La Coloc
Chiara
Le week-end est enfin là !
C'est aujourd'hui samedi, que mon déménagement, enfin, que mon transfert de valises a lieu. Et ce soir, c'est ma première sortie depuis que je suis arrivée à Milan. Je me mentirai en disant, que je ne stresse pas, en pensant à mon dîner en tête à tête avec Lisandro, le premier depuis...
Non, je ne veux plus penser à Samuel, je ne veux pas qu'il me gâche encore une journée. En quittant cet hôtel, je marque le commencement d'une nouvelle vie, avec de nouveaux amis, avec un job dans lequel je m'épanouis, ça signifie la fin de mon état de transition, je sais maintenant ce que je veux, et ce que je ne veux plus.
Je suis en train de boucler ma dernière valise, en m'asseyant dessus, pour quelle coopère, quand j'entends des coups frappés à la porte de ma chambre. A contre cœur, je me lève en jetant un regard noir à l'objet récalcitrant, et pour me n'arquer, sans attendre elle s'ouvre, comme si elle voulait prendre une grande inspiration après avoir manqué d'air, puis je me dirige dans l'entrée pour ouvrir à mon visiteur improvisé.
— Salut Bellissima Chiara, me dit Alessio, tout en me prenant dans ses bras pour m'embrasser sur la joue. Tu vas bien ?
— Hey ! Que fais tu là ? Non, ne me dis rien, c'est Carlotta c'est ça ?
A son sourire, je devine que j'ai vu juste.
— Elle m'a menacé d'une grève de sexe, si je ne venais pas t'aider à porter tes valises, et te conduire à l'appartement. Tu comprends que je ne pouvais pas refuser ! s'esclaffe t-il.
— Effectivement, elle est dure en affaire ! rigolé-je. J'ai fini, il me reste une valise qui fait sa rebelle, mais maintenant que tu es là, elle devrait coopérer.
— Je vois, dit-il, en éclatant de rire, mon ego va en prendre un sacré coup, si elle n'en fait qu'à sa tête !
Il a fallu s'y mettre à deux, mais elle a capitulé.
Chiara/ Alessio : 1- Valise : 0
Nous arrivons dans la rue où se trouve l'appartement. En jetant des coups d'œils par la vitre, pendant qu'Alessio cherche un emplacement pour ce garer, je suis déjà persuadée que je vais me plaire dans ce quartier. Des immeubles anciens, avec pour certains des balcons en pierres où des lierres serpentent le long de la balustrade, des restaurants, des bars, des petits commerçants, mais aussi des boutiques. Tout ce que je n'avais pas dans ma rue quand j'habitais à Londres ! L'environnement de mon appartement était essentiellement composé d'immeubles de bureaux. Donc le soir, le quartier était sans vie, triste et morne.
En sortant de la voiture, Alessio me précise, que l'appartement est à cinquante mètres. Je le suis, encombrée d'une valise à roulette et d'un sac de sport, Alessio, lui, tire deux autres de mes bagages, quand il s'arrête devant le numéro neuf, et tape le code pour entrer.
— C'est au troisième, on prend l'ascenseur qui est juste à droite, me précise-t-il.
Un bel ascenseur ancien avec les grilles en fer, qui se referment sur une cabine en bois, dont le sol est recouvert de moquette rouge.
— J'ai l'impression de faire un bon dans le temps ! plaisanté-je.
— C'est un peu ça oui, tu vas voir l'appart est magnifique ! En plus c'est le seul à cet étage.
Arrivé au troisième et dernier étage, il se dirige vers la porte qui nous fait face au fond du couloir. Après l'avoir ouverte, il se décale pour me laisser passer, mais à peine ai-je dépassé le seuil, qu'une tornade brune se jette dans mes bras, me faisant lâcher ma valise et mon sac pour pouvoir la réceptionner.
—Je suis trop contente Chiara ! Tu vas voir ça va être génial ! Viens, je vais te montrer ta chambre et après je te fais visiter.
Pas le temps de lui répondre quoi que ce soit, qu'elle me tire déjà par le bras sous le rire à peine contenu de son petit ami. Je tourne la tête dans sa direction, et Alessio lève son pouce pour me dire que ça va aller.
