CHAPITRE NEUF
Les bras croisés contre sa poitrine, Joe boudait en attendant que son gâteau cuise au four. Les discussions étaient animées autour d'elle, mais elle n'y prêtait pas attention. Du moins, jusqu'à ce que le rire de Susan éclate dans les airs. Joe s'était donc tournée pour l'observer. Elle et Paul se draguaient ouvertement. D'un côté, elle était soulagée que Paul la lâche mais de l'autre, ils avaient une grande – très grande – différence d'âge. Ses sourcils, d'abord froncés, s'étaient ensuite redressés pour un petit sourire. Ils étaient mignons quand même, il fallait bien l'avouer.
Susan était une amie de la famille Periwinkle. La plupart des tantes de Zack avait son âge. Mais celles de Paul était un peu plus jeune qu'elle. Grâce à Bailee, elle savait que Connie avait eu quatre filles : Iva, Roberta, Shea et Maria. Quant à Whitley, elle avait eu : Warren, Julian, Oliver, Lynn et Danice. Ce qui faisait une flopée de petits enfants et donc de nombreux cousins et cousines. Mais en fait... C'était ça ! Les membres d'une famille ayant les mêmes « étiquette » et étant les plus nombreux, c'étaient les cousins et cousines. Des frères et des sœurs n'ayant pas les mêmes parents, selon un autre point de vue.
Les odeurs provenant de son four la sortent de sa rêverie. Elle se précipite pour éteindre à temps le four et sortir ses cupcakes, à moitié cramés, sur le plan de travail.
— Oh, ce n'est rien ma grande ! indique l'animatrice.
Elle frappe ensuite des mains pour attirer l'attention de son public.
— Maintenant que vos gâteaux aux gouts originaux sont sortis, vous pouvez commencer la décoration et le dressage ! Vos créations seront servies ce soir au dîner commun.
Oui. Des gâteaux aux gouts originaux. Les consignes avaient été claires : mélanger un aliment salé et un aliment sucré sans que ce soit écœurant. Joe observait ses créations. Elle avait fait trois cupcakes chocolat-courgette, trois cupcakes yaourt-chèvre-miel, trois cupcakes mangue-bœuf et trois cupcakes piment-framboise. Elles savaient pertinemment que les deux derniers étaient des aberrations de la nature et que personne n'allait les aimer. Pour la décoration, elle décide de planter des petits parapluies et de poser des faux petits coquillages par-dessus, allez savoir pourquoi. Elle se recule ensuite légèrement pour admirer son « chef-d'œuvre ». C'était d'un rien pathétique. L'animatrice ne craignait pas d'empoisonner tous les convives en tout cas. Joe se sentait un peu comme une gamine dans une école.
Zack, quant à lui, se trouvait dans la forêt et ramassait tous les déchets alimentaires que la tempête avait amené en renversant toutes les poubelles du quartier. Whitley avait appelé ça « L'environnement est mon ami » sur le planning. Il aurait largement préféré faire de la cuisine avec Joe ! Là ça puait à mort. Il avait un sac poubelle dans les mains et une sorte de bâton avec un pique pour attraper les déchets. On aurait dit des prisonniers effectuant leurs travaux d'intérêt général. Il poussait toutes les minutes des soupirs.
— Arrête de te plaindre, lui dit Ted.
— Tu n'arrêtes pas de me dire ça depuis ton arrivée ici.
— Parce que t'es un énorme boudeur.
Ted était la seule personne dont il était proche qui était dans son groupe. Tous les autres – son groupe à lui – étaient éparpillés dans les neuf autres groupes. Était-ce une coïncidence ou un message envoyé par Whitley ?
— Tu crois qu'elle a fait ça pour la punir ? demande-t-il à Ted.
— Qui ?
— Whitley. Joe la fuit depuis l'autre soir, ça saute aux yeux. Whitley aurait pu se venger comme ça.
— Ce n'est pas son genre. Et puis, elle n'a pas des yeux partout, je ne pense pas qu'elle ait remarqué qu'on avait formé notre propre groupe.
