Chapitre 9 : De Retour sur la route

Dans les environs du Texas

PDV Jonas

Tout les gosses sont effrayés, les militaires devant se contente d'affirmer que l'on arrive bientôt, tout en s'échangeant des regards anxieux. Mais c'est où, bientôt?

Jordy s'occupe des enfants comme si sa propre vie en dépendait, chaque rôdeur qui apparait est une nouvelle cible pour le poignard qu'elle a dans sa main. Il y a une heure, nous avions dû laisser les camions, ce qui fait que les plus âgés et les plus costaud portent tout, ont a dû laissé quelques vivres aussi, car les plus jeunes ne se sentaient pas de porter leurs sacs de trois fois leur poids.

J'arrive pas à croire que même Jordy soit à présent tenue à l'écart des informations, alors qu'elle prend soin du groupe, et que les militaires font unique preuve de présence armées.Rien d'autre.

Plus le temps passe, plus je me demande si les petits groupes que l'armée redoute tant, ne se serait pas en fait regroupée en une gentille communauté? Même plusieurs! Ce serait génial, mais ils sont sûrs d'eux, tous sont menaçants.

J'en reviens pas qu'on doivent se soucier autant des vivants, que des morts. Le groupe marche le long de l'autoroute vingt, on risque de frôler Colorado City, elle a la même taille que Abilene, ce qui signifie qu'elle peut-être autant infectée qu'elle.

Plus on avance, et mieux je parviens à lire ce qu'indique le panneau. Il me suffit de quelques mètres pour découvrir le "Bienvenue à Colorado City!" sur le grand panneau d'affichage, mais un survivant a remplacé les trois "o" par des donuts. Quel humour...

Skyler rejoint mes côtés, son arme à la main, et commente :

-Tu penses qu'ils nous conduisent là-bas, toi aussi? Je les trouvent stupide, on va surement y passer.

-Non, je penses pas qu'ils soient stupides, répliquais-je, ils ont une bonne raison, après tout ils ont veillés sur nous à la base militaire.

La jeune roule des yeux et se contente de ruminer, puis de me dépasser pour gueuler sur notre protection.

-Hé! Vous comptez aller loin comme ça? crie-telle.

A l'intérieur de moi-même, je bouillonne, elle n'a aucun respect.

Les six militaires se tournent en même temps, le plus grands prend la parole :

-Oui, il y aura surement de quoi manger et se soigner là-bas, si ça ne te plait pas, tu peux t'en aller, propose t'il, agacé.

Skyler se calme enfin et on entre dans la petite ville.

Trois des militaires s'en vont dans la pharmacie, avec quelques uns d'entre nous, tandis que deux autres partent dans le petit supermarché. Le dernier reste avec les six enfants restants, dont moi, Jordy et Brit.

Je vois Jordy s'impatienter, elle est à l'écoute de chaque petits bruits, comme si mon amie avait un mauvais pressentiment.

-A quoi tu penses? Demandais-je en passant un bras au-dessus de ses épaules, à l'écart du reste du groupe.

Jod croise ses bras sur sa poitrine et hausse les épaules, pensive.

Alors, je la rapproche un peu plus de moi, et reprends :

-Tu peux tout me dire, assurais-je.

Mon amie soupire et baisse les yeux vers le sol.

-Je sais pas, j'ai l'impression que l'on est observés, affirme t'elle.

-T'en fais pas, on sera vite repartis, je pense que l'on va rester qu'une seule nuit, souris-je.

Nous restons environ dix minutes à fixer l'horizon, quand des bruits sourds résonnent dans le supermaché.

Nos compagnons sortent de la pharmacie et nous nous précipitons vers l'entrée.

Un groupe de cinq jeunes de notre âge apparaissent alors, au mains des militaires.

-Qui sont ils? lance Jordy en voyant qu'ils sont pacifistes.

Le plus âgé, un grand brun aux yeux fatigués lui répond :

-On survivait juste, on est la depuis quelques semaines, on ne savait pas que Artrow avait résisté à la horde, souffle t'il.