— Moi aussi je suis contente d'être là ! lui précisé-je, en rigolant, une fois que nous sommes dans le couloir.
— Voilà ton domaine, tu l'aménages comme tu veux d'accord ?
Je fais le tour de ma future chambre, sans vraiment m'y attarder, car je sens Carlotta impatiente de me montrer le reste de l'appartement. Mon regard se porte sur la gauche, quand quelque chose attire mon attention. Carlotta le remarque :
— Lisandro a fait livrer cette table d'architecte pour que tu puisses dessiner quand tu le souhaites.
Je détaille mon bureau, et en voyant ce qui y est posé dessus, mon cœur se met à s'emballer. Il a pensé à tout. Il y a un carnet, des feutres, des crayons... Tout ça, dans ma marque préférée, celle que j'utilise depuis des années.
Même celui dont je ne veux plus prononcer le nom, ne le savait pas, ou n'a jamais voulu s'y intéresser ! Je trouve cette attention tellement adorable, que je n'hésite pas, et sort mon portable pour lui envoyer un message afin de le remercier.
> A Lisandro :
Merci pour cette adorable attention ! En fait, tu ne veux pas que je dorme c'est ça ?
Et comment as-tu su pour ma marque de crayons préféré ?
Chiara.
La réponse ne tarde pas à arriver.
< De Lisandro :
De rien, ce n'est pas tout à fait désintéressé ;) et je ne cite jamais mes sources Melle Arlegui.
Et crois moi, ce n'est pas ça qui t'empêchera de dormir...
A ce soir Chiara.
Perturbée par cette réponse, plus que je ne le voudrai, je fixe mon portable comme si la solution à mon état allait en sortir.
- Et ben dis donc, Lisandro a décidé d'attaquer frontalement ! affirme Carlotta qui lit le message par dessus mon épaule. Les préliminaires ont commencé, s'esclaffe t'elle.
— Quoi ? De quoi tu parles ?
— Chiara, Chiara, déclare-t-elle dans un soupir, il n'y a que toi pour ne pas voir comment Lisandro te dévore des yeux quand tu es dans les parages ! Allez, viens, je vais te faire visiter le reste de l'appartement.
Et c'est tout ! Elle me balance ça et passe à autre chose ? Cette fille est dingue.
Comme une automate, je la suis dans le couloir qui mène au salon, tout en repensant à ce qu'elle vient de dire. Elle se trompe, Lisandro ne m'a jamais rien fait comprendre en ce sens ! La seule fois ou cela aurait pu déraper, nous avons été stoppé avant. Et c'est tant mieux ! Depuis, plus rien, nos petits déjeuners restent purement amicaux, et le reste du temps, c'est une relation on ne peut plus professionnelle.
Enfin, je crois...
Le salon est une grande pièce ouverte sur la cuisine, qui sert aussi de salle à manger avec sa grande table et ses chaises d'un grand designeur dont la couleur des meubles rappelle le ton des lattes de parquet. Les murs sont blancs avec des touches de couleur qu'apportent des tableaux, le sol en chêne clair, avec la cheminé en marbre noir rappelle le côté ancien de la pièce, alors qu'un grand canapé d'angle épuré en tissu gris anthracite, et qu'une bibliothèque toute en verre donne un côté moderne. Une table basse carré en verre montée sur quatre roulettes de Gae Aulenti, fait face au meuble télé tout en laque gris. Une grande baie vitrée donne sur une terrasse, où je peux apercevoir, des transats et un salon de jardin en teck.
— Waouh ! C'est magnifique !
— Tant mieux qu'il te plaise ma chérie, mais j'espère surtout que tu t'y sentiras comme chez toi. Vient on continue, m'ordonne-t-elle.
En voyant son petit ami Alessio qui sors de ma chambre, où il a du déposer le reste de mes affaires, ce qu'il me confirmera après avoir répondu à Carlotta, elle l'interpelle :
— Tu déjeunes avec nous mio amore ?
—Non, Natanale arrive en fin de mâtiné. Lisandro va le récupérer à l'aéroport, et nous grignoterons un truc ensemble. Chiara je t'ai posé tes valises dans ta chambre.
