15.Juste une réponse s'il te plaît...
Pdv Extérieur (du côté d'Hatsushi)
Il sortit enfin de sa chambre et s'avance dans le couloir de la maison. Il fait encore nuit dehors, mais Hatsushi n'arrivait pas vraiment à dormir convenablement ces derniers temps, de toutes façons.
Il se dirigea vers le miroir le plus proche, celui sur la porte de la salle de bain, et sourit. Si Tsumiko passait par là, il savait qu'elle roulerait encore des yeux ou lui lancerait encore une remarque sur son narcissisme.
Hatsushi eu donc l'idée d'aller voir ce qu'elle faisait, et se rendit vers sa chambre, et ouvrit sans toquer, comme à ses anciennes habitudes. Il scruta la pièce avant de constater qu'elle était simplement assise sur sa chaise de bureau, dos à lui.
Hatsushi : ☆Hey ! Tu fais quoi ?☆
Aucune réaction. Il avait prit l'habitude d'être ignoré, mais à force, il avait fini par trouver ça drôle. Hatsushi s'approcha donc de quelques pas.
Hatsushi : ☆Dis ! Tant que je suis là, j'aimerais te demander si tu as vu mon peigne, je me souviens l'avoir posé sur une étagère mais...☆
Il s'interrompit par un cri de peur et esquiva de justesse un objet fonçant à une vitesse et une puissance phénoménale vers lui. Le blond tourna la tête et remarqua un dictionnaire qui venait au moins de traverser deux murs.
Hatsushi : Mais t'es malade ?!! Je savais que tu me haïssait, me détestait, me maudissait, m'abominait, m'exécrait, m'abhorrait, ou...C'est bon, j'ai donné trop de synonyme, ça m'étonne d'ailleurs de moi-même que j'en ai retenu autant...Mais tenter de me lancer un dico à la tête ! T'aurait pu me tuer !!!
Tandis qu'il parlait, il s'arrêta net quelques secondes. Elle était enfin tournée vers lui, toujours des lunettes sur son visage, mais aucun atténuateurs sur le dessus de sa tête. Mais ce n'est pas ce qui avait intrigué le plus Hatsushi, quand il comprit enfin ce qui n'allait pas.
Hatsushi : Tu n'es pas Tsumiko.
Un silence s'installa pendant de longues secondes, quand la sois-disant Tsumiko sourit, mais d'un sourire qui n'annonçait rien de bon, quand la voix de celle-ci résonna finalement dans la tête du blond.
??? : Disons plutôt, que je ne suis pas ta soeur dans cette dimension, mais je suis toujours Tsumiko, même si dans mon monde à moi, je ne porte même pas ce nom !
Hatsushi restait toujours dans l'incompréhension. Un autre monde ? Et il s'agissait de Tsumiko, mais de quelqu'un d'autre en même temps...Il n'était pas sûr de tout comprendre, mais il ne voulait savoir qu'une chose.
Hatsushi : Tu...Tu es qui ?
??? : Je m'appelle Obnova, je suis un ego-miroir de la Tsumiko que tu connais. Pour t'expliquer brièvement, je suis ta soeur mais venant d'une dimension parallèle. Et bien, Hatsushi, moi aussi j'ai une question pour toi : comment t'es-tu rendu compte que j'étais une toute autre personne ?
Un sourire hypocrite ornait le visage de cette parfaite inconnue, tandis qu'Hatsushi marqua un temps de silence avant de répondre.
Hatsushi : Ton aura est différente. Je sais que celle de Tsumiko, ou comme la tienne, était comme celle de Papa, elle était tellement vaste qu'on ne pouvait même pas la voir. Mais la tienne est d'une couleur différente de celle de Tsumiko. Même l'aspect est étrange. Après, c'était juste une théorie au départ, mais je vois aussi maintenant que ton caractère est complètement différent du sien.
Obnova : Bravo ! Tes pouvoirs aussi sont très pratiques !
Elle applaudit en prenant un air faussement joyeux, tandis qu'Hatsushi comptait toujours récolter plus d'informations de la part de cette fille qui respirait l'hypocrisie.
Hatsushi : Où est ma soeur ?!
Il ne reçut aucune réponse, tandis qu'Obnova se leva pour s'approcher de lui. Il tenta de reculer, mais sa main se posa sur son épaule avant même qu'il n'eut le temps d'agir. Hatsushi cligna des yeux et se rendit compte qu'il ne se trouvait plus dans la chambre.
