Chapitre 18
Les cachots se situaient bien en dessous du palais de Shiratori Zawa. Ils n’étaient accessibles que depuis l’intérieur du château. Cependant, Suna avait découvert un passage à travers les évacuations d’eau qui remontait jusqu’aux cachots. Ce n’était pas officiellement un passage, cet espace avait seulement été aménagé pour faciliter le nettoyage des canalisations.
— Je peux savoir pourquoi on doit passer par ce chemin ? S’écœura Suna en réalisant qu’ils allaient s’infiltrer par ce passage nauséabond.
— Ne t’en fais pas ! Se vanta Atsumu. Je vais nous protéger pour éviter de nous salir.
— La magie, c’est si pratique ! S’excitait Shoyo.
Suna était contre, mais il n’était pas parvenu à convaincre Atsumu et Shoyo que c’était une mauvaise idée. Il était aussi incapable de les arrêter, alors il préférait les accompagner pour limiter les dégâts.
Atsumu érigea une barrière autour d’eux et les mauvaises odeurs s’évanouirent. Il fit ensuite apparaître une petite boule lumineuse au-dessus d’eux pour éclairer leur chemin.
— Tu n’as plus besoin d’une baguette ? S’étonna Suna.
— Juste pour les sorts basiques.
Guidés par le plan du palais que Suna avait réussi à mémoriser, ils connaissaient le chemin vers les cachots. Même si le guerrier d’Inarizaki ne voulait pas coopérer au début, il n’avait pas du tout confiance en Ushijima Wakatoshi et encore moins en Tendou Satori.
Né orphelin, Suna avait grandi dans un orphelinat dans un village isolé du royaume d’Inarizaki. Seulement, il était différent des autres enfants. Il pouvait ressentir les émotions de son entourage. Il savait qui lui voulait du bien et qui lui voulait du mal. Il savait qui était de bonne humeur et qui ne l’était pas. Il savait qui mentait et qui ne mentait pas.
Et Ushijima Wakatoshi, bien qu’il le dissimulât, avait menti à Osamu. Shiratori Zawa n’allait jamais les laisser gérer seul le cas du prince Atsumu. Quant à Tendou Satori, il ne déblatérait que des mensonges. Laisser Atsumu seul entre les mains de cet être étrange n’était pas une option. Surtout que durant l’audience, ils ne se méfiaient que du mage.
— C’est juste au-dessus ! Annonça Shoyo en regardant en hauteur.
Atsumu et Suna levèrent le regard dans la direction suggérée et remarquèrent une porte en métal, encastrée dans le mur, à environ quinze mètres du sol.
— C’est normal une porte qui s’ouvre sur une hauteur pareille ? Rigolait Atsumu.
— à en juger par sa structure, analysa Suna, cette porte ne s’ouvre que de l’intérieure. Elle devait servir à l’entretien des canalisations et on y faisait descendre une échelle.
— Le palais d’Inarizaki n’est pas construit de la même manière ? S’étonna Atsumu. Tu parais aussi surpris que moi.
— Non. Inarizaki étant proche de la mer, l’infrastructure est différente.
Le blond hocha les épaules et s’envola vers la porte sous le regard blasé de Suna et les yeux admiratifs de Shoyo. Il caressa la porte en métal avant de chuchoter quelque chose dans sa barbe. L’instant d’après, la porte s’ouvrit vers l’extérieur. Il n’y avait personne et Atsumu retrouva aussitôt l’échelle, dont parlait Suna, qu’il fit descendre pour permettre aux deux autres de monter.
Ils étaient désormais dans une pièce vide, sans doute près des cachots. C’était toujours aussi froid et sombre, mais le lieu semblait être bien plus confortable que les canalisations.
— Referme juste la porte sans la verrouiller et laisse l’échelle comme elle est. Proposa Suna. Nous pourrons sortir plus vite.
— Je sens des présences. Murmurait Shoyo en collant son oreille contre la porte qui reliait la pièce avec l’intérieur du palais. Je pense que ce sont des gardes qui font des rondes.
— Nous ne devons surtout pas être vus. Annonça Suna. Si nous faisons le moindre faux pas, nous nous retrouverons vite fait derrière les barreaux. Voire pire.
Malheureusement pour lui, sa mise en garde n’avait eu aucun effet sur ses deux complices qui semblaient s’amuser de la situation. Il soupira.
— Vous resterez derrière moi et ne ferrez aucun bruit !
***
Osamu avait un mauvais pressentiment. Il s’était déjà écoulé plus d’une heure depuis qu’Atsumu et Suna avaient quitté le château. Tendou Satori allait finir par remarquer leur absence.
