CHAPITRE HUIT

— Cheyenne, Tom, c'est un plaisir, ironise Zack en serrant les dents.

Cheyenne était sa cousine de « l'autre famille ». C'était une femme au style garçon manqué. Elle était la plus froide de tous. Enfin, dans ses rares souvenirs, Zack l'avait toujours trouvé désagréable. Elle avait du marbre à la place des yeux. Quant à son mari, Tom, c'était son époux depuis peu. Il était bizarrement gentil. Un peu grassouillet mais gentil. Du moins, il avait un drôle d'humour. Etrangement, ils allaient bien ensemble.

— Quand tu dis « les bonnes », tu parles des charmants employés qui nous aident en ce moment même ? questionne un peu gentiment Sawyer.

Cheyenne sort de derrière son dos des fringues ressemblant à ceux des employés.

— J'ai l'odorat fin et elle empeste. Elle pourra se doucher et se changer.

— Surveilles-tes paroles, grince Zack.

— C'est gentil Cheyenne, répond la fille brune en prenant les affaires.

— Bailee, tu traînes avec eux ? toise-t-elle du regard.

C'était donc Bailee son prénom. Elle prend les vêtements puis les tend à Zack tout en gardant son regard sur Cheyenne.

— C'est une bonne compagnie.

— Ew !

Puis elle s'éloigne avec son mari trop joyeux. Bailee essaie ensuite de lever Joe, sans succès.

— Elle est si crispée... Joe, te laver va te réchauffer, ça te fera du bien.

Elle s'agenouille devant elle. Joe ne semblait pas la voir.

— Zack ! aboie Joe.

Il accourt pourtant très vite et s'accroupit à son tour devant elle.

— Emmène là Zack, tranche Lea.

— Moi ?! s'étouffe Zack.

Il voit Bailee rouler des yeux.

— On ne te demande pas d'entrer dans la douche avec elle et de lui frotter le dos mais de l'accompagner. Elle a installé un climat de confiance avec toi ce soir, donc elle s'est accrochée à toi : tu es sa bouée de sauvetage. Tu dois t'occuper d'elle, explique-t-elle.

Il se retourne pour regarder ses cousins qui acquiesçaient. Traitres... Il entend Lea soupirer.

— Oublies que t'es un mec deux secondes et occupes-toi d'elle comme si elle était malade ! grogne son ex.

— Bon d'accord...

Ils n'avaient pas torts. Joe avait besoin de lui.

— On y va.

Il la prend à nouveau dans ses bras et se dirige après avoir demandé la direction à une employée. Il dépose ensuite Joe devant la porte, l'ouvre et allume la lumière.

— L'eau va te réchauffer, « Et te nettoyer » s'était-il empêché de dire, ne craint rien Joe !

Il la pousse gentiment à l'intérieur, lui donnant les vêtements. Elle se retourne soudainement vers lui. Il eut un mouvement de recul parce que pendant deux secondes, il vit la Joe qu'il connaissait dans ses yeux. Il allait dire quelque chose mais elle lui avait claqué la porte au nez.

Quelques minutes plus tard, elle était ressortie avec un visage moins figé et toute propre. Zack s'était détaché du mur et l'observait attentivement. Elle avait cherché sa main puis elle s'était cachée derrière lui en observant avec crainte la porte. Elle tremblait toujours mais moins que tout à l'heure.

— On va boire quelque chose de chaud, lance-t-il avec un sourire.

Il la traîne à nouveau dans le gymnase et retrouve leur coin. Des couvertures avaient été mises. Joe s'était installée, silencieuse. Zack allait repartir mais elle lui avait attrapé le poignet.

— Restes, murmure-t-elle.

Il faillit ne pas l'entendre. Il savait que s'il la lâchait, elle allait fondre en larmes. Il s'assoit alors à ses côtés en tenant sa main. Heureusement, Ted arrivait avec de tasses fumantes de chocolat chaud. Ils libèrent alors leurs mains pour attraper les boissons. Joe souffle sur son gobelet et le porte à ses lèvres. Ted l'observe, fier, et lui ébouriffe les cheveux avant de s'éloigner. Joe l'observe s'éloigner avec une tête qui en disait long sur le comportement de Ted. Ça, c'était sa Joe !

— Il était inquiet, dit-il en soufflant sur son gobelet.

