CHAPITRE 23

Le passage allait bientôt se refermer !

Ils allaient tous deux l’atteindre lorsqu’une voix, qu’ils connaissaient très bien, s’éleva.

-Tiens ! Que font deux grands garçons comme vous à Poudlard ?

Les dits grands garçons se retournèrent doucement vers leur ancienne professeure de métamorphose et actuelle directrice de l’école.

-J’étais habituée, reprit-elle, à vos bêtises lorsque vous étudiez encore ici, mais maintenant ! Par Merlin que faites vous là, surtout à essayer de rentrer chez les Poufsouffles !

-C’est-à-dire… Commença le premier, mal à l’aise.

-Nous… Essaya de continuer le deuxième, dans le même état.

-Il me semble que Mr. Malfoy avait déjà essayé d’infiltrer celle des Griffondors…

-Non sérieux ? S’exclama le métis, en se retournant vers le blond. Tu ne me l’avais jamais dit !

-Bah… C’était raté, alors à quoi bon te faire part de mon échec. Je voulais cramer le lit de Potter, après le match de deuxième année, annonça-t-il fièrement.

-Je te reconnais là mon pote !

Ils se tapèrent dans la main, oubliant totalement la présence de l’adulte à côté d’eux. Cette dernière les interrompit brusquement :

-Messieurs ! Quand vous aurez finis de parler du bon vieux temps, enfin bon… Cette anecdote n’a rien de bon en soi… Vous allez me suivre dans mon bureau, malgré le fait que vous soyez adultes, on ne rentre pas comme ceci dans Poudlard, voyons !

-Et, reprit malgré tout le brun, tu t’es pris quoi ?

-Rien ! Tu sais que Dumbledore nous laissait souvent sans punition, après un bon quart d’heure dans son bureau !

-Alors là, Choixpeau mec !

Au moment où Blaise prononça cette phrase, il y eu un déclic dans le cerveau du second Serpentard.

-Blaise ! T’aurai pas pu dire ça plus tôt ! Lui reprocha le blond, un immense sourire le trahissant pourtant.

Mais, pour la première fois, le métis comprit directement en quoi sa phrase était importante. Tous deux s’exclamèrent alors d’une même voix :

-Le Choixpeau !

Ils se mirent à courir directement, mais furent soudain arrêtés et élevés dans les airs par un Wingardium Leviosa informulé de McGonagall. Elle les ramena devant elle, toujours en apesanteur, et leur dit :

-Mais arrêtez-vous deux minutes ! Dois-je vous passer les menottes ?

Elle les relâcha mais les avertit que s’ils recommençaient, elle les enverrait valser dans le Lac Noir, en compagnie des strangulots et des sirènes.

Ils marchaient doucement derrière la directrice, trop doucement au goût de Drago, puisqu’il avait, en fait, hâte de se retrouver dans le bureau de cette dernière. Il avait réalisé que l’objet qu’il voulait se trouvait en fait dans l’entre de McGonagall, alors… A quoi bon résister à y aller ?

En effet, lorsque sa lionne avait parlée de sa plus grande peur d’enfance, durant la soirée avec le métis, elle avait dit qu’elle ne voulait surtout pas que le Choixpeau la place à Poufsouffle. Mais ils avaient tout faux, puisque l’indice ne menait pas aux Blaireaux mais au Choixpeau lui-même !

D’un autre côté, ils étaient déjà à Poudlard, alors… Ils ne s’étaient pas totalement trompés de chemin.

Tous deux suivaient leur ancienne professeure dans le calme. Au bout de deux minutes dans les grands couloirs de l’école, Drago tenta d’expliquer son plan au métis par des gestes explicites.

Le blondinet n’étant pas très fort en mimes, et le brun ayant une compréhension proche de zéro, ce fut assez difficile. Essayant de ne pas trop attirer l’attention, il fit des signes plus grands et plus précis. Ce qui ne donna pas plus de résultats…

Ils passaient quelques fois devant des élèves et ces derniers les prenaient certainement pour des imbéciles.