— Justement je crois que oui... Je l'entends dire d'ici « Ce groupe est composé de beaucoup de membres des Perwinkle, il faut les dispersés pour qu'ils se rapprochent des autres ». A coup sûr !
— J'avoue, c'est fort probable. J'aurais fait la même chose.
— Hein ?
Zack avait arrêté de ramasser les déchets et regardait Ted avec des yeux de victime.
— Pour nous rapprocher, souligne Ted, on a compris que le but de Whitley, c'était de rapprocher les deux familles.
— Mh.
— Ton problème c'est la famille Vermeil ou Paul ? demande-t-il en faisant bouger ses sourcils.
— Pfff, alors là, pas du tout, grommelle Zack en fourrant une bouteille en plastique dans son sac.
Le rire de Ted prouvait qu'il avait touché dans le mile.
— Pourquoi tu ne lui dis pas, hein ? lance Ted.
— Dire quoi à qui ?
— Tu sais très bien : Joe. Pourquoi tu ne lui dis pas que tu l'aimes ?
— Elle ne m'aime pas.
— Tu déconnes j'espère ? Ça fait plusieurs jours que vous vous tournez autour, tout le monde n'attend qu'une chose : le bisou.
— N'importe quoi. Regarde-moi ! Tu crois que Joe aimerait un gars ayant la trentaine et paumé dans sa vie ?
— Je suis persuadé qu'elle ne voit pas ce gars « paumé » comme tu le dis.
— Tu lis dans les pensées féminines maintenant ?
— Tu as peur qu'elle te rejette.
— Bien sûr ! répond-t-il d'une manière agressive, même si ça n'avait pas été une question.
— L'amour est quelque chose d'incroyablement fort, lance une voix.
Tom était apparu derrière un buisson. Son sac était rempli de déchets. Il se rapproche des deux hommes.
— C'est un coup de foudre à coup sûr ! Ça fait un peu plus d'une semaine que nous sommes tous là et tu es déjà amoureux.
— Où est Cheyenne ? demande Zack pour changer de sujet.
— L'amour de ma vie est dans un autre groupe, répond Tom d'un air à la fois rêveur et triste.
Zack et Ted échangent un regard.
— Tu devrais lui dire que tu l'aimes. Si je n'avais pas déclaré ma flamme à Cheyenne, la pauvre serait encore célibataire aujourd'hui.
— Merci de ce précieux conseille Maître Yoda, ironise Zack.
— Il n'a pas tort Zack ! Dans moins d'une semaine, tout le monde repartira chez lui. Tu devrais le dire à Joe comme ça tu n'auras pas de remords.
— Je ne sais pas...
Il soupire et fait les cent pas devant ses cousins.
— Elle n'est pas comme Lea, sort soudainement Ted.
Zack fait volte-face faire lui. Ted avait un regard sérieux mais plein de compassion.
— Je sais, répond Zack, les dents serrées.
— Alors, qu'est-ce que tu attends ? retorque Tom.
Zack réfléchit quelques secondes. Son regard passe de Ted à Tom, puis de Tom à Ted.
— Ouais ! Vous avez raison !
Il balance son sac et son bâton et commence à courir de l'autre sens pour sortir de la forêt. Il criait tout en courant. Il disparut au bout d'un moment. Tom et Ted étaient restés là.
— Il aurait pu atteindre la fin de l'activité, affirme Tom.
— Il va se faire engueuler oui.
Et effectivement, à quelques minutes de la fin d'activité, Whitley le ramenait, le tirant par une oreille, vers la forêt.
Le soir, ils avaient tous dîné dans le bâtiment principal. Chaque membre du groupe racontait sa journée avec les autres groupes. Zack restait silencieux, ne trouvant pas le courage de parler seul à seul avec Joe. Et puis, Bailee, sa nouvelle copine, n'arrêtait pas de la coller. Zack ne comprendrait jamais ce genre d'amitié féminine qui semblait parfois très proche du lesbianisme, bien qu'il n'eût rien contre ce genre de relation !
