CHAPITRE 19

Drago la retira doucement de sa prison cachée et une nouvelle vision envahit son esprit :

« Je ne veux pas qu’on me prenne pour un sorcier à son père, qui ne fait que jouer aux échecs toute la journée, tu vois ? »

Lorsque Drago sortit de sa transe, il se rappelait en effet avoir dit ça mais il ne savait plus ni quand, ni où !

Le vert et argent commença à tourner en rond dans son appartement, ce qui énerva le second jeune homme qui s’exclama :

-Drago ! Tu ne peux pas t’arrêter deux minutes et souffler !

-Non ! Tu ne comprends pas qu’il ne me reste que jusqu’à ce soir, 19h00 ? Sinon je suis sûr qu’ils la tueront ! Il est déjà 13h20, et je n’ai aucune idée de combien il y a d’indices, ni s’ils trouveront sa baguette avant nous, ni de qui on aura à affronter, ni si elle survivra !

-Oui, c’est pas faux… Admit le Serpentard brun. Mais tu n’as rien mangé ! Prends au moins quelque chose !

-Mais oui ! C’est ça ! Blaise, tu es incroyable ! En disant des trucs anodins, la mémoire me revient !

-Pardon ?

-Viens ! S’écria le blondinet.

-Et c’est repartit... Souffla son ami en attrapant la main qu’il lui tendait.

Drago les emmena devant « Le Lutin Chic », le restaurant où il avait invité sa lionne.

Lorsque le brun avait parlé de manger, son cerveau avait fait la transition jusqu’à sa soirée avec la Griffondor.

En effet, le vert et argent avait prononcé cette phrase lorsqu’ils avaient abordé le sujet de sa fortune. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était quel objet qu'il devait prendre afin d’avoir la prochaine vision.

Il entra dans l’immense bâtiment, accompagné du métis, et tous deux allèrent vers l’accueil où une jeune sorcière les accueillis de manière… Les accueillis.

-Bonjour je voudrais…

-Vous avez une réservation ? Coupa la jeune femme sans même relever la tête de ses papiers.

-Euh… Non.

-Alors je vous prie de par… Elle s’était arrêtée en plein milieu de sa phrase, lorsqu’elle avait redressé la tête et avait remarqué Drago.

Tout à coup, elle semblait plus apte à répondre à ses désirs. Elle se pencha sur son bureau, de manière aguicheuse et assez bas pour que le blond puisse avoir une bonne vue.

En fait, c’était plutôt Blaise qui était attiré, car le jeune homme visé n’avait qu’Hermione en tête. Seulement elle ! Ce qui le fit devenir agressif et méchant, mais il n’y pouvait rien ! Il était amoureux, et elle souffrait et ce par sa faute…

-Pourquoi tu travailles dans un restaurant de luxe ? T’as vu ce que tu fais au moindre client qui t’intéresse ! C’est pitoyable ! Reboutonne ta chemise ! Et Blaise arrête de baver sur une catin qui aguiche tout ce qui bouge ! Drago avait dit cela d’une traite avec une voix très grave et inquiétante.

La jeune employée, vexée, se rassit rageusement en reboutonnant sa chemise et en mâchant son chewing-gum de manière hystérique.

Drago avait tiré Blaise par la manche, et ils se dirigeaient à présent vers la salle de réception. Le restaurant étant ouvert, les gens regardèrent un instant les deux Serpentards, mais retournèrent vite à leur repas.

Drago essaya de retrouver la table à laquelle sa lionne et lui, s’était attablés. La salle du restaurant était énorme et le vert et argent peinait à trouver l’endroit.

-Dray’ ! Quoi que tu comptes faire, dépêche toi ! On a la sécurité au cul !

Le blond se retourna et, effectivement, trois sorciers, assez baraqués, se dirigeaient dans leur direction.

Pendant ce temps, dans une maison plus que sombre, sur une chaise en bois, une lionne était enchaînée.

Elle venait de se réveiller, avec un mal de crâne horrible. Elle n’avait plus aucune notion du temps, avait soif et mal. Ses yeux, s’étant habitués au noir régnant en maître, furent agressés par la lumière qui se faufila par la porte lorsqu’un homme entra dans la pièce.

