Chapitre 8 : Les beaux yeux bleus
Bonjour tout le monde ! Et oui, voici Le nouveau chapitre de cette fiction que vous attendiez tant ❤ Comme l'indique le titre, aujourd'hui plein de tendresse et d'amour pour commencer le week-end ^^ Bonne lecture !
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- Encore un message d'Ayah, soupira Rafael en relevant la tête vers l'écran de son téléphone, posé à plat sur la table en bois sombre à laquelle il était assis.
L'ainé des fils Lightwood-Bane et son plus jeune frère s'étaient rendu de bonne heure à la bibliothèque de l'Institut pour se renseigner sur divers procédés magiques et Nephilims afin de rendre son apparence à leur père qui, lui, était resté chez eux avec Magnus. Mais l'Indonésien, anxieux depuis des jours, n'avait de cesse de leur envoyer des tonnes de messages toutes les dix minutes environs. Si Max pouvait comprendre les peurs et les angoisses de leur Ayah par son lien avec lui, ce n'était pas le cas de Rafe qui commençait légèrement à perdre patience.
- Qu'est-ce qu'il dit ? S'enquit le plus jeune pour s'assurer que tout allait bien.
- "Mes amours, j'espère que tout va bien, à qu'elle heure vous rentrez à la maison ? Bisous, Ayah", lut le plus vieux. Je suis prêt à te parier qu'il a les yeux rivés sur l'horloge en ce moment même...
Le Chasseur d'Ombre tapa une réponse rapide et rangea l'appareil dans sa poche. Ce dernier vibra une fois de plus, mais l'Argentin ne fit même pas mine de le sortir. Il se reconcentra sur son grimoire, à la recherche d'informations utiles. Max aurait voulu que son grand frère jette un œil à son portable, qu'il vérifie si leur père allait bien. Le plus jeune vit la mâchoire de son ainé se contracter alors qu'il se faisait violence pour ne pas regarder les messages qui arrivaient régulièrement. Serrant le poing, Rafe sortit son bien d'un geste brusque et l'éteignit avant de le balancer au bout de la table rageusement. Le sorcier à la peau bleue ne put que le regarder avec de grand yeux écarquillés, la bouche entrouverte.
- Ne me dit pas que tu viens de l'éteindre, quand même ? Et si on a un problème ? Demanda-t-il en sentant son propre téléphone se mettre à vibrer.
- Je t'en supplie ne répond pas à ses messages, soupira Rafael d'une voix tendue, alors que Max commençait déjà à pianoter une réponse, qu'il envoya discrètement.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? S'enquit Max sans une once de jugement dans la voix. Tu n'es pas inquiet pour Ayah ?
- Si justement, je ne fais que ça : m'inquièter ! Explosa l'Hispanique en se levant brutalement, renversant sa chaise. Je m'inquiète constamment pour lui, depuis six ans ! J'ai tout fait pour m'occuper de lui à la mort de Dad et je m'occupait de toi aussi parce que tu étais trop jeune pour ça et que tu partageais la souffrance d'Ayah ! J'ai prié, prié encore et encore Raziel pour que Dad revienne, pour que je ne sois plus seul à m'occuper de vous deux ! Et maintenant qu'il est revenu c'est pire encore ! Ayah fait des cauchemars et des crises d'angoisses et Dad a le moral à plat parce qu'on ne sait pas comment lui rendre son apparence ! Et toi tu souffre encore de la douleur d'Ayah ! Alors si, je m'inquiète, tout le temps pour vous trois, mais personne ne s'inquiète pour moi !
Alors qu'un sanglot déchirant lui échappait, les larmes roulant sur ses joues comme des perles brulantes, Rafael s'éloigna de quelques pas et s'assit au bord d'une fenêtre qu'il ouvrit en grand, l'air frais apaisant sa colère et sa douleur. Le jeune homme se força à respirer en fermant les yeux, inspirant par le nez et soufflant par la bouche. Avec un pincement au coeur, Max réalisa qu'il se calmait seul, comme il avait du le faire pendant ces six dernières années, refreinant ses émotions pour pouvoir les contrôler. Obnubilé par la souffrance de leur père qui prenait presque toute la place, Max avait été incapable de discerner celle de son grand frère. Le jeune homme se leva et rejoignit son parabatai qu'il enlaça avec douceur.
