Chapitre 21
— Tu lui ressembles tellement… Quand je te regarde, je n’arrive plus à parler ou même penser correctement.
En voyant Kiyoomi être aussi honnête et vulnérable, Atsumu se sentait obligé de faire de même
— Moi aussi. Soupira Atsumu. Quand je te vois être aussi gentil et attentionné envers moi, je me rends compte que j’ai des sentiments pour toi et… Quand tu m’as lancé ce regard exaspéré, tu m’as rappelé le Kiyoomi qui était froid et distant avec moi. Je me suis rappelé que je ne viens pas de ce monde et que tu n’es pas celui que je suis sensé aimer.
— Et tu t’en veux de penser que tu aurais préféré que celui que tu aimes soit comme moi.
Surpris d’avoir entendu la suite de sa phrase sortir de la bouche de Kiyoomi, Atsumu écarquilla les yeux.
— Toi aussi ?
Kiyoomi hocha lentement la tête.
— Tu as bien vu son attitude hier soir. Atsumu est plutôt distant avec moi. Il ne m’a jamais repoussé, mais il n’est pas aussi honnête et adorable que toi.
Atsumu ne put s’empêcher de rougir.
— Quand je te regarde, je ressens la même chose que lorsque je suis avec lui. Pourtant, tu n’es pas lui… Je n’étais pas en colère après toi. Je ne savais juste pas comment gérer ces sentiments.
Alors ils éprouvaient donc les mêmes sentiments l’un pour l’autre. Songeait Atsumu. Malheureusement, ils ne pouvaient pas. Atsumu n’appartenait pas à ce monde.
Au moment où Kiyoomi allait se pencher pour ramasser le bois qu’il avait laissé tomber, son attention s’attarda sur ses gants. Il se leva aussitôt et affronta à nouveau le regard d’Atsumu.
— Atsumu, je peux te tenir la main ?
Devant cette demande inattendue, Atsumu ne put retenir un hoquet de surprise. Il rougit avant d’hésiter. Cependant, en voyant le sérieux dont faisait preuve Kiyoomi, il ne put s’empêcher de détourner son regard en hochant la tête.
Kiyoomi retira le gant de sa main droite avant de prendre celle d’Atsumu dans la sienne. Une douce chaleur de répandit dans son bas ventre au contact de la peau si douce et si chaleureuse du blond. Il sourit de soulagement et finit par saisir la main d’Atsumu pour l’amener vers son visage.
Atsumu, n’osant toujours pas regarder Kiyoomi, commençait à être embarrassé par la situation. Au moment où il osa enfin se tourner, pour lui dire d’arrêter, il sentit le contact de ses lèvres sur le dos de sa main.
Kiyoomi venait de déposer un baiser sur le dos de sa main.
Lorsque Kiyoomi leva sa tête, il sourit tendrement en croisant le regard du blond. Ce dernier allait retirer sa main, mais la prise de Kiyoomi se referma pour l’en empêcher.
— Kiyoomi, pourquoi tu as fait ça ? Ce n’est pas moi que tu dois aimer, c’est-
— Atsumu.
Le blond se tut, cherchant à comprendre ce qu’il cherchait à lui dire.
— J’aime Miya Atsumu.
— Encore heureux ! Râlait Atsumu en détournant à nouveau son regard. C’est pourquoi tu dois me lâcher et oublier ce que tu ressens pour moi.
Kiyoomi souffla avant de lui répondre.
— Ce que j’essaie de te dire, c’est que tu es Miya Atsumu.
Commençant enfin à comprendre, Atsumu cessa de bouger et osa affronter le regard de Kiyoomi.
— Lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois, je t’avais directement enlacé.
— J’ai failli avoir une crise cardiaque. Rigolait-il en se rappelant de la scène.
— Je m’en étais voulu parce que je pensais l’avoir confondu avec quelqu’un d’autre, mais c’est faux. Je ne m’étais pas trompé. Tu es bien Miya Atsumu. Même si tu viens d’un autre monde, tu es toujours le même.
Kiyoomi prit une pause pour chercher ses mots.
