𝐄𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 𝟖: 𝑛𝑜 𝑟𝑢𝑙𝑒𝑠
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L'envie de quitter le lit était absente. Yeonjun avait bien dormi, peinait à réellement se réveiller et pourtant... Le devoir l'appelait. Il avait éteint son réveil aussitôt que ce dernier s'était mis à sonner pour ne pas brusquer Kai, allongé à ses côtés et se redressa, étirant ses bras en avant. Il voulut s'extirper de la couette, mais une main agrippa le bas de son tee-shirt et il esquissa un sourire amusé.
– J'dois aller bosser Kai.
– Non...
– Hélas, si, rigola-t-il.
Sa main le relâcha et Yeonjun se pencha vers lui avec douceur pour embrasser son front. Cela sembla suffire à le faire capituler et Yeonjun sortit du lit, grimaçant au contact de ses pieds sur le plancher froid de la chambre. Il regagna la sienne, s'habilla en vitesse et gagna leur cuisine où se trouvait Soobin, les yeux bouffis, déjà les yeux rivés sur l'écran de son portable, mangeant un bol de céréales très colorées.
– Tiens, déjà debout ?
– J'ai quasiment pas dormi... Je suis rentré super tard de chez Beomgyu et je n'avais pas sommeil, marmonna-t-il.
– Je vois. Essaye de te reposer, d'accord ?
Soobin haussa les épaules et reposa sa cuillère sans grande conviction.
– J'ai l'impression que j'ai merdé hier.
– Comment ça ?
– C'était la seule soirée de repos de Kai. Et je me suis barré.
– Ce n'était peut-être pas ton meilleur choix, certes...
– Il m'en a voulu ?
– Tu lui poseras toi-même la question, d'accord ?
Il se rapprocha pour lui tapoter gentiment le dos.
– Vous devriez parler tous les deux.
Soobin lui lança un drôle de regard et Yeonjun soupira, faussement agacé.
– Tu sais très bien de quoi je veux parler.
– Non, je ne vois pas.
– Soobin, pas de ça avec moi.
– C'est toi qui as pété notre table basse ?
– Et le voilà qui change de sujet.
– Alors ?
– Oui, c'est moi. J'irais en racheter une sur ma journée off, d'accord ?
– T'as intérêt.
Yeonjun leva les yeux au plafond et ébouriffa ses cheveux noirs.
– Allez, à ce soir, ok ?
– Mmm.
– Et dors. Tu en as besoin.
– Oui chef.
Presque à regret, Yeonjun le laissa seul dans leur cuisine.
Sa journée se déroula si lentement que lorsque son rendez-vous tant attendu arriva, Yeonjun peina à le croire. Enfin, il y était. Il avait rapidement gagné sa place fétiche, sous le regard amusé de sa psychologue, les jambes croisées et les mains nouées sur son torse.
– Nous allons faire un bilan, d'accord Yeonjun ?
– Je ne suis pas certain de réussir à faire un bilan de moi-même...
– Je m'en charge. Mais je voudrais avoir toute votre attention. À chaque point que j'aborderai, vous me répondrez si vous êtes en accord ou non avec ce que j'énonce. Compris ?
– Ouais.
– Bien, dit-elle en souriant.
Sans trop savoir pourquoi, sa nervosité grimpa d'un cran.
– Depuis le début de cette année, votre relation avec vos parents s'est apaisée. Vous pouvez venir les visiter sans ressentir de la gêne ou l'impression qu'ils ont mieux à faire.
– D'accord.
– Vos troubles alimentaires n'ont pas refait surface.
– D'accord.
– Ces moments où vous cherchiez votre place malgré le, je vous cite : bonheur dans votre vie, n'existent plus.
– Pas d'accord.
Il l'entendit griffonner sur son carnet et serra légèrement les dents.
– Vous avez avancé dans la situation compliquée dans votre collocation.
– À moitié d'accord.
– Les deux derniers points... vous souhaitez les aborder aujourd'hui ?
– Je ne sais pas vraiment quoi dire...