- Je suis désolé, Rafe. Moi je m'inquiète pour toi, avoua-t-il d'une voix tremblante d'émotion.
Avec un nouveau sanglot, ses barrière s'éffondrant et les vannes de ses larmes se libérant, le plus yeux passa ses bras autour du corps de son cadet et se laissa aller contre lui, pleurant à chaudes larmes. Comment de nuit avait-il passé dans la salle de bain à essayer de calmer ses crises pour ne pas réveiller son frère ? Combien d'entre-elles avait-il passé à apaiser les craintes de son cadet et les cauchemars de leur père ? Il avait prit la place de son Dad à la mort de ce dernier et personne n'en avait jamais rien su. Enfin. Ragnor en avait bien une petite idée, mais dans la grande majorité tout le monde pensait que Magnus remontait la pente et arrivait enfin à prendre soins de sa famille.
Et Rafael était fatigué. Fatigué d'être fort pour tout le monde, fatigué de devenir le chef de famille à son insu, fatigué de faire semblant d'aller parfaitement bien pour ne pas rajouter un fardeau aux épaules de ses proches. Max, lui, s'en voulait affreusement. Tâchant de mettre un instant la peine de leur Ayah de côté, il se concentra sur celle de son frère à la place et sentit ses propres larmes arriver en force. Culpabilisant, le plus jeune posa une main timide sous la chemise pailletée de son aîné, directement sur sa peau, au dessus de son coeur. Le serrant plus étroitement dans ses bras, le sorcier laissa agir sa magie et enveloppa l'Argentin d'un cocon d'amour et de sécurité. Sans réellement savoir quoi lui dire pour le rassurer, les paroles de leur Dad résonnèrent dans son esprit comme un écho, et il suspecta son père de réellement intervenir. Le remerciant silencieusement, Max sut exactement quoi dire pour calmer son ainé.
- Ce n'est pas à nous de nous occuper de Dad et d'Ayah. On les aide, mais c'est à eux de nous protéger, tu te souviens ? Nous on doit se protéger l'un l'autre, parce qu'on est frère et parabatai, d'accord ? Je te promet de m'occuper de toi chaque jour de ma vie, Rafe. Je ne te laisserais jamais.
Le Chasseur d'Ombre releva ses yeux embués vers lui et lui accorda un sourire faible mais sincère. En partie soulagé, le sorcier embrassa son front et Rafael soupira de bien-être et de soulagement entre ses bras. Il se sentait bien au contact de son cadet. Il se sentait à sa place, aimé et en sécurité. Il aimait ses pères, à n'en pas douter, mais avec Max il avait l'impression qu'il pouvait décrocher la lune et soulever des montagnes. Reniflant une dernière fois, il s'écarta cependant lorsqu'ils entendirent des pas s'approcher. Rafe embrassa à sn tour la tempe de son cadet pour le remercier et ils retournèrent s'asseoir, non sans se prendre la main au passage.
La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard sur leur tante Clary, vêtue d'un t-shirt noir et d'une salopette en jean sombre. Ses cheveux étaient attachés en un chignon relâché, maintenus par un crayon à dessin et elle portait sous le bras une toile à peine commencée et tout son nécessaire de peinture. Elle installa son tableau sur le trépied, déposa le reste de ses affaires, et revint vers ses neveux pour vérifier qu'ils allaient bien.
- Salut vous deux, qu'est-ce que vous faîtes ici ? Sourit-elle en déposant un baiser sur leur joue. Vos parents ne sont pas là ?
- Tu sais qu'on est assez grands pour se garder tout seuls, marraine ? S'amusa finalement Rafael. On est majeur quand même.
- Vous avez dix-huit et vingt-ans, chez les fées vous êtes encore des enfants, leur rappela malicieusement la rousse. Alors, qu'est-ce que vous faîtes de beau avec tous ces livres ?
- On cherche une solution pour rendre son apparence à Dad, expliqua Max. Ma magie arrive à le transformer mais seulement temporairement alors on creuse de ce côté là. Ayah...Si on arrive à faire totalement revenir Dad alors Ayah ira mieux, il saura qu'il ne repartira jamais...