— Tu viens de me dire que mon attitude de tout à l’heure te rappelait exactement celui que je suis dans ton monde, n’est-ce pas ?
— Oui…
— C’est normal, je suis la même personne. Nos relations ne se ressemblent pas parce que nous ne nous sommes pas rencontrés de la même manière. Cependant, le reste est identique. Est-ce que tu ne t’es pas reconnu en lui lorsque tu as vu Atsumu hier ?
Avec un sourire amer, Atsumu hocha la tête pour réponse.
— Je dois reconnaître que je suis aussi insolent et imprévisible que lui. Même quand j’entends Osamu se plaindre de lui, j’ai l’impression qu’il parle de moi.
— Parce que c’est toi. Que ce soit lui ou toi, vous êtes la même personne. La preuve, même si tu viens d’un autre monde, j’éprouve les mêmes sentiments pour toi.
— Mais toi… Tu es vraiment différent pour moi. Je veux dire que dans mon monde, tu n’arrêtes pas de te plaindre que je suis bruyant, que je suis trop envahissant, que je suis ennuyeux et… Et tu détestes les contacts physiques ! Tu n’oserais surement jamais me tenir la main comme tu le fais maintenant. Quand on serre la main de nos adversaires à la fin du match, je vois bien à ton regard de tueur que tu fais ça par obligation et que tu détestes ça ! Et je n’ose même pas te demander de me faire un high-five parce que je ne veux pas que tu me regardes avec un air dégouté !
Le rire amusé de Kiyoomi surprit Atsumu.
— Et ça te fait rire ? S’énervait le blond.
— Atsumu, même dans ce monde je suis exactement comme ça.
— Mais pourtant-
— J’ai déjà brisé le bras d’un aventurier parce qu’il a posé la main sur mon épaule.
Atsumu avala difficilement sa salive.
— J’ignore ce que j’ai comme problème dans ton monde, mais ici j’ai une condition physique assez particulière. Mes sens sont beaucoup plus développés que la moyenne. Les sons que j’entends sont décuplés. Ma vision est si développée, que parfois j’ai le vertige en bougeant trop vite. J’ai la nausée rien qu’en sentant du parfum ou l’odeur de transpiration. Et quand je touche quelqu’un… Je n’arrive pas à le décrire, mais c’est très désagréable. C’est pour ça que je porte toujours des gants et des vêtements épais.
— Maintenant que tu le dis…
— Atsumu est la seule personne dont la présence m’est agréable. C’est pour ça que tu dois avoir l’impression que je suis plus entreprenant ici que dans ton monde.
Comprenant enfin ce qu’il voulait lui expliquer, Atsumu regarda sa main dans celle de Kiyoomi.
— C’est pour ça que tu peux affirmer que je suis exactement comme celui qui est dans ce monde. Alors… comme toi aussi, tu es la même personne, ça veut dire que tu m’aimes aussi dans mon monde ?
En une fraction de seconde, Kiyoomi l’attira vers lui et il se retrouvait dans ses bras. Il pouvait sentir le souffle de Kiyoomi contre sa peau, son nez et ses lèvres qui lui chatouillaient le cou. Un frisson d’excitation lui parcourait la colonne vertébrale et il répondit timidement à son étreinte.
— Kiyoomi… Si le moi d’ici nous voit comme ça, il piquera une grosse crise de jalousie. Juste hier, j’ai bien vu que ça l’avait énervé de te voir me protéger.
— Et il serait jaloux de qui ? De lui-même ?
Atsumu se mit à éclater de rire.
***
Pour la nuit, le groupe avait décidé de faire le guet à deux et à tour de rôle. Atsumu et Kiyoomi assuraient le premier tour de garde pendant que les autres dormaient. Comme la cabane était petite et que Kiyoomi se sentait mal en groupe, Atsumu lui avait suggérer de rester à l’extérieur.
En fin d’été, la brise fraîche était encore agréable en soirée. Ils étaient assis sur les marches des escaliers devant l’entrée de la cabane, main dans la main.
— Comme je ne peux toucher qu’Atsumu… Je pense que je suis devenu un peu… trop tactile. Dis-le-moi si je te mets mal à l’aise.