Il flottait juste au dessus d'un large précipice semblant sans fond, entouré d'une forêt luxuriante. Des montagnes s'étendaient à l'horizon, où l'aube commençait à venir peu à peu.
La jeune fille lévitait aussi quelques mètres à côté de lui, lui permettant de tenir dans les airs lui aussi.
Hatsushi : On...On est où ?
Obnova : Au beau milieu de l'Amazonie. Tu trouves ça beau ?
Hatsushi : Mon visage est beaucoup plus beau, mais oui c'est joli...
Obnova : Tant mieux alors ! C'est la dernière chose que tu verras, alors profite !
Hatsushi : Ah je comprends, c'est cool...Attends, non !!! C'est pas cool du tout !!! Tu sous-entends quoi, que je vais crever ?! Et que tu vas me laisser tomber dans ce gouffre ?!! Je suis trop jeune et beau pour mourir ! Tsumiko, au secours !!! Elle est où Tsumiko ?! tu me l'as même pas dis !!!
Obnova riait discrètement du malheur de celui-ci, quand soudainement une sorte de toile violette dégageant une sorte d'électricité s'ouvrit quelques mètres plus loin.
Obnova : Crois-moi, elle n'est pas si loin que ça...
Pdv Tsumiko
Je n'arrive toujours pas à passer le portail, et le couloir central interdimensionnel disparaissait de plus en plus. J'essaye de toutes mes forces de passer au travers de la toile mauve en poussant. Les décharges électriques me font très mal, mais peu importe.
Je me fatiguais de plus en plus, quand je me mis à entendre des voix au travers du portail. J'eu donc soudainement l'idée d'utiliser ma vision à rayon X au travers de celui-ci. Ce que je fis, lorsque je commençais à y distinguer de plus en plus chaque élément.
Deux personnes...Hatsushi ?! Et...Moi ? Non...C'est donc elle, mon ego-miroir ? Elle a exactement la même apparence que moi, mais ce n'est pas vraiment étonnant... J'essaye de situer le lieu, et remarque le précipice juste en dessous d'eux.
Ça ne me disait rien de bon, cette fille est en train de maintenir mon frère en lévitation par la télékinésie juste au dessus du gouffre. Et si je prends le temps de bien me concentrer sur ce que j'y entends, il appelle à l'aide, et essaye de se débattre. Si c'est malheureusement bien ce que je pense, elle compte y laisser tomber Hatsushi ?!
Qu'est-ce que je dois faire ?! Je dois faire quelque chose, mais quoi ?! J'essaye d'écouter leur discussion, du mieux que je peux.
Hatsushi : Je t'en supplie !!! Je ne sais pas ce que tu veux, ni pourquoi tu veux ma mort ?!!
Obnova : Mes objectifs à moi ne te concernent pas le moins du monde. Mais si tu tiens vraiment à savoir, tu m'agaces, et tu ne me seras qu'inutile dans l'atteinte de mes projets. Au revoir, Hatsushi !
Je vis avec effroi mon frère entamé sa chute et le sourire on ne peut plus malveillant sur le visage de l'autre moi.
Tsumiko : Non !!!
Je ne pouvais que contempler la scène sans ne rien pouvoir y faire. Hatsushi va perdre la vie ? Lui aussi en plus de mon père ?! Je le regardais s'éloigner dans l'obscurité du précipice. Je me retourne et remarque avec horreur que moi aussi, j'allais bientôt y passer.
Les murs tout autour de moi se décomposaient et disparaissaient de plus en plus. Tout s'effaçait progressivement jusqu'à à peine quelques mètres autour de moi. Si je ne passe pas ce portail, Hatsushi s'écrasera au fin fond de ce gouffre, et je finirais moi aussi par disparaître, effacée à jamais ?
Lutter encore ne servira à rien, je ne passerais jamais tant que mon ego-miroir se trouve encore dans ce monde-ci. Ils sont bien naïfs, ceux qui croient que ne jamais abandonner permet toujours d'arriver à ses fins...Je ferme donc les yeux, laissant les choses se faire d'elles-même.
Après quelques instants, je lève légèrement les paupières. Où est-ce que je suis ? Je suis déjà morte ? Je regarde autour de moi, avant de constater que je suis devant la porte de chez moi.
Toujours dans l'incompréhension, je tourne la tête avant de remarquer une petite fille, âgée d'environ six ans d'après ce que je dirais. Moi-même, en train de faire léviter une voiture avec un vieillard dedans.