En réalité, si, mais comme toujours, les mots peinaient à sortir. Malgré la confiance, la complicité qu'il avait établie avec elle au fil des années... Yeonjun cultivait son petit jardin secret, encore et toujours.
– Je ne crois pas avoir besoin de parler du premier point. Je gère.
– Vraiment ?
– Je pense.
– Je ne veux pas que vous le pensiez Yeonjun, mais que vous en soyez convaincu...
– J'en sais rien, c'est compliqué d'accord ? Il y a des semaines entières pendant lesquelles je me sens bien, vraiment. Et parfois, ça dure deux semaines, trois semaines... Je me sens vraiment vivant.
– Et les autres ?
– Les autres ne sont pas difficiles non plus. Il y a simplement cette part de moi qui se demanda pourquoi je suis encore là, à quoi je sers vraiment... Je n'arrive pas à la faire taire. Mais plus le temps passe, je le sens, plus elle devient discrète. Ça je vous l'assure.
Il tourna légèrement son visage vers elle, pour la voir écrire avec encore plus d'intensité dans son carnet.
– Et mes colocataires... Je pense qu'ils vont y arriver.
– Y arriver ?
– À être heureux. Ensemble.
– Et vous ?
– Je serais heureux pour eux, je suppose ?
– Yeonjun.
– Je ne veux pas quitter ma coloc.
– Vous ne voulez pas quitter la coloc ou vous ne voulez pas quitter vos colocataires ?
– Un peu des deux, marmonna-t-il.
Elle esquissa un sourire, presque amusée.
– Vous connaissez l'un de vos plus gros soucis Yeonjun ; vous faites tout le temps passer les autres avant vous.
Il secoua la tête, cherchant à peine à la contredire. Elle avait raison, et il le savait parfaitement. Elle avait raison, et Yeonjun ne cherchait plus à aller à l'encontre de ce défaut depuis des années. Il avait fini par s'y complaire, avec tous les désagréments que cela apportait à sa vie quotidienne. Pourtant, en ce qui concernait Soobin et Kai, il était intimement persuadé qu'il y avait désormais plus que ça.
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Kai n'avait pas encore parlé à Soobin. Et Soobin n'avait pas encore parlé à Kai. Et Yeonjun se sentait écartelé entre les deux personnes qui partageaient sa vie quotidienne. Il avait fui cet après-midi-là. Il avait fui pour ne pas assister au moment où Kai se réveillerait de sa nuit et tomberait nez à nez avec Soobin qui avait décidé de rester chez eux à ne rien faire. Il avait fui en espérant qu'ils se parlent enfin. Il avait fui pour leur laisser la voie de libre. Il avait décidé de sortir un peu avec Beomgyu et quand son ami poussa enfin la porte du café dans lequel il l'attendait, Yeonjun se sentit soulagé. Beomgyu commanda rapidement sa boisson favorite et s'installa en face de lui, tout sourire.
– Désolé du retard, c'était compliqué au boulot aujourd'hui... Comment vas-tu ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas fait un café !
Beomgyu semblait en forme et cela le rassura.
– Ne t'en fais pas, et ouais, ça m'avait manqué aussi !
– Comment ça se passe à la coloc ? Soobin vient plus souvent chez nous ces derniers temps, je m'inquiète un peu... Vous vous êtes disputés ?
– Du tout, soupira-t-il. Il évite Kai.
Beomgyu leva les yeux au plafond.
– Bon sang, ils n'ont toujours pas avancé...
– Ouais.
Beomgyu lui lança un regard triste et on posa devant eux leurs boissons fumantes.
– Et toi, comment ça se passe ?
– Moi ? Oh, rien de neuf tu sais, répondit-il.
– Yeonjun...Tu sais que tu peux m'en parler, hein ? De tout et n'importe quoi.
– Je sais Beomgyu, c'est juste que... J'me sens paumé ces derniers temps. Je sors d'un rendez-vous avec ma psy qui a terminé d'enfoncer le clou sur certains aspects de ma vie... C'est pas simple, voilà.
