa le-dit-éclair avant d'aller le jeter.

– Désolé pour ton gilet au fait.

Elle réalisa alors qu'il était taché et soupira.

– C'est rien, j'irais juste le laver après manger...tu veux venir avec nous ?

Il sourit simplement et accepta, tout en attrapant son plateau.

– Tu manges avec qui ?

– Hm...Chloé, Adrien, Alya et Nino.

Il hocha la tête en signe de compréhension. Quand Marinette arriva à la table avec Luka, les quatre saluèrent le garçon aux cheveux bleus.

– Salut, Luka.

– Bonjour...ça ne vous dérange pas que je mange avec vous ? Marinette m'a proposé.

La jeune fille posa son plateau sur la table avant de s'arrêter dans son mouvement, semblant réaliser quelque chose, puis de grommeler.

– Bah bien sûr qu'il sait...tout le monde sait...

Seule sa copine intercepta ses paroles et lui sourit pour la réconforter, tandis qu'elle retirait son gilet taché. Le guitariste s'installa à côté d'Adrien et prit part à la discussion...une discussion sur ce qu'iels pensaient de l'humour de Chat Noir. Le blond défendait corps et âme que ses blagues étaient les meilleures, tandis que Marinette soupirait en entendant cela, et que Chloé assurait que son humour était vraiment ignoble. Nino était du côté de Chloé, s'attirant les foudres de son meilleur ami au passage, tandis qu'Alya avouait volontiers qu'elle avait déjà rit en l'entendant.

– Et toi, Luka, tu en penses quoi ? Demanda l'alter-ego de Chat Noir.

– Je n'ai pas trop eu l'occasion d'écouter son humour. Je ne sais pas trop du coup. On va dire que je vais rester neutre dans cette affaire, comme Marinette.

Il la regarda quelque temps avant qu'un éclair de surprise ne traverse son regard et qu'il ne reprenne contenance, sans que personne n'ait vu son étrange réaction. Le repas continua dans la bonne ambiance, et à la fin de celui-ci, les deux personnes aux cheveux bleutés étaient toujours en train d'argumenter leur point de vue commun, tandis que les autres partaient devant.

– Non, mais, il est drôle, parfois, hein, mais il devrait vraiment apprendre le timing.

Le garçon lui sourit, puis prit une expression plus sérieuse alors qu'elle récupérait son gilet.

– Marinette ?

Elle le regarda, l'air interrogatif.

– Oui ?

– Je ne vais pas te demander pourquoi, mais...fait attention, s'il te plaît.

Elle ne comprit pas, et il ajouta.

– Tes épaules.

Elle fronça les sourcils, et après un rapide regard vers le t-shirt au niveau de ses épaules, elle vit qu'il s'était légèrement coloré en rouge. Elle se mordit la lèvre et baissa les yeux, avant de remettre sa veste.

– Désolée.

– Ne t'excuse pas. Mais si jamais tu as besoin de parler un jour, je suis là. Ok ?

Elle hocha timidement la tête avant de prendre son plateau et qu'iels ne rejoignent les autres.

– Vous parliez de quoi ? Demanda le blond, avant de se prendre un coup dans le bras par la brune, semblant se douter que c'était personnel.

– Elle a avoué qu'elle trouvait Chat Noir drôle.

La fille aux cheveux noirs prit un air outré à la réponse de Luka et répliqua.

– Comment oses-tu me balancer. Et c'est juste qu'il a pas un bon timing !

Le garçon aux yeux verts se rua sur elle et prit ses mains dans les siennes, l'air ému.

– Tu viens vraiment de dire qu'il était drôle ?

– Oui. Et je viens aussi de dire qu'il y a un temps pour tout. Je te rappelle.

Elle avait ancré son regard dans le sien, cherchant fortement à lui faire passer un message, ce qui le fit rire. Marinette leva les yeux au ciel et partit laver son gilet avant de retourner avec le petit groupe, puis de finir sa journée de cours.



Bon, un chapitre relativement tranquille...On a l'arrivée de Luka dans la fic (Après 21 chapitres '-')

Bref. J'ai décidé de laisser Marinette tranquille, à partir de maintenant. Je veux dire, elle a subit assez. Faut qu'elle remonte la pente maintenant !

Vous avez pensé quoi de ce chapitre ?


(J'ai réussi à écrire le treeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeente !
...
Et je suis bloqué au 31 '-')


Donc...à mercredi (vraiment '-')


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