Actes et Conséquences
Lisandro
La nuit a été courte ! Et malheureusement pas à cause des parties de baise avec Chiara.
Impossible de fermer l'œil.
Chiara s'est endormie blottie contre moi, une main reposant sur mon tatouage, son souffle chaud au creux de mon cou, ne m'a pas apaisé pour autant.
Respectant notre promesse de ne rien nous cacher, je lui ai dit pour Valéria qui m'attendait en bas sur le trottoir. Elle a simplement hoché la tête, puis m'a demandé si il y avait autre chose qu'elle devait savoir. Je lui ai répondu par la négative, puis je me suis perdu en elle, pour enfin la prendre dans mes bras pour qu'elle s'endorme.
Je sais qu'elle est mal en vue de la journée qui nous attend. Aller dans un commissariat, pour porter plainte n'est pas quelque chose d'agréable. Mais je n'ai pas le choix, si je veux que Valéria et cette ordure de Stan, payent pour ce qu'ils nous ont fait. Même si Chiara n'est pas implicitement concernée, qu'elle ne figure pas sur ces photos, elle va déposer une plainte pour diffamation, car son honneur a été atteint. Moi, c'est pour non respect de ma vie privée, puisque les images parues dans la presse concerne ma sphère intime.
Valéria s'en sortira certainement avec une amende, quelques articles dans la presses à scandale, pour la version officielle. Par contre officieusement, j'ai fait tout ce qui est en mon pouvoir pour la détruire, c'est d'ailleurs le motif de sa tentative de visite hier soir.
Enfin je suppose ! Son père a dû la mettre au courant.
Après l'avoir mise à la porte de chez Lombardi, j'ai prévenu ses parents de ses agissements, de son addiction à la drogue, et je sais que pour eux, c'est une barrière à ne pas franchir, surtout après avoir perdu un enfant à cause de la coke, même indirectement, mais quand même ! Donc, comme je l'ai pressentis, ils m'ont assuré que cette fois- ci, ils feraient le nécessaire pour qu'elle reste en cure de désintoxication, le temps qu'il faudrait, et que par la suite, elle ne remettrait pas les pieds à Milan, et que ça serait une des conditions, pour qu'ils ne lui coupent pas les vivre. Mais en attendant, ils m'ont affirmé que tous ses avoirs étaient gelés, et qu'elle serait mise sous tutelle. Ils ont voulu négocier, quand je leur ai affirmer que socialement, elle ne serait plus rien, si la preuve était faite qu'elle soit impliquée de près ou de loin dans cette affaire. Et malheureusement pour eux, elle l'est.
La pitié je n'en ai pas ! Surtout quand on touche à ce que j'ai de plus cher. Et Chiara est mon joyau.
Pour Stan, le dossier que j'avais monté contre lui et qui était rangé dans le coffre fort du cabinet de mon avocat, s'est retrouvé par un pur hasard sur le bureau du commandant Ricci, qui n'est autre que le frère de maître Ricci, ainsi que celui qui nous a aidé à prouver que Valéria était impliquée, mais surtout de trouver son complice. Un minimum de sept ans de prison ferme l'attend pour proxénétisme, mais si l'on y ajoute le trafic de drogue, il n'est pas prêt de goûter à la liberté.
Un mouvement sur ma gauche me fait obliquer vers ma belle française, quand deux yeux fondent dans les miens.
— Déjà réveillé chaton ? l'interrogé-je en l'embrassant sur sa clavicule.
— Toi tu n'as pas dormi ? Je me trompe ?
— Pas vraiment non.
Sans attendre, je la fais basculer sur mon torse, pour la sentir au plus prêt de moi, son corps tout chaud et sa voix encore pleine de sommeil son un véritable appel au sexe, mais je me retiens, et la câline en faisant glisser mes mains le long de sa colonne vertébrale. Je la sens frissonner à ce contact, je remonte la couette sur nous, mais cela ne change rien, pour ma queue qui ne demande qu'à retrouver son endroit préféré. Mais je sens que ce n'est pas le bon timing, alors je prends sur moi, et engage la conversation.
— Je ne peux rien te cacher amore !
Chiara lève la tête, et pose ses mains contre mes joues.
— Je suis là mon amour, c'est toi et moi ! Tu te souviens ?
— Je sais Chiara, soupiré-je, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'à cause de moi...
