Que la soirée continue !
Lisandro
Le bar est blindé de monde quand nous pénétrons à l'intérieur. Je fais signe à Chiara pour lui montrer où se trouve nos amis, et pose une main sur ses reins et l'autre sur une épaule pour la protéger des fêtards qui nous bousculent et la guider.
- A quand même ! crie Carlotta pour ce faire entendre par dessus la musique, quand nous arrivons à leur table.
- Fais pas attention mec, se marre Alessio, les cocktails qu'elle a bu ne sont pas virgin...
- Et moi non plus, s'esclaffe-t-elle.
Chiara et moi nous jetons un regard avant d'exploser de rire et de nous asseoir sur les banquettes en cuirs défraichis par le temps. Chiara prend place à côté de Carlotta, pendant que moi, je me pose entre Alessio et Natanale.
- Alors Chiara, comment as-tu trouver les pizzas de Pedro ? questionne Natanale.
- Excellentes, j'avoue que ce sont les meilleures que j'ai mangé.
- Je vais commander au bar, Chiara que veux-tu boire ?
- Comme ma pote...
- Un sex on the beach, la coupe Carlotta en levant son verre.
Accoudé au bar en attendant que Ray me prépare les boissons, Natanale me rejoins, et me fait face sans détourner les yeux de Chiara. Je sais qu'elle lui plait, je connais ses goûts, on a les même, à la différence près, est que lui élargit son choix avec des mecs de temps en temps. Mais là, pour une fois, je ne sais pas pourquoi, ça me fait chier que Chiara lui plaise.
- Elle est canon ! Comment a réagit Valeria ?
- Quoi Valeria ? Ce n'est pas ma meuf !
- Ça on le sait tous, mais pas elle.
- Bon vas y mec, accouche ?
Ce con greffe un rictus sur ses lèvres, et se lance :
- Je voulais savoir si cela t'emmerde que je tente ma chance avec Chiara.
Que lui répondre ? Que oui ça m'emmerde, que l'imaginer dans ses bras me fait serrer les poings, que j'adore notre petit rituel du petit déjeuner... Que... Merde... Oui... Ça me gonfle !
- C'est bon j'ai compris mec ! m'affirme-t-il alors que l'on retourne à nos places avec nos consommations.
Déjà il lâche l'affaire...
- J'ai gagné mec, envoie les billets, jubile Alessio.
Je jette un regard torve à Alessio, puis à Natanale en attendant qu'ils m'expliquent, mais ni l'un ni l'autre ne semble s'en soucier. Au contraire, ils se marrent encore plus ses cons. Chiara me rejoint et je lui donne son cocktail.
- Merci boss, à ma première soirée en votre compagnie, et à ma nouvelle colocataire !
Nous levons tous nos verres pour trinquer, quand Carlotta, qui tient encore debout, grâce aux bras de son petit ami, entraîne ma belle française sur la piste improvisée, en déclarant :
- C'est ma chanson préférée !
Je suis leur périples des yeux, en fusillant du regard les mecs qui la matent en bavant. Et quand Chiara lâche la main de Carlotta, pour commencer à danser sur le morceau de Laurel "fire breather", mes neurones grillent, et ma queue approuve. Je regarde son déhanché, d'une sensualité à faire bander un mort, sa poitrine que je devine ferme, qui se soulève à chaque mouvement, son geste pour défaire son chignon et laisser tomber en cascades ses cheveux soyeux dans lesquels j'ai envi de passer mes mains pour les caresser ou pour les tirer, et quand elle remonte ses bras au dessus de sa tête, en la penchant en arrière pour découvrir sa gorge...
Non, je ne peux pas rester éloigner, et le feu qui brûle en moi me consume...
- Impossible qu'un mec est pu la satisfaire...
Je n'écoute pas la fin de la phrase de Natanale et me dirige droit vers Chiara. Je me colle contre son dos, et pose mes mains sur sa taille, en lui murmurant à l'oreille :
- Tu es un ange qui va me brûler Chiara...