Clary soupira. La veille encore, Jace avait été témoins de l'une des crises de Magnus. Ils étaient venu rendre vite aux Lightwood-Bane pour rendre à Alec les quelques affaires dont ils avaient hérités à sa mort et qu'il aurait peut-être voulu reprendre. Le noiraud les avaient remercier en déclinant leur proposition, leur affirmant que c'était à eux désormais. Il s'était ensuite rappelé du cadeau d'anniversaire qu'il aurait dû offrir à Jace, mais n'en ayant jamais eu l'occasion, ce dernier était resté au fond de son dressing. Le père de famille avait donc été le chercher mais, prenant plus de temps que prévu, Magnus avait commencé à jeter des coups d'oeil inquiets à la porte, tordant nerveusement ses doigts, ses yeux s'embuant peu à peu de larmes non versées.
Convaincu que son époux ne reviendrait plus, il avait fondu en larme devant leurs amis, incapable de savoir comment réagir. Jace s'était empressé d'aller retrouver son ancien parabatai tandis que Clary tentait de consoler celui qu'elle avait toujours vu comme un grand frère. Alec était revenu en trombe et avait expliqué l'état de détresse de son amant ces derniers jours et la cause de ses angoisses. Magnus avait finit par s'endormir dans ses bras, épuisé, et ne s'était réveillé que bien plus tard dans la soirée, après le départ de Jace et Clary.
- Vous voulez de l'aide dans vos recherches ? Proposa-t-elle alors. J'allais peintre, mais je peux tout à fait remettre ça à plus tard, assura-t-elle avec un sourire bienveillant.
- C'est gentil, tante Clary, mais on va s'en sortir, ne t'en fais pas, lui répondit Max avec gentillesse.
La jeune femme hocha la tête et retourna à son tableau. Les deux frères continuèrent leurs investigations, espérant trouver une solution concrète au problème de leur Dad. Au bout d'une demi heure, Max releva la tête face à l'odeur de produit chimique et notamment celle du dissolvant que sa tante utilisait pour nettoyer ses pinceaux lorsqu'elle changeait drastiquement de couleurs et de nuance. Parfois même, elle en utilisa directement sur certaines zones du tableau. Fronçant les sourcils, Max se rappela d'un vieux souvenir de quand il ne devait pas avoir plus de trois ou quatre ans.
- Tante Clary ? L'appela-t-il avant de la voir revenir vers leur table. Tu te souviens quand tu m'as raconté comment tu arrivais à voir le monde obscur au tout début, quand le cadenas d'Ayah était encore dans ta tête.
- Bien spur que je m'en souviens, souffla-t-elle à ses neveux. Je t'avais dis que c'était comme si j'appliquais du dissolvant à peinture sur les charmes pour enlever la première couche et révéler ce qu'il y avait en dessous. Pourquoi cette question ?
Max sourit de toutes ses dents et tourna brièvement la tête vers son parabatai. Sans un mots, les deux frères partagèrent la même idée et Rafe hocha la peine d'approbation. Le sorcier reporta son attention sur sa tête et son visage s'illumina de bonheur.
- Finalement, je crois qu'on va avoir besoins de ton aide, tante Clary.
Pendant les nombreuses heures qui suivirent, les deux Chasseurs d'Ombre et le sorcier travaillèrent en cohésion parfaite pour mettre au point la solution parfaite au problème d'apparence d'Alec. Une fois que leur travail fut terminé, Max envoya un message de feu à Jem, Tessa, Ragnor et Catarina, tout en oubliant volontairement son Dad et son Ayah. Lorsque le reste de leur famille arriva enfin, les deux jeunes hommes les réunirent dans le salon afin de leur expliquer, avec l'aide de leur tante, ce qu'ils avaient prévu pour tenter de guérir Alec. Tous étaient emballés par l'idée et avaient hâte de la voir à l'oeuvre. Il ne restait plus qu'à faire venir les époux Lightwood-Bane et, pour ça, Ragnor avait la parfaite idée. Le sorcier à la peau verte envoya un message à son fils et fut certain qu'il serait là dans les prochaines secondes.
