49 - Dr Jekyll & Mr Hyde 🍋
NDA : Nous sommes presque à la fin de cette histoire ! Ce sont les 5 derniers chapitres !
Yukino mit plusieurs minutes à entraîner Taiju jusque dans le couloir sous le regard terrifié des deux escrocs.
Il ne luttait pas vraiment, sans quoi elle n'y serait jamais parvenue, mais la fureur semblait avoir vissé ses pieds au sol.
Autour d'eux, les autres clients les regardèrent sortir sans comprendre, avant de retourner à leur repas et le calme revint dans la salle.
Une fois à l'abri des regards, Yukino jeta un œil autour d'elle, avant de se hisser sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur ses lèvres.
– Ton voyage s'est bien passé ? Dit-elle dans un souffle.
Taiju se rendit enfin compte qu'ils étaient seuls.
Il glissa les bras autour de sa taille et l'attira contre lui.
– C'était chiant sans toi, lui répondit-il.
Yukino l'embrassa de nouveau, les joues rosies.
– Très bonne réponse monsieur Shiba, murmura-t-elle.
Elle jeta un regard autour d'elle et ajouta à voix basse :
– Le problème est réglé alors ? Lui demanda-t-elle.
– Ouais... Dit-il. C'était le fils d'un de leurs anciens employés... Un type qu'ils avaient viré pour malfaçon... Il a essayé de venger son père en échangeant les bouteilles...
Taiju avait de plus en plus de mal à se concentrer sous les baisers dont Yukino picorait ses lèvres.
– Parfait, dit-elle.
Puis elle l'entraîna derrière elle.
Tous les deux rejoignirent le bureau de Taiju, une vaste pièce d'angle qu'ils avaient aménagée en annexe de leur appartement, avec fauteuils, canapé et salle de bain, pour les soirs où le travail ne leur laissait pas le temps de rentrer chez eux.
Aussitôt à l'intérieur, Taiju la prit dans ses bras avec des airs d'ours affamé et il la déposa sur le coin de son bureau.
– Putain, tu me rends fou Yuki... Gronda-t-il en retournant s'emparer des ses lèvres.
– C'est toi qui me mets dans tous mes états, répondit-elle.
Elle se pendit à son cou et Taiju jeta un œil par-dessus son épaule.
– T'as... verrouillé la porte ? Demanda-t-il.
Yukino hocha la tête avec un sourire en coin.
– Pourquoi ? Dit-elle, avec un air malicieux. Tu as des idées coquines ?
Elle le ramena contre elle et les mains de Taiju vinrent s'emparer de sa taille.
– C'est possible... Répondit-il. Et toi ?
Pour toute réponse, Yukino mordilla ses lèvres avec impatience Taiju l'enlaça plus étroitement avec un grognement.
Il fondit sur sa gorge et Yukino glissa ses mains dans ses cheveux pour l'attirer plus près d'elle.
– Oui... Gémit-elle.
La puissance de ses bras lui faisait toujours autant d'effet. C'était comme être prise dans un étau brûlant qui faisait monter le désir en elle.
Le souffle chaud de Taiju inonda sa gorge et elle bascula la tête en arrière, le souffle court et les yeux clos.
Taiju parcourut l'angle de sa mâchoire du bout de la langue, dessinant un chemin qui tirait à Yukino des frissons de plaisir.
Les doigts de Taiju remontèrent le long de sa cuisse. Ils se faufilèrent sous sa jupe sans ralentir et là, il crocheta sa culotte, recula pour la faire glisser sur ses jambes avant de la balancer négligemment par-dessus son épaule.
Yukino pouffa de rire.
Toutes les difficultés de la soirée étaient oubliées.
Elle le ramena entre ses cuisses avec avidité et Taiju colla son membre dur, toujours prisonnier de son pantalon, contre son entrejambe.
La lueur sans équivoque qui brillait dans le regard de Yukino lui fit manquer un battement de cœur. Elle avait envie de lui comme il avait envie d'elle.
Putain... Se dit-il. Si elle me regarde comme ça, je vais tout lâcher dans mon froc comme un ado...
Yukino prit son visage dans sa main.
– À quoi tu penses ? Lui demanda-t-elle.
Elle semblait toujours deviner lorsque des pensées étranges le traversaient.
C'est normal, on est mariés depuis onze ans maintenant, se dit-il.
Onze ans.
Dans son esprit, c'était hier qu'il était allé l'attendre devant le lycée après avoir fait sa rencontre dans le kyūdōjo.
Cette fille me ferait faire n'importe quoi...
– À toi... Répondit-il d'une voix rauque. À toi et à l'effet que tu me fais toujours... J'ai l'impression d'être un gamin avec sa première petite copine... Tu me rends fou.
Yukino sourit et ses doigts laissèrent son visage pour sa nuque. Elle rapprocha son visage du sien.
– Toi aussi, souffla-t-elle, tu me fais toujours un effet que je ne pourrais même pas décrire.
Taiju glissa sa main brûlante sous le tissu de son chemisier et ses doigts parcoururent sa peau.
– Fais-moi l'amour, lui murmura-t-elle.