— Merci, et merci d'être venu m'aider.
Il me fait un clin d'œil, et va embrasser fougueusement sa petite amie, avant de nous dire à ce soir, et de claquer la porte.
Carlotta me traine, encore, par le bras, et m'emmène dans dans le deuxième couloir qui fait face à celui de ma chambre.
— Là, c'est ma chambre, avec sa salle de bain. On a chacune la notre, ce qui est top, pour ne pas se marcher dessus le matin. Tu veux boire un truc ? A midi, j'ai pensé que l'on pourrait déjeuner ici en tête à tête, me propose-t-elle en souriant.
Elle respire jamais en fait !
— C'est parfait, oui, je vais défaire mes bagages, et après on sort pour acheter de quoi remplir nos estomacs, qu'en dis-tu ?
— Génial ! Tu as besoin d'aide ?
— Non c'est bon je te remercie, je te rappelle que je n'ai que trois valises et un sac ! Je devrai m'en sortir, je plaisante.
En rangeant mes vêtements, dans les placards, je me pers dans la contemplation de ma nouvelle chambre.
Un grand lit deux places, trône contre le mur du fond, d'un bleu "Sarah Lavoine"qui contraste avec le blancs des autres, deux tablettes en verres font office de chevet, une commode, et trois étagères au dessus de ma planche d'architecte qui accueilleront mes livres. Une porte fenêtre donne sur un petit balcon en pierre. La salle de bain, est derrière une porte coulissante, et quand je pénètre à l'intérieur, mes yeux s'écarquillent, une grande baignoire d'angle me fait face, à ma droite se trouve un meuble avec deux vasques au dessus duquel est posé un miroir qui s'étire sur toute la longueur du mur. A gauche, une douche à l'italienne tout en carrelage, et verre avec un banc en béton dépoli, faite pour deux personnes. Et là, sans savoir d'où ça vient, je m'imagine avec Lisandro sous le jet d'eau chaude après avoir passer une nuit à faire l'amour.
Je sors de mes pensées érotiques, mal à l'aise, mais le bas ventre contracté, quand j'entends la voix de Carlotta qui m'appelle.
Le quartier est comme je me le suis imaginé, plein de vie, avec des bars et des restaurants dont les terrasses sont bondées. Nous avons acheté des anti pastis, et deux part de tiramisus chez un traiteur qui ne propose que des plats à base de produits frais de saisons.
—Alors comment tu trouves le quartier ? me demande Carlotta.
— C'est tout ce que j'aime, et puis ça me change de Londres, où mon appartement se trouvait dans un quartier d'affaires.
— C'est sûr que ça doit te changer ! rigole-t-elle, le soir on se retrouve souvent à aller boire un verre après notre journée de travail. Tu viens du Pays basque c'est ça ?
— Oui, mon père est basque originaire de Biarritz, il possède avec ma mère, qui elle est italienne un restaurant, dans le centre ville. Et toi ?
— Cent pour cent Milanaise ! Ma famille vie ici, même pour mes études je n'ai pas quitté Milan ! Alessio, Lisandro et Natanale sont des amis d'enfance; Valeria et son frère Stefano qui est décédé aussi, mais comme tu a dû t'en rendre compte, on ne s'entend absolument pas, et ce depuis toujours. C'est une vrai garce, fait attention à elle. Elle est capable de tout pour écarter celle qui la gène ! Encore plus quand ça concerne Lisandro ! Elle pense qu'il lui appartient.
— J'ai remarqué oui ! Mais ne t'inquiète pas pour moi, s'il devait se passer quelque chose entre lui et moi, et non ne fait pas cette tête, j'ai dit si, je pense être capable de me défendre ! Surtout après la trahison de mon ex et de mon ex meilleure amie.
J'en profite pour tout lui raconter. Je pense que c'est le bon moment, et la réaction qu'elle a, me conforte dans ma décision. Carlotta, m'écoute, me prend la main quand elle voit des larmes rouler le longs de mes joues, mais à aucun moment durant ma confession, je ne sens de la pitié, ou de la honte à mon égard. Juste de la compassion.