Un souvenir ? Ça arrive souvent, d'après ce que j'ai entendu, lorsque quelqu'un se trouve aux portes de la mort. Quelqu'un se trouvait à côté d'elle, mon père. Ils ne semblent pas me voir, mais ce n'est qu'un souvenir, je ne peux qu'observer en tant que spectatrice.
Kusuo : Tsumiko, tu déposes cette voiture par terre.
Mini Tsumiko : Il a faillit m'écraser, ce type ! Donc non, je ne le laisserais pas !
Kusuo : Tu t'allonges en plein milieu de la route, donc oui, il a faillit te rouler dessus avec sa voiture...
Elle croisa les bras et prit un air boudeur, démontrant bien qu'elle ne comptait pas lâcher l'affaire. Ce qui fit bien entendu soupirer mon père.
Kusuo : D'après ce que je lis dans les pensées de cet homme, il a souvent des pertes de mémoires avec l'âge. Avec beaucoup de chance, il ne se souviendra même pas que tu as utilisé des capacités psychiques. Mais si tu continues, quelqu'un d'autre pourrait le remarquer, et nous risquons d'avoir des problèmes.
Elle le regarda avec reproches, me finit tout de même par déposer la voiture, qui reprit le route comme-ci de rien n'était. Kusuo ouvrit la porte de la maison.
Kusuo : Allez viens.
Elle le suivit donc, mais s'arrêta devant l'entrée de la maison.
Kusuo : Ça te coûte tellement de juste rentrer ?
Elle leva la tête vers lui, et le regarda droit dans les yeux.
Mini Tsumiko : Je ne comprends pas pourquoi.
Kusuo : Car je ne peux pas fermer la porte si tu restes là.
Mini Tsumiko : Non, pas ça. Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ?
Kusuo : Mériter quoi ? La maison ? J'ai travaillé et gagné de l'argent, c'est pour ça qu'on n'a pu se la payer.
Mini Tsumiko : Tu es à côté de la plaque, Papa...
Kusuo : Donne plus d'indications à ta question, alors...
Mini Tsumiko : Mériter nos capacités psychiques. Pourquoi tout les jours on doit entendre les pensées des autres, tout en sachant des choses qu'on ne devrait ou n'aurait même pas envie de savoir ? Pourquoi on doit faire attention à chacune de nos actions, et devoir faire attention de ne pas faire des choses suspectes avec nos pouvoirs, de peur à ce que les gens nous remarquent ? Et les cacher en faisant tout les jours semblant d'être une personne normale, et devoir masquer qui on est vraiment ? Pourquoi à cause de ça, nous devons nous isoler des autres personnes, et n'avoir que si peu de personnes sur qui compter, et qui nous comprennent ? Dis-moi Papa, qu'est-ce qu'on a fait pour mériter et subir tout ça ?
Il la regarda déconcerté, ne sachant pas quoi faire ni dire.
Kusuo : Je...Je ne sais pas...Je ne sais toujours pas...
Cette question...Je la lui ai posée très souvent, et il me répondait toujours la même chose. Ce qui m'énervait toujours au plus haut point.
La vision du souvenir commençait à s'effacer autour de moi, tandis que j'ouvris les yeux, qui me firent retourner à la triste réalité. Quelques instants seulement venaient de s'écouler, avant la fin.
Mais voilà qu'il ne restait quasiment plus rien autour de moi, le portail lui-même commençait à rétrécir. Tout ce que je pouvais faire était me recroqueviller sur moi-même, en me lamentant de mon sort, comme je l'ai si souvent fait.
Avant de me laisser achever, je me pose une dernière question, auquel je regrette de ne jamais avoir eu de réponse.
Tsumiko : Dis-moi Papa, qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ?
??? : J'en aurais peut-être bien la réponse aujourd'hui.
Une voix me surprit et quelque chose m'attrapa le bras pour me tirer au travers du portail de justesse, avant qu'il ne se referme complètement.
Je retombe dans les bras de quelqu'un. Je ne vis pas son visage tout de suite mais je remarquai quelqu'un sur son dos : Hatsushi, semblant inconscient.
Je relève la tête et semblai halluciner en revoyant un visage familier. Le regard d'un père qui sera toujours là pour sauver ses enfants...
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Voilà pour ce nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous a plu !
J'ai l'impression que plus je m'avance dans l'histoire, plus les chapitres se rallongent TwT.
J'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre, que ce soit grâce à tout ce qui s'est passé, mais aussi grâce à l'arrivée de "vous avez sûrement devinez de qui je parle" !
Bonne journée, nous nous revoyons bientôt !
Bye byyye !
Deidachat
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