— Merci, enrichit-elle aussitôt.

Il la regarde droit dans les yeux.

— Merci, répète-t-elle, sans toi...

Elle frissonne, perdue dans ses pensées. Il sourit alors bêtement.

— Majorelle Baumeister qui me remercie....

— N'y prends pas trop goût, lâche-t-elle, un sourire collé aux lèvres.

Ah ! Ils se retrouvaient. Ils avalent en silence leur boisson. Quelques temps après, des gens commençaient à se coucher dans leur lit de camp. Certains sur des matelas. Zack observait ensuite le reste de la salle. Il voulait s'assurer que toute sa famille allait bien. Toute. Un mouvement sur le côté attire son attention. Joe était en train de déplacer une table au-dessus du matelas. De leur matelas. Elle avait senti le regard de Zack puisqu'elle s'était arrêtée pour le regarder.

— Par sécurité, lance-t-elle avec une petite voix.

Il acquiesce sagement. Le matelas était juste à côté d'un mur et la table collée à ce mur. Joe voulait à tout prix se sentir protéger. Elle se glisse ensuite sous la table et s'installe confortablement sur le matelas et les couvertures. Elle se retourne pour observer Zack qui restait planté là comme un imbécile.

— Tu comptes dormir debout ?

— Non madame.

C'était une invitation ! Il arrive alors à quatre pattes, retire ses chaussures puis s'installe à côté d'elle. Joe se tourne de son côté, les yeux fermés et proche de lui.

— Tu restes hein ? chuchote-t-elle.

— Oui.

Il se met confortablement pour l'observer dormir. Peu à peu, le sommeil le rattrape à son tour...

Quand il se réveilla, c'était comme cette matinée dans le château en ruine. Joe était collée à lui de la même manière : une jambe posée le long de sa taille et tout son bras au niveau de son torse... Ainsi que son visage quasiment collé au sien. Il sourit comme un bêta avant de détourner lentement les yeux pour regarder ce qu'il se passait de l'autre côté. La famille se réveillait petit à petit. Certaines personnes parlaient tout bas, d'autres rangeaient déjà les lits de camps et sortait de la salle. C'est à ce moment-là qu'il avait pensé au lieu de résidence de Joe. Il n'était plus habitable. Où allait-elle dormir maintenant ? Il n'avait pas signalé cet incident hier soir ! Et toutes ses affaires ?

Joe se met à bouger la tête et ouvre lentement les yeux. Elle voyait Zack, les sourcils froncés et le regard dans le vide, signe qu'il réfléchissait intensément.

— Ne pense pas aussi fort dès le matin, grommelle-t-elle.

Il se tourne vers elle et elle n'eut pu s'empêcher de le trouver vraiment beau. Il lui sourit bêtement.

— T'as pas l'impression d'être un chewing-gum ?

— Chut.

Elle lui tape doucement sur le torse avant de refermer les yeux dans un sourire. Elle aurait aimé rester comme ça pour toujours.

— On se réveille là-dessous ! tape une main sur la table.

Comme pris sur le fait, Zack se dégage de Joe et se redresse. Il heurte brutalement la table, et rebondit sur le matelas en se frottant la tête.

— Oh merde ! Ça va ? demande Joe à la fois inquiète et amusée.

La table est enlevée et elle se redresse pour pouvoir regarder Zack.

— A ton avis ? grogne-t-il méchamment.

Elle hausse un sourcil, prend son menton et le tourne pour qu'il la regarde droit dans les yeux. Elle lui sourit lentement et fait une légère moue.

— Abruti mais mignon quand même.

— Un abruti-mignon ? lui demande-t-il de ses yeux profondément bruns.

— Oui.

Il semble se détendre complètement. Joe ne savait pas ce qu'il y avait à ce moment-là dans son regard mais... Il y avait bien quelque chose.

— On se réveille ! répète la voix.

Ils tourent tous les deux la tête vers cette dernière. Joe lâche alors son menton puis s'assoit pour observer la personne. C'était une employée qui... D'ailleurs elle portait les mêmes vêtements, bref ! L'employé tenait un bloc-notes dans ses mains.

— Des équipes ont été constater les dégâts tôt ce matin. Beaucoup de résidence ont été détruites dont la vôtre Mademoiselle Baumeister.