— Chut ! Je t'interdis de finir cette phrase Lisandro ! Tu n'y es pour rien si cette psychopathe et ce dealer en ont après moi. Je savais que la jalousie pouvait faire faire des choses abominables, je savais depuis le début que Valéria me détestait, j'aurai pu abandonner, ça aurait été facile, de jouer la petite amie trompée ! Mais elle aurait gagné, et il n'en était pas question ! Tu ne mérites pas de vivre avec une garce comme elle. Alors j'ai décidé de te faire confiance, de nous donner une chance de vivre pleinement notre amour, et peu importe les conséquences, du moment que l'on s'aime assez, pour les assumer.
— Si je suis ton raisonnement... Tu m'as sauvé des griffes d'une terrible sorcière ?
— C'est tout ce que tu as retenu ? s'esclaffe-t-elle en me pinçant les côtes.
— Hum, je crois... Bien sur que non mon amore ! la taquiné-je en la basculant sous moi, mes mains entourant son visage, ma bouche contre ses lèvres tentatrices. Quelque soit les conséquences, je suis disposé à aller en enfer pour sauver notre amour, pour te garder auprès de moi à l'infini, lui déclaré-je en caressant son bracelet. Je t'aime d'un amour éternel et sans fin. Maintenant assez parler, et place aux actes...
Quelques heures plus tard, nous sortons du bureau de police accompagnés de Lucia et de maître Ricci en fin de matinée. Dans le couloir, qui menait au hall d'accueil, Valéria s'y trouvait en compagnie de son père et d'une autre personne que je n'ai jamais croisé. En me voyant passer, elle a essayé de m'intercepter, mais son père l'en a empêché en la retenant par le bras. Un simple signe de tête en guise de salut destiné à monsieur Pirelli, pas mieux de la part de ma mère qui se place à la droite de Chiara.
— Je vous tiens au courant de la suite, annonce notre avocat en nous serrant la main.
— Très bien, merci Elia, le gratifie ma mère.
Nous le remercions et quittons le commissariat.
De retour chez Lombardi, assis derrière ma table de travail, mon ordinateur ouvert sur les chiffres des ventes de nos différentes boutiques, une idée me percute.
J'ai fait venir Chiara en premier pour lui soumettre mon idée, car si elle, n'avait pas été d'accord, je laissais tomber. Mais comme elle me l'a si bien souligné, mon plan fait parti des conséquences que nous devons assumer.
Cette nana est formidable !
Ensuite, je me suis rendu dans le bureau de Lucia, seul, car ma belle française, a dû retourner dans sa cage de verre, où Carla l'attendait avec un mannequin pour les derniers essayages.
Et c'est comme ça que trois heures après, je me retrouve dans la salle de réunion entouré de Chiara, de Lucia et de tout le personnel de chez Lombardi, mon discours en tête que j'ai répété pendant ma pause déjeuner.
— Bonjour à tous. Si nous tenions Chiara et moi, à ce que vous soyez présent, c'est tout simplement qu'au vue des derniers évènements, qui ont touché ma vie privée et par ricochet celle de ma femme... je me tourne vers Chiara pour aviser de sa réaction mais quand un sourire naît sur son visage et que ses prunelles se perdent au fond de moi, je sais que ce mot l'a touché. Je me racle la gorge puis fixe à nouveau mon attention sur le personnel. Nous voulions couper court à toutes les rumeurs, ou suppositions, ou encore extrapolations, et je ne sais quoi d'autre, qui circulent, se répandent ici. Je ne suis pas tenu de vous fournir des explications, mais comme je vous l'ai toujours dit, mon père avant moi aussi, nous sommes une grande famille, vous faites parti de la famiglia Lombardi, et par conséquent, je n'ai pas le droit de vous laisser dans l'ignorance et l'indifférence, mais surtout ne pas laisser la rumeur, cette vérité qui se promène comme un mensonge de bouche à oreille, qui ne fait pas réfléchir et qui passe comme un soupir au-dessus du vent. Cette citation n'est pas de moi... Quelques rires se fond entendre dans la pièce, mais j'en approuve le sens à cent pour cent, conclue-je.
J'attrape la main de Chiara, pour que personne n'ai plus aucun doute quant à notre relation.
— Vous savez que Valéria Pirelli ne fait plus partie de notre équipe, et que c'est Carlotta qui a repris son poste. Si Lucia et moi, avons pris la décision de nous séparer de Valéria, c'est que part ses agissements envers Chiara ou moi, au sein de son travail ou en dehors étaient inacceptables. Je ne rentrerai pas dans les détails, d'une part, parce qu'elle n'est pas la pour se défendre, et d'autre part, parce que cela concerne ma vie privée. Même si depuis une semaine, vous pouvez la voir étaler dans la presse.