- Qu'est-ce que tu lui a dit comme excuse pour le faire venir ? L'interrogea sa femme, suspicieuse.
- Que Max était malade et qu'on avait besoins de sa magie pour le soigner, répondit-il en haussant les épaules.
- Mais je ne suis pas malade, répliqua l'interressé en fronçant les sourcils.
- Oui mais ça il n'est pas censé le savoir, et tant que tu n'as pas ta majorité, ça reste crédible.
Le sorcier ne comprit pas ce que son parrain voulait dire en parlant de sa majorité, mais il avait toutefois raison : Alec et Magnus étaient déjà là, arrivant main dans la main. L'Indonésien semblait inquiet et cherchait son cadet du regard. Le trouvant finalement, il accepta de lâcher la main de son époux et accouru vers lui, vérifiant sa température et son état général. Après un rapide diagnostique, il réalisa que Max était en parfaite santé. Se tournant vers son père, Magnus vit le britannique lui faire un clin d'oeil.
- Que se passe-t-il ? Demanda finalement Alec. Vous êtes tous réunis et nous sommes les derniers arrivés, qu'est-ce qu'il se passe ?
D'un accord tacite, tout le monde se tourna vers les deux plus jeunes qui se sentirent rougir. Max et Rafael s'approchèrent de leurs pères et, main jointes, leur expliquèrent la situation. Au fur et à mesure de leur récit, Alec crut qu'il allait défaillir.
- On a trouvé un moyen de te rendre ton apparence définitivement. Tante Clary était en train de peintre et d'utiliser du dissolvant quand on a eu l'idée d'en utiliser pour "dissoudre" ton apparence de frère.
- Marraine nous a aidé à créer une rune définitive qui aurait justement ce role de dissolvant, ajouta Rafe. On va la tracer avec la stèle de Max, celle que tu lui as offert. Si tu es d'accord Dad on peut le faire maintenant, c'est pour ça qu'on a réunit tout le monde.
- Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas tenter le coup, souffla le noiraud. Alors va-y, trace cette rune mon grand.
- Attendez, avant de faire quoi que ce soit, intervint Jem.
L'ancien Frère se leva et rejoignit les époux Lightwood-Bane. Avant que la rune ne soit tracer, il devait les prévenir de ce qui attendrait Alec une fois redevenu lui-même. Il l'avait vécu bien des années plus tôt et se souvenait parfaitement de la détresse dans laquelle il s'était trouvé. Il fallait les avertir.
- Alec, quand cette rune sera appliquée et que ton côté Frère disparaitra, toutes tes émotions, celles qui ont été en partie bloquées pendant ces six dernières années vont te revenir de plein fouet. Tu vas tout ressentir plus intensément. Ce sera déroutant et tu risque d'être un peu perdu au début mais garde en tête que ce ne sera que temporaire et qu'avec notre aide à tous tu vas réapprendre à ressentir ces émotions comme par le passé, d'accord ?
Le noiraud hocha la tête, bien que légèrement inquiet. Magnus serra sa main dans la sienne et embrassa sa joue pour lui signifier qu'il était là et que tout irait bien. Max se plaça derrière son père et traça la nouvelle rune permanente sur son crâne. Ils l'avaient tous trois ainsi décidé à la fois pour la rendre invisible lorsque ses cheveux auraient repoussé, mais également pour la rendre inacessible à quiconque voudrait la lui retirer. Lorsque les lignes fines et élégantes furent tracées, ils n'eurent pas à attendre longtemps pour en voir le résultat. Les cheveux noirs du Chasseur d'Ombre poussèrent en masse, reprenant leur forme initiale. Sa peau terne et grise reprit sa couleur de lait et les runes sur ses joues disparurent. Plus encore, ses paupières s'ouvrirent enfin, dévoilant ses immenses yeux bleus cobalts qui avaient fait chavirer le coeur de Magnus voilà bien des années.