Joe lance un regard interloqué à Zack. Ce dernier acquiesce, avec un regard inhabituel dans les yeux. Joe ne se souvenait pas de la veille. Enfin, elle savait qu'il y avait eu la tempête et qu'elle était apeurée.

— Vous allez résidez avec Mademoiselle Harton, elle s'est gentiment proposée.

— Bailee ?

— Nous nous excusons pour cette terrible catastrophe...

— Oh mais ce n'est pas votre faute ! Vous ne contrôlez pas les vents !

— C'est une terrible catastrophe, lâche Joe, désemparée.

Après avoir pris un petit déjeuner dans le gymnase et s'était apprêtée pour se rendre dans son logement temporaire, Joe n'avait pas imaginé ce qu'elle allait y voir. Déjà à l'extérieur, le domaine était ravagé par des branches partout. Les employés les ramassaient petit à petit... Mais sa résidence ? C'était une autre histoire !

Son salon/cuisine était maculé de bout de terre et de cailloux. Les vitres des fenêtres avaient été brisées. Quant à l'étage, elle avait bien failli tomber dans les pommes ! Sa chambre était la pire : dévastée, ouverte au monde... Démolie quoi. Son projet avait été détruit dans cette catastrophe. Elle aurait bien pu mourir la nuit dernière si elle n'avait pas eu cette soudaine envie de chocolat...

— Ramassons ce qu'on peut encore sauver, lâche Bailee aussi pâle qu'elle.

Et pourtant, la couleur de peau de Bailee était légèrement typée. Joe acquiesce lentement avant de se rapprocher de son lit pour tirer en dessous sa valise.

— Fais attention ! conseille Bailee.

Il y avait des bouts de verres partout. Heureusement, la commande de vêtement était accessible. Sans les plier soigneusement, Joe fourre tout ce qu'elle trouve dans sa valise. Elle eut un soupir de soulagement en découvrant le collier en forme de cœur de sa grand-mère dans un tiroir. Aussitôt, elle le met à son cou. Avant de quitter la pièce, elle jette un dernier regard à son projet à rendre détruit.

Elles se rendent ensuite dans la salle de bain du bas. Joe fait de même avec toutes ses affaires. Les vitres de la salle de bain n'avaient pas été épargnées non plus. Il y avait même un pigeon dans la baignoire ! Le seul était aussi maculé de terre et de cailloux.

— On dirait presque que la tempête s'est passée dans cette maison, blâme Joe.

Puis enfin dans le salon et la cuisine. Joe récupère juste une tasse avec l'enseigne de son université. Elle referme sa valise. Les deux jeunes femmes sortent à l'extérieur. Joe se recule pour pouvoir « admirer » les dégâts. L'arbre qui était tombé sur le toit était immense. Elle avait encore pâli.

— C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de morts et de blessés ici, affirme Bailee.

Elles entrent ensuite dans la voiture de l'avocate.

— Comment ça se fait que ta voiture soit indemne ?

— Les résidences où je me trouve son d'une architecture hyper moderne, du genre carré et tout ça. Il y a un garage.

— Un garage ? s'étonne Joe.

Pourquoi ce domaine contenait des habitations par « groupe » différents ? C'était trop bizarre. La voiture roule le long du chemin fait pour. Bailee contourne parfois de gros morceaux de bois.

— Parlons de choses sérieuses, tu veux ? lâche la conductrice.

— Lesquelles ?

— Il y a quoi entre Zack et toi ?

— Je ne sais pas, répond-t-elle honnêtement.

— Oh, je pensais que tu allais nier quelque chose... Mais je me trompais !

Joe découvre alors les fameuses habitations modernes. Le genre d'architecture qu'elle détestait. Trop futuriste. Trop carré et rectangulaire. Avec des couleurs noirs et gris. Et effectivement, il y avait un garage. Bailee se gare tranquillement. Joe sort de la voiture puis la jeune avocate lui fait visiter sa petite demeure temporaire. Elle avait déjà installé le lit de Joe dans le salon. Enfin « lit », c'était un canapé qui se dépliait mais c'était mieux que rien.

— Merci de m'héberger quelques temps.

— Oh ça me fait plaisir ! Et puis c'est un logement de vacances, il ne m'appartient pas.

Joe pose ses sacs dans un coin puis rejoint Bailee dans la cuisine. Elle préparait déjà des boissons chaudes.

