CHAPITRE 28

Et Lucius ferma ses yeux gris anthracites.

Alors que Drago allait laisser exploser toute sa rage ainsi que sa tristesse, un bruit dans son dos attira son attention. L’homme encapuchonné était de retour :

-A cause de toi je vais me faire torturer parce que j’ai dû tuer Lucius. Alors je trouve que ta punition est trop douce. Tu ne pleura pas sur son corps et tu ne pourras pas l’enterrer !

L’homme fit léviter le corps de Lucius derrière lui et partit du champ de vision du serpent.

Cela faisait quinze minutes que Drago se retournait le cerveau pour trouver une solution.

Il s’efforçait à taper contre la barrière invisible qui le retenait prisonnier.

Il criait en espérant que quelqu’un l’entende.

Il utilisait tous les sorts possibles et inimaginables sans qu’aucun ne fonctionne.

Il tournait en rond comme un dragon en cage.

Il se posait tellement de questions.

Et les secondes passaient.

Et les minutes passaient.

Et il était totalement impuissant.

Et il se maudissait.

Tout était de sa faute.

En bas, se trouvaient Narcissa, à bout de forces, ainsi que Blaise, toujours assommé dans la cuisine.
Aucune trace de son fils.
Aucun signe de vie de son mari.
Comment faire ? Sa baguette étant restée trop loin, Narcissa Malfoy n’avait d’autre choix que de rester là, à attendre, à espérer.

Espérer que son fils aille bien, ainsi que son mari.

Espérer qu’on vienne la libérer.

Espérer qu’on libère la femme qui avait su ouvrir le cœur de Drago.

Espérer…

Le silence régnait…

L’obscurité le rejoignait peu à peu…

A eux deux, ils donnaient une ambiance terne et angoissante.

La moindre respiration la faisait réagir.

Le moindre bruit la faisait espérer.

Le moindre animal la faisait se maudire d’espérer ainsi.

Le moindre mouvement de sa part la faisait souffrir…

Le millième bruit attira son attention. Quelqu’un toussa. Elle vit, pour son plus grand bonheur, le meilleur ami de son fils se relever. Reprendre ses esprits et paniquer. Elle l’appela et il la libéra enfin.

Sans plus attendre, elle attrapa sa baguette et prononça une formule tout bas, que le métis ne put comprendre.

Blaise était encore faible, il avait pris un sacré coup. Il voulut aller dans la chambre de Drago, mais elle fut plus rapide que lui. Elle fit s’assoir le métis, lui faisant promettre de rester là. Après quelques protestations, il accepta, ayant compris qu’il était trop faible pour continuer l’aventure. Elle lui assura qu’il avait déjà beaucoup aidé son fils, et qu’elle prenait le relais comme Lucius l’avait fait un peu plus tôt.

Elle disparut dans l’escalier. Elle regarda l’heure et vit avec horreur qu’il était 18h20 et qu’il ne restait plus que 40 minutes à Drago pour secourir sa belle en détresse.

Dans le couloir elle croisa l’agresseur, s’énervant en essayant de transplaner. La sorcière remarqua avec horreur le corps de son mari, lévitant derrière lui. Si elle n’avait pas renforcé les protections de sa maison, empêchant les intrus de transplaner, en ayant récupérer sa baguette, le ravisseur aurait emporté Lucius.

Sortant de sa torpeur, elle emprisonna l’homme d’un Stupéfix non formulé et se précipita vers son mari. Il était presque mort mais il pouvait il y avoir un léger espoir.

Elle se précipita dans son bureau, où elle avait entreposé toutes sortes de potions, et en rechercha une en particulier. Dans sa précipitation, la blonde en renversa plusieurs, mais elle trouva enfin celle qu’elle cherchait. A nouveau elle courut dans le sens inverse pour se rendre près de son époux agonisant, elle lui versa trois gouttes du breuvage sur les lèvres tout en formulant une incantation latine, à voix basse.

Pour son plus grand bonheur, Lucius toussa, alors elle lui embrassa le front, le fit transplaner jusqu’à Blaise, pour qu’il veille sur lui, et recommença à courir à travers le Manoir, pour aller trouver son fils.