Après avoir ramené les deux filles, comme un gentleman, dans leur résidence, il rebroussait chemin avec sa voiture. En se garant sur le parking de l'accueil du domaine, il vit Lea monter ses bagages dans un taxi. Zack était sorti de la voiture pour aller à son encontre.
— Tu t'en vas ? lui lance-t-il.
— Oui, je devais rester qu'une journée à la base mais la tempête a annulé tous les vols pendant vingt-quatre heures alors...
— Je vois.
Elle referme le coffre mais reste, voulant dire au revoir au jeune homme.
— C'était bien de revoir Whitley et les autres. Sawyer et Ted m'avait manqué !
— Oui, on ne s'ennuie pas avec eux, dit-il dans un sourire.
Lea le regarde longuement, ce qui mis Zack un peu mal à l'aise.
— Elle est très sympa je trouve, lâche-t-elle au bout d'un moment.
Zack avait légèrement sursauté, comme pris sur le fait. Comme il ne répondait pas, elle lui souriait lentement.
— Joe. C'est une chouette fille. J'espère que tu ne vas pas la laisser filer comme ça.
Il fit les gros yeux. Ça lui faisait bizarre que son ex lui dise tout ça, lui conseille même.
— Eh oui, ça crève les yeux, lance Lea avant de monter dans la voiture.
Elle lui fait un salut avec sa main. Zack lui répond puis observe le taxi s'éloigner.
Il s'était ensuite dit que le lendemain, ce serait le jour où il avouerait tout à Joe. Mais la tâche ne fut pas si simple. Ils se croisaient quelques minutes le matin, parfois le midi et le soir, ils restaient avec leur propre groupe donc ils ne pouvaient pas se parler tranquillement. En bref, il ne croisait Joe plus aussi souvent. Le midi, elle partait même en dehors du domaine pour pique-niquer au Pinnacle Mountain State Park avec son groupe. Apparemment, ils avaient une activité qui durait plusieurs jours là-bas, ce qui l'irritait. Il avait ce trou dans son cœur quand Joe n'était pas là. C'était comme si la vie était redevenue fade avant sa rencontre.
— Elle me manque ! poussait-il parfois en plein milieu de ses activités.
Dans ces moments-là, Ted lui tapotait gentiment le dos pour le réconforter. Le temps pour Joe semblait passer à une vitesse folle, tout le contraire pour Zack. En réalité, Joe était submergé par une vague. Dès qu'elle voulait se retrouver seule avec Zack, soit les activités reprenaient, soit elle était embarquée par son groupe. C'était triste. Parce que ce n'était pas vraiment drôle sans Zack. Ses expressions faciales et ses commentaires lui manquaient terriblement. Bailee n'était pas non plus là. Et elle pu se rapprocher des cousins Vermeil. Elle avait fait la rencontre de Wyndell et Herve mais ils n'étaient pas de grands bavards. Il y avait aussi cette Mila, une fille de son âge, très mignonne mais extrêmement timide.
Quoi qu'il en soit, pendant ces derniers jours, les deux familles ne formaient plus qu'une et c'était beau à voir. Il n'y avait plus de tensions, plus de disputes. Il n'y avait que rigolades et discussions animées.
Un matin, tous les groupes avaient la même activité : aller au zoo de Little Rock. Le midi, ils allaient tous manger ensemble dans le bâtiment principal avec des plats froids. Ça avait été une bonne activité, parce que pour la première fois depuis longtemps, Zack et Joe avaient traîné ensemble en riant et en se taquinant.
En revenant du zoo, ils avaient tous mangé ensemble. Bref, vous auriez compris, l'ambiance était hyper bonne. Si seulement ça avait duré encore quelques temps... Si Joe avait su ce qu'elle aurait déclenché...
