CHAPITRE UN
— Tiens, c'est pour toi que je crois, lance Alma avant de se laisser tomber lourdement sur son lit.
Une enveloppe couleur lavande atterrit sur la table et fait voler quelques particules de poussières dans les airs. Les rayons du soleil léchaient le bois. Quant à Elle, elle était concentrée sur sa maquette de maison moderne. Elle pose ses petits pinceaux puis retire ses lunettes. Elle se racle la gorge avant de prendre l'enveloppe et de l'ouvrir avec un sourire collé aux lèvres. Elle sent alors que sa colocataire de chambre se collait à son dos. Elle était si curieuse celle-là...
— Outch, t'es au courant qu'il faut rendre notre projet pendant l'été pour passer notre année ? lâche Alma.
Elle lève les yeux au ciel et repose l'enveloppe délicatement sur la table pour reprendre son devoir.
— Je sais, c'était déjà prévu que je le fasse là-bas, explique-t-elle.
Elle aurait parié à ce moment là qu'Alma faisait encore cette expression sur son visage. Celle qui disait « Ah je vois » mais avec un air qui montrait « Ça pue le caca ton histoire. »
— Tu n'as même pas encore ton sujet en tête... Attends ? Ne me dis pas que tu espères trouver une idée en...
Elle prend la lettre pour la lire une seconde fois.
— En Arkansas ? s'écrit-elle.
Elle l'entend souffler comme si elle était effarée à cette idée.
— Tu vas faire vingt-sept heures de trajet pour rester deux semaines pour l'anniversaire d'une vieille ?
Elle souffle à son tour pour attraper la lettre des mains d'Alma. Cette dernière avait d'ailleurs son portable dans les mains. Elle venait de calculer la distance sur Google Maps.
— Idiote, je vais prendre l'avion et ça va me prendre deux heures. Deuxièmement, ce n'est pas une « vieille » comme tu l'as décrit mais une charmante femme et proche de ma grand-mère. Et surtout... C'est une Periwinkle.
Alma lève le regard vers elle avec des yeux ébahis.
— Periwinkle ? Les Periwinkle ? Ceux de Periwinkle & Household Industries ?
— Oui, mais je ne la connais qu'elle, j'y vais en tant qu'amie de la famille.
— Tu ne lui diras pas que j'ai dis ça sur elle hein ?
— Sans te vexer Alma, je pense que Withley Periwinkle se fiche pas mal des insultes d'une étudiante, elle a déjà eu pire dans la vie... Comme des vautours assoiffés par son argent. Grand-mère me racontait souvent des choses du genre.
Alma avait l'air soulagé par cette annonce. Elle secoue la tête quelques secondes puis reprend sa place pour continuer son travail.
Quant à Lui, il ne semblait pas vraiment emballé par cette histoire même si, d'une part c'était prévu depuis plus d'un an, d'autre part qu'il aimait sa grand-mère. Pour essayer de fuir la conversation, il observait les serveurs entrer et sortir dans la cuisine. Sa famille était assise autour d'une table avec toute la même enveloppe dans les mains.
— Ne fais pas ton enfant, il y aura tes cousins. Tu t'entends bien avec Tedmund et Sawyer. Déjà petits vous étiez inséparables, lui rappelle sa mère.
Son regard se pose enfin sur elle. Elle avait déjà vidé son premier verre de Martini. Ses yeux balaient ensuite vers la place vide que devrait occuper son père à cet instant précis. Il devrait profiter de cette absence pour mentionner le fameux sujet avec sa mère.
— C'est Ted, Maman, ok ? Et puis je ne suis pas vraiment d'humeur à faire la fête, tu sais pourquoi.
— Oh...
Un sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'elle pose sa main sur celle de son fils.
— Lea ne te méritait pas, tu étais trop bien pour elle.
C'était plutôt le contraire... Qu'avait-elle dit déjà ? Que c'était un enfant, un abruti et un pitoyable petit ami ? Sa mère fait signe au serveur de ramener un second verre de Martini.
— Et puis, peut-être que tu te feras une petite copine là-bas, poursuit-elle tout en faisant un grand sourire à la serveuse pour la remercier.
Il observe sa mère s'enfiler son second verre tout en secouant la tête d'un air dégouté. Son père arrive à ce moment-là.
— Salut Papa.
Il s'installe en rangeant son portable dans sa veste.
— Désolé de ce léger retard... Les investisseurs, vous connaissez.
— Un léger retard de plus d'une heure, retorque son fils avec un sourire poli.
Sa femme se tourne vers lui.