—Je te jure que si un jour ils se trouvent en face de moi, leur corps finirons dans les Navigli.
J'esquisse un sourire, en lui confirmant que je serais ravi de l'aider, et nous finissons le repas, sur des conversations plus légères, tout en continuant d'en apprendre un peu plus sur chacune. J'ai l'impression que ma poitrine s'est délestée d'un poids, le raconter à quelqu'un d'autre que ma famille est salvateur et me fait un bien fou.
Je redresse la tête, la nuque complètement ankylosée, d'être restée une bonne partie de l'après midi penchée sur ma table de travail, que je masse, avant de prendre mon téléphone pour vérifier l'heure. Après notre discussion à cœur ouvert avec Carlotta, j'ai décidé de retravailler quelques modèles commencés la veille à l'atelier, quand je vois un message de Lisandro.
>De Lisandro :
Je passe te chercher à 20h. Je paris que tu es entrain de dessiner, et que tu n'as pas vu l'heure passer !
> A Lisandro :
Tu as mis des cameras dans la chambre ?
>De Lisandro :
Le voyeurisme n'est pas mon truc, mais ne me tente pas... Je pourrai changer d'avis ;)
> A Lisandro :
C'est pas puni par la loi ça ?
> De Lisandro :
J'ai le bras long !
> A Lisandro :
Corruption maintenant ? Mais de mieux en mieux Mr Lombardi ! Je ne sais pas si c'est une bonne chose que je sorte avec vous ce soir ! ;)
> De Lisandro :
Qui parle de corruption ? Et oui, c'est une bonne chose que vous sortiez avec moi ce soir Melle Arlegui.
A tout à l'heure.
En lisant ces quelques mots, mon cœur c'est mis à tambouriner dans ma poitrine, est-ce vraiment une bonne idée que je sorte avec lui ce soir ?
Mais oui ! répond ma conscience.
Petit à petit,et jour après jour, je m'aperçois, que Lisandro commence à prendre une place laissée vacante par Samuel, dans ma vie.
Même si je ne peux pas encore lui faire entièrement confiance, sentimentalement parlant, notre rituel du matin où l'on apprend, discussion après discussion à se connaître un peu plus, sans pour autant, avoir abordé nos fêlures du passé.
La bienveillance qu'il a eu, en pensant à m'installer une table d'architecte dans ma chambre, parce qu'il sait que je ne m'arrête pas de dessiner une fois les portes de l'atelier passées. Ses regards qui me déstabilisent, ses messages à double sens.
Toutes ces petites choses, font que des émotions que je m'interdisais de ressentir à nouveau, refont surface petit à petit. Et je ne suis pas sure de pouvoir les ignorer, encore longtemps, n'y même de le vouloir.
Je me prélasse dans un bain moussant, à faire rougir de colère un écologiste, vu la taille de la baignoire, quand la porte de ma chambre s'ouvre, et que la tornade Carlotta, entre dans la salle de bain, et viens s'assoir sur le rebord de la baignoire.
— Je peux faire quelque chose pour toi ? lui demandé-je en cachant mon sourire dans la mousse.
— Non, là c'est moi qui vais faire quelque chose toi ! Lisandro vient d'arriver, donc si tu ne veux pas qu'il débarque dans ta chambre, tu devrais sortir de cette baignoire ! A moins que tu veuilles qu'il joue à Aquaman ?
—Merde ! J'ai pas vu l'heure ! dis lui que j'arrive dans un quart d'heure.
Elle me regarde septique, avec un air - sérieusement un quart d'heure ?!- , puis sans un mot, Carlotta tourne les talons, et ressort comme elle est rentrée, c'est à dire comme une furie.
Une fois seule, je sors de la baignoire le plus rapidement possible, en faisant attention de ne pas me casser la figure sur le carrelage, et file dans la chambre pour m'habiller. Toute fière d'avoir préparé mes affaires tout à l'heure. Mes sous vêtements noirs la Perla mis, j'enfile mon jean noir skinny JBrand, que j'accorde avec un haut tout en dentelle noire manche trois quart, je prends mes Louboutin Pigalle vernis, et pour le maquillage, je me fais un smoky eye qui mets la couleur de mes yeux en valeur. Pour la coiffure, je décide de laisser ma nuque dégagée en faisant un chignon de danseuse.