Je lui mords la peau tendre de son cou, ce qui lui fait émettre un gémissement, elle passe ses bras autour de ma nuque, et je me rapproche en passant mes bras autour de son ventre. Mes mains caressent sa peau dénudée par son haut, à la lisière de la ceinture de son pantalon, puis remonte vers sa poitrine sans en prendre possession, nos mouvements sont en parfaites symbioses, nos bassins bougent en rythme, ma queue appuis sur son cul, impossible qu'elle ne la sente pas, mes lèvres picorent sa nuque, mordent son cou, embrassent ses clavicules.
Mon corps est un brasier, le sien se couvre de frissons.
Chiara tourne la tête vers moi, ses pupilles sont dilatées par le plaisir, ses joues rosies par l'excitation, et ses lèvres couleur cerise que je désire dévorer, sont entrouvertes laissant voir le bout de sa langue, que j'ai envi de sucer.
Putain ! Plus rien n'existe autour de nous. Mon envie de la faire mienne, de la posséder devient un supplice.
Nos souffles se mélangent, tellement nos bouches sont proches, un léger mouvement de tête, et je plonge dans les délices de l'enfer... L'éclairage change, une musique électro pulse dans les baffles, le moment de magie est rompu. Chiara se détache de mes bras lentement en se retournant, le froid m'envahit, mes mains retombent le long de mon corps, le geste qu'elle fait ensuite envoie un courant électrique directement dans mon cœur, cet organe, ce traître, que je croyais emmuré, sa main frôle ma joue avec douceur, ses prunelles se fondent dans les miennes, avant de me donner un baiser à la commissure de mes lèvres.
Elle tourne les talons sans un mot, et se dirige directement vers notre table. Carlotta lui dit quelque chose à l'oreille, Chiara hoche la tête et la suis vers les toilettes. Quand je reviens auprès des mecs, leurs expressions en dit long sur leurs pensées.
- Quoi ? grogné-je.
- Rien mec, répond Alessio les mains en l'air en signe d'apaisement, mais avec un sourire de vainqueur sur sa gueule.
- Ben si quand même ! ajoute cet inconscient de Natanale, c'est chaud mec, j'ai cru que vous alliez nous jouer un porno sur la piste !
L'arrivée de Chiara et Carlotta me dispense de répliquer, et comme si rien ne s'était passé quelques minutes auparavant sur cette piste, Chiara et moi participons aux conversations de nos amis en nous dévorant du regard. Une phrase de Natanale me sort de ma contemplation.
- C'est pas les quatre saisons la-bas ?
Alessio et moi tournons la tête dans la direction qu'il nous montre, et approuvons d'un ouais, pas convainquant et à peine audible. Lui, parce que Carlotta malgré son sang imbibé d'alcool, le fusille avec des yeux revolver, et moi, et bien, je sens la tension qui émane du corps de ma belle française, et allez savoir pourquoi ça me met mal alaise.
Les quatre saisons, c'est le surnom que l'on avait donné avec Stefano à nos plans cul de prépa. Quatre filles, pour quatre mecs. Alessio, Natanale, Stefano et moi. Quatre meufs interchangeables entre nous.
- En fait Chiara, les quatre...
- C'est bon Natanale, le coupe Alessio, je pense que Chiara a compris l'idée.
- Bon ! On peut passer à autre chose, ou on attaque les jours de la semaine là ! peste Carlotta.
Chiara, lui prend la main, et un sourire complice naît entre leur lèvres.
- Je vais vous laisser, et rentrer me coucher, nous prévient Chiara, en se levant et en enfilant sa veste.
- Je te raccompagne.
- T'es sur ? Tu peux rester avec tes amis si tu veux, je ne me vexerai pas si tu ne me ramènes pas.
Comment je vais faire moi, foutu karma, pour résister à une fille pareille.