— J’avais remarqué. Soupira le blond. Comme Omi-kun est toujours distant, ce n’est pas moi qui vais me plaindre.
Ils échangèrent un sourire complice.
— Donc tu n’arrives vraiment pas à toucher les autres ?
— Si, je peux. Mais la sensation est tellement désagréable que je ne peux retenir une expression écœurée. Quand on me touche par accident, je fais instinctivement preuve de brutalité pour me défendre. C’est pour ça qu’en groupe, je suis toujours sur la défensive.
— Et Atsumu, il savait tout ça ?
— Je ne lui avais rien dit, mais il a rapidement compris quand il a vu comment j’étais avec les autres. Comme j’étais prédisposé à faire de la magie, il m’a appris comment atténuer mes sens. Mes sens sont encore plus développés que la moyenne, mais c’est suffisamment tolérable pour me permettre d’avoir un semblant de vie normale.
Curieusement, Atsumu sentit ses paupières s’alourdir. Alors qu’il débordait encore d’énergie, il se surprit à somnoler très vite. Au point qu’en fermant les yeux, il s’inclina involontairement. Lorsqu’il ouvrit les yeux, sa tête était appuyée contre l’épaule de Kiyoomi. Il allait se relever, mais le brun le saisit par les épaules pour installer confortablement sa tête sur ses genoux.
— Kiyoomi. Somnolait Atsumu. C’est mon tour de garde, tu vas t’ennuyer tout seul.
— Je ne dirai rien aux autres. Et puis… Tu es d’autant plus adorable quand tu dors.
— La ferme.
Alors qu’il s’enfonçait lentement dans un sommeil profond. Atsumu ne pouvait se résoudre à croire que c’était normal.
Il ne s’endormait pas aussi facilement, d’habitude.
C’était comme s’il était sous l’emprise d’un sort.
Atsumu se réveilla brusquement en se rendant compte qu’il était victime d’un sort. Alors qu’il pensait s’être réveillé en dissipant le sort, il n’était pas sur les genoux de Kiyoomi. A la place, il sentait une surface lisse et froide contre sa joue.
Il avait sous les yeux un terrain de volley, ses coéquipiers et ses adversaires.
— Il a ouvert les yeux !
— Atsumu, ça va aller ?
— Tsum Tsum !
— Il ne nous entends pas, tu crois que sa chute était grave ?
— Miya, est-ce que tu m’entends ?
Atsumu remarquait qu’il était allongé au sol et reconnaissait la voix de Meian, de Hinata, de Bokuto, de Shion et de Thomas. Il parvint également à reconnaître le bruit de la foule et des commentateurs.
Son sang se glaça en réalisant où il était.
Il se releva presque aussitôt devant le regard inquiet et surpris de ses coéquipiers. Son regard s’attarda un par un sur le visage de ses équipiers jusqu’à ce qu’il ne s’arrête sur celui de Kiyoomi. Ses traits étaient différents, il paraissait un peu plus âgé.
— Je suis… Revenu ?
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🏐
NDA :
J'aimerai avoir votre avis 🙏
Si vous avez déjà lu mon autre fanfiction haikyuu, vous devez savoir que j'adore le fluff et que je n'écris pas de lemon. Je le dis tout de suite, je n'écris pas de lemon.
Seulement, je voudrais essayer d'écrire un moment très intime entre Kiyoomi et Atsumu (pas le blond 😏). Ce ne sera pas très explicite, mais plutôt implicite. (Pour ceux qui ont l'habitude des lemon, ça n'aura clairement rien à voir du coup.)
Est-ce que ça vous interesserait de lire ce genre de scène ou ça vous choquerait ?
Comme je n'ai pas l'habitude d'en écrire, j'ai peur de choquer certains d'entre vous. Comme ce passage n'aura pas vraiment d'impact sur l'histoire, je peux très bien ne pas le mettre. J'ai juste lu une fanfic où il y en avait et j'avais envie d'essayer 😂
Manifestez-vous en commentaire s'il vous plaît ! 😭 (Je n'aime pas me prendre de vent)
À dimanche prochain !
✨Hoshi_Steph✨
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