— Oh ! Warren, dis à ton fils de venir à l'anniversaire de sa grand-mère, il refuse à cause de sa peine de cœur avec Lea.
— Maman... souffle-t-il.
Warren pose alors un regard sévère sur son fils.
— Fils, la famille c'est très important chez nous et tu le sais. Alors, redeviens un homme et fais plaisir à ta grand-mère, entendu ? ordonne-t-il avec un doigt dirigé vers son fils.
Il ne réagit pas vraiment face à cette annonce, étant habitué à son comportement... Et dire que c'est son père qui lui disait ça. Lui qui n'avait jamais été là pour lui... D'ailleurs, son père avait immédiatement changé de sujet en draguant ouvertement sa mère. Chose qui le dégoutait au plus au point. Il avait pris l'un des menus pour se cacher à cause de la honte.
Sa valise était enfin bouclée, elle avait réussi à tout caser : son ordinateur portable, son matériel pour faire son projet et ses vêtements. Alma était déjà repartie au petit matin dans sa famille. Le campus semblait bien vide sans les étudiants maintenant. Après avoir salué plusieurs camarades, elle se rend à l'aéroport, direction l'Arkansas. Elle n'avait jamais été dans cet Etat. Dans l'avion, elle s'était retrouvée assise à côté d'un homme avec un bouquet dans les mains. Il portait également un costume et suait beaucoup. Elle ne savait pas si c'était à cause de son léger surpoids... Ou de son stress. Elle avait compté dormir un peu avant d'arriver sur place mais sa nature bienveillante avait pris le dessus. Elle avait donc retiré ses écouteurs pour se tourner vers l'homme.
— Première fois en avion ? demande-t-elle avec un sourire qui se voulait sympathique.
L'homme hoche vivement la tête. Des perles de sueur coulaient le long de son front et elle avait sérieusement peur que ces fleurs ne tiennent pas plus de deux heures de trajet. Elle avait bien des calmants à lui donner mais elle avait peur que ça ne passe pas... Peut-être avait-il des problèmes de cœur à cause de son poids ? C'était risqué. Il semblait assez stressé et elle ne voulait pas l'embêter davantage. Alors, elle avait repris ses écouteurs, prête à les remettre quand...
— Vous savez, elle avait insisté pour venir ici mais je lui ai dit « Non Thelma, je vais venir te voir ». C'est la première fois qu'une femme m'aime pour que je suis alors je me suis dis que je devais donner toute mon énergie dans cette relation. Je ne veux surtout pas la décevoir... Combien de femmes m'ont quitté avant même notre première semaine, c'est si...
Elle en perdait le fil. Il parlait si vite, il était si euphorique et posait d'innombrables questions auxquelles elle n'avait même pas le temps d'y répondre dans sa tête. Soudain, il se tourne vers elle sans crier garde.
— Vous êtes une femme alors vous allez pouvoir m'aider... Suis-je correctement apprêté ? Et les fleurs, elles sont bien les fleurs ?
Il clignait des yeux tout en attendant sa réponse. Elle s'éclaircit alors la gorge.
— Mh, alors... Euh ?
— Louis, je m'appelle Louis.
— Louis, votre costard est très beau je vous assure mais... Vous avez un rechange ? Pour être honnête, entre nous, vous suez beaucoup, chuchote-t-elle à la fin.
— Oh oui, oui je vois... Oui j'ai un rechange.
— Quant aux fleurs... Elles sont très belles mais vous auriez pu en acheter à Little Rock même, vous ne croyez pas ?
Son regard plein d'interrogations s'était alors posé sur les fleurs. Avait-il fait le bon choix ? La jeune fille avait-elle raison ? Oh, il était idiot, idiot... De son côté, elle commençait à le voir paniquer. Elle lève alors ses mains pour le calmer.
— Tout va bien, tout va bien, euh... Si les fleurs se cassent, vous pourriez alors en acheter là-bas mais si vous les protéger bien, elles seront parfaites.
Puis pendant la suite du voyage, il n'avait pas arrêté de lui raconter sa vie ce qui ne l'avait pas vraiment dérangé mais plutôt amusé.
Comme il ne désirait pas voyager avec son père froid et sa mère beaucoup trop amicale avec les étrangers, il avait préféré rouler pendant dix-neuf heures pour être seul. Plusieurs fois durant le trajet il avait hésité à faire demi-tour mais après tout... Il aimait beaucoup Grand-mère Withley et il ne voulait pas la décevoir. Il s'était arrêté sur le parking de l'aéroport de Little Rock pour pouvoir manger son hot-dog.