- Non c'est bon, après tout c'était un rencard, donc en temps que gentleman, j'ai le devoir de te reconduire chez toi chaton.
- Mais quelle galanterie monsieur Lombardi, attendiez-vous autre chose de moi, qu'un simple baiser ? En voudriez-vous à ma vertus ? dit-elle mutine.
Du coin de l'œil, je repère mes potes qui assiste à notre joute verbale, et qui doivent se demander à quel moment mon cerveau a arrêté d'être irrigué.
- Bien plus mademoiselle Arlegui, mais pas ce soir, votre vertus restera intacte ! déclaré-je avec un clin d'œil.
Le silence de la rue fait écho au nôtre une fois que nous sommes sortis du bar. A croire que nous ressemblons à deux adolescents à la fin de leur premier rencard. Nous marchons côte à côte, étudions l'autre avec des regards furtifs, quand tout à coup Chiara s'esclaffe, avant de rire à gorge déployée, je la regarde avec un air perplexe, puis à mon tour je montre mon hilarité.
- On dirait... Deux...
A bout de souffle, elle se tient les côtes, et pour la soulager je finis sa phrase :
- Adolescents...
Arrivés devant son immeuble, je sors pour lui ouvrir la portière, et la raccompagne jusqu'à la porte de l'appartement.
- Merci Lisandro pour cette soirée, merci de m'avoir écouté sans me juger...
- Merci Chiara de m'avoir fait confiance en me révélant tes blessures, et merci pour m'avoir rendu un peu d'espoir.
Elle fronce ses sourcils.
- L'espoir que mon cœur n'est pas complètement sec.
- Je n'oublie pas que tu ne m'as rien dévoilé à ton sujet Lisandro.
- Et je n'ai pas oublié que nous aurions un second rencard pour ça, susurré-je en me rapprochant pour la bloquer contre la porte. Mais je dois t'avertir d'une chose chaton, je ne suis pas un gentil Chiara, j'ai un passé...
- Et moi, j'ai un présent qui veut oublier un passé... Et personne ne parle de futur...
N'en pouvant plus, de toute cette frustration accumulée durant la soirée, de ce désir d'elle qui me consume, mes mains sont partout sur elle, je plaque mes lèvres sur les siennes, pour en lécher le contour, pour savourer ce parfum de cerise qui m'a fait bander toute la soirée. Quand elle les entrouvre, je glisse ma langue pour aller chercher la sienne, une danse langoureuse commence, Chiara passe ses mains dans mes cheveux en les tirant à la base de ma nuque pour nous coller un peu plus, un gémissement étouffé traverse ses lèvres, ce bruit me fait disjoncter, je passe mes bras sous ses cuisses pour la soulever, ses longues jambes s'enroulent autour de mes hanches, je plaque mon érection contre son sexe en mimant des va-et vient, ma bouche, descend dans son cou, sur sa gorge, Chiara passe ses mains sous ma chemise, me faisant contracter les abdominaux, remontent vers mes pectoraux pour s'y poser. Les miennes prennent possession de sa poitrine, m'arrachant un râle de plaisir, en sentant ses pointes durcies par le plaisir.
Le bruit de l'ascenseur nous fait revenir, je pose mon front contre le sien, à bout de souffle tous les deux, ses mains se posent sur mes épaules, les miennes quitte à regret ses seins, je la dépose au sol, en l'embrassant sur le front.
- C'est la deuxième fois que nous sommes interrompus, il n'y aura pas de troisième. Aller rentre te coucher avant que je ne change d'avis.
- Et si je veux que tu changes d'avis...
- Allumeuse, lui murmuré-je contre son oreille. Bonne nuit chaton à lundi pour le petit déjeuner.
- Bonne nuit boss, susurre-t-elle, contre ma bouche.
- Ben qu'... est-ce... que vuus... faites d... ans le noir ?
