CHAPITRE 38

Ils se retournèrent d’un même mouvement vers cette voix, que tous deux connaissaient bien, et aperçurent…

Ginny au portail, les bras croisés, un visage sévère, mais une étincelle de joie et d’amusement, la trahissant, dansant dans son regard.

Elle se mit à sourire, et courut vers les deux meilleurs amis pour les serrer dans ses bras.

Ils passèrent une agréable après-midi, parlant de tout et de rien. Drago revenant souvent sur le tapis à cause du brun qui posait des questions spontanées toutes les vingt minutes.

Ginny conta également ses concours et, bien qu’elle n’avait pas eu le poste, elle était heureuse. Cela l’aurait fait partir plus qu’elle ne le faisait déjà.

Soudain Harry demanda, coupant court à la conversation des deux jeunes filles :

-Je veux le rencontrer.

La brune resta bouche-bée et la rousse fit un immense sourire, fier de la maturité, certes, un peu tardive mais ce n’était pas grave, de son petit-ami.

-On va faire un apéro. J’inviterais également Blaise et Luna. Poursuivit-il.

Alors qu’Hermione avait la mâchoire qui se décrochait un peu plus, la rouquine, ne tenant plus, se jeta sur le rouge et or et l’embrassa avec amour.

Après quelques minutes sans réaction, la brunette enlaça de toutes ses forces son frère, enfin de retour, et le remercia chaleureusement.

Le survivant leur sourit et se dit qu’il aurait dû faire ça plus tôt ! Sa petite amie s’exclama :

-Tu vas voir, il est trop sympa ! Il a tellement changé.

-Ah, parce que tu l’as rencontré, toi ?

-Oui… Répondit-elle un peu gênée. En revenant de ma tournée, quand je te faisais la gueule. Et bah, on s’est fait une aprem à trois.

Après dix minutes à parler de l’organisation, la Griffondor se hâta de transplaner pour prévenir le Serpentard. Et surtout pour le remercier, car s’il ne l’avait pas forcée à aller voir son meilleur ami, ils seraient restés fâcher…

Arrivée chez Drago, elle l’appela à tue-tête. Il arriva, les mains sur les oreilles et s’exaspéra :

-Mais qu’est-ce qui te prends de crier comme si tu n’avais pas eu un Optimal dans une matière, sérieux ?

-C’est quoi cette blague nulle ?

-Désolé, ça faisait longtemps que je n’avais pas charrié ton côté Miss-je-sais-tout, et puis ça t’as fait taire, alors… Répondit-il en riant.

La jeune fille lui tira la langue et fit mine de bouder en lui tournant le dos. Il arriva derrière elle, l’entoura de ses bras musclés et déposa des baisers papillons dans son cou, après y avoir levé les boucles qui y reposaient.

Elle se retourna lentement et le blond l’embrassa dès qu’elle fut face à lui. Il interrompit le baiser après quelques secondes, piqué par la curiosité.

-Alors ma lionne, qu’est-ce qu’il passe pour que tu aies besoin de moi à ce point ? Demanda-t-il, reprenant son sourire en coin spécial Malfoy.

La rouge et or le regarda, écarquilla les yeux, semblant prendre conscience de quelque chose, elle se détacha de lui et se volatilisa.

Drago, tenant de l’air entre ses bras, resta interdit. Qu’est-ce qui prenait à Hermione. De plus qu’il ne savait toujours pas pourquoi elle avait hurlé son nom en arrivant. Pourquoi tant de mystère ?

Hermione avait retransplané chez son meilleur ami. En embrassant son petit-ami, elle s’était rendu compte qu’elle ne l’avait pas dit à Harry et Gin’.

Elle tambourina à la porte bleue et lorsque la rouquine apparut dans l’encadrement, elle lui prit le bras et la traina dans le salon, ne lui laissant poser aucune question.

-Harry ! Harry !

-Quoi ? Mione, pourquoi t’es là ?

Tout à coup, elle se fit toute petite. Elle n’était plus sûre de vouloir leur annoncer. Cela leur ferait peut-être trop de choses à avaler.

Elle était en plein doute, mais il ne fallait pas qu’ils l’apprennent par quelqu’un d’autre…

-Je… J’ai oublié de vous dire quelque chose…

Ils se rassirent autour de la table et Hermione, ne trouvant pas le courage de prononcer ne serait-ce qu’un seul mot, entortilla ses doigts et les regarda avec honte.

-Vous sortez ensemble ! S’exclama Ginny.

La brunette releva la tête, les yeux et la bouche grands ouverts, se demandant comment elle avait fait pour deviner.

Le Griffondor s’était également retourné vers sa petite-amie, ne voyant pas la tête de sa sœur de cœur et s’exclama :

-Ma pauvre Ginny, tu es malade ?

-Très cher Harry, au vue de la tête de ta meilleure amie, qui est aussi la mienne, je tiens à le préciser, je pense avoir tapé dans le mille ! Répliqua-t-elle, triomphante.

Ils se retournèrent alors d’un même mouvement vers la jeune fille en face, restée silencieuse. Elle était toujours dans la même position, c’est-à-dire en train de gagner le concours de la plus belle imitation de carpe.

Elle baissa les yeux et hocha la tête, honteuse. Les réactions furent aussi opposées que Rogue la chauve-souris et Chourave le bisounours des plantes !

Harry s’était exclamé :

-Non ? Dis-moi que c’est une blague !

Alors que sa petite amie s’était mise à sautiller partout dans le salon, sa chevelure flamboyante volant derrière elle, en criant des « Yes ! J’avais raison ! ». Elle faisait une sorte de danse de la victoire !

-Gin’, calme-toi. Intima la brunette, étouffant un rire devant la scène.

Une fois calmée, la rouquine se rassit sur le canapé et lâcha :

-Drago me doit sept Gallions, trois Chocoballes et il doit venir voir un de mes matchs ! Ça m’arrange, je n’aurais pas voulu plonger dans une bassine de Malices Réglisses…

Cette fois-ci, ce fut vers Ginny que tous les regards se tournèrent. Les deux Griffondors la regardait incrédules. Plusieurs questions fusèrent, mais celles qui sortirent le plus furent :

-Vous avez parié ça ?

Du côté du survivant.

-Tu as été lui parler à lui, pas à moi ?

Du côté de notre Miss-je-sais-tout.

-Oui et oui. Dit la jeune fille, comme si c’était évident, et en essayant de répondre aux deux. En fait, on avait parlé après l’après-midi à trois, car j’avais bien vu ses regards ! Puis on s’est revu avant que je parte pour mes concours, et comme j’étais sûre que son amour était réciproque, alors que lui pensait le contraire, on a parié.

Ils restèrent silencieux, la bouche mi-ouverte, se regardant tour à tour, puis explosèrent de rire tous en même temps, se rendant compte du ridicule de la situation.

Lorsqu’Hermione se calma, elle réalisa :

-Ça fait le deuxième pari qu’il perd ! Et dire que c’est grâce au premier que tu vas gagner sept Gallions et des bonbons…

-Comment ça ?

-En fait, à un moment on a parié et j’ai gagné. Mais comme on n’avait pas défini les récompenses, c’était ce qu’on voulait. Du coup, je l’ai obligé à t’inviter et à te rencontrer.

Ils rirent de bon cœur, mais les deux amoureux s’arrêtèrent net lorsqu’ils virent le visage de leur sœur changer du tout au tout.

Son sourire avait totalement disparu et son teint, devenu livide, accentuait son inquiétude.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top