Sortir de l'avion et s'étirer lui avait fait le plus grand bien. Elle n'aimait jamais les grands voyages même ceux de deux heures. Après avoir récupéré sa valise, elle était sortie du bâtiment pour attraper un taxi, la main en l'air. Un homme plutôt souriant était alors sorti pour l'accueillir et l'aider à poser ses affaires dans le coffre.
— Salut, moi c'est Diell, se présente-il.
— Joe, répond-t-elle à son tour avec le même sourire enthousiasme.
Cet homme était assez drôle parce qu'il portait des vêtements de plage comme s'il se trouvait en Floride. Il avait même la fameuse dent de requin en collier. Un surfeur échoué en pleine terre ? Déconcentrée par ce look original, elle n'avait pas fait attention : son collier s'était pris dans son petit sac. Elle l'avait alors retiré délicatement. Ce collier était cher à ses yeux, sa grand-mère lui avait confié sur son lit de mort. Pour le protéger, elle le met sous son haut. Un sourire nostalgique né sur ses lèvres. Elle reprend alors ses esprits et ferme le coffre avec Diell. Joe entre ensuite dans la voiture et s'attache.
— Vous vous rendez au Green & Blue Waterfall Village s'il vous p...
— Attention ! s'écrie une voix.
De l'autre côté de la portière d'où elle venait d'arriver, Joe aperçoit un énorme sac noir entrer dans la voiture et lui frôler même le visage.
— Mais qu'est ce que... grommelle-t-elle tout en repoussant le sac de sa vue.
Une touffe de cheveux brune puis un visage d'homme s'élève au-dessus de la grosse masse noire.
— Excusez-moi, qu'est ce que vous faites là ? demande Joe, choquée par ce comportement.
— Emmenez-moi aussi Diell, informe l'inconnu en l'ignorant.
Il avait vraiment une tête de con. Pas une tête de con au sens méchant mais... La tête d'un abruti infini, sans être méchante.
— Non mais je rêve... Vous nous écoutez en plus ? Vous êtes un pervers ou quoi ? Sortez de là c'est mon taxi !
— Vous travaillez pour l'Etat ? demande-t-il en posant enfin les yeux sur elle.
Elle avait l'air d'une étudiante prétentieuse et à la suite de sa question, elle ne semblait pas comprendre. Peut-être était-elle bête aussi ? Elle était blonde donc elle était forcément idiote.
— Vous êtes sourde ? Je vous ai demandé si...
— Non, répond-t-elle aussitôt avec les sourcils froncés.
— Bien alors ce taxi ne vous appartiens pas donc je le prends aussi !
— Alors là je ne crois pas. Regardez autour de vous, vous pouvez profiter d'autant de taxis que vous voulez.
— Non, on va au même endroit de toute manière, ça va faire gagner du temps et de l'argent.
— Pardon ? s'offusque Joe.
— Et puis en plus, ma caisse est tombée en panne, je crois qu'elle n'a pas aimé les dix-neuf heures de trajet.
— Quoi ? répète Joe.
L'inconnu lui fait un signe de tête pour qu'elle regarde sur le parking. Joe se lève légèrement et se tourne pour pouvoir voir... Une BMW noire garée sur le parking.
— C'est votre voiture ça ?
— Yep.
Elle se retourne et se met à rire nerveusement.
— Vous êtes riche alors pourquoi vous ne louez pas une autre voiture et pourquoi vous voulez que je vous paie aussi votre course ?
— Vous êtes richophobe ou quoi ? demande-t-il d'un air presque surpris.
— Je suis quoi ?
— Richophobe.
— Arrêtez, ce mot n'existe même pas.
— Si puisque je le dis. Et puis, charmante idée, merci de me payer ma course !
— Quoi mais je...
Ses sourcils se fronçaient encore et il se disait qu'il adorait voir cette gamine s'énerver. C'était devenu son nouveau hobby aujourd'hui. Diell, restait silencieux jusque-là, se tourne vers le duo.
— Bon alors c'est quand vous voulez ? On peut y aller ?
— Oui, on peut y aller, répond l'inconnu.
— C'est quoi ton nom ? demande-t-il avec un petit sourire.
— Appelles-moi Zack, mon pote.
Ils se font un high five sous le regard stupéfait de Joe. Elle s'avance pour pouvoir interférer entre les deux.
— Diell, s'il vous plait, j'ai été la première, faites-le sortir.
— Tranquille Joe, il est cool Zack.
— Je refuse de voyager avec ce fou.