– Comme quoi ?
– Je... Je ne veux pas passer pour un mec bizarre.
Beomgyu haussa un sourcil.
– Je ne sais pas Beomgyu...
– D'accord, d'accord, je ne te force à rien ! Mais si tu veux en parler, tu n'hésites surtout pas.
Yeonjun haussa des épaules avant d'attraper sa boisson. Il chercha comment lui formuler les choses sans qu'elles ne sonnent bizarrement. En face de lui, Beomgyu semblait toujours disposé à l'écouter, un regard bienveillant posé sur sa personne.
– Désolé Beomgyu...
– Eh, ne t'en fais pas ! Tu m'en parleras plus tard !
Pour accompagner ses dires il lui donna une petite tape sur l'épaule. Il changea très vite de sujet, comme il savait si bien le faire. Le travail de Beomgyu se portait plus que bien, cela le rassura. Taehyun avait décroché un petit contrat de quelques mois pour un nouveau projet d'illustration et Yeonjun sentit le soulagement dans sa voix quand il le lui annonça.
– Aussi, j'ai annoncé à Taehyun que j'allais prendre rendez-vous.
– Rendez-vous ?
– Ouais, chez un spécialiste... Et je pensais qu'éventuellement, tu pouvais me donner le nom de celle que tu vois ?
– Oh.
– Si bien sûr tu penses qu'elle pourra m'aider.
– Elle m'a beaucoup aidé, comme tu le sais, bafouilla Yeonjun, surpris par sa demande soudaine. Elle... Elle est spécialisée dans certaines choses, je te donnerais son contact.
En face de lui, Beomgyu ne sembla pas se démonter. Il se demanda ce qui avait bien pu le faire changer d'avis de la sorte mais n'osa pas lui poser la question.
– C'est très courageux en tout cas Beomgyu, je suis fier de toi.
Il lui adressa un sourire immense et haussa les épaules.
– J'aurais dû m'y rendre il y a belle lurette.
– Tu le fais maintenant, c'est le principal !
Comme s'il n'était qu'à moitié convaincu, Beomgyu lui adressa un sourire timide.
Ce fut lui qui insista pour se promener un peu après leur café. Et Yeonjun devait bien se l'avouer : ce genre de sortie lui avait manqué. Beomgyu avait des petites courses à faire, des habits à acheter (et Yeonjun devina bien assez vite qu'ils n'étaient pas pour lui) et même si les séances shopping n'avaient jamais été son fort, il ne ronchonna pas en le suivant dans les boutiques. Au fond, il savait que ce n'était pas le fort de Beomgyu non plus.
– Quel coloris ?
– J'en sais rien Beomgyu...
– Tu vois plus Thyun avec la marron ou la verte foncée ?
– C'est ton copain.
– Eh ! Tu es plus expert en mode que moi.
– D'après qui ?
– Tout le monde. Visiblement, j'ai un style « éclaté » d'après Soobin.
Yeonjun se retint d'éclater de rire devant la mine offusquée de son meilleur ami. Beomgyu avait arrêté après le lycée de se chercher un style vestimentaire unique, et s'était orienté vers ce qu'il appréciait, tout simplement : être à l'aise. Ses cheveux colorés détonnaient, Yeonjun était toujours aussi surpris de le voir se colorer la tête en rouge depuis quelque temps, mais son style n'était pas éclaté.
– Soobin n'a pas de style. Il passe sa vie en jogging et en sweat, répondit-il. Ça lui va uniquement parce que mère nature a décidé d'être clémente avec son physique.
Beomgyu rigola et reposa la veste marron.
– Je vais lui prendre la verte. Il aime bien le vert.
– Une raison particulière à ce cadeau ?
– J'ai juste envie ! Ça me fait plaisir, et sa dernière veste a rendu l'âme.
– Mmm...
– Tu comprendras un jour va, tu comprendras !