Quand j'arrive dans le salon, Lisandro est de dos, debout devant l'îlot de la cuisine, entrain de parler avec Carlotta, Alessio, et un autre que je devine être Natanale, pour l'avoir vu sur des photos chez Lombardi. Je prends le temps de le détailler, il porte un jean brut qui lui fait des fesses d'enfer et moule ses cuisses musclées, des boots noires à lacets, et pour parfaire le look du beau gosse un peu bad boy, un blouson en cuir noir, tout ça avec une coiffure décoiffée savamment étudiée.
Ce mec est un appel au sexe !
— A te voilà ! Enfin ! déclare Carlotta, qui par la même occasion me sort de ma contemplation.
Les trois autres se retournent, et trois paires d'yeux me dévisagent, mais quand je croise le regard de jade de Lisandro, mon ventre se contracte, et un frisson parcours ma colonne vertébrale. Un tressaillement presque imperceptible, de sa bouche, me fait comprendre qu'il est dans le même état que moi, et quand ses pupilles parcourent mon corps de bas en haut, je ne peux m'empêcher de mordre ma lèvre inférieure.
— Putain ! C'est chaud les mecs là ! J'ai l'impression que vous vous baisez du regard ! Aïe putain Alessio !
— Ne fais pas attention à cet abruti, me dit Lisandro quand je m'approche pour lui dire bonjour. Je te présente Natanale, notre mannequin de service.
—Salut bellissima Chiara !
- Salut bel ragazzo !
Tout le monde éclate de rire, et sans que je n'ai le temps de faire plus ample connaissance avec Natanale, Lisandro, passe un bras autour de ma taille, en m'indiquant qu'il est l'heure de partir.
— A tout à l'heure. Alessio tu m'envoies un message pour me dire dans quel bar on doit vous rejoindre.
J'ai juste le temps de faire un signe de la main pour leur dire au revoir, que nous quittons l'appartement. La descente des trois étages dans l'ascenseur ne m'a jamais parut aussi longue. Une atmosphère chargée d'électricité, m'a fait contempler le tableau de commandes, tout en sentant le regard brulant de Lisandro dans mon dos. Je me précipite dehors quand les portes s'ouvrent, en reprenant ma respiration, sous le rire amusé du mec sexy qui me suis. Une fois dans la rue, Lisandro pose ses mains sur ma taille, son odeur de lavande m'envahis, son souffle chaud contre ma nuque me provoque des frissons, et me chuchote de sa voix grave et rauque en collant sa bouche contre mon oreille :
—Bonsoir Chiara, tu es magnifique, m'affirme-t-il en déposant un baiser dans mon cou.
Je fais comment, moi, pour respirer !
Il me prend la main, et nous conduit vers sa voiture de sport de marque italienne garée un peu plus loin.
— Belle voiture ! m'exclamè-je, Maserati Grandturismo V8 sport...
— Rassure moi, tu n'as pas une sœur jumelle qui aurait pris ta place ?
J'éclate de rire, avant de lui répondre :
—Une sœur, oui, mais pas jumelle, et pour le reste, simplement un père qui adore le sport automobile.
— Une fille selon mon cœur ! en réalisant ce qu'il vient de dire, il se fige, mais se reprend, en ajoutant : Le restaurant n'est pas dans le centre, mais comme tu m'a mis au défi de te faire gouter aux meilleures pizzas d'Italie, je n'es pas eu le choix !
— Et je suppose, que tu es un homme qui aime les relever ! Donc, si ce sont les meilleures, je te suis, tu as carte blanche..
—Attention à ce que tu dis... Pour ne pas le regretter ensuite... dit-il taquin.
Un fois que nous sommes installés dans la voiture, je le regarde du coin de l'œil, et la première pensée qui me vient, et que je pourrai, si je ne remonte pas mon armure qui protège mon cœur tomber amoureuse de Lisandro Lombardi... Trop facilement...
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