Il ouvrit violemment les rideaux et Hermione, après un moment d’adaptation, put voir qu’il s’agissait d’un homme semblable à ceux qui l’avaient attrapée. Peut-être était-ce le même, ou encore un autre de leur espèce de secte.

Elle put également remarquer, sur son propre corps, des égratignures, des bleus, de sang séché et de la saleté.

C’est là qu’elle se souvint de sa séance de torture, avec pour prétexte de faire souffrir la plus vulnérable du Trio d’Or, ce trio qui avait tué Voldemort.

Ils disaient qu’elle n’était que le cerveau, et qu’une fois attrapée, ils pouvaient s’amuser avec elle, mais que pour le reste, ils avaient besoin d’argent, d’où la fortune des Malfoy...

-Blaise, j’ai besoin de temps, on ne peut pas partir !

-Je le sais bien ! Je les retiens le plus longtemps possible ! S’écria le brun en se rapprochant des ennemis, afin de laisser du temps à Drago pour trouver l’objet en question.

Ils commencèrent à se battre à la manière moldu, le métis ne comprit pas bien pourquoi mais, de toute façon, il était à l’aise dans les deux.

Au bout de 10 min, Blaise en avait mit deux sur trois ko ! Un attroupement s’était fait autour des deux finalistes.

Le blond, en voyant son ami lui faire gagner du temps, se dirigea à toute vitesse vers le fond de la salle. Il s’était rappelé de sa propre réflexion, lors de la soirée, sur le fait qu’ils étaient assez en retrait, ce qui était parfait, mais ils avaient, en plus, une magnifique vue sur le magasin de fournitures scolaires. Cela leur rappelait le bon vieux temps. Celui de Poudlard.

Le Serpentard avait donc prit la décision de faire toutes les fenêtres à côté des tables en retrait. Et l’avant dernière table était la bonne ! Il en était sûr !

Malheureusement, c’était une des dernières tables où il restait des gens. Ils n’étaient pas allés voir son meilleur ami se battre, ce qui était dommage pour eux, puisqu’il était sûr que cela devait être un spectacle stupéfiant.

Il leur demanda gentiment de partir, mais devant leur refus, il dut essayer plusieurs techniques afin de pouvoir chercher en paix.

-Oh, regardez l’attroupement, là-bas ! Des gens se battent ! Ce serait intéressant d’aller voir, non ?

-Pas vraiment. Répondit la femme.

-Je préfère mon assiette. Renchérit l’homme qui l’accompagnait.

Il avait envie de leur lancer un avada kedavra, deux pour le prix d’un !

Le Serpentard essaya, malgré tout de rester calme, ce qui n’était pas simple. Il ressemblait à Ombrage lorsqu’Harry soutenait que Voldemort était toujours vivant ! Il essaya autre chose :

-Oh tiens ! Serait-ce les portes qui mènent à la cuisine ? Ce serait drôle d’y faire un tour, vous ne croyez pas ? S’exclama le blond en en s’appuyant de manière nonchalante sur la table, mais… En vain…  

-Non.

-Mais, il y a du bruit ! Il faudrait se plaindre au cuistot !

-Pourquoi ? Reprit la cliente. La nourriture est bonne, c’est le principal !

Cette fois-ci, Drago crut vraiment qu’il allait leur faire bouffer leur baguette. Il tenta le tout pour le tout, et joua la carte de la sincérité :

-Ecoutez… Tout ce que j’essaye de faire c’est de sauver la personne que j’aime ! Elle s’est fait enlever, et je veux simplement la retrouver. Et c’est pour cela que j’ai besoin de l’entière disposition de cette table ! Souffla-t-il.

Drago avait dit cela d’une traite et l’évocation de sa lionne lui provoqua un pincement au cœur… Il espérait tellement qu’elle allait bien et qu’il pourrait la sauver.

Les deux personnes avaient l’air attendries, donc le Serpent crut qu’ils pourraient enfin dégager ! Mais…

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