— Moi je suis fou ? Pourquoi tu me trouves fou ?
— Alors là, ne me tutoyer pas.
— Pourquoi pas ?
— Parce que vous êtes fou ! Quel genre de personne censée s'installerait dans un taxi sans prévenir hein ? dit-elle en se tournant vers lui.
— Un client, répond-t-il tout fier de lui.
Sans qu'ils ne s'en rendent compte, la voiture avait déjà démarré. Bordel... Ce Zach était exaspérant.
— Diell, vous... commence-t-elle.
Il... Il avait démarré ?
— Vous... Vous avez démarré sans ma permission ?
— Mon taff c'est de rouler M'dame. Vous allez tous les deux au même endroit donc c'est propre pour moi.
— Oh !
Joe lâche un soupir contrarié. Elle se colle alors à son siège, croise les bras contre sa poitrine et regarde le paysage à travers sa vitre pour faire passer le temps. Zack était très fier de lui, il souriait même à pleines dents. Au bout d'un certain moment bien silencieux, il s'était tourné vers la fille qui s'appelait Joe. Il l'avait entendu pendant qu'il essayait de regarder sous le capot de sa voiture pour la faire démarrer.
— Alors comme ça c'est Joe ? C'est un diminutif ? Joanna ? Joecelin ? Josephine ? Jody ? Jones ? Joline ? Jordane ? Josette ? Josiane ? Josie ? Josepha ? Joudia ? Jolene ? Joulia ?
Il ne s'arrêtait plus. Un vrai moulin à parole. Joe souffle un coup puis se tourne vivement vers lui. Ce qui le fait sursauter.
— Bon ça va là ?
Il se tait une minute avec un visage sérieux avant de sourire lentement. Très lentement.
— Non... C'est John ?
Joe roule des yeux et repose son regard sur le paysage.
— Vous ressemblez à mes parents comme ça, lâche d'un coup Diell en les regardant via son rétroviseur.
Un long silence s'abat dans la voiture. Joe avait hâte de sortir de cet enfer. Mais lorsque Joe aperçoit le nom Green & Blue Waterfall Village sur un piédestal en marbre, son sourire s'illumine. Elle allait enfin pouvoir voir Whitley ! Il y avait pas mal de monde qu'elle voyait déjà au loin, probablement sa famille. Ils étaient éparpillés un peu partout. Le taxi fait le tour du rond-point et se gare devant l'entrée principal de l'accueil. Joe sort de son côté mais Zack peine à ouvrir sa portière. Joe roule des yeux et sort de la voiture sans même l'aider. Elle ouvre le coffre puis sort ses affaires. Zack réussi à sortir puis sort son gros sac en tombant presque par terre. Il aperçoit alors sa grand-mère au loin et dépasse Joe en la bousculant involontairement ou peut-être pas.
— Hey ! Tu sais ce qu'il y a dans cette valise au moins ? bêle-t-elle au loin.
— Ouais c'est ça, parles à ma main, souffle Zack dans son coin tout en se rapprochant de sa grand-mère.
Son sourire s'élargit lorsque sa grand-mère le remarque. Elle ouvre ses bras et le serre fortement avant de se reculer en reniflant. Mh... Malgré son beau costume, son petit fils ne sentait pas très bon.
— Tes parents sont arrivés ce matin. Mon grand, tu devrais faire un brin de toilettes avant de voir les autres n'est-ce pas ?
— Oui, je vais le faire de ce pas.
Il allait s'éloigner vers l'accueil pour récupérer la clef de sa maisonnette de vacances mais sa grand-mère le retient par le bras.
— Oh ! C'est Joe ! Tu veux bien l'aider mon grand ? Elle est très gentille, je vais vous présenter.
Pitié que ce ne soit pas la Gorgone de la voiture... Zack se retourne lentement et grimace en voyant sa grand-mère et elle se prendre dans les bras. Joe court vers Withley avec un grand sourire.
— Mamie Whitley ! lâche-t-elle avant de la serrer dans ses bras en laissant ses affaires un peu en arrière.
— Oh ma grande, laisses-moi te regarder !
Elle prend alors son visage entre ses mains avec un grand sourire.
— Doux Jésus, tu es le portrait craché de Rima quand elle avait ton âge. Tu es si belle ! Viens, je vais te présenter mon petit-fils... (Elle lui tire doucement le bras) Voilà alors Joe, voilà Zackary, Zackary, Joe.
Son sourire se perd lorsqu'elle remarque le taré du taxi.