Quelques ricanements se font entendre, mais aucun des employés ne se permet de faire un commentaire. Seul Alessio me fait un clin d'œil avec un sourire narquois greffé aux lèvres. Je me retiens de lui faire un fuck, et il le sait, car son sourire s'agrandit.
Connard.
— La transition est toute trouvée ! plaisanté-je. Cela fait une semaine que des recherches ont été entamé pour retrouver le ou les personnes qui sont à l'origine du scandale. Et je peux vous annoncer, que depuis hier, nous savons qui ils sont, et que ce matin, Chiara et moi, sommes allés au commissariat déposer une plainte contre eux. Ils sont deux... Dont, Valéria qui en est l'instigatrice... je me tais le temps que les murmures s'arrêtent. L'autre personne est... je sens la main de Chiara serrer la mienne, dans un geste de soutiens, quelqu'un qui faisait partie de mes mauvaises fréquentations quand j'étais plus jeune. Je ne m'étendrai pas plus sur le sujet. Pour nous, cette histoire est close, la seule place qu'elle mérite est les ordures et c'est là qu'elle va demeurer à partir de maintenant. Le mal qu'ils souhaitaient nous être fait, dans l'unique but de nous séparer Chiara et moi, a au contraire renforcer notre amour et notre confiance mutuelle. Je ne tolérerai aucune rumeur, ou autre, dans cette maison, maintenant que vous êtes au courant de la vérité. Je vous le demande, comme je le ferai à un membre de ma famille, de respecter notre vie privée. Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout, je vous souhaite une bonne soirée et à demain pour un nouveau départ !
Tout le monde applaudit, et quitte la salle après nous avoir saluer. Chiara m'enlace en passant ses bras autour de ma taille et pose sa tête contre mon torse. Je lui soulève son visage et dépose mes lèvres sur les siennes en un tendre baiser.
— Je t'aime tesoro, lui murmuré-je.
C'est mon pote qui rompt le charme de ce moment de tendresse.
— Et ben mec, t'es prêt pour te présenter aux élections, me chambre Al. J'ai cru que les filles allaient avoir un orgasme...
— Mais t'es complètement malade, le reprend Carlotta.
— De toi amore...plaisante-il.
Carlotta pouffe et se blottit contre lui.
Je lui mets une claque derrière la tête en rigolant, quand Natanale pénètre dans la salle de réunion.
— Putain, j'arrive trop tard c'est ça !?
Nos regard se croisent septiques, mais Natanale continue :
— J'ai raté ton comming out et le moment où tu avoues que Chiara est un mec en fait !
Ce con éclate de rire suivit de ma belle française et de Carlotta qui se précipitent dans ses bras. A mon tour, un rire franc quitte mes lèvres et je m'approche pour le serrer contre moi, en lui murmurant un merci. Natanale, comme Alessio sont mes frères de cœur, je sais que l'on peut compter les uns sur les autres sans aucune condition, et là, il le prouve encore. Il arrive avec son humour et sa bonne humeur, pour nous changer les idées. Et ça marche !
— Bon maintenant que cette salope est définitivement hors jeu, je propose que l'on aille fêter ça, s'écrie Carlotta.
— T'as toujours une bonne raison pour boire, râle son petit ami.
— Et toi, ça te donne une bonne raison, pour faire de moi ce que tu veux au...
— Stop ! Je crois que l'on a tous compris où tu voulais en venir, ajoute Chiara.
— Quoi ? Ça te désinhibe pas à toi l'alcool ?
— Carlotta ! gronde Chiara en dissimulant un fou rire. Aller viens, pochtronne, je t'offre à boire.
— C'est ça ! à nous l'alcool, les beaux mecs et les orgasmes...
Cette fille est dingue.
Nous quittons la pièce, Natanale entouré de Chiara et Carlotta avec ses bras posés sur leur épaule, tel un conquérant.
— Enlève tes bras de sur nos nanas, le prévenons Alessio et moi.
Seul un doigt nous répond et un ricanement.
Nous les suivons, Alessio et moi, tel deux gardes du corps, et c'est certainement le cas, sauf que notre regard n'est pas professionnel du tout, car il est dirigé vers le même endroit d'une partie de leur anatomie, quand d'un seul coup, Chiara et Carlotta nous lancent un regard plus que brûlant par dessus leurs épaules.
Putain cette magnifique française est mon enfer et mon paradis en même temps.
Et elle est à moi.
— Arrête de mater ! s'écrie mon amour, me faisant relever les yeux.
— Jamais ! Je lui réponds d'un ton provocateur et d'un regard sans équivoque.
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