A la fin du déjeuner, la discussion était portée sur le débat de savoir qui était le meilleur entre Iron Man et Captain America. Les pensées de Joe avaient été perturbées en voyant Whitley traverser la salle et son cœur était devenu triste. Cela faisait depuis la soirée festive que Joe n'avait pas parlé à sa grand-mère de cœur. Machinalement, elle jouait avec son collier en forme de cœur qu'elle portait toujours à son cou. Son cœur s'était aussi emballé, parce qu'elle savait qu'elle devait avoir une discussion avec elle. Joe avait enquêté de son côté. Elle avait deviné des choses. De nombreuses choses. Elle était stressée et c'est pour ça qu'elle évitait Whitley. Elle évitait la confrontation.
Zack avait remarqué le regard vide de Joe. Elle regardait la sortie de la salle tout en jouant avec le collier qu'elle portait toujours et son sourire avait disparu. Zack l'entendait respirait fortement et il craignit qu'elle refasse une sorte de crise d'angoisse comme l'autre fois.
— Joe... ?
Elle avait posé ses yeux noisette sur lui puis déglutit. Sa voix tremblait légèrement.
— Je dois faire quelque chose d'important, je reviens.
Elle lui sourit faiblement avant de se lever et de trottiner vers la sortie de la salle. Sawyer et Ted lui avaient lancé des regards interrogateurs.
Plus Joe suivait les pas de Whitley, plus son cœur battait la chamade. Elle avait reconnu sa voix dans un bureau à l'étage et s'était rapproché lentement. Whitley était en train de lire des papiers, debout, contre une table. Elle semblait perdue dans des pensées. Joe s'en voulait de l'avoir éviter ces derniers temps. Terriblement. D'une main tremblante, elle toque alors à la porte en bois entrouverte. Le visage de Whitley s'illumine quand elle la voit.
— Est-ce que je peux entrer ?
— Oh, Joe ! Bien sûr, je t'en prie !
En entrant, Joe remarque que c'était une sorte de bureau administratif. Mais il était très spacieux et luxueux. Puis, elle avait remarqué la plaquette posée sur le bureau. Elle affichait « Directrice Whitley Periwinkle ».
— Tu possèdes ce domaine ! s'écrie Joe.
— Oui mon enfant.
Cela expliquait bien des choses et Joe se sentie idiote de ne pas l'avoir deviné plus tôt. Les deux femmes contemplaient pendant quelques instants.
— Depuis l'autre soir tu m'évite Joe. J'ai fait quelque chose de mal ? lâche d'un coup Whitley.
— Oh je...
Joe baisse la tête. Elle se sentait de plus en plus coupable. Elle culpabilisait vraiment à mort à cet instant.
— Je ne savais pas comment t'en parler...
— De quoi ?
Elle relève la tête.
— De grand-mère. Tu l'aimes n'est-ce pas ?
Whitley semble se tendre pendant quelques secondes puis un sourire radieux inonde son visage.
— Bien sûr que j'aime Rima trésor !
Elle s'était doutée de ce genre de réponse. Avec un sourire triste, Joe se rapproche de Whitley pour prendre sa main et la regarder droit dans les yeux. Elle relève en même temps qu'elles ont toutes les deux mentionné sa grand-mère au présent, comme si elles ne les avaient jamais réellement quittés.
— Avec un grand A.... commence Joe.
Son cœur s'emballe encore plus et elle inspire quelques instants pour dévoiler la vérité. Une vérité à la fois merveilleuse mais émouvante.
— Vous étiez amoureuses, pas vrai ? affirme-t-elle doucement.
Les yeux de Whitley s'agrandirent et elle avait reculé d'un pas. C'était comme si on l'avait giflé, dans le bon sens du terme – ou dans le mauvais, comment Joe pouvait-elle savoir ? Whitley avait porté une main à ses lèvres tremblantes puis avait lâché un grand soupir.
— Comment tu le sais ma chérie... ? Oh je sais ! Ne dis rien... Tu as l'intelligence de Rima.