Taiju déboucla son pantalon et il sortit son membre imposant parcouru de veines saillantes tandis que Yukino s'étendait sur le bureau en ignorant les papiers qu'elle froissait dans son dos.
– Viens...
Taiju prit sa cheville en main.
Le premier coup de reins tira à Yukino un cri de plaisir qui se termina en long gémissement, comme si une décharge électrique l'avait parcourue toute entière.
Les yeux fermés, elle cambra le dos et agrippa le bord du bureau au-dessus de sa tête sous le regard brûlant de Taiju.
Il ne se lasserait jamais de la voir ainsi, éperdue de plaisir entre ses mains.
C'est mille fois mieux qu'une bonne baston, se dit-il.
Ses va-et-vient d'abord soutenus, laissèrent la place à des aller-retour précis et puissants qui mirent les sens de Yukino en feu.
Les lèvres serrées, elle tenta d'étouffer ses gémissements de son mieux, mais la jouissance déferlait dans chaque fibre de son être et lui arrachait des hoquets presque douloureux.
Taiju finit par lui tendre la main et la ramener vers lui.
Pressée contre son torse, Yukino s'accrocha à son cou pour contenir les lames de plaisir qui lui déchiraient le corps, les ongles plantés dans sa nuque.
Dans cette position, son membre l'emplissait profondément et elle griffa sa peau en s'abandonnant au plaisir, le visage enfoui contre sa chemise pour assourdir ses cris.
L'orgasme les balaya tous les deux avec la violence d'une tempête et Yukino se sentit perdre pied lorsque la vague de jouissance l'emporta.
Taiju ressortit du bureau quarante-cinq minutes plus tard et il vit Haruto, le vigile de service, venir vers lui depuis l'autre bout du couloir.
– Monsieur... Dit-il.
– Ils sont partis ? Lui demanda Taiju sans le laisser finir.
– Non monsieur, répondit le vigile. Pas encore. J'ai fait le nécessaire pour ralentir le service. Ils terminent juste de dîner.
Le sourire qui se peignit sur le visage de Taiju n'eut d'égal que celui que le vigile affichait.
– Bien... dit Taiju. Dans ce cas, on fait comme d'habitude.
Tous les deux se séparèrent arrivés devant la porte de l'ascenseur et Haruto descendit le premier. Il n'avait pas besoin de plus d'explications.
Les deux malfrats qui avaient mis le restaurant sens dessus dessous, quittèrent les lieux sans perdre une minute à la fin de leur repas.
Ils n'avaient jamais mangé aussi vite.
Yukino les avait obligés à prendre les plats les plus chers de la carte, mais ni l'un ni l'autre n'avait pu les savourer tellement ils avaient l'estomac noué par l'angoisse.
Ce ne fut qu'une fois dans la rue qu'ils s'autorisèrent à souffler.
– Putain ! Dit l'un d'eux en éclatant d'un rire nerveux. T'as vu un peu ce type ? J'en avais entendu parler, mais j'imaginais pas qu'il était si immense !
– Ouais, c'est un véritable monstre, on a eu de la chance. Je comprends mieux qu'aucun membre du clan n'ose revenir dans ce resto !
– C'est clair, mais en réalité on craint pas grand-chose j'ai l'impression. Sa femme le tient par les couilles !
– J'ai remarqué aussi ! S'esclaffa l'autre.
Ils furent interrompus par une silhouette qui leur coupait la route, à la sortie de la ruelle, au pied de la tour.
Les deux hommes s'immobilisèrent avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de Taiju, mais simplement du vigile.
Ils retrouvèrent aussitôt leur assurance.
– Qu'est-ce que tu nous veux, toi ? Dit l'un d'eux. Tu veux qu'on te refasse le portrait ? Dégage du passage si tu veux pas qu'on t'arrange !
Leurs menaces n'effrayèrent pas l'employé. Il travaillait pour Taiju Shiba. Il en avait vu d'autres.
Haruto s'installa contre le mur, bras croisés sur la poitrine. Son rôle consistait seulement à s'assurer qu'ils restaient là, rien de plus.
Vous avez mis le patron en rogne, songea-t-il, je vous plains.
Taiju n'avait jamais rompu la promesse qu'il avait faite à Yukino autrefois. Jamais depuis qu'ils se connaissaient, il n'avait levé la main sur ceux qu'il aimait.
Ceux qui le provoquaient en revanche...
Depuis que le Barbarossa avait ouvert, Taiju avait ainsi corrigé des légions de petits gangsters qui étaient venus faire les malins dans leur restaurant.
Aucun d'eux n'était jamais venu demander son reste. La leçon leur avait suffi.
En définitive, la violence n'était pas sortie de sa vie. Il avait simplement appris à la diriger dans une autre direction.
– Moi je ne vous veux rien, dit le vigile. Je suis juste là pour m'assurer que vous ne bougez pas jusqu'à ce qu'il arrive.
– Hein ? Dit l'un des hommes. De qui tu parles ?
L'ombre qui tomba sur eux répondit à sa question.
Taiju venait d'apparaître dans leurs dos.
– Jusqu'à ce que lui arrive, compléta le vigile.
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