-Tu as quel âge ? Demandais-je, et tes amis?

-Moi? Questionne t'il, j'ai dix-sept ans, eux, entre quatorze et seize ans.

Il n'y que des garçons dans ce groupe, et c'est le plus petit, semblant être le plus jeune également, qui nous dit d'aller nous faire voir.

Un cadet, aux cheveux rouges le pousse légèrement, le remettant à sa place.

-Vous pouvez nous rejoindre, propose Jordy finalement, on a la protection militaire, on trouvera bien un endroit sûr pour vous aussi.

Ils finissent par accepter, et ont s'installent pour la nuit.

Abilène, le lendemain

PDV Jordy

Nous sommes parvenus à Abilène il y a à peine une heure, et je ressens encore cette impression d'espionnage, les nouveaux semblent être quand même ravis de notre suggestions, je ne peu m'empêcher de me demander si être plus nombreux, est vraiment une arme efficace...

Jonas aide le plus âgé, s'appelant Milann, à installer les lits de fortune dans un hôtel abandonné.Trois d'entre nous sont postés aux fenêtres, à observer si il y a du mouvement à l'extérieur, tandis que nos amis les militaires essaient de faire fonctionner une radio portative qu'ils ont trouvé sur le chemin.

Je garde à l'oeil le plus jeune, Charles, il est rebelle, et je le sens pas vraiment.

Spencer décide de demander à deux d'entre nous d'aider à préparer le repas, je me propose, dans l'unique but de pouvoir discuter avec lui.

Il sort les boites de conserves de son gros sac et sa poêle pour me la tendre.

-Au fait, c'est quoi les nouvelles? Demandais-je, toujours rien de Washington DC?

Il se contente de vider les boites dans la poêle tandis que j'allume le réchaud, j'insiste du regard, et il finit par céder :

-écoute Jordy, on est bientôt à court de tout, on tiendra pas longtemps, du moins pas avec vingt gosses à charge! soupire t'il, agacé.

Je baisse la tête, pour réfléchir, et déclare sans hésiter :

-Alors Jonas et moi, on s'en va, on prends trois enfants avec nous et on se débrouille.

Il me lance des éclairs et rétorque :

-Et puis quoi encore? Il en est pas question, vous restez tout les deux avec nous, affirme t'il, point.

-D'accord, lâchais-je, mais la prochaine fois que tu galère à t'en sortir parce que tu as la responsabilité de trop d'enfants, je te jure que je ferais tout pour te libérer.

-Si tu l'dis, lâche t'il, dis leur que c'est prêt.

Je hoche la tête et fais ce qu'il me demande.

Plus tard, dans la nuit

Je suis réveillée en sursaut, aux côtés de Jonas, par un des enfants qui hurle de peur. Un détraqué s'avance dans la pièce, je reconnais un des militaires, un trou dans le crâne.

En moins de temps qu'il ne faut pour dire virus, je bondit de ma couchette et saisit mon poignard pour l'enfoncer dans sa boîte crânienne.
Le corps s'écroule mollement au sol, du sang coulant de sa cervelle. Je reste plantée là, la main en suspend, moi-même subjuguée par ma vitesse de réaction

Ensuite, tout se passe très vite, les cinq militaires restants accourent, les enfants se réveillent en trombe, les lumières s'allument.

J'entends Spencer s'affolait à propos de la porte de derrière, je sens les bras de Jonas m'entourer calmement et me tirer en arrière.

Peu à peu, la vision me revient et l'odorat aussi. Je me dégage de Jonas et lui demande ce qu'il se passe. Skyler approche, et dit :
-Deux enfants ont disparus, Millie et James, ils avaient cinq et sept ans...

J'aperçois Spencer qui demande à faire sortir le corps de soldat, j'aperçois même quelques enfants avoir peur de moi.

En revanche, Milann a une étrange lueur d'admiration dans son regard, portée à moi.



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