La voix alcoolisée de Carlotta et l'éclairage du couloir, nous fait sursauter tous les deux dans un même mouvement.
- Au merde, je sais, déso... lée...
- Allez vient pochtronne que je te mette au lit, déclare Alessio.
Chiara les suit en faisant un dernier signe de la main, avant que je rentre dans la cabine, les mains dans les poches, ma bite en feu, que je vais devoir soulager sous une douche froide avec ma main, et mon cerveau complètement retourné...
Je monte par les escaliers pour rejoindre mon appartement, pour me laisser encore du temps afin d'évacuer la tension qui m'anime, quand je me fige en voyant qui se tient appuyé contre la porte.
- Qu'est-ce que tu fous là Valeria ? Il est tard, tu devrais être chez toi, ou dans le lit d'un mec !
- Je t'attendais... Et le lit dans lequel je veux être, son propriétaire n'était pas encore arrivé, dit-elle en s'approchant, en chaloupant des hanches.
Plus je la regarde, plus je l'étudie, je demande encore comment j'ai pu la baiser ! Enfin si je sais comment ! Mais quand je la compare à ma belle française...
- Tu m'as l'air tendu Lisandro, souffle-t-elle en se léchant la lèvre inférieure, je peux te faire évacuer toute cette pression, prétend-elle en glissant sa main manucurée sur mon torse pour s'arrêter sur mon entre jambe.
- Arrête ça tout de suite Valéria, ordonné-je, tout en lui retirant sa main. Rentre chez-toi !
- C'est ta cagna de française qui t'as laissé comme ça ?
A ces mots mon sang devient lave dans mon corps, je saisis Valeria par les épaules pour la plaquer contre le mur brusquement.
- Ne-t'avise-plus-jamais-de-l'insulter. Suis je clair Valéria ?
Elle explose d'un rire sarcastique, et ajoute :
- Tu es à moi Lisandro, que tu le veuilles ou non...
Je la retourne violemment, en me plaçant derrière elle, la maintenant par les hanches, Valéria se cambre pensant qu'elle a gagné la partie.
- C'est ça que tu veux Valéria ? dis-moi lui murmuré-je à l'oreille, tu veux que je te prenne contre ce mur, que ma queue s'enfonce dans ta chatte de salope, en pensant et en murmurant le prénom d'une autre...
Je la sens se raidir à ces mots, en essayant de se retourner, mais j'affirme ma poigne sur ses hanches.
- Dis moi, ton salaire chez Lombardi ne te suffit pas ? Tu es obligé de faire la pute en plus !
Je la relâche à la fin de ma diatribe et avant que je n'ai eu le temps de reculer, sa main atterrit sur ma joue.
- Connard ! éructe-t-elle, tu te prends pour qui pour me jeter et m'insulter comme ça ?
- Je me mets à ton niveau Valéria, répond-je en me contenant.
- Tu as fait une promesse à mon frère...faiblit-elle.
- Oui... Et elle n'inclut pas que je te baise ! C'est arrivé trois fois, mais c'est trois fois de trop ! Crois moi je regrette, quand je vois la garce que tu es devenue ! Alors je te le répète une dernière fois, dégage de là et rentre chez toi.
- Tu vas t'en mordre les doigts, vraiment Lisandro, crois moi ! Je sais que tu penses à ta française, mais tu es à moi, et personne d'autre ne t'aura, jamais...
Je la saisie par la gorge, en la toisant de toute ma hauteur.
- C'est une menace Valeria ? Fais bien attention, tu sais de quoi je peux etre capable, alors moi je vais te faire une promesse Valéria, lui affirmé-je en la regardant droit dans les yeux, si tu touches à un cheveux de Chiara, je te détruis, toi, et ta famille... Et tu sais que j'en ai les moyens.
Je l'abandonne là, et sans me retourner j'ouvre la porte de mon penthaouse, la referme en la claquant, sous les injures de Valéria.
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