10.Ruines de ma conscience
Pdv Tsumiko
Je me réveille et entrouvre légèrement les yeux. Une lumière forte m'éblouissait, quand je me rendis compte que c'était le soleil. Le soleil ? Je suis en extérieur ?! Je me relève brusquement, et tente de regarder autour de moi. Je me rendis compte que je n'étais plus allongée sur mon lit, mais sur du sable.
Ma vue était trouble, et ne m'aidait pas beaucoup à savoir où je me trouvais, pour cause du vent qui soufflait anormalement très fort, et des bourrasques de sables qui giclaient sur mon visage. C'est dans ces moments-ci que nous sommes contents de porter des lunettes...
Je décide de me lever, et frotte mes vêtements pour retirer le sable restant. L'endroit où je me trouve ressemble énormément à un désert, pour l'instant...Est-ce que je rêve ? Si c'est le cas, j'espère qu'il n'est pas prémonitoire.
Mais si ce n'est pas un rêve, je dois me trouver dans le monde réel, logiquement. Est-ce que mon pouvoir de téléportation se serait-il activé tout seul ? Quand cela arrive, c'est que mon atténuateur n'est plus en place.
Je pose ma main sur ma tête et constate que les trois principaux sont toujours en place, mais...Il y en a deux secondaires qui manquent.
Je me rappelle donc du fameux jour de mes cinq ans, lorsque mon oncle est venu à la maison, pour me poser ce fameux appareil sur la tête. Il ressemblait à une sorte de serre-tête bleu, qui comportait trois atténuateurs de plus grande taille, deux se trouvant sur les côtés et le troisième au milieu.
Kusuke avait expliqué qu'ils avaient la fonction de canaliser mes pouvoirs, pour mieux les contrôler, ce qui en soit, me semble évident. Mais entre chacune d'elles, se trouvaient deux atténuateurs de plus petite taille.
Quand je lui ai demandé à quoi servaient ces quatre antennes miniatures, il m'a simplement dit que je le découvrirais par moi-même...
Ce qui m'embête bien, maintenant. Voilà que les deux d'entre elles qui se trouvaient entre mon atténuateur droit et celui du milieu ne sont plus à leur place, et je n'ai aucune idée d'où elles se trouvent.
C'est sûrement ce qui explique pourquoi je me trouve ici. Je vais tenter d'explorer les lieux avant d'essayer quoi que ce soit. Je commence donc à marcher dans le sable, ne voyant pas plus loin que deux mètres, dû aux rafales provoquées par le vent.
Ma marche continua au moins une longue demi-heure, pendant laquelle je n'entendis aucune pensées extérieur, il n'y a vraiment aucun être qui vive, dans un lieu pareil.
Tandis que je réfléchissais à la situation tout en avançant entre les dunes, je me rendis compte que le vent se faisait moins violent qu'à l'endroit où je me suis réveillée, ce qui fit que l'étendue de ma vue devenait plus large.
J'allais avancer d'un pas quand je m'arrête net, manquant de tomber dans un précipice que je n'avais même pas remarqué auparavant. Même si je pense qu'une personne normale aurait eu plus peur que moi, soyons honnête. Je baisse la tête et tente d'en voir le fond, je n'étais pas aussi haut que je ne le pensais, finalement.
Je décide donc d'y descendre en lévitant jusqu'en bas. Une fois arrivée je pus constater que le sol y était également couvert de sable, ce qui me semblais évident aussi.
Je regarde autour de moi avant de comprendre que je me trouvais dans une grande vallée, au paysage assez semblable à celui d'avant, excepté quelques détails assez tape-à-l'oeil : déjà, le vent ne soufflait que très peu comparé à auparavant. Et de plus, il n'y avait pas que du sable.
En effet, je pouvais y voir plusieurs restes de bâtiments, beaucoup d'entre eux étaient complètement détruis. J'y distinguais même une route endommagée et des trottoirs. Ce lieu était donc habité auparavant ?
Cela semblait être des ruines d'une ville, mais une ville étrangement contemporaine, je pus le déduire en constatant les débris de voitures qui longeaient le bord de la route. Cet endroit me disait bizarrement quelque chose, comme un air de déjà vu.
Je commence donc à m'avancer sur cette rue déserte, en observant un peu plus les alentours. Une question me tournait dans la tête : en quelle année sommes-nous ?
Je continuais de marcher tout droit sans avoir de destination en tête, ne sachant même pas où aller, quand quelque chose attira mon attention. Je m'arrêtai devant un bâtiment, qui m'était d'ailleurs étrangement familier.
Un panneau poussiéreux et rouillé tenait à peine à un seul clou juste au dessus des fenêtres, étant donné que ce qu'il y était marqué dessus était tout simplement illisible, j'active ma vision X pour pouvoir y voir quelque chose au travers de la poussière.
Je connaissais ce nom, cet endroit était auparavant un café où mon père aimait venir à mon âge. Moi je n'ai jamais pus m'y rendre, ils ont malheureusement dû déménagé à l'étranger, je ne sais pour quelle raison.
Alors comment cela se fait t'il que leur pancarte se trouve encore là ? Je me questionne encore plus sur l'année où nous sommes, car je l'avais compris, cette ville est l'endroit où j'habite, ou du moins, c'était la ville où j'habitais...Le lieu est le même, oui, mais...
Tout se mélangeait dans ma tête quand d'un seul coup je me mis à tousser, et j'eu une sensation de picotement dans ma gorge. C'est la deuxième fois que cela arrive depuis que je suis ici, la première étant la fois où je me suis servie de ma lévitation pour descendre dans ce précipice. Mais je ne l'avais presque pas senti, pas comme maintenant en tout cas.