Elle défonça la porte de la chambre de son fils, ses forces l’ayant regagnée, certainement par instinct maternel. Et elle vit ce dernier allongé par terre, à bout de forces, de la sueur perlant sur son front.

-Drago !

Mais il ne semblait pas l’entendre. Elle réessaya encore de l’appeler et quand elle s’approcha, elle se heurta à une barrière invisible qui englobait son fils. La prison apparut quelques secondes puis disparut.

Le bruit qu’avait fait Narcissa en se tapant à la sphère interpella Drago. Il releva la tête et vit sa mère de l’autre côté. Il se redressa difficilement, ses forces l’ayant quitté, et s’approcha du bord de sa prison. Il voyait sa mère articuler son nom, mais il n’entendait pas le son de voix, il comprit alors que la barrière avait une fonction insonorisante.

Sa mère lui fit signe de reculer ce qu’il fit avec empressement, se demandant bien ce qu’elle pouvait faire.

Narcissa ferma les yeux et respira lentement. Elle mit ses bras en croix d’abord, puis effectua plusieurs cercles de différentes tailles. Des inscriptions commencèrent à apparaître autour d’elle. Elle saisit sa baguette et relia certaines inscriptions noires qui devinrent blanches.

Après quelques minutes où le blondinet fixait sa mère attentivement. La sphère se brisa et il put enfin entendre le son de sa voix. Il se précipita dans ses bras et demanda des explications. Elle lui dit que comme elle était bercé par la magie noire, elle avait appris à contrer ses effets. Drago hocha la tête et sans prévenir, il craqua.

Il pleura.

Il déversa toutes les larmes de son corps, retenues si longtemps à l’intérieur de lui.

Elles dévalaient ses joues salies par son aventure.

Elles faisaient la course jusqu’à son menton.

Sa mère le serrait fort.

Sa mère le réconfortait.

Elle demanda :

-Drago… Sais-tu quelle heure il est ?

Il fit non de la tête.

-Il n’est pas trop tard.

-Si mère, il doit être 19 heures passé.

- Reprends-toi chéri, il n’est que 18h34.

Elle pensait voir son visage s’illuminer et le voir courir à travers le Manoir.

Elle pensait qu’il aurait repris espoir à cette phrase et qu’il serait de nouveau prêt à se battre pour sa bien-aimée.

Elle pensait…

Mais… Sa réponse fut tout autre :

-Je ne pense pas y arriver…

-Si tu y arriveras. Parce que je crois en toi. Parce que ton père croit en toi. Et Blaise aussi. Mais surtout… Parce qu’Hermione croit en toi !

Par contre, cette phrase lui fit comme un électrochoc. La prononciation du nom de sa lionne lui r appela qu’il fallait qu’il donne tout pour elle. Qu’il ne devrait abandonner que lorsqu’il serait vraiment trop tard.

Il enlaça sa mère et fit ce que cette dernière pensait qu’il ferait, une minute plus tôt. Il se mit à courir à travers le Manoir. Elle le suivit mais elle s’aperçut qu’il s’était arrêté en plein milieu de salon.

Drago venait d’apercevoir son père allongé sur le sol, Blaise à côté, veillant sur lui.

-Est-ce que…

-Il va bien. Lui assura sa mère. Dépêche-toi ! Où dois-tu te rendre ?

-A Pré-au-lard.

Le métis eut un déclic et intervint :

-Ça veut dire que…

-Oui. Ça veut dire qu’on est passé juste à côté. Et ce doit être là qu’ils ont réellement commencé à nous pister.

-Bon… On transplane ?

Ils se lièrent les mains, sans Narcissa qui allait rester auprès de son mari, et transplanèrent. Enfin essayèrent… Ils étaient restés dans la pièce.

-Je… Je n’y arrive pas…

-Moi non plus.

Et là, Drago eut une sorte de FlashBack.

-Euh… Ton sort il n’a pas marché ou quoi ?

-T’inquiètes tu te rendras compte de la puissance de mon sort très bientôt !

Ce sort, qui n’eut aucun effet immédiat, l’empêchait de transplaner.

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