— Zackary va t'aider à porter tes affaires jusqu'à ta maisonnette n'est-ce pas ? Et après je vais te présenter aux autres... Ils ont si hâte de rencontrer la petite fille de Rima ! dit-elle en s'éloignant pour accueillir d'autres invités.
Sans rien dire, Joe sourit puis se rend à l'accueil pour récupérer sa clef. Un employé était déjà en train de mettre ses affaires sur une voiture de golf. Joe présente sa carte en même temps que Zack enfin Zackary. Les deux se toisaient du regard.
— Ce domaine est grand, j'espère qu'on ne va pas se voir tous les jours, dit-il.
— Sentiment partagé.
Ils récupèrent leur clef respective puis ils prennent des chemins différents. Le domaine était gigantesque et il y avait plusieurs parties de logements différents toutes éloignés de plusieurs kilomètres. Les parties semblaient être nommées en fonction de nom d'animaux : Lémurien, Mouton, Kangourous, Phacochère, Perroquet... Joe était chez les Cerf. Les petites maisonnettes ressemblaient à des chalets d'hiver, sûrement une référence aux bois de ces animaux majestueux.
En entrant dans sa maisonnette, Joe fut impressionnée de voir un étage. Il y avait même déjà une petite lettre. Elle reconnaissait l'écriture de Withley. En la lisant, Joe apprenait beaucoup de choses. Apparemment, la famille était divisée en plusieurs groupes parce que plusieurs activités allaient être faites durant les prochaines semaines. Il y avait même un emploi du temps. Joe était dans le groupe B. Sur le planning d'aujourd'hui, il y avait une grande réunion prévue dans la salle de réception du bâtiment d'accueil. Quelle organisation... Withley avait fait ça toute seule ? Joe s'installe tranquillement avant de marcher à pied vers l'accueil en suivant le petit chemin et les flèches d'indications. Le domaine était magnifique, elle devait bien l'avouer. C'était presque apaisant. Vingt minutes plus tard, elle était arrivée à l'accueil et suivant encore les flèches qui indiquaient d'après l'écriture de Whitley « Que la fête commence ».
La salle avait été très bien décorée. Les couleurs blanches et lavandes étaient au rendez-vous. On aurait presque dit la réception d'un mariage. Il y avait une sorte de « parcours » avec plusieurs photos de Withley au fil des années. Joe était tombée sur les photos avec sa grand-mère. C'est vrai que c'était son portrait craché. Plus elle avançait, plus elle la voyait vieillir mais rester magnifique. Il y avait même des créations de sa grand-mère exposé parmi les affaires personnelles de Withley.
— Ta grand-mère c'était la créatrice de la marque LrimaL ?
Joe se tourne et découvre Zack. Un sourcil se hausse à la suite de sa question.
— Tu connais cette marque ?
— Disons qu'à peu près toutes les femmes de ma famille portent cette signature sur leurs vêtements. Elles ne parlent que de ça. Blablabla, Rima par-ci, Rima par-là.
Joe hausse son deuxième sourcil et lâche un petit soupir en regardant les créations exposées.
— Ma grand-mère aimait beaucoup la mode et elle a travaillé dur pour réaliser son rêve. Elle a commencé à travailler pour une grande enseigne mais elle n'a pas aimé l'ambiance alors elle a commencé à créer des vêtements pour ses amis et... Discrètement mais sûrement elle a commencé à se créer un petit réseau de contact. Elle n'a pas été connu du grand public mais des gens de la haute oui, explique-t-elle.
— Pourquoi tu dis les gens de la haute ? T'as sûrement récupéré son héritage non donc au lieu de faire ta richophobe...
— Ça ne te regarde pas.
— Quelle rabat-joie.
Elle observe Zack s'éloigner en gobant un petit four dans sa bouche et en le mâchant la bouche ouverte. Ce mec était immonde. Il avait encore les cheveux mouillés en plus. Un vrai gamin.
La salle se remplie peu à peu et Joe remarque à l'instant même où Whitley entre qu'il y avait une petite scène installée. Toute sa famille l'applaudit et Joe les imite en souriant.
— Bonjour à tous !
Whitley semblait si heureuse.
— Je suis ravie de voir ma famille réunie ici ainsi que les amis de la famille évidemment. Comme vous avez pu le voir dans vos logements personnels, j'ai concocté pleins d'activités pour nous rapprocher encore plus. Profitez de tous les services possibles parce que je paie tout !
Un homme était monté sur l'estrade pour lever son verre.
— A l'anniversaire de Maman !
Quatre autres personnes avaient levé leur verre et tout le monde les avait suivis. Que la fête commence alors...
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