— Tu as dit que tu aimais Rima, dans la voiture. Je pensais que c'était de l'amitié mais j'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps et j'en suis arrivée à cette conclusion...
Elle marque une pause.
— Tu dis que tu fêtes ton anniversaire. Mais... Toutes ces activités : la relaxation, poule-renard-vipère, le film des années soixante et... Patrick Swayze ! C'est tout ce qu'aimait grand-mère. Tu ne fêtes pas ton anniversaire pas vrai ? Tu lui rends hommage... Tu auras voulu qu'elle soit là, et même qu'elle soit avec toi pour toujours.
— Oui, lâche Whitley émue.
Avec une petite moue, Joe retire le collier en forme de cœur et le tend à Whitley, les larmes aux yeux. C'était l'un des rares objets qu'elle avait pu sauver dans la catastrophe.
— Dans la galerie photos que tu avais présenté le premier jour... Je vous ai vu toutes les deux, portant le même collier. Comme une imbécile, j'ai cru que c'était un héritage de grand-mère mais... C'est plus que ça. C'était vous deux alors... Aujourd'hui, il te revient Whitley. Grand-mère t'appartient.
Elle met délicatement dans ses mains le collier puis referme sa main sur celui-ci. Après un long moment à se tenir la main et à se regarder, souriantes et en pleurs, Joe reprend la parole.
— Earl. Il le savait, pas vrai ?
— Oui... Il me comprenait.
— Il t'a libéré.
— Et ensuite il a trouvé Connie... Nous étions heureux pour tous les deux.
— Mais grand-mère est morte avant que vous ne profitiez de la vie à deux...
— Oui...
Joe pousse un soupir triste, parce qu'elle savait que ce qu'elle allait dire à Whitley allait l'effrayer.
— Grand-mère, il faut le dire aux autres...
— Surtout pas ! Ils vont me détester, crie-t-elle les larmes aux yeux.
— Il faut dire la vérité... Ils pensent tous que soit Earl t'a trompé, soit que tu l'as jeté à la rue. Ils méritent la vérité c'est...
Elle reniflait, pleurant elle aussi.
— C'est ta famille. Ta plus grande famille. S'ils t'aiment, ils t'accepteront Whitley... On est plus au dix-neuvième siècle.
— Tu crois ?
— Moi je l'ai accepté. Je ne savais juste pas comment t'en parler à toi.
Elle lui sourit, embrasse sa joue puis la serre fort dans ses bras.
— Grand-mère, tu ne peux plus te cacher. Tu t'es cachée toute ta vie. Il est temps que tu vives normalement... Tu as quatre-vingt-dix ans quand même !
Elles se mettent à rire tous les deux, à travers leurs larmes puis Joe se recule pour lui essuyer les yeux.
— Je serai là, pour te soutenir. Et je sais que Grand-mère est là aussi.
Elle pose une main près de son cœur. Whitley hoche vivement la tête.
— Je vais dire aux autres de se rassembler, explique Whitley, rendez-vous en bas dans quelques minutes.
Elle lâche sa main puis sort du bureau en s'essuyant les yeux. Joe sort à son tour, après quelques secondes, et sèche ses yeux à son tour. Du coin de l'œil, elle sent alors une présence sur le côté et se tourne légèrement. Zack était là, les yeux mouillés et il la regardait avec un air qu'elle ne saurait décrire.
— Tu as tout entendu ? demande-t-elle d'une petite voix.
Il hoche lentement la tête. Joe reste, quelques instants, immobile avant de foncer dans ses bras. Zack la serre doucement. Il pose son menton contre le haut de son crâne et la berçait. Etrangement, la tristesse de Joe s'évaporait petit à petit.
— Ça explique pas mal de choses, lance-t-il au bout d'un certain temps.
Joe relève la tête pour le regarder. Pendant un instant, elle crut que Zack allait l'embrasser. Il semble se résoudre et sourit tristement.
— Rejoignons là, murmure-t-il.
— Oui, elle va avoir besoin de nous deux.
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