Yeonjun fronça légèrement les sourcils, sachant que Beomgyu n'avait pas voulu le blesser. Ils passèrent à la caisse et Yeonjun le vit demander un paquet cadeau, heureux. Beomgyu avait un sourire immense sur le visage quand ils quittèrent le magasin.
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Il mangea avec Soobin ce soir-là, alors que Kai avait accepté pour la énième fois dans le mois de remplacer l'une de ses collègues lors d'une soirée trop chargée. Soobin semblait encore plus fatigué qu'en temps normal, ce qui l'alerta un peu. Il mangeait sans grande conviction, sans aucun appétit et son attitude termina de le rendre inquiet pour de bon.
– Quelque chose ne va pas Soobin ?
– Tout va bien.
– Vous avez passé une bonne journée ?
– On a tout nettoyé.
– J'ai vu ça, merci au passage !
– Et nous sommes allés chercher la nouvelle table basse, elle est encore dans son carton, dans ma piaule. Kai avait visiblement de l'argent que tu lui avais laissé.
– C'est moi qui l'ai cassé, donc...
– Voilà. Une journée normale quoi !
– Rien de plus ?
– Rien de plus.
– Je vois.
– Quoi donc ?
– Soobin, je... Je me demandais récemment si tu étais toujours heureux ici.
– Dans la colocation ?
– Oui.
– Yeonjun... Je n'ai jamais été fan du quartier, mais j'aime bien l'appartement. J'aurais pu me barrer dix fois depuis qu'on a emménagé, je ne l'ai pas fait. Parfois parce que c'était trop compliqué d'un point de vue financier, parfois parce que je réalisais simplement que je n'avais pas envie de me retrouver tout seul. Ça a été compliqué quand Beomgyu a commencé à déserter sa piaule, puis est parti. J'avais l'habitude de parler avec lui jusqu'à pas d'heures... D'ailleurs je me suis toujours demandé pourquoi vous ne partagiez pas la chambre tous les deux. Vous êtes meilleurs potes.
– Il a perdu à la courte paille pour avoir la chambre solo, rigola Yeonjun. Puis j'ai perdu face à Taehyun. Et... J'avais envie d'être avec Kai je crois.
– Mmm.
– Écoute Soobin-
– J'ai fait la paix avec ça. On en a parlé avec Kai.
– Vraiment ?!
– Ouais, au rayon meuble de salon d'IKEA.
– Sacré Kai, rigola-t-il.
– Toujours à aborder des sujets sérieux dans des lieux inappropriés. J'inspectais les tables basses quand il s'est penché vers moi pour me dire qu'il était désolé pour notre randonnée, l'autre jour.
– J'imagine parfaitement la scène...
– Oh, tu peux, c'est exactement ce que tu imagines. J'ai relevé la tête un peu trop vite, je me suis cogné à un coin de je ne sais quel meuble... Il a rigolé avant de tapoter ma tête et de me sortir « on devrait essayer de sortir ensemble ».
Yeonjun recracha l'intégralité du verre de soda qu'il venait d'avaler.
– Pardon ?
– Ouais.
– Et ?
– Et quoi ? Que penses-tu que j'ai répondu Yeonjun ?
– Ne me dis pas que tu as paniqué et tu as dit non...
Soobin le regarda d'un air interdit.
– Oh non... Tu as vraiment paniqué et tu as vraiment dit non. Choi Soobin. Espèce de crétin.
Soobin baissa les yeux sur son assiette, les lèvres pincées et les joues rouges. Maladroitement, Yeonjun lui tapota l'avant-bras.
– Écoute...
– J'ai tout gâché, mais j'ai paniqué, d'accord ? J'ai pas pu m'empêcher de me dire ce que toi tu aurais répondu ou fait, je me suis maudit de penser à toi alors qu'il me disait ça, je n'avais pas envie d'être la troisième roue du carrosse et-
– Arrête. Tu n'es pas, et tu n'as jamais été la troisième roue de je ne sais quel carrosse bon sang !