Cela arrive donc quand j'utilise mes pouvoirs ? Je crois bien que plus je m'en sers, plus cela devient pire, j'ignore ce qu'il y a dans cet endroit qui provoque cela, mais je dois me méfier.
Quelque chose d'autre attira soudain mon attention. Une voix commençait étrangement à résonner dans ma tête, les pensées d'une personne humaine, il me semble. Il y a donc d'autres personnes que moi dans ce lieu désert ?
Oui, il y avait bel et bien quelqu'un, juste quelques mètres derrière moi. Comment cela se fait t-il que je n'avais pas senti leur présence plus tôt ? Je me retourne donc et voit une femme, accompagnée d'un garçon d'à peine sept ans, son fils certainement.
Ils avaient tous les deux des cheveux rouges, et portaient des habits déchirés et très peu entretenus, c'était compréhensible quand on regarde l'endroit où nous nous trouvions. Je n'eu même pas le temps de prendre la parole que le petit commençait à pleurer.
??? : Maman !!! C'est lui !!! C'est le démon, il est venu nous chercher !!! On doit partir, vite !!!
Il sanglotait en se cachant derrière sa mère, tandis que celle-ci le rassurait du mieux qu'elle le pouvait.
??? (2) : Mais non, ce n'est pas lui, c'est vrai que cette fille lui ressemble beaucoup avec ses cheveux roses et ses sortes d'antennes. Mais regarde ! Tu vois, elle n'est pas dangereuse.
Il commençait a se calmer, et finit par arrêter de pleurer. Elle lui sourit, avant de se tourner vers moi pour me parler.
??? (2) : Excusez mon fils, il vous a prit pour quelqu'un d'autre. Je m'appelle Eugénie-Bernadette, et lui c'est Bob. Vous n'êtes pas d'ici, je me trompe ? Vos habits semblent même étrangement en très bon état. Rester ici dehors est dangereux, venez, je vous invite chez nous pour la nuit.
Tsumiko : Merci, j'accepte votre invitation.
Marcher autant m'avait fatiguée, ça me permettra de me reposer un peu. Et en plus, je pourrais lui poser quelques questions, histoire de savoir où je suis. Elle n'a pas l'air d'être une mauvaise personne, à part peut-être son horrible prénom et celui de son fils, mais ce n'est qu'un détail...
Je la suivis pendant à peine cinq minutes quand nous arrivions enfin dans une petite maison endommagée, mais néanmoins plus habitable que les autres. Je m'assis donc autour de la table du salon, où...Euuuuuh..."Eugénie-Bernadette" me servit un verre d'eau. J'en profite donc pour lui poser mes questions.
Tsumiko : Dîtes-moi, ce "démon" avec lequel euuuh...Bob...m'a confondue, qui est-ce exactement ?
Elle me regarda avec étonnement, apparemment, j'ai posé une question dont tout le monde ici connaît la réponse. Elle prit quand même le temps de me répondre calmement.
Eugénie-Bernadette : Vous n'en avez donc jamais entendu parler ? Il y a vingt-quatre ans, ce monde a été entièrement détruit par lui. Il n'y a eu que quelques centaines de milliers de survivants. Il aurait apparemment fait ça par vengeance, c'est du moins ce qu'il a dit juste avant de tout raser.
Tsumiko : Il avait...Des pouvoirs spéciaux ? Ou du moins comment il a pu détruire autant à lui seul ?
Eugénie-Bernadette : Oui c'est ça, il avait des pouvoirs, il ne lui a fallut que quelques minutes pour tout détruire, les survivants comme nous n'ont vu qu'une lumière verte, et puis, ils ont à leur réveil découvert les ravages. Aujourd'hui il rôde toujours à la recherche des survivants pour s'en débarrasser aussi...
Un possesseur de capacités psychiques ? Ce ne serait quand même pas...
Tsumiko : Dîtes-moi, comment s'appelait-il ?!
Eugénie-Bernadette : Son nom était...
Elle s'interrompit en criant quand un bruit fracassant retentit. Quelque chose venait de détruire un bon tiers du toit et du reste du mur, plusieurs poutres venaient de s'écraser à l'intérieur, tout comme une grosse partie des briques qui constituaient l'habitation.
Je me lève et me retourne pour voir si les deux personnes avec moi allaient bien. Je constate donc avec effroi que les deux avaient été pétrifiés. Ce ne serait quand même pas moi qui...Mes lunettes sont toujours là, alors comment.
Si ce n'est pas moi qui les ai transformés en pierre alors...Je me retourne vivement et remarque en effet la présence de quelqu'un d'autre. C'était donc lui qui a également détruit le mur de l'extérieur.
Il portait un pantalon et une chemise très simple, et très bizarrement dans un assez bon état, malgré quelques brûlures au col de sa chemise. Un masque à gaz couvrait le bas de son visage, laissant apparaître ses yeux.
Je sentis mes mains trembler. Ce type...Il dégage une puissance inimaginable, il serait peut-être même capable de m'éliminer sans problème. Pour la toute première fois de ma vie, mon instinct me disait de fuir, mais je n'y parvenais pas.
Je savais qui c'était, mais ce n'était pas lui, il était différent. Celui que je connaissais laissait paraître une sorte de solitude dans son regard. Celui-ci a aussi cette solitude dans ses yeux, mais qui était juste dissimulée sous la haine et la soif de vengeance.
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Coucou le peuple !
Voilà pour ce nouveau chapitre !
Je n'en ai pas plus à dire, nous nous retrouvons dans le prochain...
Bye byyyyyye !
Deidachat
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