Le prince d’Inarizaki se maudit d’avoir cédé à la proposition d’Atsumu de retrouver Shoyo. Il essayait tout de même de se rassurer en pensant que Suna était avec lui.
Alors qu’Osamu faisait les cent pas dans la bibliothèque, Kiyoomi pouvait entendre des pas précipités et irréguliers dans les couloirs du château. En plus de la panique qui régnait dans l’enceinte du palais, il lui semblait également entendre la voix d’Atsumu à travers la fenêtre.
Il se leva sous le regard étonné d’Osamu et se dirigea vers la fenêtre. En ouvrant les volets, il s’écarta immédiatement pour permettre à Atsumu et Suna de la traverser à toute vitesse en s’écrasant sur le sol.
Sans laisser le temps à Osamu de demander ce qu’il se passait, Atsumu fut le premier à briser le silence.
— Omi-kun, referme vite la fenêtre ! Ordonnait-il. Faîtes comme si de rien n’était !
Juste après que Kiyoomi ait refermé les fenêtres, la double porte de la bibliothèque vola en éclat et des chevaliers firent irruption. Ces derniers encerclèrent le petit groupe avant de laisser entrer Tendou Satori, très ennuyé.
— Je vois que vous êtes tous là.
Osamu, toujours perdu, prit la parole en premier.
— Que se passe-t-il ?
Tendou ne lui répondit pas tout de suite. Il jeta un rapide coup d’œil à la pièce en attardant son regard sur Atsumu et Suna, légèrement essoufflés.
— Le chevalier d’Aoba Josai que nous avions capturé s’est évadé. Annonça le conseiller du roi.
Osamu se retint de grimacer, comprenant enfin la situation. Il se jura intérieurement de ne plus jamais suivre les plans improvisés d’Atsumu.
— Je comprends la situation, intervint cette fois Kiyoomi, mais pourquoi sommes-nous encerclés ? Qu’avons-nous à voir dans cette histoire ?
Tendou, à demi-amusé, sourit en regardant Atsumu.
— À vous de me le dire. Depuis plus de cent ans, personne n’avait jamais réussi à s’évader des cachots de ce palais. Et comme par coïncidence, quand nous recevons la visite d’un mage, l’un de nos prisonniers s’est échappé.
Atsumu se retenait de lui dire que oui, il l’avait aidé à s’enfuir, mais ce n’était pas le moment.
— Et sur quoi basez-vous votre hypothèse ? Répondit Kiyoomi non loin d’être intimidé. Est-ce que nous connaissons même l’emplacement de vos cachots ? Pourquoi serions tous ici, si nous l’avions aidé à s’évader ? Et où l’aurions-nous caché ?
Kiyoomi était plus que crédible, car en effet, il ignorait tout de la situation. Il savait, certes, que l’évasion de Kageyama devait avoir un rapport avec Atsumu et Suna, mais pour le reste, il était tout aussi ignorant que les soldats de Shiratori Zawa.
— Soit. Soupira Tendou. En attendant de retrouver ce prisonnier, je vous interdis de mettre un seul pied à l’extérieur du château. J’ai ordonné à des gardes de vous surveiller.
Il jeta à nouveau un regard à Atsumu.
— Et inutile d’essayer de passer par la fenêtre, l’extérieure est aussi bien surveillée.
Sur ces mots, il quitta la pièce avec les nombreux gardes qui l’avaient accompagné. Deux gardes sont cependant restés après avoir reçu l’ordre de les surveiller.
Atsumu respira enfin, mais se tendit aussitôt en sentant le regard inquisiteur d’Osamu sur lui.
— Comment sommes-nous sensés enquêter sur mon frère dans cette situation ? S’énerva Osamu.
— Calme-toi. Tenta Suna en posant sa main sur son épaule. La situation a un peu dérapé, mais tout va bien.
Au même moment, Suna lui rappela la présence des deux gardes à l’entrée de la bibliothèque.
— Si tu le dis. Râlait Osamu. Et maintenant ? Que faisons-nous ?
Atsumu sourit nerveusement.
— C’est la guerre !
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✨Hoshi_Steph✨
Hallooo ! Dîtes, je viens de lire une fanfiction Sakuatsu avec une fin super déprimante, alors je suis à la recherche d'un autre sakuatsu très doux et très fluff pour me réconforter. Après, tant que l'histoire finit bien aussi, tout me va.
Je lis surtout en anglais, mais si vous avez des recommandations en français ça me va aussi.
À dimanche prochain ! 😗
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