Sentant son cœur se serrer de nouveau, Yeonjun tenta de réguler sa respiration. Soobin le regarda d'un air interdit et se braqua, reportant son attention sur le plat qu'il était en train de manger. Yeonjun s'empiffra du sien, dans l'optique de rapidement le terminer et de s'enfermer dans sa chambre. Il passa à peine sous l'eau ses baguettes, jeta le paquet de ramens, salua Soobin à demi-voix en lui souhaitant une bonne nuit et tourna les talons. Pourquoi on arrive plus à dialoguer Soobin, c'est quoi notre putain de problème...
– Yeonjun...
Sa voix le figea sur le pas de sa porte et il se retourna pour plonger son regard dans le sien.
– Je sais que vous avez passé la nuit ensemble l'autre jour. C'est gentil de ne m'avoir rien dit et d'avoir fait comme si de rien n'était.
Son visage se liquéfia, avant de perdre toute sa prestance. Comme si de rien n'était, Soobin retourna à son plat désormais froid et Yeonjun referma la porte de chambre, blanc comme un linge, le cœur battant un peu trop vite. Il se changea si vite, zappant la case douche et démaquillage. Mortifié, il se glissa dans son lit et attrapa son téléphone, avant de composer un des seuls numéros qu'il connaissait par cœur. Il tarda un peu à décrocher, juste assez pour que son cœur se serre à nouveau, et qu'en son ventre naisse cette sensation désagréable qu'il n'avait connue qu'avec une seule autre personne jusque-là. Yeonjun ne se l'était jamais admis, l'avait toujours planqué : aujourd'hui tout devenait infiniment plus compliqué.
« – 'jun ? »
La voix fatiguée de Beomgyu parvint enfin à ses oreilles et une première larme lui échappa.
« – Beomgyu j'ai déconné...
– Comment ça ? »
Il l'entendit quitter son lit, la voix de Taehyun lui demander où il se rendait, Beomgyu lui dire qu'il s'agissait d'une urgence. Taehyun ne répondit rien et à l'autre bout du fil, Yeonjun comprit qu'ils étaient entre eux.
« – L'autre jour j'ai... putain j'ai tout gâché...
– Yeonjun, calme-toi, et explique-moi, d'accord ?
– Tu vas me trouver horrible.
– Tu sais que non, et c'est pour ça que tu me téléphones. »
Il marquait un point.
« – J'ai couché avec Kai. Soobin le sait. Kai s'est déclaré. Soobin a paniqué et a dit non. Et j'ai tout gâché je le sais, je-
– Attends... Quoi ?
– Je suis foutu !
– Qu'est-ce que tu racontes Yeonjun ?! »
Il enfonça sa tête dans l'oreiller pour étouffer un hurlement de frustration. Son cœur battant trop fort, trop vit, à lui en donner mal à la tête.
« – J'me déteste putain, tu aurais dû voir son regard Beomgyu, son putain de regard ! »
Il essaya de réguler sa voix, pour ne pas que Soobin l'entende, à l'autre bout de l'appartement. Il renifla, assez fort pour alerter à nouveau son meilleur ami qui lui demanda une nouvelle fois comment il allait.
« – J'ai passé des mois à essayer de comprendre ce qui tournait pas rond chez moi depuis des années ! Et quand j'arrive enfin à réaliser, que j'admets enfin ce qui ne va pas dans ma stupide tête, allongé sur ce stupide sofa chez la psy, j'apprends la même journée que j'ai surement tout gâché et que j'ai foutu en l'air toutes mes chances !
– Il n'y a rien qui ne tourne pas rond chez toi Yeonjun.
– Alors comment tu l'expliques ? J'peux pas... J'peux pas leur témoigner la même affection. Je ne tombe pas amoureux moi.
– On y est.
– Pardon ?
– Dieu merci, tu le réalises enfin.
– De quoi tu-
– Bien sûr que si tu es amoureux Choi Stupide Yeonjun.
– Beomgyu, tu savais ?
– Évidemment, idiot. Je suis ton meilleur ami. Taehyun sait aussi par ailleurs. Et de un sur trois. Plus qu'à attendre que les deux autres se réveillent. »
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