CHAPITRE 33

Elle n’était pas sûre d’avoir le droit de raconter pourquoi, alors elle regarda Pansy qui avoua d’elle-même :

-Pour moi.

Il m’aimait. Mais il savait que ce n’était pas réciproque alors il… s’est sacrifié pour que je sois heureuse…

Elle baissa les yeux en rougissant. Heureusement pour elle, le métis n’avait pas une compréhension facile, donc il demanda :

-Pour que tu sois heureuse ?

Tout le monde rigola à cette question, car maintenant ils savaient tous l’amour de Pansy pour le brun, mais lui ne l’avait pas comprit.

-Pourquoi vous riez ? Demanda-t-il, naïf.

-Pour rien, Blaise, restes comme tu es.

-Bon… J’étais mort… Je ne vous ai pas manqué ? Pas même un tout petit peu ?

A cette question, ils sourirent et allèrent enlacer le métis, chacun à leur tour.

Même Harry, qui lui glissa juste :

-Content de te revoir !

Luna, de sa voix fluette :

-Tu n’aurais pas du te sacrifier pour moi, mais j’apprécie ! Autant que les boursouflets !

Ah… Cette Luna !

Hermione le serra fort, en lui demandant :

-Comment ai-je pu m’attacher autant à toi, en une journée ?

-Je suis trop attirant ! Répondit-il en se recevant un regard noir de la part de son meilleur ami.

-Bien sûr ! Bref, pardon pour ta mort, c’est ma faute !

-Mais non, t’inquiète !

Ils se lâchèrent et lorsque Drago voulut aller étreindre le métis, une verte et argent lui passa devant et se jeta sur le survivant. Enfin, le nouveau survivant, pas Harry !

-Blaise, tu n’as plus intérêt à me refaire ça ! T’imagine ! Mes dernières paroles envers toi étaient « Espèce de Troll des Montagnes » !

Ayant tout entendu, les autres rigolèrent en chœur avec Blaise.

Enfin Drago pût atteindre son meilleur ami. Ils s’étreignirent et après quelques gentilles paroles, le blond lança, tout bas pour que seul le concerné puisse entendre :

-Au fait ! Pas touche à Hermione !

Bien qu’il l’ait dit sur le ton de la plaisanterie, il le pensait vraiment. Le métis lui répondit par un clin d’œil, ce qui lui signifia qu’il avait comprit le message.

Après avoir dis au revoir aux parents de Drago, ils transplanèrent tous, transportant le corps de Théo,  à l’appartement du blondinet. Mais Blaise, à peine apparut, eu besoin de se précipiter aux toilettes. Il était encore faible, alors il supportait mal le moyen de transport sorcier…

Ils offriraient un enterrement digne de ce nom au héros, dans la semaine. Ils devaient également prévenir les parents…

Ils s’affalèrent tous dans le canapé après une journée forte en émotions.

Blaise était entouré de Luna et de Pansy sur le canapé. Il était plutôt heureux. Deux filles pour soi, c’est le rêve de tous les hommes ! Moldus ou Sorciers !

Hermione s’était dirigée directement vers la chambre du Serpentard afin de se reposer au calme. Elle alla dans la salle de bain et commença à se soigner, car elle n’avait pas eu le temps d’enlever les traces de tortures.

Elle sortit vêtue d’un t-shirt à Drago, qui d’ailleurs, l’attendait dans la chambre, patiemment.

Il s’indigna en la voyant arriver et lui demanda :

-Dis-donc, tu prends tes aises un peu, non ?

-J’ai pas de pyjama ! Et je compte dormir ici.

-J’espère bien.

Hermione avait fais ceci aussi pour, au cas où le blond ne s’endormirai pas avec elle, avoir son odeur. Cette odeur fraîche, mentholée, douce…

Le vert et argent en face, espérait, qu’avec un peu de chance, elle laisserait son odeur fruitée sur son t-shirt.

Elle s’allongea sur le lit et tourna le dos au jeune homme. Ce dernier se mit en caleçon, la rejoignit et se mit contre elle. Le Serpentard commença à lui faire des petites caresses sur le bras.

Elle qui pensait mettre des heures à s’endormir à cause de ce qu’elle venait de vivre…

Elle qui pensait passer une nuit d’insomnie à ressasser toute cette histoire ainsi que ses séances de tortures…

Elle était tellement épuisée, autant physiquement, qu’émotionnellement, qu’elle passa bien vite des bras de Drago à ceux de Morphée, en partie grâce aux douces et très agréables caresses du blondinet.

Un peu plus tard dans la nuit, la Griffondor sortit du sommeil profond dans lequel elle était plongée depuis quelques heures et se retourna, s’attendant à trouver un corps chaud à côté du sien. Mais sa main tomba sur le lit, dans une place vide. Elle ouvrit les yeux d’un seul coup, mais fut rassurer en voyant l’homme recherché, à la fenêtre, contemplant le ciel bleu foncé, presque noir, parsemé d’étoiles ça et là.

Elle se leva sans faire de bruit et le rejoignit à pas de loups. Une fois derrière lui, elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un délicat baiser sur l’épaule du jeune homme. La rouge et or mit ses mains sur ses abdos nus et bien tracés, et en dessina les contours avec ses doigts.

Elle savait que s’il avait besoin de se confier, il ne fallait pas le forcer.

Après quelques minutes de silence, où seuls les bruits de la nuit résonnaient, Drago se décida et commença, tout doucement, ayant peur de briser ce calme apaisant :

-Bien que tu sois saine et sauve… Je culpabilise encore…

-Tu n’as pas à t’en faire. Je vais bien, Blaise aussi et ton père, ainsi que ta fortune, sont intactes.

-Je le sais bien, mais tu as vécu tout ça parce que tu m’as choisi ! Parfois je me dis que si tu avais choisis Potter, tu n’aurais pas enduré tout ça.

-Même si c’était à refaire, je te choisirai encore. Affirma la Griffondor fermement.

-Mais si je ne t’avais sauvée… Tu te serais poser la même question ?

-Non.

-Non ? Répéta-t-il déconcerté.

-J’aurais été fière de mon choix, car l’on a passé des journées merveilleuses, que je n’aurai ratées pour rien au monde !

-Tu dis ça maintenant… Mais un innocent est mort !

-Théodore est mort en héros pour son amour d’enfance. Je pense qu’il est heureux. Répliqua-t-elle sincèrement.

-Demain… Tu voudras encore de moi ?

-Ainsi que tous les jours qui suivront.

Il sourit doucement, la détaillant. Interceptant son regard noisette, observant sa bouche, redessinant la courbe de ses boucles.

Malgré tout, elle était là pour lui.

Malgré tout ce qu’il lui était arrivé à cause de lui.

Malgré la perte du balafré.

Ils se recouchèrent dans les bras l’un de l’autre, et tous deux dormirent comme des bébés jusqu’au lendemain.

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