Ils croisèrent même Rusard qui les regarda comme s’il voyait Hagrid en robe danser un tango endiablé avec une licorne, elle-même vêtue d’un kilt, ce qui était assez drôle.

Le mime s’arrêta et chercha un autre moyen pour faire parvenir son idée à son complice.

Grâce à son père, Drago était un legilimens remarquable, comme tous les futurs mangemorts, mais ces derniers étaient également de parfaits occlumens, afin de résister au Seigneur des Ténèbres.

Donc Blaise, marchant à ses côtés, savait bien fermer son esprit aux intrus, trop bien même, et cela faisait trop longtemps que le vert et argent aux yeux bleus n’avait pas pratiqué ceci.

Il décida rapidement d’essayer quand même, alors il ferma les yeux, se concentra et fit le vide dans sa tête. Une fois cela fait, il pensa au métis, ainsi qu’au plan qu’il allait tenter de lui faire parvenir. Il s’imagina rentrant dans l’esprit de son meilleur ami mais, lorsqu’il allait y arriver, il se prit un mur en pleine face ! Mais dans la réalité ! Dans Poudlard !

Sa tête tourna, il se frotta le front avec la paume de sa main et, quand sa vision redevint nette et stable, il put apercevoir le brun exploser de rire et McGonagall continuer sa marche en étouffant un petit rire, qu’elle tenta de cacher en toussant.

Drago recommença, malgré tout, sa tentative, en faisant un minimum attention à sa direction mais pas le moins du monde vexé par son humiliation, car bien trop concentré sur sa mission. Pour cet essai, il sentait qu’il était proche du but, alors il essaya d’accélérer sa démarche mais il se prit de nouveau un mur, mais virtuellement cette fois-ci.

Il força le passage, enfin essaya à plusieurs reprises mais sans résultats… Il se fit soudain éjecté violemment de l’esprit qu’il tentait d’ouvrir et vit alors le métis se tourner dans tous les sens, cherchant sûrement qui était le scroutt à pétard qui essayait d’infiltrer sa tête.

Le blond tenta par tous les moyens de faire comprendre à l’abruti à l’affut, que c’était lui l’intrus qui violait son intimité.

A cette réflexion, il espéra que le métis n’était pas en train de penser à un viol des petites 5 e  années de Serdaigle ou à la fille de l’accueil du restaurant complètement nue.

Il ne voulait, en aucun cas, voir les pensées érotiques de son meilleur ami ! Surtout avec la directrice juste devant !

Soudain l’association Blaise, McGo’ et érotique s’assemblèrent et le blond aurait préféré ne jamais voir ça ! Cette pensée allait le hanter pour un bon bout de temps…

Blaise le regarda enfin et le blond se pointa du doigt. Il ne semblait toujours pas comprendre alors il montra sa tête puis la sienne, et le métis comprit enfin.

 Ce dernier lui fit un signe et sembla se concentrer, sûrement pour enlever ses barrières mentales.

Drago réessaya et il put enfin rentrer dans l’esprit de son meilleur ami. Il demanda, pour être sûr :

Tu m’entends ?

Le brun, tout en marchant, lui fit oui de la tête. Il avait les yeux presque fermés et se dit que lui aussi pourrait très bien se prendre un mur !

Je t’explique On cherche le ChoixpeauBlaise acquiesça de nouveau, et à part pour la répartition des premières années, il est entreposé dans le bureau du directeur !

Son visage s’illumina, mais il mima avec ses lèvres « comment on fait ? »

Le Serpentard blond réfléchit un peu puis dit, en haussant les épaules :

On improvise !

De nouveau, le visage de son complice sembla trouver l’idée géniale, puisqu’un sourire vint s’étaler dessus. A cette vision, Drago s’empressa de rajouter :

Mais on ne détruit rien !

Il connaissait trop bien son ami puisque celui-ci bouda à cette interdiction. Il avait comprit que le métis avait déjà en tête des idées de sabotage et autres. Mais il fallait faire discret et rapide, ce n’était pas le moment de tout détruire !

Ils arrivèrent enfin devant la statue dorée qui menait au bureau de McGonagall.

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