— Est-ce que tu penses que toutes les activités vont être annulées ?

— J'ai entendu des employés discuter de ça justement, apparemment certains lieux sont maintenant inaccessibles donc ils vont refaire tous les groupes et le programme, confie Bailee.

— Je vois.

Sur une autre table, elle voyait un ordinateur allumé avec plusieurs dossiers à côté. Joe fronce des sourcils.

— Tu travailles pendant tes vacances alors ?

— Ce n'est pas ce que tu crois. Ce ne sont pas des dossiers par rapport à ici. Mon cabinet m'a envoyé des affaires hier matin alors j'ai commencé à les potasser.

— C'est dur d'être avocat ?

— Ça dépend des affaires. Sois tu dois défendre une victime et l'aider à gagner, sois tu dois défendre un coupable et essayer d'alléger sa peine.

— Un dilemme redoutable...

— Le droit ce n'est pas une question de morale, malheureusement, c'est une histoire de justice et de légalité.

Elle soupire et referme son ordinateur.

— Mais honnêtement, je n'ai pas envie de travailler après ce qui s'est passé cette nuit. Et puis, je présume qu'on va bientôt avoir des litiges concernant des assureurs et des assurés à cause de la temp

— Tu travailles ici, en Arkansas ?

— Oui, à Little Rock.

— Ils ont trouvé un avocat sur place, c'est incroyable, pense à voix haute Joe.

— Mais ils ont abandonné, du moins, depuis quelques temps, je n'ai plus aucune demande particulière.

Joe ne voulait pas en savoir plus sur ces demandes particulières. Ce qu'elle retenait, c'est que les deux familles se réunissaient petit à petit et ça, c'était bon signe.

Vers midi, Joe s'était complètement installé. Elles avaient préparé des salades avec Bailee. Puis, en attendant un quelconque signe de vie de Whitley, elle admirait désormais son portable. Du moins, elle attendait que quelque chose se produise. Son écran s'était brisé durant la tempête mais il fonctionnait toujours (heureusement).

Elle poussait de long soupir et au bout d'un moment, elle avait senti le regard de Bailee sur elle.

— Tu attends un message de ton chéri ?

— Premièrement, le seul numéro que j'ai des personnes présentes ici, c'est celui de Whitley et deuxièmement, non.

Joe n'avait même pas remarqué qu'elle avait assimilé le mot « chéri » à Zack. Bailee, quant à elle, semblait l'avoir remarqué, puisqu'un sourire mesquin étirait ses lèvres.

— Je ne parlais pas forcément de Zack.

Ignorant sa phrase, Joe repose son téléphone avec un air contrarié.

— Quoi alors ?

— Ils ne m'ont même pas envoyé de message pour voir si ça allait.

— Qui ça ?

— Ils ont le câble à Auburn, non ? Les nouvelles de la tempête violente en Arkansas ont sans doute déjà fait le tour du pays ! Mais non. Ils savent que je suis là et rien.

— Joe !

Elle pose alors son regard sur Bailee, ne l'ayant pas du tout entendu jusque-là. Bailee secouait lentement la tête, l'air de dire « Mais quelle folle ».

— Quoi, quoi ? demande la jeune femme, déboussolée.

— Tu parles de qui ? répète Bailee.

— De mes parents, lâche-t-elle d'un ton sec.

— Woh ! La manière dont tu l'as dit, on dirait un gros mot.

— Si tu savais...

— Ah ! Les jeunes... dénonce Bailee en s'éloignant pour ranger les assiettes et couverts propres.

Joe l'observe faire longuement.

— Tu ne me dis pas de me confier à toi et toutes ces conneries que disent les adultes responsables ?

— Je suis avocate pas psychologue.

— Quelle délicatesse...

Malgré leurs propos, elles souriaient toutes les deux comme de véritables amies. Pourtant, de leur « groupe », Joe était la plus jeune, puisqu'elle était étudiante. Ils avaient tous la trentaine voir proche de la quarantaine et pourtant, elle était très à l'aise avec eux. Son portable vibre et elle l'attrape aussitôt. Son espoir redescend en voyant le message. Un message de Whitley que Bailee lisait aussi sur son portable.