Les sourires et les larmes de joie et d'émotion apparurent sur les visages de chacun, cependant rapidement remplacés par de l'inquiètude. Comme l'avait prédit Jem, Alec avait commencé à ressentir ses émotions bridées par vagues intenses et douloureuses. Il ressentait la peine, la douleur, la joie, l'euphorie, la tristesse, la colère, l'amour, et ça tout à la fois. C'était trop, trop vite, trop tôt. Le noiraud tituba en arrière et se recroquevilla dans un coin de la pièce, ses jambes ramenées contre lui, ses mains plaquées sur ses oreilles. Les larmes dévalaient ses joues alors que ses yeux affolés cherchaient du regard quelque chose à quoi se rattacher. Malgré la douleur de voir son Dad dans cet état, Max fut le premier à réagir.
- Tout le monde sort de la pièce, sauf Ayah, décréta-t-il en ayant parfaitement conscience que seul Magnus pourrait sortir Alec de cet état de détresse.
Les autres opinèrent et sortirent un à un, non sans un dernier regard inquiet pour leur frère et ami. Magnus, lui, avec des gestes lents et maîtrisés, s'agenouilla devant son compagnon frémissant et gémissant de terreur. Il ne pouvait détacher son regard de l'homme face à lui, l'homme qu'il aimait par dessus tout et qu'il avait cru mort pendant des années. Enfin, Alec lui était rendu. Enfin, il n'était plus seul. Chassant vaillamment ses propres larmes, l'asiatique posa sa main sur le corps tremblant du noiraud qui fut déchiré d'un nouveau sanglot douloureux, la tête rentrée entre ses genoux. De gestes tendres et amoureux, l'Indonésien caressa ses cheveux, profitant de cette sentation retrouvée, un profond amour lui étreignant le coeur.
- A la claire fontaire, m'en allant promener..., commença-t-il par fredonner.
- A....la...claire fontaine...., répéta Alec dans un souffle au bout de longues minutes, acceptant la main de son mari dans sa sienne.
Magnus sentit les larmes couler lorsque la voix de son amant lui parvint. Elle était faible et éraillée mais bien présente. Enfin il l'entendait, comme il avait cru ne jamais l'entendre de nouveau, comme si ces six ans d'enfer n'avaient jamais eu lieux. Traçant des cercles apaisant avec ses pouces sur le dos de la main de son cher et tendre, le sorcier reprit.
- J'ai trouvé l'eau si belle que je m'y suis baigné...
- Il...Il y...a longtemps que....je....je t'aime....jamais...je ne...t'oublierais..., compléta Alec en acceptant, cette fois, de relever la tête.
Son regard cobalt rencontrèrent les yeux dorés de chat à la pupille fendue de son époux et tout sembla s'envoler. La peine, la joie, la colère, toutes ces émotions qui l'asaillaient se calmèrent soudainement, et il n'y eu plus que Magnus. Magnus et lui. Lui et Magnus. Eux contre le reste du monde. Sa respiration se calma peu à peu et ses larmes se tarirent doucement. Aucun d'eux ne parlait plus, mais ils n'en avaient plus besoins. Les mots auraient été de trop. Et même sans leur rune, c'était comme si leur lien se recréait, lentement et avec assurance. Magnus savait et Alec aussi. Ils savaient les émotions de l'autre, une part de leur magie restant ancrée en eux, indissociable. Ni l'un ni l'autre ne savait si la prophétie était vraie, s'ils étaient des âmes soeurs, mais à ce moment là ils étaient bien plus que ça, ils étaient Magnus et Alec. Le sorcier prit en coupe le visage de son époux, Alec noua ses bras autour de la taille de son mari et sans un mot, les yeux dans les yeux, leurs lèvres se rejoignirent pour le première fois depuis six ans et chacun eut l'impression de sortir de l'eau, recevant une goulée d'air frais dont ils avaient tant besoins. Après six ans, ce baiser les ramenaient à la vie. Ils vibraient d'amour l'un pour l'autre, vivants, enfin.
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Avouez-le je vous ai fait pleurer !
Je pleure aussi rassurez-vous !
Des avis ?
Ah enfin Alec est redevenu lui-même !! ^^
Des avis sur la réaction de Rafe au début ?
Des théories sur la suite de cette histoire ?
Alec va-t-il se remettre rapidement ?
Et pour Asmodée alors, quand reviendra-t-il ?
La suite bientôt ! <3
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