« Rendez-vous au bâtiment principal pour la distribution des nouveaux plannings. »

— Quelle femme ! Elle règle vraiment tous les problèmes, commente Joe.

— C'était sarcastique ? demande Bailee, les sourcils froncés.

Joe se redresse sur sa chaise.

— Pas du tout ! Ça avait l'air ?

— Beaucoup oui.

— Je dois être trop tendue et ça doit se refléter sur ma voix. Je n'ai pas encore récupéré tous les souvenirs de cette nuit.

Au lieu de faire une remarque acerbe, Bailee s'était contentée de la regarder avec compassion. Oh mon dieu... Elle avait dû être dans un état lamentable. Elle n'osait même pas le demander.... Jamais.

— Allons-y.

Elles prennent leur veste et rejoignent le parking du bâtiment d'accueil en voiture.

— C'est quasiment devenu un bâtiment de vie au lieu d'une simple accueil.

— Je suis complètement d'accord, assure Bailee.

Elles claquent leur portière et entre à l'intérieur. L'atmosphère semblait moins tendue que la vieille mais certains visages étaient marqués par l'inquiétude.

— Tu penses qu'ils pourraient annuler la semaine d'anniversaire ? Ce serait horrible !

Elles se regardent toutes les deux d'un air complice : c'était la voix de Ted à coup sûr. Elles se faufilent dans la foule et trouve leur groupe. Joe retrouve immédiatement le sourire en voyant Zack.

— Bien installée ? demande Sawyer.

— Oui.

Zack et Joe n'arrêtaient pas de sourire à l'un et l'autre.

— Oh pitié, souffle Bailee.

Au même instant, le silence s'installe dans la salle. Avec toutes ses têtes et ses grands corps, Joe ne voyait pas la scène mais elle imaginait que Whitley était là, un micro en main.

— Bonjour à tous mes enfants, commence-t-elle.

Gagné.

— Je voulais d'abord vous féliciter pour vous être montrés courageux et fort la nuit dernière. Et j'applaudis certains comportements également.

Joe jette un coup d'œil à Zack avec un sourire en coin.

— Je suis fière de vous ! De plus, il n'y a eu aucun blessé ce qui est miraculeux.

Toute l'assemblée s'était mise à applaudir et à siffler, comme s'ils assistaient à un match de foot.

— Oui, oui... Quoi qu'il en soit beaucoup d'activités ont été annulées pour diverses raisons. Nous avons alors refait un planning et des groupes. Nous allons vous les distribuer immédiatement, vous pourrez partir juste après et rejoindre votre nouvelle activité. Dans le calme, s'il vous plait !

Le micro est posé et les personnes chuchotent entre elles. Ce chuchotement est vite devenu un brouhaha. Des personnes partaient déjà, avec des feuilles en main.

— Oh, grand-mère est là ! s'écrie Ted avec joie.

— Ah ! émet Joe.

Elle se faufile pour se cacher dans la foule comme une gamine. Elle attend plusieurs minutes avant de revenir vers son groupe. Des regards mécontent et surpris traversèrent son âme.

— Ton planning, lui tend Zack en l'observant longuement.

— Merci.

Un silence gênant s'était installé.

— Tu es partie comme une furie... commence Ted.

— ... Et grand-mère t'a vu te cacher, termine Sawyer.

— Telle une gamine, souffle Bailee par-dessus une fausse quinte de toux.

Ah.

— Tu es bizarre depuis l'autre soir, commente Zack.

Il essayait de déceler une quelconque émotion dans les yeux noisette de Joe. Mais elle fuyait tous les regards.

— Elle était bouleversée, murmure Bailee à Sawyer.

Elle parlait de Whitley. Tout le monde avait vu son regard triste. Tout le monde sauf Joe évidemment. Cette dernière s'agitait nerveusement.

— Bon, allons-y !

Zack la suit difficilement à travers la foule. Joe était petite donc elle passait partout mais pas lui. Elle lorgnait déjà sur son planning à l'extérieur et se tourne ensuite vers Zack.

— Bon, on y va à ce cours de cuisine ?

— Un cours de cuisine ? répète-t-il.

Il regarde son planning à lui. Non... Ce n'était pas la même activité... Est-ce que, à tout hasard... ? Joe fit les gros yeux en voyant son planning à lui.

— On est plus ensemble ! se plaignent-ils en même temps.

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